Transition énergétique: la France parmi les meilleurs élèves du G7

Par : Dominique Pialot
La Tribune




L’étude du Forum économique mondial sur la transition énergétique révèle des progrès trop lents, malgré des avancements en Europe du Nord et de l’Ouest, aux États-Unis et en Chine. Un article de notre partenaire, La Tribune.

Une étude publiée ce 14 mars par le Forum économique mondial classe 114 pays selon la qualité de leur transition énergétique. Tout en décernant de bons points à l’Europe du Nord et de l’Ouest et en reconnaissant les progrès accomplis par les États-Unis et la Chine, ses auteurs déplorent des progrès trop lents à l’échelle mondiale.

Décriée au niveau national pour ses stop and go – dont le dernier épisode concernant la possible remise en cause des appels d’offres éoliens offshore n’est pas le moindre – la politique française en matière de transition énergétique est saluée par le forum économique mondial dans son Fostering Effective Energy Transition. Le « Energy transition index » ou ETI, qui y figure, la place en effet en neuvième position sur 114 pays classés selon trois critères : la sécurité énergétique et l’accès à l’énergie, la durabilité environnementale du système et le potentiel de croissance et de développement économiques inclusifs. Venant juste derrière l’Europe du Nord et la Suisse qui trustent les premières places, c’est avec le Royaume-Uni le seul pays du G7 qui figure dans le top 10. L’Allemagne, si elle est bien préparée et bénéficie d’institutions et de réglementations solides, pâtit de prix de l’énergie élevés et d’émissions de gaz à effet de serre en hausse.



Pourquoi la transition énergétique française est en panne

Le Conseil économique social et environnemental (Cese) décortique les raisons de l’incapacité de la France à tenir ses engagements en matière de transition énergétique. Et propose quelques solutions pour relancer l’action publique. Un article de notre partenaire, le Journal de l’Environnement.

Performances correctes de la Chine et des États-Unis
Certains pays tels que la Colombie (32eme), le Brésil (38ème) ou la Russie (70ème) se distinguent par l’abondance de leurs ressources naturelles, mais pêchent par manque de capital humain et par faiblesse de leurs institutions et leurs cadres réglementaires.
D’autres (la Corée, la Jordanie ou le Kenya) sont encore en milieu de classement mais devraient rebondir grâce à la récente croissance de leurs investissements dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Quant à la Chine et aux États-Unis, dont le poids est déterminant à l’échelle mondiale (plus de 40% des émissions de gaz à effet de serre à eux deux), ils s’en sortent honorablement, ce qui est une bonne nouvelle pour la planète dans son ensemble. Même l’Inde, encore très dépendante du charbon, progresse en termes de déploiement des renouvelables et de mesures d’efficacité énergétique et, surtout, d’accès à l’énergie.
Progrès mondiaux au point mort
Malgré ces nouvelles en apparence rassurantes, le constat global est pourtant plutôt sombre : l’intensité carbone n’a baissé que de 1,8% par an ces cinq dernières années, alors qu’une moyenne annuelle de 3% serait nécessaire pour respecter l’accord de Paris sur le climat. Le rapport relève par ailleurs que depuis 2013, les prix de l’électricité payés par les ménages ont augmenté dans plus de la moitié des pays.
Dans tous les cas, les pays qui progressent sont ceux qui ont pris la peine de se doter de feuilles de route à long terme et d’objectifs intermédiaires et de long terme clairs.
Les auteurs insistent sur la nécessité de partager mais aussi d’organiser les ressources et compétences entre gouvernements, industries, entreprises et institutions. Pour ce faire, ils préconisent la création d’une plateforme collaborative qui encourage une approche systémique aussi bien dans l’élaboration de solutions que dans l’identification d’opportunités de nouveaux business.
On peut toutefois s’interroger sur la possibilité d’atteindre les objectifs de l’accord de Paris dans la mesure où on reste aussi loin du compte, bien que les systèmes énergétiques de 80% des pays se soient améliorés ces cinq dernières années.
En outre, la hausse des prix de l’électricité pour les particuliers apparaît clairement comme un signe négatif aux yeux du WEF. Pourtant, de nombreux experts estiment précisément que les retards dans la transition énergétique, notamment en France, sont dus à des prix trop bas.


La transition énergétique pourrait créer un 1 million d'emplois

Un collectif d’ONG et de syndicats propose une trajectoire pour la France qui permette de traduire l’accord de Paris en progrès social. Le coût du projet serait financé par des ressources nouvelles.

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