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A vouloir professer une certaine idéologie écologiste, le débat sur l’énergie se retrouve depuis quelques années dans un déni de réalité désarmant. La loi sur la « transition énergétique » se révèle inapplicable tandis que chaque coup de froid fait trembler les responsables du réseau électrique. On se gargarise d’avoir voté une autre loi sur l’arrêt de l’exploration des fossiles et de vouloir réduire la part du nucléaire dans la production française tandis que l’on prépare mondialement une augmentation de la production de gaz et que nous nous réjouissons de voir notre industrie nucléaire en Chine et peut-être bientôt en Inde. L’écologie politique et ses histrions a perdu le gout pour l’écologie tout court et pour le concret . On a droit de rêver, on se doit d’avoir une vision de l’avenir surtout quand on veut faire de la politique, mais le diagnostic de la situation de la France, de l’Europe et du monde est un préalable à la prise de position sur les orientations à donner et donc les investissements à réaliser. Les mauvaises décisions conduisent à une augmentation des couts et donc de la charge sur tous les contribuables et les consommateurs.
A vouloir professer une certaine idéologie écologiste, le débat sur l’énergie se retrouve depuis quelques années dans un déni de réalité désarmant. La loi sur la « transition énergétique » se révèle inapplicable tandis que chaque coup de froid fait trembler les responsables du réseau électrique. On se gargarise d’avoir voté une autre loi sur l’arrêt de l’exploration des fossiles et de vouloir réduire la part du nucléaire dans la production française tandis que l’on prépare mondialement une augmentation de la production de gaz et que nous nous réjouissons de voir notre industrie nucléaire en Chine et peut-être bientôt en Inde. L’écologie politique et ses histrions a perdu le gout pour l’écologie tout court et pour le concret . On a droit de rêver, on se doit d’avoir une vision de l’avenir surtout quand on veut faire de la politique, mais le diagnostic de la situation de la France, de l’Europe et du monde est un préalable à la prise de position sur les orientations à donner et donc les investissements à réaliser. Les mauvaises décisions conduisent à une augmentation des couts et donc de la charge sur tous les contribuables et les consommateurs.
Les changements brutaux comme celui que
tente d’opérer les technocrates baignant dans l’idéologie écologiste
sont très couteux pour la collectivité et si l’on va faire souffrir
toute une population il faut définir le but à atteindre et le chemin
pour y parvenir. « Une révolution dont on ne connait pas encore le point
d’atterrissage » et la foi dans « le sens de l’histoire » n’ont aucune
raison de recueillir l’adhésion populaire le jour où la note
d’électricité double ou triple et où les délestages apparaissent les
jours de grand froid. La remise à niveau du carburant diesel sur
l’essence et la volonté d’interdire le diesel dans certaines
agglomérations est une charge supplémentaire pour une population déjà
ébranlée par les interdits qui se multiplient et les couts qui
augmentent de toutes parts. Il faut de vraies raisons pour faire ce tête
à queue et se préparer à vivre des conséquences difficiles. L’avenir
décrit avec des piétons et des vélos se mêlant à des transports en
commun surpeuplés est peu compatible avec l’augmentation de la durée de
vie et donc les déplacements d’une grande partie de la population
vieillissante.
