Hourra ! L’ ADEME promet 60 % d’énergies renouvelables en 2060

Michel Gay

Commentaire : rendons hommage aux membres du Conseil scientifique de l' ADEME
  • M. Kamel Ben Naceur, chef économiste à l’« ADNOC», ancien directeur de la technologie à l’agence internationale de l’énergie; 
  • M. Thierry Caquet, directeur scientifique environnement de l’INRA ; 
  • M. Hervé Charrue, directeur de la recherche au Centre scientifique et technique du bâtiment ; 
  • M. Olivier Delabroy, directeur de la transformation numérique du groupe Air Liquide ; 
  • Mme Sophie Dubuisson-Quellier, directrice de la recherche au Centre de sociologie des organisations ; 
  • M. Christian Dutertre, professeur en sciences économiques à l’université Paris Diderot ; 
  • M. Gérard Giraudon, directeur de recherche à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique ; 
  • Mme Carla Gohin, directrice de la recherche, de l’innovation et des technologies avancées du groupe PSA ; 
  • Mme Kristina Haverkamp, directrice générale de « DENA» ; 
  • Mme Florence Jany-Catrice, professeure à l’université de Lille I ; 
  • Mme Sophie Jullian, directrice de la société d’accélération du transfert de technologies Lyon-Saint-Etienne, Pulsalys ; 
  • Mme Dominique Méda, professeur de sociologie à l’université Paris-Dauphine; 
  • M. Bernard Salha, directeur de la recherche et du développement du groupe EDF ; 
  • M. Ronan Stephan, directeur scientifique du groupe Plastic Omnium; 
  • Mme Laurence Tubiana, directrice générale de l’« European Climate Foundation». 
Et aux membres du conseil d'administration composé de 
  • 10 représentants de l' Etat ;
  • 1 représentant de l' Assemblée nationale ;
  • 1 représentant du Sénat ;
  • 3 représentants de collectivités locales ;
  • 5 personnalités qualifiées au titre de l'environnement et de l' énergie ;
  • 6 représentants élus du personnel ADEME
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electro-sunset (CC BY-NC-ND 2.0) — Patrick Marioné, CC-BY

Rendons hommage à l’ ADEME. Cette agence publique et gouvernementale emploie des méthodes efficaces de désinformation et de conditionnement de l’opinion.
Après avoir promis 100 % d’énergies renouvelables (EnR) en 2050, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) en promet maintenant (10 décembre 2018) 60 % en 2060.
Certes il y a un léger recul mais n’est-ce pas merveilleux ?
Il y a cependant encore quelques hypothèses « osées », voire hasardeuses, et des raisonnements pour le moins… acrobatiques.


Des hypothèses farfelues ?
D’abord, la future augmentation de la consommation d’électricité est autoritairement limitée à seulement 10 % en 2060 (par quelle contrainte ?) alors que les usages et la consommation augmentent.
Ensuite, cette « étude » prend l’exemple d’une semaine « facile » de septembre (page 10). Le vent y souffle bien et il y a encore du soleil. La puissance des EnR peut en effet atteindre 75 gigawatts (GW) momentanément pour une capacité installée de 90 GW.
Mais en janvier, ce n’est plus le cas ! Pour 90 GW installées, il n’est pas rare que la puissance réelle soit inférieure à 10 GW. Pour présenter un système « robuste », il aurait fallu prendre en exemple une semaine d’hiver sans vent. Et là… c’est le drame ! Les moyens pilotables à la demande ne suffisent plus à répondre à la demande !
De plus, la quantité d’énergie appelée est équivalente à deux ou trois fois la capacité de stockage actuelle de tous nos barrages et il n’est prévu aucun moyen de production en secours à partir de gaz.
L’ ADEME prévoit aussi une forte production pour l’ensemble des « autres renouvelables » (120 TWh), dont 60 TWh à partir de biomasse. En y ajoutant le chauffage au bois et la production de biocarburant, cela fera beaucoup.
Faudra-t-il couper des millions d’hectares de forêts et sera-ce renouvelable ? Du point de vue économique et des émissions de CO2, le bois de chauffage ne peut être qu’un sous-produit de la sylviculture. Le « bois d’œuvre » dégagera-t-il ce volume de bois à brûler ?


Une clairvoyance redoutable
Il convient de saluer la clairvoyance de l’ ADEME (ainsi que de RTE) concernant la production des énergies renouvelables.
L’éolien a apporté un peu plus d'un GW le matin du 11 décembre 2018 (avec un parc de 13 GW) pour une consommation à la pointe du matin de 75 GW.
À la pointe du soir, l’éolien est « remonté » péniblement à 1,2 GW sur une consommation de 76 GW.
La France est sur la bonne voie pour supprimer le nucléaire qui n’apportait « que » 53 GW au même moment pour une puissance installée de… 63 GW. L’étude ADEME, qui semble être le porte-voix de l’association anti-nucléaire Négawatt, est ainsi « validée par l’absurde ».
Ce même jour, l’hydraulique et le gaz ont apporté respectivement 10 GW et 8 GW à la pointe du matin, ainsi que12 GW et 8,5 GW à la pointe du soir.

Eolien : le temps de la déraison d' Etat

Philippe Toussaint
janvier 2019

@vmfpatrimoine.org
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Quand l' ONF est payé par l'éolien et le photovoltaïque


Communes forestières du Gard : l’ ONF coûte-t-il trop cher ? 
 Jean-Philippe Guillard
 30/09/2016 


 
Les revenus d’une ferme photovoltaïque installée dans une forêt communale sont taxés par l’ ONF. COMMUNES FORESTIÈRES

Les élus des communes forestières voient leur budget baisser et les contraintes augmenter

Les relations entre les communes forestières du Gard et l’Office National des Forêts (ONF) sentent le charbon. "Bon nombre de collectivités du Gard expriment leur ras-le-bol", résume Cédric Clémente, président départemental de l’association Communes Forestières (CF). En début de semaine, à Saint-Jean-de-Valériscle, l’association réunissait une trentaine d’élus du Gard. Était présente Vivette Lopez, sénatrice et maire de Mus. Jean-Paul Fournier, sénateur et maire de Nîmes, et le député François Verdier étaient représentés par des collaborateurs. L’objet de la réunion était d’échanger avec les parlementaires autour de deux thèmes : le paiement à l’ ONF de frais sur les concessions en forêt communale et l’entretien des ouvrages issus de l’exploitation minière.
"C’est un racket organisé ! On nous demande de l’argent pour ce qui n’est pas de la forêt."

