Maine et Loire, Dénezé-sous-Doué : des éoliennes qui siffleraient à l'oreille des chevaux

Vents et territoires

Commentaire
: ce projet d'implantation d'éoliennes démontre encore une fois que "les voies de la Justice sont impénétrables".

Rappel des faits

-Septembre 2014 : Projet éolien à Dénezé : la population a dit non
-Octobre 2017 : Dénezé-sous-Doué. Parc éolien : le Conseil dit "non"
-Novembre 2017 : Dénezé. Le commissaire enquêteur enterre les éoliennes pour de bon
-Mai 2018 : Dénezé-sous-Doué La justice retoque le refus du préfet pour le parc éolien

Au final
Maine-et-Loire : Dénezé-sous-Doué : éoliennes : NON NON NON et NON mais ce sera OUI

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Ouest-France
30/07/2014

Des éoliennes qui siffleraient à l'oreille des chevaux




Le projet d'implantation d'éoliennes à Dénezé-sous-Doué provoque des contestations. L'illustre écurie de chevaux de compétition Livio tire la sonnette d'alarme.

Pourquoi ? Comment ?


Quel est le problème ?
Un projet éolien est à l'étude à Dénezé-sous-Doué. Il a été confié au Parc naturel régional (PNR) Loire-Anjou-Touraine. Mais l'écurie Livio, vaste écurie d'élevage de chevaux de compétition, située dans la commune ne l'entend pas de cette oreille. Didier Livio, son propriétaire et père de la jeune étoile saumuroise de concours complet, Maxime Livio, qui pourrait être sélectionné aux Jeux équestres mondiaux, exprime toute son inquiétude : « L'investissement global de notre entreprise a été de près de 2 M€, avec une dizaine d'emplois créés. Notre modèle économique pourrait disparaître. La Thaïlande et d'autres nations à venir d'ici 2015, n'accepteront pas qu'une écurie de haut-niveau soit en si grande proximité d'éoliennes pour de multiples raisons : paysage, bruit et surtout des problèmes de santé pour les chevaux. »

Des inquiétudes justifiées ?

L'étude d'une chercheuse de la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université Technique de Lisbonne (Portugal), démontre que les éoliennes provoquent des déformations chez les chevaux. Elle s'appuie sur les résultats d'une analyse menée dans un haras situé tout proche d'un champ éolien et dans lequel onze poulains ont développé une déformation au niveau des jambiers. D'autres études, tout aussi sérieuses, ont prouvé que les éoliennes pouvaient avoir un impact au niveau de l'oreille interne des animaux, donc des défaillances cérébrales. Dans les deux cas, impensable pour des chevaux de compétition ! Soucieux de ces études, Didier Livio voit l'horizon équestre s'assombrir dans le Saumurois : « Le maire de Saumur (NDLR, Jean-Michel Marchand) travaille sur un grand plan de développement autour du cheval dans le Grand Saumurois. C'est une formidable initiative qui va faire rayonner Saumur dans le monde grâce à nos entreprises et qui permettra de créer de nombreux emplois. Il ne faudrait pas que ce projet éolien vienne mettre un coup de canif à cette ambition. »

Du flou du côté des constructeurs
Du côté des constructeurs d'éoliennes, le flou est de mise. Sur le site internet de l'entreprise suisse Ennova, qui gère la sélection de sites d'implantation d'éoliennes, leurs phases d'études, de développement et de construction et qui peut aussi assurer leur exploitation, voici ce que l'on peut lire, en réponse à la question « les éoliennes dérangent-elles le bétail et les autres animaux ? » et s'appuyant sur une étude menée par l' Ecole vétérinaire d'Hanovre : « L'influence d'éoliennes situées à proximité de pâturages, d'étables et d'écuries a également été étudiée, sans que l'on puisse attester d'effets sur le comportement des vaches ou des chevaux. »

Qu'en dit le Parc naturel régional ?
Florence Busnot-Richard, chargée de mission énergie au PNR, si elle se montre assez incisive sur le fait qu'il faille « désataniser » l'impact de l'éolien sur les êtres humains et les animaux, reconnait ne pas être apte à répondre en matière de chevaux de compétition. Elle indique avoir signifié à l' Écurie Livio qu'elle pouvait « demander un complément d'étude sur ce projet éolien, en intégrant le risque d'impact sur ses chevaux ».

Et les Dénezéens
Pour ou contre, les habitants pourront donner leur avis en votant dimanche 7 septembre, à l'occasion d'un scrutin organisé par la municipalité.

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