Allemagne : l' energiewende débouche sur une hausse des importations... c'est grave, Docteur?

  Donc, on résume : une production d'électricité avec moins de nucléaire et moins de charbon mais, avec plus d' EnR, éolien, photovoltaïque, gaz, etc., est synonyme de plus d'importations d'électricité. Entre parenthèses, voilà un bon indice pour le futur de la France électrique. 😟 Mais, partant du principe que tous les pays d'Europe, ou quasi, adoptent le même schéma de production d'électricité, comment ces pays comptent-ils, à l'avenir, assurer leurs importations?
Va savoir, Charles!

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L'Allemagne importe plus d'électricité que l'année précédente

Der Spiegel
2020 12 31

  L'Allemagne a importé plus d'électricité en 2020 que les années précédentes, selon l'agence de presse Deutsche Presse-Agentur (Dpa). Cela est dû en partie au fait que la part du charbon et de l'énergie nucléaire dans le mix énergétique est en baisse.
  En 2020, l'Allemagne  a importé beaucoup plus d'électricité que les années précédentes. Jusqu'à peu de temps avant le début de l'année, un peu moins de 33 000 gigawatts-heures ont été injectés dans le réseau électrique allemand dans le cadre du commerce de l'électricité, selon les chiffres de l'Agence fédérale des réseaux, dont dispose l'agence de presse dpa. C'est environ 36 % de plus qu'en 2019.
  L'excédent des exportations allemandes d'électricité a fortement diminué, car les ventes d'électricité à l'étranger ont été moins importantes que l'année précédente. Avec environ 17 400 gigawattheures, elle n'était que deux fois moins élevée qu'en 2019. À titre de comparaison, la production brute d'électricité en Allemagne s'élevait à 564 000 gigawattheures en 2020, selon les chiffres préliminaires.

L'augmentation des importations d'électricité est également due à la transition énergétique
  Selon l'Office fédéral des statistiques, l'une des raisons de l'augmentation des importations d'électricité est la part décroissante des centrales au charbon et des centrales nucléaires dans la production d'électricité en Allemagne. Surtout quand il n'y avait pas de vent ou d'obscurité, l'électricité était importée pour couvrir la demande, ont noté les statisticiens en ce qui concerne le premier semestre de l'année. En 2020, le principal pays importateur d'électricité est à nouveau la France [RTE, Bilan électrique 2019 ],  le plus gros client étant l'Autriche. La France continue de s'appuyer sur l'énergie nucléaire.


  Selon l'Agence fédérale de l'environnement, la production et la consommation en Allemagne étaient plus ou moins en équilibre jusqu'en 2003. Depuis lors, la production d'électricité est supérieure à la consommation et il existe un surplus dans les échanges d'électricité avec les pays voisins. La valeur maximale de plus de 55 000 gigawattheures a été atteinte en 2017. Depuis lors, l'excédent n'a cessé de diminuer, pour atteindre environ 17 400 gigawattheures en 2020.


Haute-Marne : il était une fois... "Le voyage de Jean de Moëslains"

  Jean travaillait à la "fermes des Saules", chez Maître Bonaventure, un paysan connu pour son bon coeur, mais pauvre comme Job et gueux comme un rat d'église. Ils se désolaient chacun de leur côté, car tous deux rêvaient de faire le bonheur de l'autre. Bonaventure allait régulièrement prier à l'église de Saint -Aubin, le plus vieil édifice religieux de toute la contrée, puisqu'il datait du XIe siècle, et Jean se rendait à la chapelle Saint-Nicolas, dédiée au patron des mariniers. Son père, marinier à la Noue, à quelques lieues de là, l'avait depuis son enfance invité à demander le secours du bon saint de Lorraine.



Chapelle Saint-Aubin de Moëslains, hier




Chapelle Saint-Aubin de Moëslains, aujourd'hui. Photo © Patrick Chevallier

Vitry-le-François, la Chapelle Saint Nicolas. Cette petite chapelle édifiée en 1661 par les mariniers d’un village de bateliers, décorée d’ancres marines à l’intérieur comme à l’extérieur. 






Prosopee — Travail personnel CC BY-SA 3.0 et Ministère de la Culture


  Cette église de Saint-Aubin, qui était de tous les secours, avait bonne mine. Construite à pans de bois, elle était jadis environnée de maisons paysannes qui avait disparu lors du siège de Saint-Dizier par les troupes de Charles-Quint, en 1544. Mais, comme Bonaventure, beaucoup de villageois continuaient à se rendre au lieu sacré, solitaire, et dressant sa stature au milieu de la végétation. La chapelle Saint-Nicolas, où se rendait Jean, était appuyé sur le presbytère, et s'était parfaitement intégrée à l'ensemble des habitations. Le silence régnait dans la grande cuisine. Dans l'âtre, une bûche crachait de maigres flammes, et dans la marmite noire, la soupe aux haricots laissait s'échapper l' odeur diminuée d'un copeau de lard fumé. Jean repoussa son assiette et sa cuillère, eut un instant de méditation, et péniblement, dit au paysan Bonaventure :
  " Maître Bonaventure, il va falloir songer à prendre un autre domestique, car la vie à Moeslains, ça n'est pas fait pour moi! J'ai beau prier saint Nicolas, il ne répond pas à mes appels. J'ai donc décidé de voyager, de changer de vie et de trouver la fortune...Comprenez-moi, not' Maître, j'ai besoin de trouver le bonheur, je ne peux plus vivre dans la misère! Tous ceux qui sont allongés autour de l' église de
Saint-Aubin sont plus heureux que nous... Faut pas rester comme ça, à attendre..."
  Bonaventure et sa femme eurent la gorge serrée, leurs yeux brillèrent, mais ils ne surent que répondre à ce brave garçon qu'ils considéraient comme leur fils.
  Par une belle matinée de mai 1713, Jean pris son baluchon et son bâton de marche et fit sas adieux à Bonaventure. Les voisins étaient sortis sur le pas de la porte pour assister au départ de l'aventurier et lui faisaient des signes de la main. Bonaventure serra le jeune homme contre lui, lui donna sa bénédiction et lui souhaita de trouver bonheur, fortune et amour. Comme il s'en allait, Jean aperçut Louise, la fille du maréchal-ferrant, son amie d'enfance pour laquelle son coeur battait depuis longtemps. Ils ne se dirent pas un mot ; il remarqua seulement ses yeux rougis et les larmes sur ses joues. À la sortie du village, Jean se retourna et considéra les bonnes maisons campagnardes, recroquevillées et accolées, troupeau calme de pierre, d'où, ici et là, montaient quelques volutes de fumée.
  "Eh, bon sang! Faut bouger son cul, grommela-t-il, on ne peut trouver le bonheur en restant assis dans son coin!" Et il reprit sa marche d'un pas alerte.
  Jean gagna Saint-Dizier, puis Joinville. Arrivé à Donjeux, il chercha un gîte car il était épuisé. Mais la nuit était tombée, les volets étaient clos, les paysans dormaient du sommeil du juste. Près de la fontaine, il rencontra une vieille femmes édentée, aux mains noueuses, à l’œil éteint.
  "Bonne nuit, grand-mère! dit Jean, étonné de sa présence.
  - Où vas-tu à cette heure, mon garçon? répondit la vieille.
  - Euh... Eh bien, je cherche le bonheur, et je vais sur mon chemin!
  - Hé, hé, hé! Voilà qui tombe bien! Je vais te renseigner! Tends-moi ta main, que je me relève, et suis moi!
"
  Jean suivit la vieille qui se trainait, clopin-clopant, et tourna le dos aux chaumines de Donjeux. Ils se perdirent dans l'obscurité et arrivèrent près de vastes forêts sinistres et muettes. Jean avait remarqué que la vieille accélérait le pas, et qu'elle allait vite sur ces chemins creux qu'il avait peine à la suivre et qu'il en arrivait presque à courir. Comme il s’inquiétait de cette randonnée, il la vit s'arrêter au pied d'un grand chêne. La vieille frappa de sa canne le tronc du chêne, et entre les racines sombres et tentaculaires, une voie s'ouvrit, lumineuse. Un escalier les conduisit sous terre. La lumière était telle que Jean fut obligé de mettre ses mains devant ses yeux.
   "Mais où sommes-nous donc, grand-mère, quel est ce refus étrange?" Il ouvrit les yeux et s'habitua à la lumière. Mais la vieille avait disparu. À sa place se tenait une belle jeune fille, élégante, souriante, fraîche de visage et de peau, les cheveux lumineux et presque bleutés, le regard mystérieux.
   "Où es-tu? Mais à l'entrée du Palais du Bonheur... répondit énigmatique beauté.
  - Ah? dit Jean, je l'ai donc trouvé... Et toi, qui es-tu?
  - Je suis l'une des filles du Bonheur! Si tu veux bien me servir pendant un an, je serai à toi pour la vie!
 
