Eolien : La France est-elle toujours un Etat de droit ?

Collectif ACBFC (Bourgogne-France-Comté)
Michel de Broissia

Commentaire : La France est-elle toujours un Etat de droit ?

(...)" un bon Etat de droit doit donc respecter la lettre (respect du droit) mais aussi l'esprit (respect de valeurs universellement ratifiées). [...] En outre, dans un véritable Etat de droit, l'Etat ne doit pas se contenter de respecter les règles qu'il a lui-même édictées : il doit également veiller à ce que chaque personne physique ou morale soit à égalité devant la loi, qu'il s'agisse de défendre ou faire valoir ses droits, de contester une décision ou une norme juridique (au moyen d'une norme supérieure)."
http://www.etatdedroit.fr/Societe/Etat-de-droit-en-France.php
php

Suite aux conclusions du Groupe de Travail Eolien présidé par Sébastien Lecornu et destiné à simplifier l'implantation des parcs éoliens en France, le ministre de l'environnement passe aux actes. Il publie un projet de décret et lance une consultation publique du 16 février au 8 mars 2018 .

Vous trouverez ci-après le lien vers la page internet annonçant cette consultation :
http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/csprt-du-13-mars-2018-projetde-decret-relatif-aux-a1784.html

Les mesures concernant l’éolien dans ce projet de décret :

  • suppression d'un niveau de juridiction (qui lui pouvait être gratuit) et passage direct devant la cour d'appel (obligatoirement payant),
  • l'argumentation à l'encontre d'un projet sera figée dans un délai de 2 mois après le dépôt du premier mémoire en défense,
  • l’administration renonce à vérifier la capacité financière des promoteurs,
  • l’administration renonce aussi à tout contrôle de la conformité du projet avec les règlements d’urbanisme. Cette conformité est simplement affirmée par le promoteur,
  • le délai de décision du préfet est réduit à 2 mois après remise des conclusions du commissaire enquêteur.
La suppression du double degré de juridiction et l’examen du dossier par la seule cour d'appel sont :
  • un déni du droit d'accès au juge ( l’assistance d’un avocat est obligatoire devant la cour d'appel, éloignement de la juridiction d'appel pour le justiciable, éloignement du juge par rapport à la réalité du terrain),
  • une rupture d'égalité par rapport aux autres projets d' ICPE alors que les dommages entraînés par les éoliennes sont indéniables (bruit, pollution visuelle, destruction du cadre de vie),
  • un déni de démocratie, l’État autoritaire limite le contrôle du juge et le droit d'agir des opposants.
Merci de participer à la consultation publique et d'exprimer vos observations critiques. Attention les délais sont courts.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

ÉOLIENNES : LE VENT DE LA MORT CONTINUE DE SOUFFLER SUR L' AVIFAUNE

  Chaque jour qui passe apporte son lot de cadavres plumés au pied des éoliennes. Malgré les promesses technologiques et les soi-disant « sy...