Dans ce domaine, la Cc fait feu de tout bois : construction de zones industrielles d'éoliennes, zones d’activités économiques (ZAE), groupe scolaire, centre de démantèlement, résidence interrégionale, etc., autant de projets qui conduisent plusieurs dizaines d'hectares d’espaces naturels, agricoles ou forestiers à subir un changement d'usage et de structures de ses sols.
Aussi quand l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) nous précise que " Entre 2012 et 2018, les surfaces artificialisées progressent de 135 ha en Haute-Marne,", on mesure, au combien, que la participation de la Cc à l'étalement urbain n'est pas négligeable...
À noter, que " L’accroissement des zones industrielles ou commerciales ne se traduit pas pour autant par une hausse du nombre d’emplois," dixit l' INSEE ; toujours bon à savoir, si, des fois, électoralement parlant, certains élus ou candidats à leurs réélections, voulaient nous convaincre du bien-fondé de leurs choix politiques.
Communauté de communes des Savoir-Faire, Bulletin intercommunal, décembre 2020
* INSEE
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2020 07 12
L’artificialisation se définit comme tout processus impliquant une perte d’espaces naturels, agricoles ou forestiers, conduisant à un changement d’usage et de structure des sols. En 2018, 2,8 % de la surface de la Haute-Marne est artificialisée, soit 17 600 ha, 176 km², ce qui en fait le département le moins artificialisé du Grand Est avec la Meuse, et le 85e de France. Comme dans l’ensemble de la région, les terres agricoles occupent la majorité du territoire, 57 %, suivies des forêts et terres semi-naturelles, 40 %. Enfin, les eaux de surfaces et zones humides représentent 0,4 % du territoire.
L’habitat couvre 76 % des surfaces artificialisées, les zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication 19 %, le reste étant occupé par les espaces verts artificialisés, 2,4 %, dont certains équipements sportifs, les mines, décharges et chantiers.
L’artificialisation, assez peu présente dans la Haute-Marne, est marquée dans les unités urbaines de Saint-Dizier et Chaumont, qui correspondent respectivement à 14 % et 7 % des surfaces artificialisées du département, figure 1 et figure 2. Le territoire s’est également artificialisé autour d’autres grandes unités urbaines, notamment Langres qui représente 4 % des surfaces artificialisées. Rapportée à sa population résidente, l’unité urbaine de Chaumont apparaît plus dense que celle de Saint-Dizier.
Dans ces unités urbaines, la part des surfaces artificialisées est la plus grande à Saint-Dizier, 27 %, due à une présence plus importante de tous les types de sol artificialisé, notamment l’habitat et les zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication. Elle n’est que de 13 % à Langres et 17 % à Chaumont, marqués par une forte présence de terres agricoles, particulièrement à Langres. La part des surfaces artificialisées consacrées à l’habitat est plus faible dans ces unités urbaines qu’en moyenne en Haute-Marne, entre 46 % et 69 %. À l’inverse, celle couverte par les zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication y est plus grande, allant de 26 % jusqu’à 48 % à Saint-Dizier.
Figure 1 – L’artificialisation moins présente que dans les autres départements du Grand Est L’occupation du sol dans la Haute-Marne en 2018
Sources : Union européenne – SDES, Corine Land Cover 2018.
Figure 2 – 2,8 % de la superficie de la Haute-Marne est artificialisée
Figure 2 – 2,8 % de la superficie de la Haute-Marne est artificialisée
Entre 2012 et 2018, les surfaces artificialisées progressent de 135 ha en Haute-Marne, soit une hausse moyenne de 0,1 % par an, similaire à l’évolution régionale. Cela marque un ralentissement par rapport aux évolutions constatées au cours des périodes 1990-2000, 2000-2006 et 2006-2012, entre + 0,2 % et + 0,3 % par an, inférieures à la moyenne régionale. Ce ralentissement est également visible dans les principales unités urbaines, bien que 15 % des terres nouvellement artificialisées se situent dans l’unité urbaine de Saint-Dizier et 22 % dans celle de Langres. Les espaces artificialisés proviennent essentiellement des terres agricoles, 112 ha, ainsi que des forêts et milieux semi-naturels, 23 ha, figure 3. Il n’existe pas de grandes zones où l’artificialisation recule entre 2012 et 2018 dans le département.