Dans le Gard, les forêts communales représentent à elles seules 47 % des surfaces boisées, contre 30 % au niveau national. Pour gérer leur forêt, les communes sont obligées, de par la loi, de passer par un interlocuteur unique qui n’est autre que l’ ONF, c’est-à-dire l’État. Certes, ce dernier participe au financement de l’ ONF, mais les communes également. Et souvent lourdement, à la fois par le paiement d’une taxe à la surface, de 2 € actuellement, mais aussi au travers d’un pourcentage (entre 10 % et 12 %), dit frais de “garderie”, lié aux recettes d’activités, comme les coupes de bois, mais pas uniquement. Et c’est là que le bat blesse. "Prenons le cas d’une commune qui utilise une surface boisée lui appartenant pour y installer en concession un parc photovoltaïque, éolien ou une carrière, explique Cédric Clémente. Elle va devoir tout d’abord défricher et, pour cela, s’acquitter d’une première taxe de 4 000 € par hectare.
Par la suite, sans aucune raison, l’ ONF va continuer de prélever des frais de garderie sur les recettes générées par la concession d’activité. Cependant, l’activité en question n’a plus aucun lien avec la forêt, l’ ONF n’y met plus les pieds, et, pourtant, il persiste à vouloir prélever les frais de garderie.
"C’est un racket organisé ! s’offusque un élu. On nous demande de l’argent pour ce qui n’est pas de la forêt."

Le tout électrique, ce roman sans queue ni tête

 Dans cet article paru dans l' Arcinfo, une habitante du village traite de menteuses celles et ceux qui parlent du bruit des éoliennes industrielles. Un autre jubile de son acceptation des éoliennes dans son environnement pour prouver sa volonté de faire quelque chose pour la planète. La première témoigne anonymement (c'est plus chouette de taper sur ses voisines sans avoir à le faire ouvertement) et le second rentre d'une croisière de trois semaines, il fait régulièrement des milliers de kilomètres en avion pour enjoliver sa retraite ou utilise des produits hautement toxiques pour maintenir sa pelouse verte et tendre devant sa villa de gentil écolo que le bruit des éoliennes ne dérange pas. À leur décharge, ils ne sont pas les seuls. L'écologie chez beaucoup d'entre nous se limite à ce que l'on veut bien entendre et comprendre.

La  rôle de la solidarité dans la construction d'un monde durable et comment les éoliennes sauveront la planète sont des questions qui ne semblent pas préoccuper mes voisins. Ces adeptes aveugles du tout électrique et des énergies renouvelables sont prêts à tout pour maintenir leur niveau de vie,  leur monde s'arrête au  bout de leur jardin ou de la terrasse de leurs logements de vacances. Leur voisin direct, autant que leurs semblables à l'autre bout de la planète, ne les intéressent guère tous occupés qu'ils sont à entretenir leur bonne conscience à coup de vent et de soleil. C'est tendance : un toit solaire et une éolienne pour exposer son engagement, être écolo n'a jamais été aussi simple.

Pour faire marcher ce monde moderne et prometteur, il faut des matières premières, mais surtout ne le dite pas, cela pourrait écorner la réputation de ces braves moutons de Saint-Brais, si verts, et si gentils,

Haute-Marne, Langres : allo, les anges?

jhm. fr

"Tant que l'ange (qui passe) me fera signe en passant, bon ! Le jour où il me fera la gueule... ce sera mauvais signe !"😇

Raymond Devos ( 1922-2006)


@jhm.fr
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LANQUES-SUR-ROGNON : LE CONSEIL MUNICIPAL DONNE UN AVIS FAVORABLE À UN PROJET D 'USINE ÉOLIENNE VOISINE

  D'un côté, les élus projettent des ralentisseurs à l'entrée du village pour sauver la vie😃 et, dans le même temps, ils valident un projet de zone industrielle d'éoliennes qui... mettent en péril la vie. 😟
Il y a les élus qui s'informent et qui réfléchissent et puis, il y a les autres !...


L'entrée du village
 
Ils plombent l'avenir du territoire, ils méritent quelques déboires
  Conseil municipal 20I4-2020
   - Alexandra Colas, employé du secteur privé,
   - Michelle Pettini, autre cadre du secteur privé,
   - Jacky Gillet, maire, retraité de l'enseignement,
   - Philippe Bouchez, salarié agricole,
   - Frédéric Detail, agriculteur propriétaire exploitant,
   - Cyrille Jaskowiec, ouvrier du secteur privé,
   - Raphaël Scherrer, ouvrier du secteur privé,
   - Alexandre Bouillet, ouvrier du secteur privé,
   - Arnaud Mateos, agent technique et technicien,
   - Arnaud Mussy, artisan.
   - Alain Voyard, ouvrier du secteur privé.
En gras, les réélus en 20I4 : mon maire
 
  - Inscrits : I74 / I69 en 2008
  - Abstentions : 28 / 33
  - Votants : I46 / I36
  - Blancs ou nuls : I / 2
  - Exprimés : I45 / I34
Source
 
jhmQuotidien 20I8 I2 29



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2050 : un beau monde sans carbone …

Jacques Henry 
28 décembre 2018 




Afin de sauver le climat et par conséquent la planète l’objectif fixé par les directives de l’IPCC, organisme onusien bien connu pour sa probité scientifique, est d’atteindre en 2050 un taux d’émissions de carbone égal à celui de l’année 1902. Au début du XXe siècle l’automobile en était à ses balbutiements et il n’y avait que quelques rares trains utilisant le plus souvent du charbon comme combustible mais aussi parfois encore du bois. C’était « le bon vieux temps » … Pourtant l’utilisation intensive des combustibles fossiles dont en particulier le pétrole permit tout au long du XXe siècle une amélioration considérable et incontestable du bien-être général des pays occidentaux. Nous ne pourrions pas imaginer aujourd’hui un déplacement d’une ville à une autre en voiture à cheval, ni nous chauffer en hiver avec une cheminée à foyer ouvert ou encore transpirer en été sans air conditionné ni même ne pas avoir de réfrigérateur à la maison et devoir aller glaner quelque bois mort dans une forêt en y allant en voiture à cheval pour cuisiner ni, enfin, aller puiser de l’eau dans un puits communal ou une rivière proche.