Autour de Jean voltigeaient des nuées de fantômes rieurs et encanaillés, des nymphes diaphanes aux regards malicieux, au milieu d'éclats de rire, et de musiques sautillantes.
  - C'est le Paradis, se dit Jean, je serai fou de ne pas accepter... Top là! Je veux bien de ce bonheur! Mais que dois-je faire ici?
  - Oh, c'est simple! Il te faut chanter avec ceux qui chantent, boire avec ceux qui boivent, rire avec ceux qui rient, prendre la jeune fille qui te plait, jouir de tout de ce qui t'offre à toi!
  - Oh, fichtre! Merci saint Nicolas de Moeslains, et merci aussi à saint Aubin, voici donc le bonheur! J'accepte bien volontiers ton offre, princesse du bonheur!
"
  Aussitôt mille esprits joyeux se saisirent de lui et l' l'entrainèrent dans des rondes folles et dans un tourbillon de plaisirs. Jean connut l'ivresse sous toutes ses formes. Épicure [Philosophe grec ; sa philosophie matérialiste, dont le but est de conduire tous les êtres humains vers le bonheur, affirme que toute connaissance passe par la sensation] n'eut trouvé un Eden plus réjouissant. Tous les plaisirs du monde s'offrirent à lui, et il n'en refusa pas. Mais un jour, Jean ressentit la monotonie et la lassitude de cette perpétuelle gaîté. Il avait bu jusqu'à la lie. Il se lassa de cette orgie de plaisirs et se rendit compte du néant caché sous ces dehors séduisants. Cet univers rieur lui sembla une illusion, un décor de théâtre, un trompe-l’œil. Il constata que les visages qui le séduisaient n'étaient que masques peints, fards déguisant la grimace d'une tête de mort. Tout ce qui l'avait ébloui et séduit le rebutait, comme l'avait rebuté la vie misérable à Moeslains. Au bout d'un an, la fille du Bonheur vint se présenter à lui et lui tendit les bras.
  " Non, cria Jean, je veux partir d'ici, ce n'est pas la vie que je cherchais!
  - Imbécile, grinçât la jeune fille dont le visage était devenu livide, je te rejette à ta misère!"
  Son visage prit alors l'apparence de la mort, ses yeux furent absorbés pour ne laisser que deux cavités noires, les chants et les rires se dispersèrent, l'obscurité se fit. Quand Jean retrouva ses esprits, il était couché au pied d'un chêne, son sac et son bâton près de lui. Il reconnut les vertes forêts de son terroir, les oiseaux humbles de nos campagnes, le frémissement discret des feuillages, les nuages déchirés comme de lourds rideaux sur l'éther absolu. Notre homme ramassa son bâton et repris son chemin. Il marcha longtemps, en suivant le cours de la Marne, puis s'en alla du côté de la Lorraine. Avant Andelot, il se perdit dans quelques taillis, puis dans quelques forêts obscures. Dans une clairière il aperçut une pauvre vieille qui lui souriait. Elle lui fit un signe qui le mit en confiance.
  " Où vas-tu donc, jeune homme plein d'entrain?
  - Où vais-je, la vieille? Mais...je cherche le bonheur!
  - Aide-moi, je te montrerai le chien du vrai bonheur!

   La vieille s'en alla et marcha, marcha, vite et tant que Jean avait peine à allonger le pas.
  - Ho! la Mère! es-tu sur le bon chemin qui mène au bonheur? Je souffre des pieds et du coeur, tant que tu mènes vite!
- Voilà, nous y sommes, enfant du rêve, nous y sommes...!"
  Et la vieille frappa un rocher. Il n'en jaillit pas de l'eau, comme du rocher de Moïse, mais une porte béante qui donnait accès à un univers d'or et de pierreries. Ébloui, ahuri, Jean de Moeslains fit un écart et s'écria :
  " Que diable! Où sommes-nous donc?"
  Mais la vieille n'était plus là pour lui répondre. À sa place se tenait une jeune femme couronnée d'or, vêtue de voiles moirés [la Moire est un procédé artisanal de finition mécanique, qui permet d’obtenir des effets contrastés de brillance et de matité par écrasement de certaines parties du tissu. Selon l’angle sous lequel on le regarde, un tissu moiré présentera une vibration unique de couleurs et de lumière] cousus d'or, portant un grand lys dont la lumière contrastait avec son ample chevelure couleur d'aile de corbeau.



Exemple : la Moire libre : c’est à la main que se dessine et se maitrise le mouvement de Moire Libre. La vibration moirée se répartie de manière irrégulière mais homogène sur le tissu ; ainsi, chaque mètre est unique.@http://benaud.fr/moire/

  Elle lui tendit la main et lui dit :
  "Je suis celle qui te fera entrer au royaume du bonheur! Derrière ces roches se cachent toutes les richesses du monde! Ne perds pas ton précieux temps à travailler inutilement, suis la voie royale et
entre dans la montagne de l'or et des richesses!"
  Jean saisit la main qui lui sembla froide comme l'or, et se laissa mener dans une grotte immense et toute couverte de fines pierreries et d' étincelles précieuses que les mots ne peuvent avoir l'ambition de
décrire. Jean se sentit tout à coup devenir le maître de la terre.
  "Que puis-je faire pour servir et mériter tout cela?
  - Regarde bien cet or qui couvre les parois de cette grotte! Tu en prendras autant que tu voudras et tu en feras un énorme tas! Pour cela, il te faudra travailler jour et nuit, être avide d'or et avoir le désir d'en entasser le plus possible!
  - Bah,
répliqua Jean, après tout, je suis parti pour faire fortune et trouver le bonheur... Il n' y a pas à hésiter! J'accepte."
  Jean saisit la pioche que lui tendait la jeune fille, et il se mit au travail sans tarder. Les morceaux d'or tombèrent, énormes, brillants, pareils à des lambeaux de soleil et se reflétant dans les yeux de celui qui avait pour lui "tout l'or du monde".
 Pendant une année Jean creusa, frappa, arracha, entassa. Avide de richesses, il fit un tas d'or gigantesque, qui pouvait le mettre à l'abri du besoin pendant des milliers d'années. Il pensa même enrichir le Maître Bonaventure, et tout le village de Moeslains. Le dernier jour, sa pioche fit tomber un énorme bloc de précieux métal, grand comme un bouclier, et dans lequel il pouvait se mirer. Quand il aperçut son visage, il en frissonna. C'était le visage émacié, sombre et tourmenté d'un avare devenu fou, un visage sans âme, sans bonheur, sans apaisement.
  "Qu'ai-je fait, cria-t-il, ce n'est là le bonheur que je cherchais! Suis-je devenu un monstre avide d'or?"
  Emporté par la colère, il brisa le miroir d'un coup de pioche, puis jeta l'outil du diable loin de lui, avant de tomber à terre pour pleurer sur son sort. Lorsque Jean se réveilla, il était couché dans l'herbe. Une alouette, loin dans la rue, attira son regard, alors qu'une cloche d'église anonyme tintait bien au-delà des prairies où il semblait perdu. En se retournant, il vit les fleurs roses d'un églantier, les troncs blancs de quelques bouleaux dont les feuilles étincelaient sur les verdures, et les ailes multicolores d'un papillon qui, de-ci de-là, cherchait à se poser. Il sentait ses forces revenir, son visage reprendre sa sérénité, et fut bientôt en mesure de reprendre sa route. Il traversa campagnes et bois et avait perdu tout sens de l'orientation, lorsqu'il aperçu une vieille femme assise au pied d'un calvaire séculaire et moussu.
  "Bonjour la mère! lança t-il
 - Bonne nuit, plutôt, mon garçon! répondit la paysanne.
   Jean dressa l'oreille. Il connaissait cette voix. Il s'approcha et reconnut la mère Bonaventure.
- Fichtre! Mais c'est vous, Mère Bonaventure? Ai-je parcouru tout ce chemin pour revenir à Moeslains?
- Faut croire, mon gars! Faut croire... Mais as-tu donc trouvé ce bonheur?
- C'est que... Pour l'instant je cherche le gîte...

