Loi sur la Transition énergétique : contre l’intérêt supérieur de la nation ?

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Par Michel Gay
1/11/2017

Commentaire : (...)  "Cette loi est un crime contre les intérêts supérieurs de la nation"

Crime contre l'Humanité également? Définition : Violation délibérée et ignominieuse des droits fondamentaux d’un individu ou d’un groupe d’individus inspirée par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux. 
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La Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte a été élaborée pour des raisons électoralistes, à courte vue.

La Loi sur la Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) a été votée le 22 juillet 2015 en conformité avec les engagements du candidat Hollande, suite à l’accord préélectoral PS-EELV de 2012. Le Conseil Constitutionnel l’a validée et elle a été publiée au journal officiel le 18 août 2015.

Cette loi contient plus de 215 articles, mais les députés n’ont pas pris la peine d’évaluer les conséquences économiques et sociales des mesures votées : elles sont désastreuses pour notre pays.
Cette loi est un crime contre les intérêts supérieurs de la nation

En effet, cette loi :
  • consacre la réduction du nucléaire à 50 % de la production d’électricité,
  • pénalise le recours à l’électricité, dont plus de 90% de la production nationale n’émet pas de gaz à effet de serre, au profit du gaz (importé),
  • favorise outrageusement les éoliennes et les panneaux photovoltaïques,
  • engage un irréaliste et coûteux programme de réduction de consommation d’énergie de 20% d’ici 2030, et de 50% d’ici 2050. 
Pour financer en partie cette folie, elle instaure un mécanisme de taxes et de subventions qui entraînera une baisse du pouvoir d’achat pour tous les Français, en particulier pour les classes moyennes.


Dans le domaine énergétique, une séduisante propagande médiatique, truffée de mensonges, masque la réalité et empêche les Français de prendre conscience de cette gigantesque mystification. Ils s’en font même parfois les complices involontaires en propageant la « bonne parole » sur les vertus supposées des énergies renouvelables.

L’Union européenne responsable aussi
L’Union européenne (UE) est aussi responsable de cette situation. Ses directives établies au nom d’une politique commune de l’énergie, ont encouragé notre pays à s’engager dans la folie du développement des éoliennes et des panneaux photovoltaïques. Les milliards d’euros déjà dilapidés dans cette impasse énergétique manquent, et manqueront, pour l’investissement dans la véritable préparation de l’avenir.

Or, la France a déjà réalisé sa transition énergétique il y a plus de 40 ans avec une judicieuse politique de l’énergie mise en place en 1973 par le gouvernement Messmer. L’électricité y est aujourd’hui bon marché et « décarbonée » à plus de 90%, principalement grâce au nucléaire (75%) et à l’hydraulique (12%).

Cette politique est pourtant remise en cause par la Commission Européenne. Sous la pression des lobbies écologistes et des syndicats des industriels éoliens et photovoltaïques, elle recommande le recours aux énergies renouvelables pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre. C’est une monumentale erreur confirmée par l’expérience, notamment celle de l’Allemagne avec sa transition énergétique appelée Energiewende.

L’Europe a failli dans sa politique énergétique en dilapidant des centaines de milliards d’euros dans l’impasse technique et financière des énergies renouvelables inefficaces (hors hydroélectricité).

Malgré ce désastre, elle a cependant maintenu son « objectif contraignant pour l’ensemble de l’Union concernant la part des énergies renouvelables, qui est portée à au moins 27% » pour 2030, afin de « réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport au niveau de 1990 ». Le nucléaire, qui n’émet pas de gaz à effet de serre, n’est même pas mentionné…

De plus, vouloir engager une politique énergétique commune en Europe est une illusion. Chaque pays a ses spécificités, ses ressources naturelles propres, ses réseaux de distribution et de transport, ses compétences, son opinion publique.

Qu’y a-t-il de commun entre l’Allemagne qui dispose de lignite dans son sous-sol (40% de sa production d’électricité en 2016…), la Pologne qui extrait du charbon, la Suède qui exploite l’hydraulique, et la France qui bénéficie du nucléaire ?

Lancé par le gouvernement Fillon en 2007, le Grenelle de l’environnement a ouvert la voie en France à la dérive actuelle dont l’impact économique est considérable. Selon la Cour des Comptes, le surcoût des énergies renouvelables sera supérieur à 70 milliards € sur une période de 15 ans (de 2005 à 2020).

Il faut une politique énergétique responsable
Notre pays doit garder la maîtrise de sa politique énergétique. La Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte a été élaborée pour des raisons électoralistes, à courte vue, afin de satisfaire un parti politique « vert » minoritaire. Cette alliance est nécessaire à la majorité gouvernementale, mais elle se réalise au détriment des intérêts économiques de la nation, et donc de tous les Français.

Une véritable politique énergétique ambitieuse et responsable doit viser les deux objectifs suivants :

1) diminuer le recours aux énergies fossiles pour améliorer notre indépendance énergétique et notre balance commerciale,

2) disposer d’une énergie abondante et pilotable produite sur le sol français, notamment l’électricité, au coût le plus bas pour notre économie et donc pour les Français.

Dans cette optique, les deux priorités sont :
  • de développer la production électrique actuelle déjà performante, (notamment le nucléaire et l’hydraulique de stockage),
  • d’électrifier les deux principaux secteurs responsables de la consommation en énergies fossiles que sont :
– le résidentiel-tertiaire qui dépend pour la moitié (51%) du fuel et du gaz représentant 43% de notre consommation en énergies fossiles (69 Mtep1),

– les transports qui dépendent à 92% du pétrole représentant 31% de notre consommation en énergies fossiles (49 Mtep).

Ces priorités semblent échapper à nos élus, trop obnubilés par des considérations électoralistes à courte vue fondées sur la fausse croyance « verte » d’un vent et d’un soleil « inépuisables et gratuits ».

Serait-ce illusoire de croire qu’ils vont enfin ouvrir les yeux et engager la France dans une véritable politique énergétique fondée principalement sur le nucléaire ?

1. Mtep = million de tonnes équivalent pétrole.

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