C’est pourtant ce qui attend les pays de l’OCDE si en 2050 les émissions de carbone doivent égaler celles de 1902 conformément aux directives de l’accord sur le climat de 2015.


HAUTE-MARNE, VERBIESLES : C'EST UN AVIS FAVORAVLE POUR LE PROJET D' USINE ÉOLIENNE DIT " HAUT CHEMIN 2 "

Il y a les élus qui s'informent et qui réfléchissent et, puis, il y a.. les autres.
Ceux qui plombent l'avenir du territoire et, qui méritent quelques déboires!...

Conseil municipal 2020-2026
   - Brigitte Bourcelot, agent technique et technicien
   - Virginie Gauthier, autre profession
   - Estelle Grioni, employé du secteur privé,
   - Marie-Noëlle Hubert, maire, fonctionnaire de catégorie B
   - Pascal Briche, artisan
   - Jean-Marie Duprey, retraité salarié privé
   - Philippe Gauthier, retraité des entreprises publiques
   - Rodolphe Grandjonc, fonctionnaire de catégorie A
   - Sylvain Grioni, agriculteur propriétaire exploitant
   - Hervé Henry, professeur du secondaire et du technique
   - Stéphane Vernier, employé du secteur privé, , , , , .
334 habitants
Verbiesles

jhm

Haute-Marne : population, le compte n' y est pas

jhm.fr

En cette fin d'année, synonyme de période de fêtes pour nombre d'entre nous, l' INSEE avec dans sa hotte son dernier recensement de la population vient casser un peu l'ambiance. Nous sommes encore 178 084 haut-marnaises et haut-marnais. Nous étions 180 000 (2015), série en cours.

Des explications à ce phénomène pérenne de désertification?
À cette question, que tout à chacun est en droit de se poser, nous attendons depuis des années les réponses de nos élus récidivistes et pour certains mêmes multirécidivistes, et leurs propositions nouvelles pour arrêter la machine à perdre*.

À suivre...

*La perte d'habitants = la diminution des moyens financiers alloués par l' Etat = la détérioration des services à la population (transports, culture, sports, etc.) = la perte d'attractivité du territoire auprès des populations extérieures = une perte d'habitants (plus de décès que de naissances) =  etc.
Sans compter, l'
augmentation mécanique du coût d'entretien par habitant (voirie, bâtiments, espaces verts, réseaux,etc.)

Lire

Énergies renouvelables : cette couleur « verte » qui ne veut rien dire

Michel Gay


Green energy (CC BY-NC-ND 2.0) — C, CC-BY

Si l’Union européenne voulait vraiment protéger le climat en réduisant les émissions de CO2, elle fixerait des objectifs sans imposer des moyens et des technologies. 



Énergie renouvelable, charbon et nucléaire
L’Allemagne est à l’avant-garde du développement des sources d’énergie renouvelable intermittente (EnRI), en particulier éolien et solaire, mais ses émissions pour la production d’électricité sont 10 fois plus élevées par habitant que celles de la France qui utilise le nucléaire pour produire 75 % de son électricité.
Pire, en 20 ans, la Pologne, dont l’essentiel de l’électricité est produite avec du charbon, a presque autant réduit ses émissions de CO2 que l’Allemagne, dont le total des investissements dans les énergies renouvelables a dépassé 250 milliards d’euros… Comment est-ce possible ?
La réponse est simple : le développement de sources d’énergie intermittente ne réduit plus les émissions de CO2 lorsque leur production atteint un point de saturation dans le mix énergétique. Surfant sur la vague de l’idéologie verte anti-nucléaire, la France s’est pourtant engagée à réduire la part de l’énergie nucléaire à 50 % dans son mix électrique, tout en affirmant que la réduction des émissions de CO2 était primordiale.
Néanmoins, probablement pour apaiser le lobby éolien, le président Macron a approuvé la construction de parcs éoliens en mer, avec un prix garanti trois à cinq fois plus élevé que celui de l’énergie nucléaire (tout dépend de ce qui est inclus dans la facture…).

Haute-Marne vs éolien : il y a les élus et ... Les élus

jhm.fr

 Il y a les élus qui réfléchissent et qui sauvegardent l'avenir de la population et du territoire, 😊



@jhm.fr


@jhm.fr

 ...Et puis, il y a les autres! 😪👊


@jhm.fr


@jhm.fr
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Haute-Marne : le "Pays de l'eau" glisse, glisse... jusqu'au point de disparaître?

jhm.fr

"Je vins en un lieu où la lumière se tait,
mugissant comme mer en tempête,
quand elle est battue par vents contraires.
La tourmente infernale, qui n'a pas de repos,
mène les ombres avec sa rage ;
et les tourne et les heurte et les harcèle
."
L'enfer - Chant V

La Divine Comédie 

Dante Alighieri (1265-1321)



Hell' Bells
https://youtu.be/etAIpkdhU9Q


Canada : un autre rapport admet à contrecœur que l'énergie "verte" est un échec désastreux

Peter Foster
22/11/2018

Peter Foster : ce rapport devrait être profondément embarrassant pour le gouvernement de Justin Trudeau...


Le rapport confirme ce qui aurait dû être évident dès le départ : plus le vent et le soleil sont "variables" dans n'importe quel système électrique, plus ils le rendent à la fois plus cher et moins fiable.David McNew/AFP/Getty Images

Au milieu de centaines de graphiques, de tableaux et de tableaux dans les dernières Perspectives énergétiques mondiales (PEM) publiées la semaine dernière par l'Agence internationale de l'énergie, il y a une information fondamentale que vous devez établir vous-même : le pourcentage de la demande mondiale totale d'énergie primaire fournie par le vent et le soleil. La réponse est 1,1 %. Les montagnes politiques n'ont pas travaillé et n'ont pas fait naître qu'une souris, mais - comme le rapport le reconnaît à contrecœur - une souris extrêmement perturbatrice.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) est devenue ces dernières années une organisation de plus en plus schizophrène. En tant que source d'information sur l'énergie et point de mire du programme de développement durable de l'ONU axé sur le climat, elle doit parler de la " transition vers un avenir faible en carbone " tout en signalant que cela ne se produit pas. Mais ce sera le cas !

