Europe : quelle limite pour l’intermittence dans le mix électrique sans hydro en masse ?

https://ideesrecuessurlenergie.wordpress.com
Publié le 7 mai 2017

http://www.academie-sciences.fr/fr/Rapports-ouvrages-avis-et-recommandations-de-l-Academie/avis-sur-la-transition-energetique.html

Rectifions cette posture un peu trop politiquement correcte…
Je cite :
« la part totale des ENRis ne peut pas aller très au-delà de 30-40% sans conduire à des coûts exorbitants»

Une telle formulation laisse penser que, jusqu’à ce pourcentage il n’y a pas de problème pour le bilan du parc nucléaire d’EDF ?
Or il y en a dès aujourd’hui. Voir l’étude CREDEN (Percebois). La perte de valeur de notre parc décarboné ne peut qu’augmenter au fur et à mesure que se développe le parc des ENRis. Macron entend doubler les ENRis d’ici 2023 et le parc français devrait passer à 15% du mix en 2025, soit le parc allemand d’aujourd’hui… Ce dernier gâche en fait un immense potentiel social mais masque un dumping habile sur la productivité des agriculteurs allemands (subsides liés au PV, à la méthanisation et à l’éolien tous très subventionnés) par des exports et jouissant d’une priorité de consommation indue (La France paysanne s’en ressent d’ailleurs tout en restant passive à Bruxelles sur ce point).
En 2014, les champions européens étaient, dans cet ordre, et en % de la production BRUTE d’électricité, le Danemark avec 42,6 %, le Portugal avec 24,1 %, l’Espagne avec 21,6 % et l’Irlande avec 19,5% L’Allemagne ne faisait que 14,8%.

Le Danemark doit cette « performance » à l’utilisation des moyens de stockage de ses voisins (lacs de barrage des pays scandinaves, qui importent l’éolien Danois à vil prix et gardent ainsi l’eau, pour la turbiner ensuite pour entre autres vendre cette l’électricité au Danemark à prix d’or), le Portugal et l’Espagne ont en proportion plus d’ hydroélectricité que nous. La meilleure performance sans hydroélectricité est donc celle de l’Irlande, qui n’atteint pas 20 % malgré des conditions de vent extrêmement favorables. On est donc très loin des 30 à 40 % annoncés. Ces « performances » ont entraîné une très forte augmentation des prix de l’électricité pour les ménages.

L’éolien danois c’est 5 GW contre 12 GW en France (1 kW/hab donc 60 GW si c’était en France !)
Mais ils accèdent au stockage norvégien : 30 GW et suédois : 16,5 GW (évidemment cela dépend de la taille des interconnexions) donc cela équivaut à 465 GW si c’était en France !
Bien sûr, il est difficile de tout dire dans un communiqué, mais il semble qu’il faudra que l’Académie des Sciences fasse un travail beaucoup plus pointu pour être utile. Ce n’est pas des consensus mous qu’il nous faut, mais des analyses fouillées et intelligibles pour orienter notre bonne gouvernance.
Dans les faits et pour être précis : on devrait insister sur le fait que dès 7% d’éolien en France, les impacts économiques basculent négativement si le CO2 revêt réellement une importance conforme à la COP 21. Et on est déjà à 5% de l’électricité éolienne..
BD. JP.
Rappel : cet avis de l’Académie dont le lien est cité dans ce blog représente la libre opinion de l’unanimité de son comité de prospective en énergie, moins 2 noms.
Ajouté le 21/11/2017 :
Face au déferlement chaotique de vent certains jours en Europe, les pays sont de plus en plus nombreux à installer des déphaseurs pour protéger leur réseau. Les Tchèques et la Pologne c’est fait, la Belgique y travaille. A quand la France qui subit ce dumping d’importations subventionnées ?

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