Blog : la lutte à Bure
11 févr. 2018
Commentaire : Si nous voulons stopper le "rouleau compresseur éolien" piloté par l'Etat et le lobby éolien, prenons exemple sur les anti-nucléaire. Allumons le feu!
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Il est clair que le gouvernement se servirait bien de la vitrine de l’abandon de l’aéroport à NDDL pour avancer au bulldozer sur les autres grands projets inutiles et imposés comme Bure, étouffer la lutte sous la pression policière et l’asphyxie judiciaire. Nous appelons à un weekend de mobilisation le 3-4 mars .
Au lendemain de la fête pour l’abandon de l’aéroport à Notre dame des Landes le 11 février, alors que nombre d’opposants à la poubelle nucléaire CIGEO étaient partis dans l’ouest, une dizaine de gendarmes s’engouffrait au petit matin dans le bois Lejuc. Travail de reconnaissance pour une future expulsion ou simple provocation ?
Ce qui est certain, c’est qu’ici à Bure, la tension monte autant que la lutte s’accroît et se renforce. Les prochains mois vont être déterminants. Des rumeurs courent dans le Canard enchainé que Macron souhaiterait expulser la zone au printemps en même temps que Roybon. Les procès s’enchainent : mi janvier un camarade a été condamné à un mois de prison ferme pour rébellion au cours de la perquisition que nous avons subi. Il avait refusé de se lever de son lit. C’est historique. C’est la première fois qu’un ami prend du ferme. Le 13 février, deux opposants seront également jugés pour la destruction du mur illégal construit par l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs en août 2016. Cet acte de sabotage collectif et joyeux avait ouvert la voie à l’occupation du bois Lejuc pour stopper les travaux de la poubelle nucléaire. Plus généralement, plane au dessus de nous le délit d’association de malfaiteurs. Une peine qui peut valoir jusqu’à 10 ans d’emprisonnement. Est-ce à ce prix là que nous devons payer notre engagement contre l’un des projets les plus nuisibles de notre époque ?
Il est clair que le gouvernement se servirait bien de la vitrine de l’abandon de l’aéroport à NDDL pour avancer au bulldozer sur les autres grands projets inutiles et imposés, étouffer la lutte sous la pression policière et l’asphyxie judiciaire.
Nous devons être vigilant.e.s. La conflictualité et les projecteurs médiatiques vont peu à peu se déplacer d’ouest en est. Bure sera sans aucun doute la seconde manche dans cette bataille que nous menons corps à corps contre l’État et les aménageurs. Les autorités seront mieux armées que dans le bocage nantais, elles auront eu le temps de mûrir leur premier échec et seront renforcées par le poids du lobby nucléaire.
Face à ces menaces, nous devons répondre par un surcroit de solidarité et se préparer à défendre ardemment le bois Lejuc. Partout en France, des copain.e.s s’organisent, construisent des cabanes, relayent, informent pour contrer la propagande de l’industrie atomique. Le mouvement ne cesse de grandir depuis plusieurs années, et sur place nous n’avons jamais été aussi nombreux, combien serons nous demain ?!
Nous appelons à venir à Bure le week-end du 3 et 4 mars pour marcher vers la forêt et montrer notre soutien aux occupant.e.s du bois
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