Ce rapport devrait être profondément embarrassant pour le gouvernement libéral de Justin Trudeau, qui a eu le mérite de se placer en tête d'un défilé qui ne mène nulle part, même s'il peut certainement revendiquer un véritable leadership dans la voie la plus énergique de la transition : tuer l'industrie des combustibles fossiles par décret.

Lire aussi (langue américaine)
Terence Corcoran : Les sept chocs mortels de la nouvelle révolution pétrolière
Lawrence Solomon : M. Trudeau se tient seul alors que le Canada - et le monde - abandonne l'énergie verte
Terence Corcoran : On a une taxe sur le carbone pour les nuls parce qu'ils pensent qu'on est... des nuls.

Pétition des "GiletsJaunes" VS pétition "LAffaireduSiecle "

Cédric Moro
Publié le 26 décembre 2018  


S’il y avait une pétition qui cartonnait un maximum depuis octobre, battant des records de signataires en France, c’était bien la pétition pour la baisse des taxes sur les prix des carburants lancée par Priscilla Ludosky en mai dernier. Cette pétition fut à la base des revendications de l’Acte I de mobilisation des #GiletsJaunes sur les ronds-points partout en France.

Mais ce record national de viralité d’une pétition, inédit dans l’histoire (avec la pétition sur la loi travail), mais insupportable pour un gouvernement français qui entendait « garder le cap » des taxes climatiques, vient d’être médiatiquement battu, en moins de 2 jours, et à plate couture, par la pétition complètement bidonnable de #LAffaireduSiecle autour du climat. Décryptage.

La pétition #LAffaireDuSiecle est l’initiative de 4 ONG, qui prétendent agir pour la « régulation » du climat, à savoir Greenpeace, Oxfam, la Fondation Hulot et Notre Affaire à Tous ; ONG des plus neutres, dont les 3 premières appartiennent au réseau subventionné par l’Etat : le Réseau Action Climat, qui a soutenu cette opération. Cette pétition a été lancée pour montrer que l’action en justice climatique de ces ONG contre l’Etat (même si elles sont presque toutes subventionnées par l’Etat) était massivement soutenue par la population française.

Si, la presse a repris sans ciller les chiffres de Greenpeace relatifs au nombre de pétitionnaires, sans la moindre critique sur ce nombre ou l’impartialité de la méthode pétitionnaire, nous allons donc une fois de plus nous coltiner le sale boulot.

Une pétition dont la base de données d’ emails est accessible mais aussi tranquillement manipulée par Greenpeace
Si Priscilla Ludosky ne peut pas modifier elle-même la base de données d’ emails que recueille sa pétition sur change.org, ce n’est pas le cas pour Greenpeace, qui assure elle-même l’hébergement de sa pétition. Greenpeace a donc accès, autant qu’elle le souhaite, non seulement au code source de sa pétition mais également à la base de données de noms et d’ emails de sa pétition. Il n’est d’ailleurs pas très compliqué de le démontrer puisque le site lui-même a affiché que des manœuvres étaient en cours sur les emails contenus dans sa base de données.



Même si, par manque de moyens, nous n’avons pas pu suivre heure par heure l’évolution du nombre de signatures de cette pétition, nous avons tout de même remarqué un peu par hasard que Greenpeace était intervenue sur sa base de données de pétition le 19 décembre car le nombre de pétitionnaires était à 10h03 de 750 373 signatures et à 12h13 de 739 904, soit une intervention de suppression de plusieurs milliers d’ emails, montrant ainsi qu’elle avait des accès pour modifier la base de données d’ email en temps réel lors de sa pétition mais aussi, qu’il y avait bien un problème sur la validité même des emails recueillis.

On imagine que les actions menées sur cette base de données pour vérifier des milliers, voir dizaines de milliers de nouveaux emails chaque heure (selon les chiffres de Greenpeace) doit s’effectuer en un clin d’œil, de façon simplissime et avec des méthodes des plus rigoureuses, n’en doutons pas.



Au début de la pétition, le compteur de la pétition (en fichier txt ici) était réactualisé toutes les minutes (plusieurs centaines à la minute, même en pleine nuit), puis ce fut toutes les heures et récemment, avec les fêtes, seulement quelques fois par jour.

Mais pourquoi effectuer une vérification manuelle et à posteriori des emails alors qu’il est si facile de programmer cette vérification dans l’application de cette pétition en amont de l’insertion en base de données ? Cela aurait été possible, par exemple, en programmant, après saisie du formulaire par l’internaute, l’envoi d’un email de confirmation avec un lien (contenant un jeton de vérification), lien sur lequel le pétitionnaire doit cliquer pour confirmer que l’adresse email saisie correspond bien à une adresse appartenant réellement à quelqu’un ayant pétitionné.



 

Il aurait été également possible de vérifier, avec une simple requête, si l’ email saisi dans le formulaire ne correspondait pas à un email déjà présent en base de données avant d’envoyer soit, un email avec le lien de confirmation, soit un email de rappel indiquant que cette pétition avait déjà été signée. Ce sont des processus courants, très faciles et très rapides à programmer dans ce genre d’application pour un développeur PHP, qui auraient évité d’avoir à se coltiner la vérification à l’œil de plus d’un million et demi de signatures (toujours selon les chiffres si impartiaux de Greenpeace) ! Mais bon, chez Greenpeace, on préfère se compliquer la vie plutôt que de rajouter dans l’urgence 5 lignes de code supplémentaires dans la pétition.

De même, puisqu’il n’y a aucune vérification des comptes, cette pétition sur le climat peut être facilement renseignée de manière automatique par des robots ayant accès à d’autres bases de données d’ emails. Un simple Captcha, là aussi très habituel dans un formulaire, aurait été nécessaire. Mais à vrai dire, même un bot externe n’est pas nécessaire pour gonfler la pétition puisque Greenpeace a accès à la base de données de la pétition autant qu’elle le souhaite et qu’elle est donc en mesure de faire des imports de bases de données email (achetées par exemple à des boites de marketing), au sein même de sa propre base de données de pétition. Mais gardons nous de tout complotisme en accusant cette ONG, si neutre et tellement objective sur la question des taxes climatiques comme toute la presse le sait, de toute mauvaise intention activiste ou de tout biais (lol) mais soulignons simplement et très objectivement que cette possibilité de manipulation de sa base de données lui était offerte à tout moment et sans aucune difficulté technique.

