HAUTE-MARNE, AILLIANVILLE : QUAND LES ÉLUS VÉNÈRENT L'ÉOLIEN, ILS EN VEULENT CONRE PLUS

Précédemment

  Ainsi un an presque jour pour jour, 06 décembre 20I9, après le début de la construction de la zone industrielle composée de 8 éoliennes, le Conseil municipal et monsieur le maire répondent favorablement à une sollicitation pour un nouveau projet éolien. Toutefois, en préambule, ils souhaitent la tenue d'une réunion avec le promoteur pour être... mieux informés. Quelle mascarade, pour ne pas dire plus ! Pourquoi ? 
  Premièrement, depuis près d'un an, le village et sa population vivent donc au quotidien, sous le joug éolien et, en plus, la commune étant située au nord de l'usine, se trouve sous les vents dominants, ouest-sud/ouest et sud, les habitants accusent les nuisances sanitaires, bruit et infrasons, qui vont avec. Or, malheureusement, dans ce cas-là, on sait que l'on ne perçoit jamais aussi bien la profondeur d’une condition que lorsqu’on l’expérimente. 
  Secondement, accepter une rencontre suite à un démarchage, pour écouter les commerciaux vous vanter leurs machines de " INFERNALES ", c'est déjà être intéressé. Est-ce que quand un démarcheur sonne à votre porte, vous le laissez entrer alors que son produit ne vous intéresse pas ? La réponse est dans la question. D'ailleurs, cela se confirme en lisant l'article : " vaste débat, partagé entre la nécessité d'assurer des revenus à la commune..." Aussi, on peut affirmer, sans trop se tromper, qu'un nouveau projet éolien est en route sur la commune d' Aillianville.



ZI de 8 éoliennes dit " La Grande Combe " mise en service 2020

  Le projet serait vital, soit-disant, pour la santé financière de la commune. Alors, faisons le point.
  L'administration a retenu quatre critères ou ratios pour mesurer la santé financière d’une commune
  1. Le coefficient d'autofinancement courant, c'est à dire la possibilité pour la Commune de financer, une fois payé l'ensemble des dépenses courantes, des opérations plus importantes. C'est l'équivalent pour un ménage de sa possibilité au-delà des achats courants, alimentaires, vêtements, frais scolaires.. ..de pouvoir acheter une maison ou un véhicule. Le seuil d'alerte est à 1. Lorsque le ratio est supérieur à I, la Commune ne peut plus autofinancer ses investissements et doit recourir à de nouveaux emprunts par exemple, ou encore conduire une politique de restriction budgétaire, réduisant les possibilités de la Commune à se développer.
  2. Le ratio de surendettement indique les marges de manœuvre pour les années à venir. Les décisions prises antérieurement ont un impact direct, à long terme sur la politique que peuvent engager les élus de la commune. Le seuil d'alerte est à I,2I.
  3. Le ratio de rigidité structurelle correspond aux dépenses incompressibles auxquelles doit faire face la Commune : ce sont les dépenses de personnel, les assurances, les intérêts des emprunts, le chauffage. Une gestion rigoureuse et économe des deniers publics permet de limiter ces dépenses obligatoires. Le seuil d'alerte est à 0,65.
  4. Le coefficient de mobilisation du potentiel fiscal, CMPF, est un indicateur général de pression fiscale, égal au rapport entre le produit des quatre taxes voté par la commune, habitation, foncier bâti et non bâti, taxe professionnelle, et le potentiel fiscal. Il mesure la possibilité pour la Commune d'augmenter ou non les impôts. Le seuil d'alerte est à I,00

Résultats
  I. 0.88. Excellent ratio.
  2. 0.91. Excellent ratio.
  3. 0.42. Excellent ratio.
  4. 0.88. Excellent ratio.
  Source, ici 

  Il est clair que les finances publiques d' Aillianville se portent très bien et n'ont nul besoin de ce projet. Prétendre le contraire peut être assimilé à une " fake new " !
 
Et les Aillanvillois et Aillanvilloises, ils en pensent quoi ?
  Si on se fie aux derniers résultats des élections municipales, mars 2020, on peut légitimement penser que la majorité de la population votante est... favorable à l'éolien et fait confiance à ses élus, puisque 7 membres sur 11 de l'ancienne mandature ont été reconduits.

Conseil municipal 2020-2026

  - Philippe Leroux, maire, agriculteurs sur moyenne exploitation
  - Stéphane Avisse, techniciens
  - Vincent Bonnetier, chauffeurs
  - Didier Desnouvaux, professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises
  - Gérald Guerre, artisans
  - Gilles Liegeois, anciens employés
  - Matthieu Theveny, techniciens
  - Amélie Gillet, cadres administratifs et commerciaux d'entreprise
  - Gilles Cerise, ouvriers qualifiés de la manutention, du magasinage et du transport
  - Michel Martin, anciens artisans
   - Mickaël Simon, chauffeurs
Source, ici




jhm 2020 12 07




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