- Viens donc à la maison, tu connais le chemin!"
  À la ferme Bonaventure, Jean fut heureux de retrouver son Maître. Louise aussi était là, les joues rouges et les yeux humides. Il prit place à la grande table de chêne, alors qu'un bon feu lui chauffait les
reins.
   "Alors bougre d'aventurier, dit Bonaventure, apprends-nous maintenant ce qu’est le bonheur! Qu'as-tu donc trouvé sur ta route?
- C'est que... jusqu'à présent, ce ne fut guère une bonne aventure...
"
  Le paysan sourit en faisant gonfler ses pommettes rouges et en triturant sa moustache.
"Mais ce n'est pas terminé... Je reprendrai la route demain!" dit Jean, peu à l'aise et peu décidé à conter ses avatars. Louise baissa la tête. Bonaventure fronça les sourcils. La mère mit une bûche dans la cheminée. Le lendemain, Jean était prêt à partir lorsqu’il vit le soleil se lever derrière le clocher de l' église Saint-Aubin. Un vol de tourterelles retint son attention. Il entendit au loin le cliquetis du forgeron qui chantait sur l'enclume, le bruit sourd du sabot des vaches qu'une adolescente menait au pré, le grincement d'une charrette chargée, le ronflement du chassoir, et le tintement sourd des dames-jeannes [ grande bonbonne de verre épais à la forme très arrondie et au goulot court] du père Lathuille, remplies d'eau de vie de perdrigon [variété de prunes qui offre plusieurs sous-variétés dont la plupart servent à faire des pruneaux, 1870] ou de norberte [petite prune rustique, deux à trois centimètres de diamètre, à la robe bleu violacé, à la chair sucrée très parfumée, attachée aux régions champardennaise et lorraine. On la cueille en septembre-octobre]


Un type de dame-jeanne




Cette prune sauvage, dite aussi « de Norbert », ne doit sa survie qu’à quelques arboriculteurs passionnés et gourmands. Autrefois, elle permettait de faire une eau-de-vie remarquable. @keldelice.com/guide/specialites/la-norberte

   Quelque que soient les problèmes auxquels il avait eu affaire aux dépends de tout le voisinage, il lui semblait tout à coup que la vie cherchait à lui redonner un nouveau départ. Il regarda la ferme, le cep de vigne, le fumier sur lequel picoraient de rondes poules blanches, les canards, qui bavardaient comme des vieux au marché, les femmes qui s'affairaient déjà au lavoir. Hésitant, il rentra dans la cuisine et s'assit un instant, son sac entre ses pieds, son bâton contre la table. Il ne disait pas un mot. Il regarda autour de lui. Il ne vit pas d'or. Il vit seulement un vieux moulin à café, une pompe de cuivre, la veste et la casquette du père Bonaventure qui pendaient au clou, une étagère sur laquelle s’alignaient quelques tasses ébréchées, un cache-torchons brodé par la vieille, un crucifix vermoulu dont une araignée, de sa toile fine, entamait le siège, la large table sur laquelle avait été servies tant d'omelettes, de pôtées, de tartes aux prunes, et le grand évier de pierre qui servait à la lessive, à la cuisine et à la toilette. Devant lui, Louise, Bonaventure et sa femme se tenaient bouches bées. Alors il sortit de sa rêverie et dit :
 " Louise, je veux être ton serviteur pendant un an et je travaillerai pour assurer notre bonheur et celui de nos enfants, à condition que le premier jour de la seconde année tu consentes à devenir ma femme!"
  Louise éclata en larmes et se réfugia sur la poitrine des Bonaventure qui souriaient, alors que leurs gorges nouées ne leur permettaient pas le moindre commentaire. Jean se mit à l'ouvrage. On le vit partout. Il se remuait et remuait tout, et tout autour de lui muait et remuait. On le voyait aux champs, à la chasse, à la pêche, aux foins, dans les étables et chez le père Mairchau, à l'église, au marché, sur les foires et dans les veillées. Le premier jour de la seconde année, Jean conduisit sa fiancée Louise à l'église Saint-Nicolas et à l'église Saint-Aubin. Quand il entendit derrière lui résonner le violon de François, il se plongea dans son regard bleu et murmura :
  "J'étais fou d'aller chercher le bonheur aussi loin! Il était si près de moi!
 - Oui, lui répondit Louise, c'est l'histoire de tout le monde, pour trouver le bonheur, il faut qu'il soit en nous, et il faut savoir regarder autour de nous!
"

FIN

  Yvon Lallemand, Récits rustiques historiques et légendaires de Haute-Marne, Dominique Guéniot, éditeur, 1999

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Allemagne : 2020, état des lieux des EnR

"Deutschland, Deutschland über alles"
Einigkeit und Recht und Freiheit
für das Deutsche Vaterland.
Danach lasst uns alle streben
brüderlich mit Herz und Hand.
Einigkeit und Recht und Freiheit
sind des Glückes Unterpfand.
Blüh im Glanze dieses Glückes,
blühe, Deutsches Vaterland ! (bis)

Unité, justice et liberté
pour la patrie allemande !
Efforçons-nous tous
Fraternellement, avec le cœur et la main !
Unité, justice et liberté
sont le gage du bonheur
s'épanouir dans la splendeur de ce bonheur,
fleurir, la patrie allemande !

  L’hymne national allemand se compose exclusivement de la troisième strophe du « Deutschlandlied » d‘August Heinrich Hoffmann von Fallersleben (1841). Sa mélodie a été composée par Joseph Haydn en 1796/97.
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Résultats des appels d´offres pour les énergies renouvelables en 2020


   La présente note résume les résultats et le retour d´expérience des appels d´offres 2020 pour les énergies renouvelables sur la base des informations fournies par l´Agence fédérale des réseaux /1/, /9/ et /10/. Les résultats des appels d´offres 2017 à 2019 ont été publiés en /2/.
  Comme dans les années précédentes, le photovoltaïque démontre sa compétitivité par rapport aux autres technologies renouvelables soumises à l´appel d´offres. Le volume appelé lors des sept appels d´offres a été largement suscrit. Les tarifs moyens se situent entre 50 et 53 €/MWh.
  En revanche, les sept appels d´offres de l´éolien terrestre – à part le dernier de décembre 2020 – et les deux appels d´offres de la biomasse ont rencontré peu de succès auprès des soumissionnaires. Les tarifs moyens pour la biomasse se situent entre 140 et 148 €/MWh et entre 60 et 62 €/MWh pour un site éolien terrestre idéal.
  Les résultats des deux appels d´offres bi – technologiques combinant solaire et éolien terrestre ont démontré une fois de plus la compétitivité des grandes centrales solaires : aucune offre de projet éolien n’a été retenue, le tarif moyen s´élève à 53 €/MWh pour les projets photovoltaïques. À partir de 2021 il est prévu d´intégrer les appels d´offres bi – technologiques aux appels d´offres d´innovation multi-technologiques.
  Le premier appel d´offres d´innovation multi-technologiques a été un succès. Le volume appelé a été sursouscrit.
  En 2020 aucun appel d´offres n’a eu lieu pour l´éolien maritime. De même il n´y a eu aucun appel d´offres transfrontalier pour photovoltaïque et éolien.

Dispositifs de soutien aux EnR
   Selon la loi sur les énergies renouvelables de 2017 (EEG 2017), le soutien au développement des énergies renouvelables électriques est déterminé sous forme d´appels d’offres pour les nouvelles installations de puissance supérieure à une certaine taille, photovoltaïque ≥ 750 kWc,  éolien terrestre>750 KW et biomasse > 150 KW.
  La loi sur le développement et la promotion de l’énergie éolienne maritime, entrée en vigueur début 2017, règlemente les procédures d´appels d’offres pour les installations mises en service à partir de 2021.
  Les exploitants ayant reçu une adjudication reçoivent une rémunération de référence, anzulegender Wert, fixée par l´appel d´offres. La rémunération de référence fixée selon le type d´installation est constante et constitue le montant total par kWh obtenu par l´exploitant. Si le prix de l´électricité sur le marché spot, revenu du marché de référence, est inférieur à la rémunération de référence la différence est compensée par un complément de rémunération qui peut être qualifié de prime de marché variable. Si le prix moyen du marché spot est en baisse, la prime augmente et vice-versa. Aucune prime n’est versée si le prix de l´électricité sur le marché spot dépasse la rémunération de référence.
   Le dispositif de soutien est décrit en détail dans l´annexe 6 du texte /3/ « Énergies renouvelables : de
nombreux défis ».

Résultats d´appels d´offres des installations photovoltaïques d’une puissance à partir de 750 kWc
  Sept appels d´offres ont été réalisés en 2020. Le volume total appelé de 1299 MWc a été avec un volume offert de 4562 MWc largement sursouscrit. Au total un volume de 1320 MWc a été attribué (voir figure 1).

Fig 1 PV volume
 
Fig. 1 : Volumes (en MWc) des appels d´offres photovoltaïque de 2020

  La limite maximale de la rémunération de référence de 75 €/MWh pour les appels d’offres de 2020 n´a pas été atteinte lors des adjudications.  Les montants moyens d´adjudications pondérés en fonction du volume se sont stabilisés entre 50 et 53 €/MWh (voir figure 2).

Fig 2 PV montants
Figure 2 : Résultats d´appels d´offres photovoltaïque de 2020 – Rémunérations de référence retenues

  Les futurs exploitants ont 24 mois maximum à partir de la date de publication des résultats des appels
d´offres pour la mise en service de leurs installations et la demande de versement du soutien monétaire.