Bref, au niveau technique, ou le plus grand amateurisme a prévalu sur cette pétition, qui détient comme par hasard le record (médiatique) de pétitionnaires en France rappelons le, ou on s’est bien foutu des français. Bien entendu, selon moi, et pour être tout à fait honnête, nous nous sommes vraiment fait prendre pour des idiots car bien entendu aucune des précautions élémentaires n’ont été prises pour rendre cette pétition crédible (emails avec liens de confirmation des comptes, captcha pour éviter les bot, hébergement sur une plateforme neutre sans accès à la base de données ou au code, vérification des doublons avant insertion…).

Dans tous les cas, cette pétition ne revêt aucune forme d’impartialité technique et ce fait élémentaire aurait dû être relevé par la presse ayant un tant soi peu de professionnalisme et de déontologie dans sa vérification des faits. Elle n’aurait donc dû jamais faire les gros titres d’autant de journaux sans au moins une mention à ce sujet (FranceInfo, Le Point, Libération, Le Figaro, BFMTV, Le Monde… et j’en passe plein, quelle honte). Et que font les décodeurs du Monde, si donneurs de leçon en temps normaux ? En tous cas, à l’inverse de notre si objective et exemplaire presse nationale, plein d’internautes ne sont pas dupes. Alors coupons et décalons !

Des internautes critiquent les problèmes techniques autour de la pétition













Résumons les conditions techniques dans lesquelles se sont déroulées ces deux pétitions : 




La pétition des gilets jaunes est beaucoup plus crédible et impartiale que celle de « l’affaire du siècle » manipulable à souhait et modifiée en temps réel.

Avec ce tableau, on voit que la pétition sans aucun moyen des Gilets Jaunes n’a pas été manipulée à grande échelle car ce n’est tout simplement pas possible tandis que celle de Greenpeace a déjà montré que des actions ont été effectuées sur la base de données des emails pétitionnaires mais que ces actions de manipulation sont possibles à grande échelle et sans gardes-fous.

Nordhaus contre le climat

Jean-Marc Jancovici
Tribune parue dans Les Echos du 20 novembre 2018



 

Le 8 octobre dernier, William Nordhaus et Paul Rommer ont reçu le prix de la Banque de Suède en la mémoire d’Alfred Nobel pour avoir intégré le changement climatique dans la macroéconomie. Il était temps, se diront peut-être certains.

Las ! Nordhaus a certes affirmé que l’économie peut pâtir du changement climatique, mais la théorisation étonnante qu’il en propose conduit hélas à rendre le problème marginal aux yeux de ses collègues.

Que verrait une personne qui regarderait simplement autour d’elle ? Que nous prélevons dans la nature des ressources qui ont le bon gout d’y exister sans que nous n’ayons rien payé pour cela, puis nous les transformons, un peu avec nos muscles, mais surtout avec des machines (c’est là que va la « consommation d’énergie »), et nous convenons que la ressource extraite ou transformée « a un prix », qui est en fait uniquement le revenu donné aux êtres humains qui sont intervenus le long de la chaine de transformation.

Le PIB, qui est la somme de tous les prix de tous les objets ou services produits, est donc conditionnel des ressources disponibles, et de la taille de la population… qui est elle-même limitée par les ressources. Notre système climatique est une ressource : il est donc gratuit par convention, mais s’il est « abîmé », la production sera menacée, et le nombre d’hommes aussi.

De combien ? Sachant que seuls 5°C de réchauffement en 5000 ans ont séparé la dernière glaciaire du climat pré-industriel, la personne « normale » se dira que quelques degrés en un siècle vont représenter une telle déstabilisation que cela pourrait fortement contracter la taille de la population et sa capacité productive unitaire, avec beaucoup moins de PIB à la clé.

Mais dans le modèle de Nordhaus, comme dans ceux qui ont suivi, le PIB ne dépend pas des ressources, dont le climat, mais devient une donnée d’entrée, considéré par hypothèse (en fait par souhait) comme croissant sans limite. Il est ensuite « corrigé » par une fonction de dommage paramétrée de façon arbitraire, car comment calculer le prix de quelque chose qui, par définition… n’a pas de prix ! (un climat stable). Et Nordhaus de conclure qu’il y a un réchauffement optimal, quand le cout d’évitement des dommages (déjà difficile à calculer) équilibre le cout de dommage (impossible à calculer). Ca ne valait pas un prix Nobel, mais une bonne grosse rigolade. 


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Pour l'ADEME, le nucléaire existant n'est pas assez cher, donc il ne faut pas le conserver trop longtemps

Éric Maucourt
 le 12 décembre 2018

Pour l' ADEME, le nucléaire existant n'est pas assez cher, donc il ne faut pas le conserver trop longtemps.

L’ ADEME, de par ses missions confiées par le Code de l’Environnement, est un des opérateurs clefs de l’État pour entraîner la société dans la transition écologique et énergétique, vers un modèle économe en ressources, plus sobre en carbone, avec un impact soutenable sur l’environnement, et moteur du développement économique et social (extrait du contrat d'objectifs 2016-2019 de l' ADEME).

Il est donc logique que l' ADEME consacre une partie de ses analyses à éclairer l'avenir en proposant aux décideurs des travaux prospectifs : c'est ce qu'elle a fait en publiant tout dernièrement une étude intitulée « Trajectoires d'évolution du mix électrique 2020-2060 ». La couleur est annoncée dès l'introduction de son Président : « Le parti pris dans cet exercice est de rester strictement sur une logique d’optimisation économique : il s’agit d’évaluer les trajectoires qui coûteront le moins cher pour la collectivité ».

Les conclusions de cette savante étude sont tout aussi claires : « Les résultats de ces travaux sont interpellants : d’un point de vue strictement économique, la place très prépondérante des énergies renouvelables à long terme dans le système électrique français est sans appel, avec une diversité de moyens de production d’électricité renouvelable, de technologies de stockage et de flexibilité. La prolongation d’une partie du parc nucléaire existant permet néanmoins une transition efficiente d’un point de vue économique et climatique. Enfin, le nucléaire de nouvelle génération ne serait pas compétitif pour le système électrique français ». C'est clair et net. Une analyse plus précise permettra de vérifier les attendus du raisonnement, en particulier vis-à-vis de la stabilité et de la sécurité du réseau en toutes circonstances climatiques.

