27.09.2018
Commentaire : et si on parlait de la culpabilité de l'Allemagne dans la pollution des masses d'eau européennes au mercure ? Et de tous les pays qui savent mais qui ne disent mot?
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La contamination au mercure des eaux européennes atteint des niveaux alarmants met en garde l’Agence européenne de l’environnement.
L’Agence européenne de l’environnement (AEE) tire la sonnette d’alarme sur la pollution des eaux européennes. « Près de 46.000 masses d’eau de surface dans l’UE, sur environ 111.000, ne respectent pas les niveaux de mercure fixés pour protéger les oiseaux et les mammifères piscivores », note-t-elle dans un rapport publié le 19 septembre.
Aujourd’hui, les émissions actuelles de mercure en Europe résultent principalement de la combustion du charbon. L’Union européenne a toutefois ratifié la convention internationale de Minamata et pris plusieurs initiatives pour réduire l’utilisation du mercure dans les procédés industriels et l’interdire dans plusieurs produits. « Les émissions de mercure dans l’air ont diminué d’environ (…) 71% entre 2007 et 2014 », souligne l’exécutif européen.
Et pourtant les niveaux constatés sont 500% supérieurs au niveau naturel dans l’atmosphère et 200% à ceux des océans. Le rapport explique ces taux par une réalité glaçante : 50 % du mercure anthropique observé en Europe provient de l’extérieur du continent – 30 % provient du seul continent asiatique. Il s’agit d’ailleurs de l’unique endroit où les émissions ont augmenté entre 1990 et 2010 (+47 %).
Le mercure est classé comme l’un des 10 produits chimiques les plus dangereux au monde. Il « peut circuler dans l’air, la terre, l’eau et les animaux pendant des milliers d’années » souligne le rapport. En outre, il persiste jusqu’à 3 000 ans dans l’environnement. Et il a des conséquences sérieuses sur la santé humaine : « l’exposition à de petites quantités de mercure peut causer de graves problèmes de santé affectant les systèmes nerveux, cardiovasculaire, immunitaire et reproducteur », rappelle la Commission européenne.
Il est particulièrement nocif sous la forme organique du méthylmercure – une fois qu’il est absorbé et se diffuse tout au long de la chaîne alimentaire jusqu’aux consommateurs. Aussi, l’exposition humaine au mercure se fait aujourd’hui principalement par la consommation de poissons prédateurs comme les thons, l’espadon ou les requins.
Si des mesures ont été prises, l’étude n’est pas optimiste sur les niveaux de pollution au mercure en Europe. D’après une autre étude publiée en février dernier, cette dernière pourrait croitre considérablement au niveau mondial à cause du changement climatique et de la fonte du permafrost.
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