Résultats d´appels d´offres éolien terrestre d’une puissance supérieure à 751 kW

  Sept appels d´offres ont été réalisés en 2020. Depuis l´obligation pour les soumissionnaires d’une autorisation préalable selon BImSchG – Loi fédérale sur la protection contre les nuisances environnementales – à leurs projets, les appels d´offres en 2020 sont caractérisés comme dans de nombreuses enchères en 2019 par le faible niveau de souscription, c’est-à-dire que les volumes offerts ont été, hormis le dernier appel d´offres de décembre 2020, inférieurs aux volumes appelés.
  Le volume total appelé a été de 3860 MW et le volume offert de 3115 MW. Le volume finalement retenu de 2672 MW par l´agence fédérale des réseaux était encore plus bas suite à l´exclusion de
certaines offres en raison d’erreurs formelles (voir figure 3). Seulement lors de l´appel d´offre de
décembre 2020 le volume appelé a été sursouscrit.
  Les raisons sont multiples. Un obstacle majeur semble l´autorisation préalable obligatoire selon BImSchG, voir plus haut,  pour les projets soumis à l´appel d´offres. En octobre 2019, le ministère de l’Économie et de l´Énergie a publié un plan pour renforcer le développement de l´éolien terrestre /5/, /6/.

Fig 3 Wind onshore volume
Fig. 3 : Volumes (en MW) des appels d´offres éolien terrestre de 2020


  Conformément à l´article 36 de la loi EEG 2017, le volume faisant l´objet d´une adjudication dans la zone où les réseaux de transport sont particulièrement congestionnés (Netzausbaugebiet) est limité à 902 MW par an /4/. Cette zone comprend les régions de l´Allemagne du nord, soit Brême, Hambourg, Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, Schleswig-Holstein et la partie nord de la Basse-Saxe. De nombreuses offres dans cette zone n’ont donc pas été retenues.
  Dans la loi EEG 2021 des quotas seront introduits dans les appels d’offres pour renforcer le développement de l´éolien terrestre dans le sud du pays (Südquote).
  Les offrants soumettent une rémunération de référence pour un « site idéal » : 6,45 m/s à 100 m de hauteur. Ensuite la rémunération de référence est multipliée par un facteur de qualité en fonction du site réel et du rendement du type d’éolienne prévue. Donc pour un site réel d´une qualité supérieure, la rémunération de référence est multipliée par un facteur < 1 alors que pour un site réel de moindre qualité elle est multipliée par un facteur > 1.
  La limite maximale de la rémunération de référence pour un site idéal est avec 62 €/MWh la même que pour les appels d’offres en 2019. De nombreuses offres sont basées sur ce montant maximal (figure 4), les montants d´adjudication moyens pondérés en fonction du volume se situent donc près du montant maximal autorisé.

Fig 4 Wind onshore montants
Figure 4 : Résultats d´appels d´offres éolien terrestre de 2020 – Rémunérations de référence retenues pour un site idéal

  Les attributions effectuées expirent en principe 30 mois après l’annonce de l’attribution si les installations n’ont pas été mises en service à ce moment-là. Pour certaines dates d’appel d’offres, les
délais de réalisation sont plus courts après l’annonce publique de l´adjudication.

Appel d´offres bi – technologiques combinant solaire et éolien terrestre
  Répondant à un souhait de la commission européenne, l´Allemagne a lancé des appels d’offres expérimentaux sur 3 ans, 2018 – 2020 – pour un volume appelé de 200 MW par appel d´offres – mettant en concurrence les grandes centrales solaires au sol ou sur bâti supérieures à 750 kW et les éoliennes terrestres à partir de 750 kW même si les caractéristiques d’implantation de parcs éoliens et solaires sont généralement sensiblement différentes.
  Les résultats de deux appels d´offre en 2020 sont sans appel. Comme en 2018 et 2019, seules des offres photovoltaïque ont été retenues, en revanche aucune offre pour l´éolien terrestre n’a été faite.
Le volume appelé de 400 MW a été avec 1071 MW offerts largement sursouscrit. Au total un volume de 406 MW photovoltaïque a été attribué en 2020.
  La limite maximale de la rémunération de référence a été 75 €/MWh pour le photovoltaïque et 62 à 80 €/MWh pour l´éolien terrestre selon la région. Les montants supérieurs ont été réservés pour des projets en Allemagne du sud. En revanche aucun facteur de qualité en fonction du site réel et du rendement n´est attribué.
  Les montants d´adjudication varient entre 49,7 €/MWh, le plus bas retenu, et 56,1 €/MWh, le plus haut retenu, pour les projets photovoltaïques. Le montant moyen pondéré en fonction du volume s´élève à 53,3 €/MWh.
  À partir de 2021 il est prévu d´intégrer les appels d´offres bi – technologiques aux appels d´offres d´innovation multi-technologiques.

Appels d´offres biomasse
  L´agence fédérale des réseaux a procédé comme les années précédentes à deux appels d´offres en 2020. La participation est ouverte pour des nouvelles installations supérieures à 150 kW et maximales de 20 MW et des installations déjà existantes dont la durée de soutien restante est de 8 ans maximum, les offres pour les installations existantes peuvent être inférieures à 150 kilowatts, la taille maximale est également limitée à 20 MW. La limite maximale de la rémunération de référence pour ces installations s´élève à 164 €/MWh contre 144,4 €/MWh pour des nouvelles installations. De cette façon, les installations existantes pourraient se voir accorder le droit à un soutien de 10 ans supplémentaires. Cependant, elles doivent dans ce cas répondre aux mêmes exigences de flexibilité que les nouvelles installations.
  En 2020, les appels d´offres ont rencontré – comme les années précédentes – peu de succès auprès des soumissionnaires.
  Le volume offert est avec 143 MW nettement inférieur au volume appelé de 336 MW. Le volume finalement retenu par l´agence fédérale des réseaux de 119 MW est encore plus bas suite à l´exclusion de certaines offres en raison d’erreurs formelles (voir figure 5).
Fig 5 biomasse volume
Fig. 5 : Volumes (en MW) des appels d´offres biomasse de 2020
  Le montant d´adjudication moyen pondéré en fonction du volume varie entre 139,9 et 148,50 €/MWh (voir figure 6).
Fig 6 biomasse montants_1
Figure 6 : Résultats d´appels d´offres biomasse de 2020 – Rémunérations de référence retenues

   Le délai de réalisation à partir de la date de publication des résultats des appels d´offres est limité à 24
mois.

Appels d´offres éoliennes offshore

  Aucun appel d´offres n’a eu lieu en 2020.

Appels d´offres transfrontaliers pour des installations photovoltaïques au sol et éolien terrestre

  Aucun appel d´offres n’a eu lieu en 2020. Jusqu’à présent, un seul appel d’offres de cette nature a été
organisé entre l’Allemagne et le Danemark en 2016.

Appels d´offres d´innovation multi-technologiques
  L’Allemagne comme la France recourent au dispositif des appels d’offres d’innovation qui repose sur les lignes directrices de l’Union européenne /7/.
  Le gouvernement a adopté le décret sur la mise en œuvre d´appels d’offres d´innovation en octobre 2019 /8/. Avec les dispositions de la loi EEG 2017 cette ordonnance constitue la base de ce type d’appels d’offres organisés par l’Agence fédérale allemande des réseaux.
  L´idée est d´encourager des projets combinant plusieurs technologies d’énergie renouvelable capables d´apporter une amélioration à la stabilité du système électrique : par exemple combinaison d’une installation photovoltaïque et/ou d’une installation éolienne terrestre avec un système de stockage d´énergie. La conception technique des systèmes combinés doit permettre de fournir une réserve secondaire positive pour au moins 25 % de la puissance installée.
  Ce nouveau type d´appel d´offres vise aussi à tester de nouvelles modalités de rémunération conduisant à une plus grande concurrence et à un meilleur service pour le système électrique. Les projets retenus reçoivent en sus des revenus du marché un complément de rémunération fixe sur vingt ans, indépendamment de la variation du prix du marché. En revanche pendant les périodes de prix négatifs sur le marché, la rémunération fixe est suspendue.
  De plus les systèmes combinés ont été également éligibles pour l´appel d´offres en 2020 des éoliennes terrestres et installations photovoltaïques à partir d’une puissance de 751 kW, centrales biomasse à partir d’une puissance de 150 kW et centrales biomasse existantes. La puissance des installations combinant plusieurs technologies doit être supérieure à 750 kW. En revanche il n’y a pas de taille minimale imposée pour les différentes composantes des systèmes combinés.
  Le volume appelé du premier appel d´offres d´innovation multi-technologiques en 2020 a été de 650 MW compte tenu du fait qu´aucun appel d´offres n’a été effectué en 2019 /7/.
  Le complément de rémunération a été plafonné à 30 €/MWh pour les installations individuelles d´éoliennes terrestres, solaires ou biomasse et s´élève à maximum 75 €/MWh pour les projets combinant plusieurs technologies ou des installations de production adossées à des solutions de stockage d´énergie.
  Le volume appelé de 650 MW a été avec un volume offert de 1095 MW largement sursouscrit. Au total des projets d’un volume de 677 MW ont été attribués dont 394 MW pour 28 installations combinant plusieurs technologies. 27 projets étaient des combinaisons de centrales solaires avec des dispositifs de stockage d´énergie, le projet restant combinant éoliennes terrestres et dispositifs de stockage.
  Le complément de rémunération fixe attribuée à des installations individuelles, éoliennes terrestres et photovoltaïque à partir de 750 kW, se situe entre 9,6 et 30 €/MWh. Le montant moyen pondéré dans ce segment s´élève à 26,5 €/MWh. Pour les installations combinant plusieurs technologies, le complément de rémunération attribuée se situe entre 19,4 à 55,2 €/MWh. Le montant moyen pondéré dans ce segment est de 45 €/MWh.
  En raison des conditions de rémunération différentes – le complément de rémunération est fixe et ajouté aux revenus du marché – les résultats ne sont pas comparables avec ceux des autres appels d’offres spécifiques à une technologie où le complément de rémunération est variable.
  Pour les systèmes combinés, le délai de réalisation standard est de 30 mois, au cours de cette période, au moins deux composants doivent être mis en service, les délais de réalisation des autres projets sont fonction des dispositions de la loi EEG, pour l’éolien terrestre : 30 mois.

