Haute-Marne : le Grand Langres à l'heure du choix

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(...) "reste que le Grand Langres va devoir se pencher sur sa capacité à générer de la trésorerie [...] Faut-il augmenter les impôts, faut-il facturer des services jusqu'à là gratuits?"
En 2019, les élections municipales en point de mire (2020), gageons que la majorité de nos élus ne vote l'augmentation des impôts. L'intérêt particulier passant avant le bien commun, non? 
Alors quelles solutions? Il y a au moins deux manières de répondre et d'envisager l'avenir du territoire et de sa population.
 
1) Optimiste (solution qui demande le plus plus de créativité et le plus d'entreprise)

La première étape de la reconquête de notre territoire perdu est franchie avec la validation du projet de Parc national par la signature de M.Nicolas Hulot au bas du parchemin. Le 11e Parc national est opérationnel en 2019 juste pour la saison touristique. Tv, radios, presse, etc. nationales et internationales, débarquent dans le sud et à coups d'articles et de reportages dithyrambiques déclenchent un raz-de-marée touristique apportant son lot d'avantages (attractivité, hausse de la fréquentation, retombées économiques, emplois, etc.) et ses inconvénients (circulation, augmentation des prix, etc.). Nos élus ont plus d'un an pour anticiper et préparer Langres, le territoire, les autorités et la population à cette gigantesque échéance qui va bouleverser nos habitudes et nous redonner vie. Langres, la nouvelle "station balnéaire" à la mode, à 3 H 00 de Paris.



2) Pessimiste (solution qui demande... rien)
Quand l'argent vient à manquer et que l'urgence frappe à la porte, des femmes et des hommes peuvent être sensibles aux bonimenteurs et à leurs solutions miracles. Ainsi, la réflexion intellectuelle vient à manquer, si tenter qu'elle est existée un jour. Bah, pour la plupart des élus... c'est pareil!  Aussi, certains, parmi ceux du Grand Langres, pourraient, tels des petits diables,venus tout droit du... Bassigny, par exemple, murmurer à l'oreille de leurs collègues, la petite musique... éolienne qu'ils semblent affectionner tout particulièrement.

En projet  
  • Avrécourt, Dammartin sur Meuse et  Saulxures : 7 éoliennes, actuellement, refus d'exploitation par la préfecture,
  • Dammartin sur Meuse 6 éoliennes, autorisation d'exploiter obtenue. Actuellement, en recours opposition,
  • Rançonnières : 7 éoliennes, actuellement refus de la préfecture,
  • Bonnecourt, Chauffourt : 10 éoliennes, en étude,
  • Chauffourt, Sarrey : 6 éoliennes, en recours,
  • Frécourt : 6 éoliennes, en étude
En exploitation
  •  Is-en-Bassigny : 6 éoliennes.
Si d'aventure, le Grand Langres se laissait séduire par le chant des éoliennes, cela saurait, assurément, une bien mauvaise réponse à une bonne question. Nous ne parlons pas ici du massacre des paysages et de Langres, ni de la mise en péril de la santé de riverains, ni de la pollution engendrée par leur intermittence (faute de vent) compensée par les centrales thermiques (gaz en France, charbon en Allemagne), fortes émettrices de CO2, très mauvais pour le Climat (Accord de Paris, 2015), non!

Nous parlons de la fin d'exploitation des zones industrielles d'aérogénérateurs et des obligations inhérentes et de leurs coûts.

- Dans tous les cas de figure, le propriétaire (privé ou commune) d’un terrain ayant accueilli une installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE) à l' obligation d’éliminer les déchets (articles L. 541-1 et suivants du code de l’environnement). Pour l'éolien, il s'agit du socle de béton de 800 à 2000 tonnes, ancré dans le sol jusqu’à parfois 20 mètres. L'exploitant éolien (loueur du terrain) ayant pour  devoirs le décapage sommaire à la surface et le démantèlement de la machine.
Actuellement, le coût d’enlèvement d’une tonne de béton se monte à environ 340€ HT le m3, soit un montant total de ~ 250 000€ HT/socle.
Ce béton hautement ferraillé engendre différentes pollutions du sous-sol à long terme, notamment sur les ressources en eau. Dans ce cas, le propriétaire serait tenu pour unique responsable. Ces éventuels dommages à l’Environnement seraient susceptibles de lui être réclamés rajoutant une dépense supplémentaire de plusieurs centaines de milliers d’euros.

Prenons un exemple concret : la commune de Dampierre. 
Celle-ci a 3 éoliennes implantées sur ses terrains communaux.  

1er cas: la société exploitante a démantelé ses éoliennes et la commune a éliminé les socles béton
Coût de l'opération pour la commune : 3 X ~250.000€HT = ~750.000€HT !

2eme cas : la société exploitante a"disparu" et la commune se retrouve, en tant que propriétaire des terrains, en charge également du démantèlement des éoliennes (la pire situation)
Actuellement, le coût de l'opération se monte, en moyenne, suivant le relief et le nombre de machines, à ~450.000€HT/ éolienne.
Calculons :
 ~450.000€HT X 3 = ~1.350.000€HT
Montant total HT : ~750.000€ +~1.350.000€ = ~2.100.000€

Prenant l'hypothèse que les loyers des terrains rapportent à la commune ~5000€/éolienne/an et sur 20 ans (imposables). 
Calculons :
~5000€ X 3 X 20 = ~300.000€
Loin du compte, non?

À suivre...

capture d'écran@jhm.fr

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