L'off-shore en marche

Jacques Treiner
3 juil. 2018
Blog : Le blog de Jacques Treiner

 
Le gouvernement a décidé de soutenir la construction de parc éoliens off-shore, pour un montant de 25 milliards d'euros. Est-ce beaucoup ? Est-ce peu ? Quelques règles de trois permettent de voir que le coût, ramené à l'énergie produite, se monte à plus de 10 fois celui du Grand carénage. L'éolien 10 fois plus cher que le nucléaire ? Beau sujet d'article pour Jade Lindgard, n'est-ce pas ?

Le débat organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP) sur la politique énergétique du pays vient de se terminer. Des milliers de contributions émanant d'associations et d'individu ont été déposées, et la CNDP a répondu à toute question posée. Sans exagérer l'importance de ce genre d'exercice, on peut s'étonner que Mediapart n'en ait pas parlé.
Curieusement, ce débat a été ponctué par - au début - la publication de deux rapports et - à la fin - par une décision gouvernementale qui illustre de façon étonnante, en le confirmant, le contenu des deux rapports.

Le premier rapport est le rapport de suivi de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC). La SNBC, commandée par Ségolène Royal et adoptée en 2015, identifie les "bonnes pistes" de décarbonation de notre économie. Prenant acte que l'électricité, en France, est décarbonée à 95%, la SNBC identifie les "bons" dossiers comme étant celui du chauffage des bâtiments (responsable de 40 % des émissions des gaz à effet de serre (GES) et celui de la mobilité (responsable de 24 % des émissions). Aucun de ces dossiers n'est facile à mettre en oeuvre. François Hollande, au début de son mandat, avait fixé comme objectif 500 000 rénovations thermiques au bout de 5 ans, et nous en sommes à moins de 150 000 (en réalité, moins de 100 000 rénovations dont on a vérifié les performances). D'une part, la profession n'est pas bien structurée pour prendre en charge la variété des techniques à mettre en oeuvre pour rénover l'existant : la plupart des entreprises sont de petite taille et se spécialisent dans une technologie particulière, alors qu'une rénovation exige la collaboration de différents corps de métiers. D'autre part, des mécanismes de financement originaux ("tiers investisseur") doivent être mis en place, car la plupart des familles ne peuvent prendre en charge le coût des travaux. Quant à la mobilité, elle touche à la structure des villes et à la politique foncière. Le développement du périurbain crée d'emblée un besoin de mobilité qui n'est satisfait aujourd'hui que par le pétrole. Le travail ne manque pas pour imaginer comment s'en passer, ou tout au moins diminuer son usage.

Quelques propositions pour redresser la France qui tombe

Jean-Pierre Bardinet
23/12/2018


Arc flag by Dave Shea (CC BY-NC-ND 2.0) — Dave Shea, CC-BY

La réduction significative des dépenses de l’État est le préalable indispensable aux réductions d’impôts.

Depuis 40 ans, les gouvernements successifs, de gauche ou de droite, n’ont pas su équilibrer le budget de l’État. Ils ont tous laissé filer la dette souveraine, actuellement à plus de 2 200 milliards d’euros, sans avoir le courage d’engager des réformes profondes pour recentrer l’État sur ses missions régaliennes, faire mieux et moins cher, en offrant aux citoyens un réel service de qualité, au lieu de laisser se développer une techno-bureaucratie inhumaine, tatillonne, dictatoriale et très onéreuse, qui nous pourrit le quotidien via des taxes, normes et règlements contraignants.

L’argent de l’État est notre argent, il en a usé et abusé comme si c’était le sien. La crise actuelle est l’aboutissement de ces 40 ans d’incurie de l’État et des collectivités locales, et il sera très difficile de calmer les citoyens en colère.

Voici quelques propositions, volontairement limitées, mais essentielles pour redresser la France :

  1. Supprimer la taxe carbone sur les carburants et geler le prix du kWh ;
  2. Supprimer de la Constitution le principe de précaution ;
  3. Abolir la loi de transition énergétique et revoir la politique énergétique ;
  4. Réduire le mille-feuilles administratif pour limiter la dépense publique ;
  5. Lancer un grand chantier de remise à plat des missions de l’État.
Les deux premiers points peuvent être traités très rapidement.

Etats-Unis : inspections des pales d'éoliennes


 

Utilisation de l'automatisation, de l'intelligence artificielle et de l'analyse des données pour optimiser la planification de l'exploitation et de la maintenance
L'industrie éolienne représente 6 % de la production d'électricité aux États-Unis, mais les parcs éoliens sont encore très coûteux à exploiter, ce qui limite leur échelle potentielle et leur adoption comme source d'énergie renouvelable. Les lames sont un élément coûteux à entretenir. Des études montrent que les dommages aux pales représentent environ 23 % des coûts annuels. Les méthodes actuelles d'exploitation et d'entretien de ce type de dommages (à terre et en mer) sont généralement axées sur des pratiques "réactives" ou "correctives", ce qui entraîne souvent des coûts élevés de réparation et des pertes de revenus importantes.

Les drones sont devenus un moyen viable de recueillir des données sur les pales d'éoliennes. Les drones d'entreprise le rendent plus rapide, plus facile et plus efficace, ce qui permet de réaliser des économies dès les premières étapes de l'inspection, avant la phase de réparation et de planification.  De plus, les inspections de drones constituent une solution de rechange plus sûre et moins coûteuse en ressources que les inspections de câbles, les inspections par caméra au sol et d'autres types traditionnels de programmes de surveillance.


Transition énergétique : il faut arrêter le gaspillage !

Bureau SLC
Publié le 23 décembre 2018

Un nombre important de nos concitoyens vient d’exprimer son inquiétude face à l’insuffisance des actions menées en France pour la protection du climat, dans une récente pétition initiée par plusieurs ONG. En effet, bien que très bon élève parmi les pays développés pour le niveau de ses émissions de CO2, la France a pris un retard important dans leur réduction vis-à-vis des engagements pris lors de la COP21.


Elle a pris ce retard parce qu'elle a concentré ses efforts sur l’électricité, en particulier le remplacement du nucléaire par les renouvelables électriques intermittentes (éolien et photovoltaïque). Or l'électricité en France ne cause que très peu d'émissions de gaz à effet de serre, car le nucléaire et l'hydroélectricité n'en produisent pas. Multiplier les éoliennes et les panneaux photovoltaïques en France ne peut donc pas servir à faire baisser significativement les émissions de CO2. Les lobbies défenseurs de cette politique visent surtout la suppression du nucléaire sans trop se soucier du climat. De plus ils clament partout que l’éolien et le photovoltaïque sont compétitifs : ils n’ont donc plus besoin de subventions !