Conclusion
  La figure 7 résume les résultats des appels d´offres de 2020 pour l´éolien terrestre, le photovoltaïque et la biomasse. Les valeurs indiquées correspondent à la rémunération de référence la plus basse et la plus élevée retenues pour chaque technologie.
Fig 7 Ergebnis AO 2020
Figure 7 : Résultats des appels d´offres de 2020 – Rémunérations de référence les plus basses et les plus élevées retenues

  L´introduction des appels d´offres a eu un effet important sur le tarif de soutien des énergies renouvelables. Le photovoltaïque démontre sa compétitivité par rapport aux autres technologies.
  La biomasse est la plus coûteuse. En revanche il s´agit d´un moyen pilotable contrairement aux énergies fatales, solaire et éolien, qui nécessitent toujours des technologies complémentaires soit le stockage d’électricité de masse soit des capacités de centrales conventionnelles backup pour assurer la sécurité d´approvisionnement.

Références

/1/ Bundesnetzagentur (2020), Ausschreibungen für EE- und KWK-An­la­gen, en ligne : https://www.bundesnetzagentur.de/DE/Sachgebiete/ElektrizitaetundGas/Unternehmen_Institutionen/Ausschreibungen/Ausschreibungen_node.html

/2/ Allemagne-Energies (2020) Retour d´expérience des appels d´offres en 2017 et 2019 selon la loi sur les énergies renouvelables de 2017 (EEG 2017), en ligne : https://allemagne-energies.com/2020/01/11/retour-dexperience-des-appels-doffres-de-2017-a-2019-selon-la-loi-sur-les-energies-renouvelables-de-2017-eeg-2017/

/3/ Allemagne-Energies (2020) Énergies renouvelables : de nombreux défis, en ligne : https://allemagne-energies.com/energies-renouvelables/

/4/ FA Wind (2020) Analyse der Ausbausituation der Windenergie an Land im Herbst 2020, en ligne : https://www.fachagentur-windenergie.de/fileadmin/files/Veroeffentlichungen/Analysen/FA_Wind_Zubauanalyse_Wind-an-Land_Herbst_2020.pdf

/5/ BMWi (2019) Bundeswirtschaftsministerium legt Arbeitsplan zur Stärkung der Windenergie an Land vor, Communiqué de presse du 7 octobre 2019, en ligne : https://www.bmwi.de/Redaktion/DE/Pressemitteilungen/2019/20191007-bmwi-legt-arbeitsplan-zur-staerkung-der-windenergie-an-land-vor.html

/6/ OFATE (2019) Liste de mesures pour renforcer le développement de l’éolien terrestre, Office franco-allemand pour la transition énergétique, en ligne : https://energie-fr-de.eu/fr/energie-eolienne/actualites/lecteur/liste-de-mesures-pour-renforcer-le-developpement-de-leolien-terrestre.html.

/7/ OFATE (2020), Les appels d’offres Innovation en France et en Allemagne, Cadre juridique et retours d’expérience, Décembre 2020, en ligne : https://energie-fr-de.eu/fr/systemes-marches/actualites/lecteur/memo-sur-les-appels-doffres-innovation-en-france-et-en-allemagne.html

/8/ BMWi (2019) Verordnung zu den Innovationsausschreibungen und zur Änderung weiterer energiewirtschaftlicher Verordnungen, 16.10.2019, en ligne : https://www.bmwi.de/Redaktion/DE/Artikel/Service/Gesetzesvorhaben/verordnung-zu-den-innovationsausschreibungen-und-zur-aenderung-weiterer-energiewirtschaftlicher-verordnungen.html

/9/ Bundesnetzagentur (2020) Ergebnisse  der  Ausschreibungen zum Gebotstermin 1. September 2020, communiqué de presse du 30.9.2020, en ligne : https://www.bundesnetzagentur.de/SharedDocs/Downloads/DE/Allgemeines/Presse/Pressemitteilungen/2020/20200930_GemeinsameSolarWind.pdf?__blob=publicationFile&v=2

/10/ Bundesnetzagentur (2020) Ergebnisse der Ausschreibungen zum Gebotstermin 1. Dezember 2020, communiqué de presse du 21.12.2020, en ligne : https://www.bundesnetzagentur.de/SharedDocs/Pressemitteilungen/DE/2020/20201221_WindSolar.html?nn=265778

 

L’urgence environnementale pourrait-elle déboucher sur une "dictature" verte?


  “Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n’est pas que vous croyez ces mensonges mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut pas se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d’agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et, avec un tel peuple, vous pouvez faire ce que vous voulez”,
Hannah Arendt.
   Faites vos jeux... rien ne va plus!


 

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« Dictature verte » ou démocratie écologique ?

Marion Rousset
2020 12 26

  L’urgence environnementale appelle-t-elle inévitablement des mesures autoritaires ? Des chercheurs et des militants pensent au contraire que c’est le manque de démocratie qui compromet la conversion écologique.
   C’est une petite musique qui monte. Une idée vague, répétée ici ou là, qui finit par s’immiscer dans les esprits. Face à l’urgence écologique, la démocratie n’aurait pas la réponse. Autrement dit, les gouvernements devraient se dépêcher de faire preuve de la plus ferme autorité, au nom d’une crise environnementale qui menace de rendre la Terre inhabitable. Pour éviter la « fin du monde », il serait devenu inévitable de bousculer les populations en leur imposant des changements décidés contre leur gré.

 

 
Lire aussi >> Climat : les 7 enfumages de Total

  C’est, par exemple, l’astrophysicien Aurélien Barrau qui déclare : « Il faut des mesures politiques concrètes, coercitives, impopulaires, s’opposant à nos libertés individuelles ; on ne peut plus faire autrement ». Et qui, doutant de la stratégie de la prise de conscience et de l’évolution des mentalités, ajoute : « L’appel à la responsabilité individuelle est nécessaire mais insuffisant. Pourquoi ? Parce que tout le monde sait qu’on va vers la catastrophe, mais rien ne change. Nous sommes faibles, nous sommes ainsi faits. » C’est aussi le physicien américain Dennis Meadows, co-auteur d’un rapport de référence sur les limites de la croissance datant de 1972, qui pointe dans le quotidien Libération l’incapacité des démocraties représentatives à s’attaquer au problème environnemental : « La montée de l’autoritarisme est inévitable. Je suis personnellement très content de vivre dans une démocratie. Mais nous devons admettre que les démocraties ne résolvent pas les problèmes existentiels de notre temps – dérèglement climatique, réduction des réserves énergétiques, érosion des sols, écart croissant entre riches et pauvres, etc. ». C’est encore le climatologue François-Marie Bréon qui anticipe, dans le même journal, que « les mesures qu’il faudrait prendre seront difficilement acceptées. On peut dire que la lutte contre le changement climatique est contraire aux libertés individuelles, et donc sans doute à la
démocratie ».

