Transition énergétique: le secteur électrique français appelle l’État à se mobiliser à Bruxelles

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AFP
Publié le 04/10/2017

Commentaire : le bons sens près de chez nous est-il encore de mise?
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Le secteur électrique français s’inquiète de certaines mesures actuellement en discussion à Bruxelles pour promouvoir la transition énergétique européenne d’ici 2030 et a demandé mardi aux responsables politiques français de « se mobiliser » davantage pour faire valoir les intérêts nationaux.

« C’est maintenant que cela se joue. Nos institutions doivent être présentes et engagées à faire valoir dans les compromis les options qui tiennent compte des spécificités de la France », prévient Christine Goubet-Milhaud, présidente de l’Union française de l’électricité. La Commission européenne a présenté fin 2016 ses propositions de mesures visant notamment à promouvoir les énergies renouvelables mais dans un cadre législatif plus tourné vers les marchés, alors que ces énergies sont aujourd’hui largement subventionnées.
Ces mesures sont en cours de discussion au Parlement européen et au Conseil de l’UE et, elles pourraient avoir « un impact extrêmement structurant » pour le système électrique français, note l’ UFE. Parmi les points qui interrogent la filière, figure le transfert de certaines compétences à un niveau régional pour les gestionnaires des réseaux de transport d’électricité, qui, selon l’ UFE, pourrait poser problème pour la sécurité d’approvisionnement.

L’  UFE s’inquiète aussi du sort du mécanisme de capacité français qui permet de rémunérer des capacités de production de courant qui ne fonctionnent que dans les périodes de pointe. Mis en place cette année et validé par Bruxelles pour dix ans, la visibilité que le dispositif français donne aux acteurs du secteur pourrait être mise à mal par certaines propositions en discussion.

Enfin, l’ UFE estime que Bruxelles ne doit pas fixer de multiples objectifs contraignants et parfois « incohérents » pour chaque État (efficacité énergétique, émissions de CO2, développement des énergies renouvelables) mais leur accorder de la « flexibilité » en fonction de leur spécificités. Une trop grande rigidité entrainerait par ailleurs un « risque » de surcoût de la transition énergétique, selon l’ UFE.

Pour la filière française, la priorité devrait aussi être donnée à la réforme du marché des quotas d’émissions de CO2 pour garantir un prix suffisant, par exemple autour de 30 euros la tonne. « C’est la meilleure garantie pour que collectivement l’Europe s’engage dans la décarbonation », avance la présidente de l’ UFE.

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