UNSCEAR : le "GIEC" côté radioactivité, rapport sur Fukushima

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UNSCEAR
Levels and effects of radiation exposure due to the nuclear accident after the 2011 great east-Japan earthquake and tsunami, 2013

L’UNSCEAR – United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation – est une agence des Nations Unies, « filiale » du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (et qui travaille en lien étroit avec l’Organisation Mondiale de la Santé, autre agence onusienne) qui a pour mandat d’évaluer l’impact des rayonnement ionisants (« la radioactivité ») sur l’environnement et la santé. Cette agence a été fondée en 1955 (le GIEC a été créé en 1988).

Son statut (une agence onusienne, placée sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’Environnement), son mandat (proposer une synthèse de la littérature scientifique du domaine concerné) et sa manière d’y parvenir (confier la rédaction des rapports à des chercheurs compétents, avec un processus de relectures successives très fouillé) sont exactement identiques à ce qui se passe pour le GIEC en matière de climat.
De ce fait, toute personne qui considère que les rapports du GIEC font foi en matière de climat doit considérer, parce que le statut, le mandat et les processus en place sont les mêmes, que l’UNSCEAR fait foi en matière de radioactivité. Comme pour le GIEC, chaque mot compte dans les rapports – volumineux – fournis ; comme pour le GIEC « il n’est pas possible de discerner » ne signifie pas « il n’y a rien » mais pas plus « il y a quelque chose », et comme pour le GIEC les militants en tiennent compte ou pas en fonction de leurs croyances préétablies bien plus qu’en fonction de leur amour pour la science !

Je vous propose deux phrases clé issues du dernier rapport (avril 2014) qui parle donc de Fukushima :

“The doses to the general public, both those incurred during the first year and estimated for their lifetimes, are generally low or very low. No discernible increased incidence of radiation-related health effects are expected among exposed members of the public or their descendants.”

« Le surplus de radiations relâché dans l’environnement après l’accident de Fukushima n’aura pas de conséquence sanitaire discernable sur la population. Un peu plus loin le même document dit que moins de 20 travailleurs sur le site ont reçu une exposition justifiant un suivi médical ensuite ».

(et l’irradiation reçue par ces individus ne va pas les faire tous mourir, loin de là !).

En ce qui concerne l’environnement, voici deux conclusions :
“Exposures of both marine and terrestrial non-human biota following the accident were, in general, too low for acute effects to be observed.”

« Aucun effet immédiat n’a été observé à cause du surplus de radioactivité, tout simplement parce que cette dernière n’est pas montée à des niveaux très élevés. »

“Any radiation effects would be restricted to a limited area where the deposition of radioactive material was greatest; beyond that area, the potential for effects on biota is insignificant.”

« S’il y a eu quoi que ce soit comme impact [sous entendu de long terme] sur l’environnement à cause de la radioactivité, ce sera en tout état de cause limité à une petite zone. »

Comme il n’y a pas eu d’effets immédiats (alors qu’à Tchernobyl les arbres avaient roussi près de la centrale après l’accident) il est permis de penser que les conséquences sur l’environnement seront inférieures à celles de Tchernobyl, où elles ont été minimes (et si l’on inclut l’évacuation des hommes, en fait très bénéfiques pour la vie sauvage…).

Bref, inutile de penser que Fukushima aura des conséquences sanitaires ou environnementales discernables à cause de la radioactivité. Le bilan est avant tout celui du tsunami, pas avant tout celui de la centrale nucléaire. Le fait que l’essentiel des médias français ait laissé croire l’inverse tient au fonctionnement des médias, non à la réalité des faits.

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