Imaginaire de la dictature verte
  Déjà en 1979, le philosophe Hans Jonas évoquait, dans Le Principe de responsabilité, l’hypothèse d’une « tyrannie bienveillante, bien informée et animée par la juste compréhension des choses ». Un tel régime gouverné par une élite était le seul, à ses yeux, qui fût à même de prévenir la catastrophe. L’idée ne date donc pas d’aujourd’hui. Reste que l’urgence écologique fait aujourd’hui caisse de résonance. Preuve en est que la science-fiction s’est emparée du concept de dictature verte. Ainsi, une dystopie de Bertil Scali et Raphaël de Andreis parue l’an dernier, Air, décrit-elle une vie qui bascule. Samuel Bourget, cadre dans une entreprise de recyclage de pneus, est soudain traqué par une police écologique qui suit la consommation des citoyens à la trace grâce à leur empreinte numérique. Dans ce « monde d’après » où l’exécutif s’est arrogé les pleins pouvoirs après un référendum, les enfants dénoncent leurs parents et les divorces sont interdits pour éviter que les surfaces habitées ne se multiplient.
  Dans Un monde pour Stella, le romancier Gilles Boyer – par ailleurs conseiller d’Édouard Philippe – imagine quant à lui une société conduite à imposer en 2045 « la limitation stricte des naissances à une par femme dans le monde entier ». Force est de constater qu’un tel imaginaire fait aujourd’hui les choux gras de courants conservateurs qui agitent plus que jamais le spectre d’un gouvernement de « Khmers verts ». En atteste la couverture de l’hebdomadaire Valeurs actuelles qui titre, sur le visage de la jeune Suédoise Greta Thunberg, « Enquête sur le totalitarisme vert. Les charlatans de l’écologie ». Dans la même veine, un polémiste tristement célèbre s’en prend aux « dévots de la religion verte » dans les pages du Figaro.
  Des critiques sarcastiques galvanisées par la publication d’un rapport réalisé par le cabinet d’étude B&L Evolution qui – pour répondre à la recommandation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de limiter à 1,5°C l’augmentation de la température terrestre – s’est attelé à établir une liste de mesures radicales. Parmi celles-ci, proscrire l’utilisation des résidences secondaires en saison froide, introduire un couvre-feu thermique entre 22 heures et 6 heures pour atteindre une température moyenne de 17°C dans les logements, interdire tout vol non justifié hors d’Europe, demander une justification pour les déplacements professionnels, supprimer les lignes aériennes internes, proscrire la commercialisation de véhicules neufs à usage individuel, instaurer des quotas pour la consommation de produits importés, limiter la consommation d’électricité par jour et par personne, etc. Les critiques n’ont pas tardé : « On nous a accusés de prôner une dictature verte, parce
que nos mesures seraient liberticides », a confié l’ingénieur Charles-Adrien Louis dans Reporterre.

Démocratie et abondance
  C’est que la perspective de l’autolimitation défendue par les écologistes heurte notre conception de la démocratie qui, historiquement, associe croissance et liberté… au point que ces deux notions passent désormais pour consubstantielles. « L’évidence avec laquelle nous percevons encore aujourd’hui l’association entre les droits et l’industrie, entre la liberté et l’enrichissement, entre démocratie et abondance, est le produit d’un travail de tissage intellectuel et social », avance le philosophe Pierre Charbonnier dans Abondance et liberté. Une histoire environnementale des idées politiques [1].
  Dans le sillage des Lumières s’est imposée l’idée que, pour asseoir l’idéal de souveraineté du corps social sur lui-même, il fallait que l’Homme règne en maître sur la nature. Dans la perspective d’un État de droit, rien ne devait venir entraver l’autonomie du collectif humain, dont l’ambition nouvelle de se contrôler se reflétait dans le contrôle qu’il réussissait à exercer sur son milieu. Placer sous sa tutelle la conduite des choses qui lui étaient extérieures allait donc de pair avec un projet politique émancipateur, au sein duquel le pouvoir de l’Homme n’avait désormais plus de limite. « L’élévation du niveau de production est considérée comme étroitement attachée à l’actualisation des idéaux républicains et notamment l’autonomie à l’égard des forces extérieures », relève Pierre Charbonnier. De fait, « le moment révolutionnaire a représenté un tournant dans la désinhibition sociale à l’égard des risques et des dommages induits par l’industrie, à travers le recul massif des réglementations qui organisaient auparavant les activités productives et leurs conséquences sur le milieu », observe-t-il.
  Le couple fusionnel que forment la démocratie et la croissance découle de cette histoire et continue de façonner notre inconscient politique. Si bien que, parmi les écologistes, il en est qui ne voient d’autre compromis que de renoncer à l’idéal de liberté pour aller vers une société plus sobre sur le plan énergétique. « Pris de panique, certains en arrivent à affirmer que le projet d’autonomie comme tel est essoufflé et que l’écologie est indissociable de l’autoritarisme », regrette Pierre Charbonnier. Pourtant, le projet d’autonomie politique n’a pas vocation, selon lui, à rester arrimé au rêve d’abondance. Mieux, la crise écologique est sans doute l’occasion de réinventer une démocratie adaptée à une société post-croissance. « Si profondément ancré que soit le couple formé par l’autonomie et l’abondance, il n’en est pas moins un arrangement historique contingent », insiste ce chercheur. « La sobriété n’est pas synonyme d’absence de liberté », abonde Nicolas Haeringer, coordinateur de l’organisation 350.org, qui milite pour la sortie des énergies fossiles. « Ce qui est remis en cause, c’est la "liberté négative" qui consiste à agir sans se soucier d’une règle quelconque. Un des fondements du libéralisme consiste à penser qu’il revient à chacun de déterminer son mode de vie. Ce n’est plus du tout acceptable. Nous avons aujourd’hui besoin d’un nouvel imaginaire démocratique », ajoute le philosophe Dominique
Bourg.

Pas de sobriété sans justice sociale
  Il n’empêche que la question reste entière : comment faire en sorte que les populations se limitent d’elles-mêmes, sans qu’il faille le leur imposer ? « Il faut reconnaître que l’alliance entre écologie et démocratie n’est pas automatique », avance le politologue Yves Sintomer. « À l’échelle internationale, la Chine, qui n’est pas démocratique, est en avance sur l’Inde en termes de reconversion », poursuit-il. C’est dire combien penser ensemble la liberté et la sobriété est d’abord un choix politique : « À moins de lui préférer la dictature, la démocratie implique que les mesures écologiques soient acceptées par la population », indique l’économiste Aurélie Trouvé, porte-parole d’ Attac France. Que les régimes démocratiques reposent sur le consentement, la France a eu tendance à l’oublier dans sa gestion de l’épidémie de Covid-19, elle qui a déployé tout un arsenal punitif pour faire respecter le confinement. « On aurait pu avoir les mêmes mesures de confinement sans le discours martial. L’Allemagne a beaucoup moins infantilisé sa population ! Il aurait été nettement plus efficace d’ancrer les mesures sanitaires dans des pratiques communautaires permettant à chacun d’y adhérer, plutôt que de vouloir les imposer en se servant de drones », estime Nicolas Haeringer.
  Cependant, rien ne dit qu’une meilleure communication suffise à modifier les mentalités. Pour que la majorité consente à d’inévitables restrictions, encore faut-il inscrire la transition écologique dans un projet de justice sociale : « Si on n’associe pas "fin du monde" et "fin de mois", la transition écologique sera rejetée en bloc », affirme Aurélie Trouvé. C’est d’ailleurs une taxe sur les carburants qui a mis le feu aux poudres et propulsé les Gilets jaunes sur les ronds-points. « Les réactions seraient très différentes si on prenait en même temps des mesures de lutte contre la précarité matérielle et énergétique, lesquelles permettraient d’expliquer aux couches moyennes et précaires qu’elles n’y perdront pas en bien-être. La taxe carbone doit aussi s’accompagner d’un vaste plan de relocalisation des commerces de proximité et des services publics, de la gratuité des transports en commun, ainsi que de mesures visant à rapprocher le lieu de travail du domicile. De quoi faire en sorte que la voiture ne soit plus indispensable », soutient l’économiste.
  Même son de cloche du côté du sociologue Razmig Keucheyan : « Le consentement ne s’obtiendra que si on couple les avancées écologiques avec des mesures de progrès social et de justice ». Ce chercheur propose notamment de limiter les déplacements aériens tout en défendant l’égalité des citoyens devant l’avion. « Chaque individu pourrait bénéficier de "crédits voyage" l’autorisant à parcourir tant de kilomètres par an. Prendre l’avion ne devrait pas relever d’un choix individuel indexé
sur le revenu », conclut-il.

L’intérêt du plus grand nombre

  Les mesures écologiques sont réputées impopulaires. Sauf que les milieux populaires ont, dans le fond, moins à perdre que les catégories aisées. Une limitation des voyages en avion ne pénaliserait par exemple que ceux qui, en temps normal, s’y adonnent. « La privation de liberté est déjà le quotidien de plein de personnes qui ne choisissent pas ce qu’elles mangent, ni leur mode de déplacement. La lutte contre le réchauffement climatique va rogner sur les libertés des plus privilégiés, mais pour la majorité de la population, le rationnement est une forme de redistribution, une mesure d’égalité et de justice », renchérit Nicolas Haeringer. Et si le plus grand nombre avait tout à gagner à une transition écologique bien menée ? Si les premiers ennemis de la transition écologique n’étaient pas ceux que l’on croit ?
  A contrario des scénarios autoritaires, il y a là de quoi plaider pour davantage de participation citoyenne. « Des mesures fortes peuvent-elles être prises démocratiquement ? Si la démocratie se résume à des élections libres, on peut être sceptique ! Le poids des lobbies et les jeux politiciens ne se sont guère favorables… », avance Yves Sintomer. « Mais la démocratie relève aussi d’une culture qui s’incarne dans des dispositifs institutionnels autres que les élections, comme la Convention citoyenne pour le climat qui pourrait déboucher sur des propositions audacieuses, en avance sur les lois adoptées par le Parlement dans la dernière décennie », ajoute-t-il.
  Nul doute, par ailleurs, que le local est l’échelle où s’expérimentent aujourd’hui de nouveaux modèles. Des maires convertissent les cantines scolaires de leur ville à l’approvisionnement bio-local, tandis que des territoires visent à l’autosuffisance énergétique. « Les gouvernements sont très fortement sous le joug des multinationales. C’est ce manque de démocratie qui fait qu’on n’avance pas. Il faut redonner des moyen budgétaires à la démocratie participative, soutenir les démarches locales », insiste Aurélie Trouvé. Un constat que partage Nicolas Haeringer : « Ce n’est pas l’excès de démocratie qui constitue un obstacle, c’est l’inverse ! », s’exclame-t-il. « Soit on se saisit des questions écologiques comme d’un enjeu démocratique majeur, soit on se prépare un futur dystopique. » À l’heure où un petit virus très probablement lié à la relation destructrice de l’Homme à l’environnement a mis la planète à l’arrêt, on ne le sait que trop.

