Aude : Bouriège - Les premières pales sont posées
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Parc éolien. Le pont du Rec franchi après des années de bras de fer
C’est le début de la fin d’un feuilleton qui aura duré huit mois, depuis le premier blocage du convoi sur le pont du Rec, faute de voie d’accès adéquat. Mais bien plus longtemps si l’on remonte au début de la lutte contre l’implantation du site éolien, en 2004.
Mardi matin, une première pale a donc franchi le pont en présence des gendarmes du Peloton de surveillance et d’intervention (Psig). Non sans mal selon ses détracteurs. Lesquels ont « constaté qu’au moment d’aborder le virage entrant du pont du Rec, une partie de la pale, trop inclinée sur le châssis roulant, pénétrait sur un terrain privé sans autorisation du propriétaire présent », indique Philippe Viennot, l’un des membres du collectif d’opposants.
Si le survol temporaire de la propriété est autorisé, le chantier, prévu pour durer jusqu’au 28 février, gène les riverains : « Il y a de la boue partout, beaucoup de cyclistes passent par là, il n’y a plus de parapet sur le pont… C’est l’accident assuré », peste Philippe Viennot.
2 sur 18
Qui ne décolère pas contre ce qu’il appelle « un déni de démocratie », alors qu’une enquête d’utilité publique avait clairement donné un avis défavorable. « Dans ce cas-là, ça ne sert à rien de faire des enquêtes d’utilité publiques », lance-t-il.
Toujours est-il que les derniers arrêtés d’alignement pris en janvier par le département, et complétés par des arrêtés de circulation ont fini par permettre le passage des pales, la deuxième, sur les 18 qui doivent être acheminées, étant d’ailleurs passée mardi après-midi, sans encombre cette fois. Reste la bataille idéologique entre certains habitants de Saint-Sernin, Bouriège et Tourreilles et la société Valeco propriétaire du permis de construire depuis 2015. Et ce que l’on pourrait appeler la « bataille du terrain », controverse juridique autour de la notion de propriété privée (*). Laquelle n’est pas prête de s’arrêter.
(*) Un recours, en attente d’être jugé, a été porté devant le Tribunal Administratif de Montpellier par les propriétaires concernés.
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