Réforme sans projet cherche un but

Ludovic Grangeon
23/12/2018

 

 

La démonstration est imparable : les gilets jaunes ne font que rappeler l’urgence désormais absolue d’une question qui s’adresse à l’ensemble de la société française. Cette question est simple : A quoi servent nos réformes et nos efforts ?
Et le Gouvernement répond que nos réformes servent à faire... des réformes...

Mais on ne sait toujours pas à quoi ça sert. Nos dirigeants ne sont pas pour le moment à hauteur de leur fonction. Ils en ont le statut mais ne jouent pas leur rôle. Le Président se cherche comme un étudiant de première année. Le Premier Ministre reste au niveau d’un honnête sous-chef de bureau. Le ministre de l’ Économie avoue lui-même qu’il n’a jamais été fort en maths. Ils sont tous loin de ce fameux "savoir-être" que vante Pôle Emploi aux côtés du "savoir-faire" et dont ils nous parlent pourtant tous les jours sans se l'appliquer à eux-mêmes. "Le CV et l’entretien ne suffisent pas toujours à juger avec précision des compétences et capacités professionnelles réelles d’un candidat". Il faut savoir traverser la rue !... Les conseils en communication du pouvoir actuel sont un pur désastre, une calamité de sophisme et d'ignorance des réalités.

Rester en dessous du déficit de 3 % ne peut pas être le "grand projet de la France" pour les dix années à venir. Il n'y a aucun souffle, aucun dessein dans le programme actuel qui reste au niveau d'un petit guichet obscur, géré par des seconds couteaux en mal d'inspiration et qui multiplient les gaffes.

La France a perdu des millions d’emplois industriels en raison d’un capitalisme financier mondial extravagant. Le premier objectif est donc de retrouver ces emplois perdus par une nouvelle stratégie très rapide. On ne compte plus seulement le travail en heures et notre législation du travail est faite pour les entreprises des années 50. L’agriculture est broyée par la technostructure européenne qui veut en faire une agro-industrie à l’américaine, avec ses désastres sanitaires, un suicide par jour, et la destruction de centaines de milliers d’emplois de proximité. Le paradoxe est qu’en plus cette agriculture de proximité est la meilleure réponse à la transition écologique.

Canada, Agence du gouvernement fédéral (Statcan) : les industries " vertes " sont sans valeur pour l'économie canadienne

Philip Cross
Chercheur principal à la Macdonald-Laurier Institut

19/12/2018

Entre-temps, l'existence marginale et en grande partie insignifiante de l'énergie verte coûtera cher tant aux contribuables qu'aux consommateurs d'électricité.

 
Si les technologies propres et vertes sont les emplois de demain, comme le prétendent inlassablement leurs promoteurs, nos perspectives d'emploi sont vraiment sombres.Mike Drew/Postmedia  

Le lobby vert, qui se fait entendre et qui est bien financé, fait régulièrement la leçon aux Canadiens qu'il n'y a aucune contradiction entre un programme environnemental strict et la croissance économique. En fait, les défenseurs de l'environnement affirment que les deux sont liés positivement, puisque l'énergie propre est censée être le fondement de notre économie dans l'avenir. Ainsi, la publication cette semaine par Statistique Canada des premières estimations de ses Comptes de l'environnement et des technologies propres permettra aux lobbyistes à faible émission de carbone et à leurs partisans de faire une lecture sobre.

Les comptes de l'économie verte de Statistique Canada comprennent tout, de l'hydroélectricité et de l'énergie nucléaire aux services comme la gestion des déchets et la fabrication de biens énergétiques propres comme les éoliennes. Statistique Canada ne documente pas encore les subventions appuyant ces diverses activités. Les industries de l'environnement et des technologies propres représentaient 3,1 % du PIB du Canada en 2017. Plus important encore, Statistique Canada a noté que ce ratio est demeuré relativement stable depuis 2007, année où les données ont commencé. La part de l'économie verte dans le PIB a stagné pendant les 10 années les plus importantes pour les politiques favorables à l'environnement et le soutien massif du gouvernement, et contre une croissance historiquement lente dans le reste de l'économie. Si l'économie verte ne peut pas prospérer dans ces circonstances, il est peu probable qu'elle le fasse un jour.

L'économie verte est encore moins importante pour l'emploi, ne représentant que 1,6 % de l'emploi total. Si les technologies propres et les technologies vertes sont les emplois de demain, comme le prétendent inlassablement leurs promoteurs, nos perspectives d'emploi sont vraiment sombres. Cela reflète le fait que l'énergie verte, comme toutes les sources d'énergie, utilise plus de capital que de travail.


Lire aussi
La Chine a été championne du climat à Paris. Maintenant, elle fait demi-tour.
Peter Foster : Un autre rapport admet à contrecœur que l'énergie "verte" est un échec désastreux 

Lawrence Solomon : M. Trudeau se tient seul alors que le Canada - et le monde - abandonne l'énergie verte

Climat : sur l’affaire dite « du siècle »

Benoît Rittaud
22 décembre 2018
Michel Negynas


Commentaire : plus d'un million de signataires!? "Comme disait mon grand-père tout les ans il y a de plus en plus de cons, mais cette année j'ai l'impression que les cons de l'année prochaine sont déjà là".
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La pétition lancée par l’association « Notre affaire à tous » » fait la une des media. Lorsqu’on regarde d’un peu près ce qu’il y a dedans, quelques mots viennent tout de suite à l’esprit : flou, amalgame, infantilisme. Et aucune des affirmations appuyant la démarche ne fait l’objet d’une référence factuelle.