DAMMARTIN-SUR-MEUSE, LE CHATELET-SUR-MEUSE & DAMRÉMONT : LE PROMOTEUR ÉOLIEN A UN PETIT CŒUR DE PHILANTHROPE

  Il était une fois
  En 2015, par un arrêté préfectoral, suivi d'un arrêté complémentaire, l'usine composée de 6 éoliennes, 150 m toute hauteur, avait été autorisée. Dans la foulée, comme l'autorise la loi, des recours contentieux, avaient été portés auprès du Tribunal administratif, TA, de Châlons-en-Champagne par l'association Ciel sud Haute-Marne et 7 requérants indépendants, à l'encontre de ces arrêtés. 
  En 2018, ce dernier avait rendu sa décision, en ordonna au préfet de la Haute-Marne d'organiser " une phase d'information du public sur les capacités techniques et financières "* de la société porteuse du projet. 
  En 2019, du 02 janvier au 16 janvier inclus, l'enquête publique se déroula, avec Rapport et Conclusions et Avis motivés du commissaire enquêteur, le 30 janvier. 
  La préfecture confirmait l'autorisation d'exploitation de l'usine : Arrêté n°1806, 16 avril 2019.
 
  À NOTER, que le porteur de projet, durant l'été 2018, avait fait parler son petit cœur de philanthrope, en proposant de financer des travaux de rénovation de leur maison à tous les requérants... contre le renoncement à leur recours.
  " ... Quelques semaines avant de passer au tribunal dans l'affaire l'opposant à 7 requérants individuels et à l'association Ciel Sud Haute-Marne, Sylvère Da Luz, le commercial de la filiale française de la société de l'homme d'affaire germano-libanais Roy MAHFOUZ, a fait la tournée des opposants pour tenter d'acheter l'abandon de leurs requêtes à coup de gros sous : 20 000 € + installation d'une toiture solaire .
Échec! Le commercial a été éconduit... "
  Les personnes approchées, encore sous le choc de cette démarche agressive, ont rapporté les faits, par écrits lors de l'enquête publique complémentaire. 

 
  Comme vu précédemment, dans chaque homme d'affaires du vent, se cache un petit cœur de philanthrope !... Aussi, propose-t-il, encore, une somme considérable à la municipalité, mais cette fois pas pour acheter leur silence ! non, juré craché, c'est... un vrai geste philanthropique ! Il " souhaite contribuer à l'amélioration du cadre de vie des habitants de Damrémont...". Pourtant, ce don soulève des questions quant à sa véritable nature. En effet, la frontière entre mécénat et corruption est parfois ténue, et cette affaire ne fait pas exception.  
 
À suivre...
 
Conseil municipal 2020- 2026
  • Nelly Bouvier, employés civils et agents de service de la fonction publique,
  • Sylviane Michelot, personnes diverses sans activité professionnelle de moins de 60 ans, sauf retraités,
  • Edwige Vaure, cadres de la fonction publique,
  • David Vaure, maire, employés civils et agents de service de la fonction publique,
  • Benoit Lallemant, techniciens,
  •  Carinne-Annie Aelvoet, employés administratifs d'entreprise,
  • Francine Begin, ouvriers qualifiés de type industriel,
  • Béatrice Clausse, employés administratifs d'entreprise,
  • Isabelle Francisco, cadres de la fonction publique,
  • Michel Chevallereau, ouvriers qualifiés de type artisanal,
  • Willy Valentin, ouvriers qualifiés de type industriel.
 En gras, les réélus en 2020.
  208 habitants

   À suivre...

jhm 2020 12 30



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Eolien et solaire, où quand l' Etat a pour maîtresse... un "corps de ballet"

"Entretenir une danseuse" coûte cher et, peut même, s'avérer ruineux pour celui qui admire. Mais, dans le cas de l' Etat et de sa passion pour les EnR utilisant l’énergie mécanique du vent et du soleil, alors là, on peut  parler, sans trop se tromper... de l'entretien "d'un corps de ballet". Et, cela dure depuis 20 ans! Avec, toutefois, un grande différence : au XIXe siècle, ces Messieurs de la haute bourgeoisie, payaint avec leur argent!
Ce pays est foutu!

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Les dégâts de l’éolien et du solaire : les coûts d’acheminement de l’électricité

Michel Negynas

  Multiplier les sources de production et consommation de l’électricité, c’est tirer des câbles de
cuivre et d’aluminium. Pas très écologique, et ruineux.

  L’éolien et le solaire bénéficient de règles complètement anti libérales dans le cadre européen de libéralisation de l’électricité : obligation d’achat de la production, quand il y en a, par le réseau électrique, quel que soit son besoin, et tarifs subventionnés garantis sur des périodes longues. En outre, il en existe une autre, moins connue : l’éventuel surcoût directement lié à leur développement est supporté par le réseau de transport et de distribution.
  Rappelons, de plus, que l’intermittence de ces moyens de production impose d’investir en double dans un réseau de production pilotable, nécessaire pour assurer la continuité du service les nuits sans vent. Cela réduit en fait à néant l’utilité de développer ces producteurs d’énergie aléatoire, qui sont en fait un doublon par rapport à ce qui est absolument nécessaire. Pire, leurs caractéristiques en font des
perturbateurs du réseau, ce qui a des conséquences technologiques et financières.

Quelques notions simples sur notre électricité

  Nous utilisons du courant alternatif au lieu de courant continu : il varie autour de zéro lors d’un cycle et cela 100 fois par seconde, c’est sa fréquence. Cela a plusieurs avantages :

  • il est plus facile à produire par des machines tournantes, et inversement peut faire tourner des moteurs très simples.
  • par le biais des transformateurs, on peut adapter la tension, les volts, et le courant, les ampères, au transport et à l’usage, pour limiter les pertes. 
  • le passage à zéro 50 fois par seconde aide les disjoncteurs à couper le courant quand il le faut.

  Par contre, il présente quelques inconvénients.

  • gestion de deux types d’énergie : l’énergie active, qui seule peut se transformer en énergie mécanique, et l’énergie réactive, consommée par certains utilisateurs. C’est une composante importante des réglages du réseau, assez peu connue du grand public.
  • les lignes électriques très longues posent des problèmes de stabilité. C’est pour cela que pour des liaisons à longue distance, on revient à du courant continu au moyen de convertisseurs électroniques. Et c’est pour cela aussi qu’équilibrer géographiquement les puissances sur le réseau se fait de proche en proche. Ce n’est ni évident, ni instantané.

  Les gestionnaires de réseau doivent donc régler les puissances actives et réactives, la tension et la fréquence du réseau dans des limites contractuelles pour que tout fonctionne, avec des contraintes géographiques, et cela à la microseconde près.
  Heureusement, le réseau a la faculté de s’adapter un peu de lui-même lorsqu’il est alimenté par de gros turbo-alternateurs, lesquels ont une grande inertie mécanique et fournissent les deux types d’énergie. Les réglages se font par les régulateurs de ces machines, ainsi qu’avec des équipements assez simples, comme des condensateurs. 


Les dégâts collatéraux des énergies diffuses, intermittentes et aléatoires

  La production diffuse
  Dans des régions à forte densité de population comme l’Europe, centraliser la production d’électricité est une évidence. On montre en effet que les coûts énergétiques sont corrélés à la surface occupée par les moyens de production.
  En outre, plus un réseau est interconnecté, plus il est facile et peu onéreux d’assurer la continuité d’alimentation. ; si vous voulez que votre maison photovoltaïque soit réellement autonome en énergie, il vous faut un diesel de secours pour les jours sans soleil et les pannes. L’interconnexion exige la centralisation de la conduite du réseau.
  En outre, une production à l’aide de grosses unités est plus facile à gérer qu’une multitude de petites unités. C’est une des difficultés intrinsèque à la « production citoyenne » et à la couverture de la France d’éoliennes de 3 MW ou de champs photovoltaïques de 1 ou 2 MW ; ou pire, d’installations en toiture de quelques kW…qui modifient la nature même du réseau électrique de distribution, puisqu’il devient aussi réseau de production.