En ce qui concerne les investissements
énergétiques notre intérêt économique en tant que pays est de conserver
le plus longtemps possible les installations amorties et de préparer
l’avenir avec du matériel issu de l’industrie nationale pour conserver
autant que faire se peut une certaine indépendance de notre
consommation. Notre hydraulique est, à cet égard, fondamentale, elle
concerne 12% de notre production électrique, et nous sommes en train
d’abandonner l’industrie correspondante (aujourd’hui à General Electric,
demain on ne sait pas !) et de mettre le bazar dans la propriété des
installations sous prétexte européen. Notre thermique est de grande
qualité, il s’est adapté aux nouvelles normes d’émissions, et nous
sommes en pointe pour la transformation « écologique » des centrales
charbon avec un mélange avec des résidus ligneux. Cycles Combinés à Gaz
et Centrales charbon peuvent continuer à assurer les « pointes « en
particulier lorsque le vent est absent et le soleil aussi. Nous avons
raté industriellement le tournant solaire et éolien, désormais aller
plus loin serait suicidaire tant que nous n’avons pas rebâti une
production locale, c’est bien ainsi que nous avions raisonné pour
installer 58 réacteurs nucléaires sur notre sol. On vient de
s’apercevoir que les appels d’offres des éoliennes en mer sont
obsolètes, c’est-à-dire reposant sur des données anciennes avec
l’utilisation de matériels du passé ! Normal, nous n’avons pas généré
d’industriels nationaux dans ce secteur. Arrêtons le massacre et
orientons -nous vers l’avenir, des éoliennes flottantes loin du rivage
pour accueillir plus de vent régulier et obtenir de meilleurs rendements
et donc un cout satisfaisant. Enfin nos centrales nucléaires sont
amorties, gardons les tant que l’ ASN nous assure de leur pertinence et
préparons le futur comme le font les grands pays émergents , Chine et
Inde, ce n’est plus la peine de dire que le nucléaire et le gaz sont le
passé, c’est l’avenir des deux plus grands pays du monde.
L’idée que l’économie circulaire, une
diversité de sources d’énergie permettant que certains producteurs
soient aussi consommateurs est effectivement « enthousiasmante » mais
elle ne résiste aujourd’hui ni aux réalités économiques, ni aux chiffres
de la demande en énergie de la population actuelle. C’est une
orientation souhaitable que de permettre aux particuliers de faire des
installations solaires et aux agriculteurs de réaliser des méthaniseurs,
mais les délais, les importations nécessaires et les productions
envisagées ne résolvent pas le problème de la demande des grandes
concentrations urbaines, les métropoles du pays. Il en est de même dans
tous les pays qui n’ont pas encore de réseaux électriques, on peut
résoudre rapidement des problèmes locaux pour des consommateurs pas trop
exigeants sur la régularité, mais pour les conurbations ce sont les
solutions « classiques » qui sont et seront mises en œuvre. C’est le gaz
qui va permettre à l’Afrique de s’électrifier dans un futur proche,
même s’il faut aussi utiliser au mieux leur soleil dans les zones qui ne
connaitront des interconnexions que beaucoup plus tard.
Le modèle énergétique de demain, on ne
peut en parler qu’après un diagnostic précis, pour la France, pour
l’Europe et pour le reste du monde pays par pays. Ensuite il faut
définir la priorité car les objectifs présentés par les idéologues sont
de fait contradictoires pour « demain » , on ne peut pas « en même
temps » ne pas trop gonfler la facture énergétique des ménages et
concilier les quatre urgences , dérèglement climatique(bas carbone),
suppression des fossiles, réduction du nucléaire, développement des
renouvelables(solaire, éolien et méthanisation. L’hydraulique est
bizarrement exclue). La France a raté le premier train des
renouvelables, inutile de casser la tirelire pour importer du matériel
du passé, regardons l’avenir, le solaire va connaitre des révolutions,
le stockage de l’énergie aussi, les éoliennes flottantes vont se
répandre, les hydroliennes fluviales sont en phase de mise au point , il
y a une grande quantité d’initiatives , de recherches, de
développements prometteurs dans notre pays , n’investissons pas dans le
passé mais dans l’avenir et en attendant gérons au mieux nos acquis et
ne balançons pas par-dessus bord des investissements amortis qui font la
France d’aujourd’hui .
L’écologie c’est la science du vivant,
des vivants , de la vie. J’ai montré récemment que le projet d’éoliennes
en mer du cap Fréhel on oubliait le vivant, la faune, la flore et les
humains, pour satisfaire une idéologie. Il est important que la
véritable écologie, celle qui doit préserver la vie, les humains comme
la biodiversité, ne soit pas mise au rebut pour la satisfaction de
quelques rêveurs qui ont perdu le sens des réalités.
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