  • Quatre associations, Notre Affaire à Tous, la Fondation pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France et Oxfam France ont décidé, au nom de l’intérêt général, d’attaquer l’Etat français en justice pour qu’il respecte ses engagements climatiques et protège nos vies, nos territoires et nos droits. C’est l’Affaire du Siècle.
La notion d’intérêt général ici est particulièrement floue : s’adresse t elle à la communauté française ? Sans doute, puisque c’est l’Etat français qui est visé. Mais en quoi l’Etat français seul peut il « modifier » le climat, alors que les émissions de la France représentent une infime part des émissions planétaires ? Et sont parmi les plus faibles par habitants des pays industrialisés ? En outre, cet « intérêt général » vient en contradiction d’autres « intérêts généraux » puisqu’il implique des bouleversements sociaux (suppression des centaines de milliers de postes liés de près ou de loin au nucléaire, renchérissement artificiel du coût de l’énergie nuisant aux intérêts économiques…)
  • Les changements climatiques sont là : ils affectent déjà nos vies et n’épargnent personne.
En quoi les « changements climatiques » affectent ils nos vies ? A-t-on même un seul exemple ? Et ces changements sont ils dus exclusivement à l’homme, alors que la Science et les documents historiques nous montrent que le climat a toujours changé ?
  • Nous assistons à la montée des eaux, à la fonte des glaces,
Cela indique que le climat change, mais n’indique pas que la cause en est principalement l’homme.
  • à la multiplication des évènements météorologiques extrêmes,
Ceci n’est pas vérifié par les organismes officiels, et le GIEC lui-même, dans son dernier rapport, ne le confirme pas.
  • tandis que les espèces animales et végétales disparaissent inexorablement.
Aucune relation entre changement climatique et disparition d’espèces n’a été démontrée à ce jour. La disparition d’espèces est due au braconnage, à l’occupation du territoire…
  • Les sécheresses et inondations sont de plus en plus dévastatrices.
Cette affirmation est absolument infondée également.
  • Nos exploitations agricoles sont en danger.
Les rendements agricoles n’ont jamais été aussi élevés.
  • L’air que nous respirons est pollué.
D’après les organismes officiels français (CITEPA) l’air des villes françaises n’a jamais été aussi peu pollué.
  • Le prix de nos factures énergétiques explose.
Il explose d’abord sous l’effet des taxes, ensuite sous l’effet du prix de marché. En quoi l’État est il responsable du prix des énergies fossiles ?
  • Partout, dans les pays du Sud comme dans les pays du Nord, les populations vulnérables sont les plus exposées.
En France, les populations vulnérables sont touchées par un renchérissement artificiel de l’énergie. Dans les pays du Sud, les populations veulent sortir de la misère avant tout, et c’est l’utilisation des énergies fossiles qui leur permettra d’y arriver.
  • Obnubilés par les enjeux du court terme, les Etats et les acteurs économiques restent sourds aux innombrables cris d’alarme des plus fragiles, des scientifiques, des associations.
Plus aucun État en Europe ne conteste la science officielle, alors qu’elle est encore entachée d’une grande incertitude : selon le GIEC, un doublement du CO2 produit une hausse de température comprise entre 1,5 degrés et 4,5 degrés sans qu’on puisse dire où se situe la « prévision » la plus probable. Cette incertitude ne permet pas de statuer sur la dangerosité des émissions de CO2. Dans son 4èmerapport, le GIEC admet qu’il ne peut prévoir le climat à long terme du fait de la nature mathématique des processus en jeu dans la physique de l’atmosphère. Et pour l’instant, les cris des plus fragiles concernent les taxes liées à la Transition écologique, pas le changement climatique. Enfin, les cris d’associations comme preuve pour fonder une démarche d’association, c’est assez tautologique…
  • Alors que les investissements nécessaires pour remédier à la catastrophe
On ne peut nommer « catastrophe » une prédiction de catastrophe.
  • devraient être financés majoritairement par les plus aisés, les classes moyennes et les plus démunis y contribuent aujourd’hui de manière indifférenciée. La lutte contre les changements climatiques ne doit pas se faire au détriment des plus fragiles.
Si le vocable « les plus fragiles » s’adresse aux catégories sociales en révolte actuellement, effectivement, le renchérissement artificiel de l’Energie les touche proportionnellement plus cruellement. Mais comment différencier le prix d’une marchandise en fonction des revenus de l’acheteur ?
  • La France a pris un retard conséquent. D’aveu public, elle n’atteint pas ses objectifs sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
La France est le pays industrialisé qui émet le moins de CO2 par habitants.
  • Les inégalités face au changement climatique s’aggravent.

Quelques vérités à rétablir sur le prix de l'électricité

François de Santos

De 1983 à 2010, en euros courants, le prix TTC de l'électricité est resté éminemment stable. Il grimpe ensuite.




Si l'on raisonne en € constants 2016 et hors taxes (j'insiste, vous verrez pourquoi), le prix de l'électricité après 2000 reste toujours compétitif. En HT constants, l'électricité est en 2016 au même prix qu'en 2001.






A partir de 2010, le prix HT et le prix TTC subissent une désynchronisation importante, notamment sous l'effet de la CSPE.

1MWh=1000kWh



http://national.unicnam.net/spip.php?page=imprimersans&id_article=580 …



http://www.selia-energies.fr/professionnels/cspe-contribution-au-service-public-de-lenergie/ …

La part énergie du tarif réglementé de l'électricité représente 35% du coût TTC de l'électricité. Les coûts de gestion et la marge représentent assez peu.







Le calcul du coût moyen de fourniture pourrait se résumer ainsi : 0,69 * 42€ (prix de l' ARENH, inchangé depuis 2011) + 0,31 * Prix de marché. Dit autrement, les usagers au tarif réglementé sont exposés pour 31% au prix de marché.
 
Si le prix du tarif réglementé augmente, c'est :
- soit à cause des taxes,
- soit l'augmentation du tarif réseau (TURPE),
- soit parce que les prix de marché augmentent,
- soit parce que le terme 0,31 augmente (plus d'exposition du tarif au prix de marché).

En somme
-Ceux qui racontent que le tarif réglementé augmente à cause des coûts ou des investissements d'EDF se plantent.
-Ceux qui racontent que c'est parce que le marché n'est pas assez libéralisé se plantent aussi. Le régulé protège à 42€/MWh (0,042€/kWh).

Et une évidence : dans le marché de l'électricité, prix et coûts n'ont quasiment aucun lien. Il suffit de voir les fluctuations très fortes du prix de marché (en €/MWh) ces dernières années. Pour des coûts qui restent globalement identiques pour les producteurs.





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BOURDONS-SUR-ROGNON : LE CONSEIL MUNICIPAL Y VEUT ET... Y VEUT PAS DES USINES ÉOLIENNES

  Précédemment :  CIREY-LÈS-MAREILLES & MAREILLES : LE PROJET DE L' USINE ÉOLIENNE EST AUTORISÉE PAR LA PRÉFECTURE LANQUES-SUR-ROGNO...