Troc d’énergies renouvelables entre la Lituanie et le Luxembourg

EURACTIV.com
Sam Morgan
translated by Manon Flausch
27 oct. 2017

Commentaire : Heureux Luxembourg. La Lituanie va leur servir de marchepieds en faisant leur sale boulot à leur place. Résultat : les lituaniens vont bouffer de l'éolien jusqu'à l’écœurement. Belle histoire, non?

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La présidente lituanienne Dalia Grybauskaitė et le Grand-Duc Henri du Luxembourg ont signé un accord de coopération sur l'énergie à Vilnius, le 26 octobre.

La Lituanie et le Luxembourg sont devenus les premiers pays européens à organiser un transfert statistique d’énergie renouvelable, qui devrait permettre au Grand-Duché d’atteindre ses objectifs pour 2020.

La Lituanie a atteint son objectif de 23 % d’énergie renouvelable pour 2020 dès 2015. À l’heure actuelle, les renouvelables représentent au moins 25,75 % de l’énergie consommée dans le pays. Le Luxembourg, qui ne doit quant à lui atteindre que 11 % de renouvelables, est à la traîne, et peine à atteindre un total de 5 %.

Accords de transfert
La directive européenne sur l’énergie renouvelable (RED) permet aux États membres de conclure des accords de transferts statistiques, un mécanisme qui permet de transférer certains volumes d’énergie renouvelable d’un pays à l’autre pour les besoins des objectifs. Le mécanisme ne prévoit pas le transfert physique de l’énergie, uniquement le transfert de données statistiques. L’énergie verte consommée en Lituanie sera donc comptabilisée au Luxembourg.

La Lituanie et le Luxembourg sont les premiers pays européens à appliquer ce mécanisme. Le Grand-Duché a révélé dans son dernier rapport sur l’énergie qu’il comptait faire usage de cet instrument pour atteindre ses objectifs nationaux et participer à l’objectif européen de 20 % de renouvelables pour 2020.
La directive RED est en cours d’actualisation. Le mécanisme de transfert devrait cependant rester actif, étant donné qu’il offre une plus grande flexibilité aux États membres. Cette mesure permet en effet une forme de solidarité selon laquelle les pays qui ont des sources d’énergie renouvelable plus abondantes et moins chères peuvent aider les pays disposant de moins de ressources.

Objectifs pour 2030
Le directeur général de l’énergie au sein de la Commission, Dominique Ristori, s’est félicité d’un accord « innovant » et a appelé les autres États membres à suivre cet exemple, en particulier pour les objectifs pour 2030.

L’accord a été signé par les deux parties lors d’une cérémonie à Vilnius, en présence de la présidente lituanienne, Dalia Grybauskaitė, et du Grand-Duc Henri du Luxembourg. Le ministre lituanien à l’Énergie, Žygimantas Vaičiūnas, a estimé qu’il s’agissait d’un « évènement d’importance historique pour toute l’UE » et d’une « réussite bilatérale pratique ».

Vilnius a accepté de transférer une partie de son surplus de renouvelables pour la période 2018-2020, un minimum de 700 GWh, pour un profit évalué à 10 millions d’euros. Cet argent a déjà été destiné à la recherche et à d’autres projets renouvelables.

Giles Dickson, le PDG de WindEurope, s’est également félicité du transfert et espère que les revenus ainsi générés seront réinvestis dans le secteur éolien, pour compléter la capacité existante de 500 MW en Lituanie.



Les renouvelables de plus en plus compétitives

D’ici 2030, les énergies renouvelables, comme l’éolien et le solaire, seront les sources d’énergie les moins chères dans les pays du G20, estime une nouvelle étude. Un élément qui plaide pour ne pas renégocier l’accord de Paris.

L’Estonie sur la même voie
D’autres accords du même type devraient voir le jour à l’avenir, étant donné que de nombreux pays européens sont à la traîne pour leurs objectifs pour 2020. L’Estonie actuellement à la présidence du Conseil, a récemment publié une fiche d’information détaillant les volumes d’énergie que le pays pourrait céder.

Le ministère de l’Économie luxembourgeois a d’ores et déjà indiqué vouloir profiter des énergies renouvelables estoniennes et entend conclure un nouvel accord de coopération à Tallinn début novembre. Les détails de cet accord n’ont pas encore été révélés, mais le Grand-Duché devrait ainsi parvenir à son objectif pour 2020.

L’Estonie espère que les accords de ce type lui permettront à terme de financer un parc éolien de grande ampleur. Un projet de construction d’une capacité éolienne offshore de près d’un GW en mer Baltique est déjà prévu si l’UE tient compte des objectifs pour 2020 pour fixer ceux de la décennie suivante.

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