HAUTE-MARNE, CHAMPSEVRAINE : LES ÉLUS CHANGENT, LE PROJET DE L' USINE ÉOLIENNE CONTINUE DE TRACER SA ROUTE

Précédemment
https://augustinmassin.blogspot.com/2019/06/haute-marne-champsevraine-le-conseil.html
https://augustinmassin.blogspot.com/2020/01/haute-marne-champsevraine-un-projet-de.html

  À la suite de la loi Marcellin, Bussières-lès-Belmont et Corgirnon se sont associées en I972 pour devenir la commune de Champsevraine. Ces villages dépendent de la Communauté de communes des  Savoir-Faire qui, fait l'éloge de toutes les beautés de ce territoire :
  "... Le territoire de la Communauté de Communes des Savoir-Faire, sud-est Haute-Marne, offre des paysages extraordinaires alliant l'eau, la roche et la forêt. On y trouve encore des villages avec de vieux lavoirs, des maisons paysannes avec de larges usoirs, des églises qui parfois ont gardé des traces templières, sinon cisterciennes. Puis c'est enfin des forêts, ou plutôt des bois à perte de vue, où le cœur se surprend à revivre."
  Sauf, qu'en même temps, les MÊMES élus s’escriment à massacrer celui-ci en le transformant en une ZONE INDUSTRIELLE GÉANTE, avec plus de 90 éoliennes en devenir ! ; cette ZI ressemblera comme une sœur à celle qui est déjà en place et qui ne cesse de s'agrandir, années après année, au nord de Chaumont.
  Et, pendant ce temps-là, le département et son président, Nicolas Lacroix, communiquent dans les
médias sur leur ambition, noble et téméraire, de " regagner des habitants d'ici dix ans ".
  Nous cherchons encore la cohérence politique entre ces deux objectifs, à moins de considérer que de truffer la Haute-Marne de près de 500 éoliennes, actuellement 224 machines n'est qu'un épiphénomène, qui n'aura aucune incidence sur la destination finale des candidats au " vivre mieux à la campagne ".

jhm 2020 12 15


 Champsevraine
 
I. Situation territoriale
 
Crédit : @OpenStreetMap

2. Situation financière
    Dans les histoires d'éoliennes, il y a belle lurette que les conseils municipaux ont fait passer par-dessus bord l'argument du " sauvetage de la planète ", si celui-ci l'a vraiment été un jour, pour mieux vendre à leurs administrés, celui plus " tendance " mais plus hasardeux, de la " théorie du ruissellement d'argent " pour la commune et, donc pour tous ?, grâce aux retombées fiscales générées par un tel projet.* Or, dans le cas présent, les finances de la commune se portent très bien. Alors pourquoi vouloir pactiser avec l'éolien, le solaire, la méthanisation, etc. ? qui sont les représentants d'une filière plus spéculative qu'énergétique et qui sont, par définition, un non-sens sanitaire, environnemental et économique ?
  - population permanente : 750 habitants / totale : 823.
  - note par rapport aux dépenses : I5/20 : mairie économe, tendance raisonnable...
  - montant des dépenses par habitant, 20I9 : 437 €. La médiane des communes de même taille est de 549€. Pour plus de détails, c'est ICI .

* Rappel : dans le cadre de la dotation globale de fonctionnement, DGF, versée par l'État aux communes, aux intercommunalités et aux départements, celui-ci tient compte des revenus généré par la présence d'éoliennes :
  "...En effet, Monsieur le maire indique avoir perdu près de 20 000 euros de dotations sur trois ans du fait de la présence du parc éolien qui augmente de quatre euros le potentiel financier par habitant, faisant basculer la collectivité de l'autre côté du seuil d'équilibre.
  Réponse du Ministère auprès du ministre de l'économie, des finances et de la relance : (...) Le potentiel financier est l'un des indicateurs utilisés, parmi d'autres, pour procéder à la répartition de certaines composantes de la DGF. Il traduit la capacité d'une commune à mobiliser les ressources, notamment fiscales, présentes sur leur territoire. Il est dès lors logique qu'une hausse de l'imposition forfaitaire de réseau, IFER, perçue sur le territoire d'une commune, du fait de l'installation d'une éolienne, soit prise en compte dans le calcul de son potentiel financier. Au demeurant, la part de l' IFER éolien dans le panier de recettes fiscales des communes utilisé pour le calcul de leur potentiel financier est relativement limitée.
"
Source


3. Situation électorale
  Le conseil municipal a été profondément renouvelé lors des élections municipales de mars-juin 2020 : seuls 6 élus sur I5 ont conservé leurs sièges. Deux tours de scrutin ont été nécessaires, un seul aura suffit en 20I4. Ce profond remaniement municipal profitera-t-il ou nuira-t-il à l'éolien ? Il semblerait bien que pour que tout change... rien ne change! 
 
Conseil municipal 2020-2026
    - Elisabeth Bailly, artisans,
    - Catherine Clerget, techniciens,
    - Catherine Franco, employés civils et agents de service de la fonction publique,
    - Bernard Frison, maire, anciens agriculteurs exploitants,
    - Alain Gavoille, anciens agriculteurs exploitants,
    - Eric Viardot, anciens cadres,
    - Brigitte Beaufils, anciens employés,
    - Florence Druaux, personnes diverses sans activité professionnelle de 60 ans et plus, sauf retraités,
    - Aline Raillard, professions intermédiaires administratives de la fonction publique,
    - Bruno Friry, anciens employés,
    - Olivier Guilly, ingénieurs et cadres techniques d'entreprise,
    - Olivier Masson, techniciens,
    - Gerald Philotas, cadres de la fonction publique,
    - Alexis Royer, techniciens,
    - Joël Venck, anciens artisans, commerçants, chefs d'entreprise
  En gras, les réélus en 2020

    - inscrits : 63I / 625 en 20I4
    - abstentions : I70 / 114
    - votants : 46I / 511
    - blancs ou nuls : 2I / 23 
    - exprimés : 440 / 488
    Source : résultats des élections municipales et communautaires 2020

jhm 2020 I2 I6
 

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