Bouriège (Aude) : le combat du pont du Rec, des éoliennes bloquées depuis 10 jours !

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15/06/2017

Commentaire: C'est aussi sur le terrain que les luttes et le respect se gagnent. Si l'homme est un loup pour l'homme alors... soyons ces loups.
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Contre ses administrés, Philippe Pous, le maire de Bouriège, veut installer six éoliennes sur le territoire de la commune, depuis dix jours, le convoi transportant le matériel est bloqué au pont du Rec sur la D52. Les chauffeurs campant dans leurs camions en plein soleil. La société de Montpellier Valeco, est la 4e à tenter la réalisation du projet. L’affaire a été engagée voilà dix ans et les combats administratifs et judiciaires ne lui ont pas permis d’aboutir.



Actuellement, les camions sont bloqués depuis DIX jours au passage du pont du Rec, alors que le dossier indiquait qu’il n’y avait « pas besoin d’aménagement sur les voies d’accès ». Sauf que l’accès au pont est encadré par une propriété privée ce que Valeco savait parfaitement puisqu’elle avait fait des essais à vide pour le passage des camions. Le Conseil départemental a soutenu Valeco en donnant son accord pour détruire les 3 parapets des 2 ponts. Le 9 juin, il a également pris un arrêté bloquant cette route jusqu’au 20 juillet de 6h à 20h tous les jours à l’exception du week-end. Il a décidé d’élargir la route en prenant du terrain sur cette même propriété et en posant des piquets derrière sa clôture. Signe de l’extrême importance de cette affaire, géomètre expert, commandante de gendarmerie, techniciens territoriaux, secrétariats du président et du vice-président du Conseil départemental de l’Aude se sont tous déplacés sur le pont pour s’assurer qu’ils prenaient toutes leurs décisions en pleine connaissance de cause.

La seule possibilité pour Valeco de passer est d’obtenir un arrêté que seul le préfet est habilité à délivrer. Un tel arrêté permettrait à la gendarmerie d’expulser de la propriété privée. Depuis le début toutes les irrégularités ont été « régularisées » par des permis modificatifs accordés par le préfet mais qui sont autant de preuves du bien fondé des arguments avancés depuis 10 ans, à savoir la fraude avérée. Nous en sommes au 6e permis modificatif, le dernier en date du 18 mai dernier accordé par le nouveau préfet de l’Aude poursuivant les mêmes intérêts.

Il faut bien reconnaître ici les façons de faire de ces constructeurs éoliens qui sont dans la toute puissance et qui se croient en terrain conquis en n’hésitant pas à mettre la France sous tutelle, commune après commune pour arriver à leurs fins. Il n’y a aucun véhicule qui gêne le passage comme le montrent les photos contrairement à ce que voudrait faire croire Valeco ou les pro éoliens beaucoup plus intéressés par la marchandisation de ce territoire que par l’avenir de ceux qui l’habitent. Nous sommes donc à droite et à gauche de ce pont du Rec, sur une propriété privée.

Nous voyons bien les limites de la loi républicaine et nous ne voulons pas croire à ce vieil adage remettant en cause les fondements de notre justice qui pourrait laisser dire que notre combat est celui « du pot de terre contre le pot de fer ». Cette terre est la nôtre et celle de ce territoire, le fer est celui des éoliennes construites en Chine ou ailleurs. Monsieur le Préfet va devoir choisir dans ce contexte : les citoyens de ce territoire ou une compagnie privée, destructrice d’environnement et de patrimoine. Le collectif en appelle au nouveau président de la République française qui s’est exprimé clairement quant à plus de justice sociale, davantage de démocratie et de transparence. Si le combat du pont du Rec est emblématique c’est celui des citoyens pour la justice et le respect du droit.


Nicolas Hulot, nouveau ministre de l’Écologie a été informé aujourd’hui de la situation, on attend sa réponse.

Derrière cette affaire, une question d’argent. Une éolienne est censée rapporter 25.000€/an. Quatre sont sur un terrain communal, une autre sur la propriété d’un médecin allemand et la dernière sur la propriété d’un habitant de Limoux.

Ce pont devient emblématique d’un combat citoyen juste, pour la défense d’un territoire abandonné à des marchands de vent par des représentants politiques qui obèrent l’avenir d’un pays des administrés qui les ont élus.





Visiblement ICI, le passage du pont du Rec n’est pas gagné pour Valeco. Organisés en collectif départemental, les opposants au projet du maire mobilisent jour et nuit se relayant pour occuper le terrain pacifiquement.

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