Schéma / Surface en 2018 / Transformation des surfaces entre 2012 et 2018
Figure 3 – 135 hectares de terres artificialisées de plus
Transformation des surfaces dans la Haute-Marne entre 2012 et 2018, en hectares
Lecture : en 2018, 17 600 ha sont artificialisés. Parmi eux, 112 ha ont été prélevés sur des terres agricoles entre 2012 et 2018.
Sources : Union européenne – SDES, Corine Land Cover 2012 et 2018.
Sources : Union européenne – SDES, Corine Land Cover 2012 et 2018.
Baisse du nombre de logements construits mais peu de collectifs
En cinq ans, la population a baissé de 0,7 % par an en Haute-Marne. Pour autant, de nouveaux logements sont construits chaque année. Ainsi, de 2013 à 2018, plus de 1 700 logements ont été mis en chantier, soit 300 en moyenne par an. Cela marque un recul par rapport à la période précédente, 3 400 logements construits entre 2007 et 2012, soit 600 en moyenne par an. La surface urbanisée par logement supplémentaire est plus importante pour les maisons individuelles que les bâtiments de plusieurs logements. En Haute-Marne, 27 % des logements construits entre 2013 et 2018 font partie d'un immeuble collectif, une proportion bien inférieure à la moyenne régionale, 56 %. La part de collectifs dans les nouveaux logements est stable par rapport à la période 2007-2012. La diminution du nombre de constructions de logements individuels est en effet similaire à celle des logements collectifs. Ainsi, les surfaces au sol occupées par des zones urbanisées, assimilées à de l’habitat, augmentent de 0,1 % par an entre 2012 et 2018, chiffre stable par rapport à la période 2006-2012. Cette progression des zones urbanisées, alors que la population diminue, s’explique en partie par la diminution de la taille des ménages qui entraîne une augmentation du nombre de ménages et donc de logements nécessaires. Le taux de vacance est néanmoins en hausse dans le département,+ 1,1 % par an en moyenne.
Des zones industrielles et commerciales moins développées
Les zones industrielles ou commerciales et installations publiques représentent 11 % des surfaces artificialisées du département, soit une proportion plus faible qu’en moyenne dans le Grand Est, 14 %. Elles augmentent de 0,7 % par an entre 2012 et 2018, légèrement plus faiblement qu’en moyenne dans la région, + 0,8 % par an. Plus des deux tiers des surfaces de terres transformées en zones industrielles ou commerciales se situent dans trois unités urbaines : Saint-Dizier, Chaumont et Langres. Ces zones progressent davantage que l’habitat mais leur progression ralentit toutefois par rapport à la période précédente, + 2,5 % par an entre 2006 et 2012. La Haute-Marne est l’avant-dernier département du Grand Est en termes de construction de locaux commerciaux, surface de plancher. L’accroissement des zones industrielles ou commerciales ne se traduit pas pour autant par une hausse du nombre d’emplois, qui est globalement stable depuis 2012, - 0,04 % par an. La situation sur le marché du travail s’améliore par rapport à la période précédente, où l'emploi baissait de 0,8 % par an, alors même que les zones industrielles ou commerciales se développaient.
La surface attribuée aux réseaux routier et ferroviaire et espaces associés, représente 2,2 % des terres artificialisées, et augmente de 0,5 % entre 2012 et 2018. C’est moins que dans la région, + 2,4 % : dans certains départements en effet, de nouvelles voies ferrés, notamment la LGV, ainsi que de grands axes routiers ont été construits.
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