Le réglage du réseau
  Une grande partie des petites éoliennes, installées en majorité sur le territoire, de 1 à 3 MW, sont incapables de régler quoi que ce soit. Elles ne participent pas à la stabilité du réseau, au contraire, elles le perturbent. Tant que leur puissance installée totale est assez faible par rapport au réseau, cela n’a pas grande importance.
  Mais les plans de développement de la Programmation pluriannuelle de l’énergie changent la donne.  Les grandes éoliennes off shore, elles, doivent s’équiper pour participer à la stabilité du réseau car leur impact individuel n’est pas négligeable : c’est au prix d’une grande complexité des appareillages internes, sources de pannes et d’incidents, et d’équipements spécifiques sur le réseau..
  En ce qui concerne le solaire, qui produit du courant continu, l’injection dans le réseau nécessite de toute façon un convertisseur électronique plus ou moins complexe.
  Mais tout ça n’a aucune inertie : si on n’avait que des ENR sur un réseau, il serait impossible à régler et stabiliser. En outre, tous les équipements électroniques cités produisent un courant très haché, source de pertes et nécessitant eux-mêmes d’autres dispositifs pour le lisser.

La variabilité instantanée de la production
  La prévision de la production des ENR aléatoires est en gros possible en gros à long et moyen terme. Les variations sur la journée sont moins prévisibles, mais le réseau peut s’adapter, même avec des centrales nucléaires, toutefois au prix d’usure prématurée et de surcoûts.
  Mais il existe une variabilité à très court terme : une rafale de vent, un train de nuages qui passe… Celle là est très perturbante pour le réseau. C’est particulièrement vrai pour l’éolien, on le voit sur la figure suivante, Puissance/vitesse, dans la zone des vents intermédiaires, qui peuvent être prépondérants à certaines saisons, et où une faible variation de vitesse entraîne une grande variation de puissance.

 

Source

L’éloignement entre sources de production, régions venteuses, et lieux de consommation

  Ce problème est particulièrement vrai en Allemagne, entre mer du Nord et Ruhr ou Bavière. On a vu qu’en fait, l’électricité se transporte mal sur de longues distances, avec des pertes. 


Les remèdes
  Pour les ingénieurs ayant une créativité infinie, presque tous ces problèmes ont une solution technologique à base de batteries pouvant stocker quelques minutes de production, de condensateurs ou d’appareillages très sophistiqués à base de semi- conducteurs.
  Jusqu’à une certaine limite cependant. Par exemple l’Irlande, dont le mix est très riche en ENR, expérimente ces difficultés et n’aura de salut qu’en renforçant son interconnexion avec l’Angleterre et peut-être la France. Il va sans dire que toutes ces considérations rendent impossible techniquement un scenario tout ENR.
  Mais voilà, tous les gadgets précités ont un coût… pris en charge non pas par la production qui les rend nécessaires, c’est-à-dire l’éolien et le solaire, mais par les réseaux… En France, le raccordement des ENR est à la charge du réseau, peu de gens le savent.
  C’est ainsi que RTE (Réseau de Transport de l’Électricité) en charge du réseau Haute Tension et ENEDIS, en charge du réseau de distribution, annoncent des investissements faramineux : en tout, 102 milliards sur 15 ans. Et bien qu’ils s’en défendent, une grande partie est directement liée au développement du solaire et de l’éolien.
  RTE annonce 33 milliards : 13 milliards concernent l’adaptation du réseau, 8 milliards le renouvellement des ouvrages les plus anciens, 7 milliards le raccordement des énergies marines, 3 milliards le numérique et 2 milliards pour les interconnexions transfrontalières.
  Autrement dit, la maintenance représente 7 milliards : tout le reste c’est pour les ENR, c’est-à-dire pour les raccordements et pour sophistiquer une conduite du réseau rendue plus complexe.
  Comme l’admet François Brottes, président de RTE : « C’est un peu comme un athlète de très haut niveau qui pratiquait il y a quelques années le triathlon – nucléaire, hydraulique, thermique – et qui maintenant pratique le décathlon : il y a beaucoup d’énergies nouvelles, de modes de consommation nouveaux. » Sauf que le triathlon suffisait…
  ENEDIS annonce 69 milliards. C’est curieux, car la PPE ne prévoit pas d’augmentation de la consommation.
  Il y en a 5,7 pour le compteur Linky si on compte les dépenses totales. La rentabilité est basée sur les économies de personnel qui pourraient être faites sans le Linky. Il y a déjà des procédures permises via une photo du compteur envoyée par mail… En fait, le cœur du Linky, c’est son disjoncteur, qui ne remplace pas le disjoncteur de protection de l’installation. Il est là pour servir un jour, peut être… Il attend son heure, une nuit sans vent par exemple.
  Mais il y a d’autres postes importants : « On passe d’un réseau où l’électricité va dans un sens, du producteur au consommateur, à un système électrique conçu et exploité de manière totalement différente, avec des acteurs nouveaux », remarque Marianne Laigneau, nouvelle Présidente d’Enedis…
  L’entreprise doit ainsi raccorder actuellement 90 % des nouvelles installations renouvelables au réseau d’électricité. Soit 450 000 producteurs d’électricité en tout, pour une capacité de 26 gigawatts raccordés en dix ans… (Les Échos)
  L’autre poste important, c’est la mobilité électrique : pour 2022, Enedis vise donc aussi 100 000 bornes raccordées au réseau, contre près de 30 000 aujourd’hui. Cela permettra de recharger un million de véhicules électriques environ. « Notre rôle est d’être un facilitateur de cette mobilité électrique. Nous ne vendons rien », insiste Marianne Laigneau.
  L’entreprise aide, par exemple, les collectivités à déterminer quel serait l’endroit le plus pertinent pour installer des bornes de recharge. « Après on tire des câbles » pour connecter ces bornes au réseau, explique la nouvelle dirigeante…(Les Échos)

Eh oui, on l’oublie toujours, mais multiplier les sources de production et consommation de l’électricité, c’est tirer des câbles de cuivre et d’aluminium. Pas très écologique, et ruineux.

Haute-Marne, Fayl-Billot : la construction de la ZI d'éoliennes se poursuit et la destruction de la Biodiversité continue III

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Haute-Marne, Fayl-Billot : la construction de la ZI d'éoliennes se poursuit et la destruction de la Biodiversité continue II

   Entre deux réveillons de fin d'année, faisons le point des avancées de ce projet de ZI d'éoliennes qui, étrange association, allie la construction avec l'interdiction d'exploiter. Humour noire industrielle?
  Bonnes fêtes à tous nos adhérents et à toutes celles et ceux qui participent, à leur façon et avec leurs moyens, à la protection de notre santé, à la sauvegarde de notre patrimoine paysager et architectural, en
combattant les chasseurs de primes éoliens et leurs alliés locaux.

En avant toutes!

Allons-y
E15 : Pressigny ; section ZD ; parcelle 58 ; propriétaire : Famille Guillet Albert et Jeanine, indivision.
  Le socle est enterré.


E16 : Pressigny ; section ZD ; parcelle 45 ; propriétaire : famille Gauthier Jean-Claude et Jocelyne, indivision.
  Le socle est enterré.

 
E17 : Pressigny ; section ZD ; parcelle 37 ; propriétaire : commune de Pressigny.
  On remarque sur le socle le traçage rouge signalant des reprises de béton à effectuer et la présence d'eau.



E21 ; Pressigny ; section ZH ; parcelle 55 ; propriétaire : Maillarbaux Manuel
   Intéressons-nous tout d'abord aux 2 zones de captage, éloignée et rapprochée. Elles sont désignées par les acronymes
  - PPE : périmètre de protection éloignée ;
  - PPR : périmètre de protections rapprochée.
  La E21 est bien située en zone PPE.
  Les limites du PPE sont matérialisés par des pointillés violets.

 

    Sur un plan plus large. La partie hachée matérialise le PPR.  


   Voyons maintenant, les alentours proches de la turbine. Que d'eau, que d'eau!






   Mais que dire de la situation de l'éolienne elle-même!







  En voyant cette "Bérézina", nous revient toujours la même question : le socle, est-il construit "hors eau", ce qui est autorisé ou "dans l'eau", ce qui, pour le coup, est interdit?
  L'absurdité de la situation est que pendant que la E21 est noyée sous les eaux, la commune de Pressigny, par l'intermédiaire de son conseil municipal, s'inquiète que " le niveau du réservoir est en dessous du seuil d'autonomie en cas d'incident technique.", 2020 12 09, et prévient que si ce contexte, qui a vu le jour cet été, était amené à perdurer, de nouvelles coupures de la distribution seraient certaines.
À suivre...

E22 : Pressigny ; section ZI ; parcelle 16 ; propriétaire : Vincent Gilles.
 Ici, aussi, des reprises de béton signalées.
 

 
Photos : AP
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BOURDONS-SUR-ROGNON : LE CONSEIL MUNICIPAL Y VEUT ET... Y VEUT PAS DES USINES ÉOLIENNES

  Précédemment :  CIREY-LÈS-MAREILLES & MAREILLES : LE PROJET DE L' USINE ÉOLIENNE EST AUTORISÉE PAR LA PRÉFECTURE LANQUES-SUR-ROGNO...