La pente raide pour les EnR, solaire et vent

     Le soleil donne les mêmes paysages aux territoires!😯

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La délicate montée en puissance du solaire et de l'éolien 

Veronique Le Billon
2019 03 07

 


Gironde, Cestas :  le plus grand parc solaire construit en France. - SIPA

  Après avoir baissé ces dernières années, les prix semblent avoir atteint un plancher. Et certains appels d'offres ne font pas le plein de candidats.
   C'est le dernier indice d'une pause dans la baisse des coûts du solaire. Ces derniers jours, les lauréats du dernier appel d'offres pour construire des parcs solaires au sol ont été prévenus par le ministère de la Transition écologique et solidaire. Mais alors que le précédent appel d'offres avait vu le tarif garanti demandé par les industriels continuer à décroître, à 52,10 euros par mégawattheure pour les plus grands parcs au sol, 5 à 30 mégawatts, le prix moyen de ces plus grandes fermes au sol est cette fois, selon nos informations, remonté de quelques euros, +3 % à 56,80 euros.
   Déjà, début février, les résultats de l'appel d'offres solaire sur les bâtiments ont montré que les tarifs moyens lauréats ont été 7 à 10 % plus chers que ceux de l'appel d'offres précédent

« Les acteurs doivent retrouver des marges »

   « Les prix remontent parce qu'il y a eu une guerre de tranchées ces dernières années pour gagner des projets. Les acteurs voulaient avoir de gros pipelines de projets pour ensuite se vendre, analyse Damien Ricordeau, fondateur du spécialiste en financement Finergreen. Après une course aux volumes, les acteurs doivent retrouver des marges, ce qui crée une inflexion sur les prix ».
  Selon une autre source, des développeurs auraient pu être découragés de candidater par la baisse de tarif rapide ces dernières années. Une légère remontée pourrait aussi être liée à l'attribution de davantage de lots en terrains dégradés suggère un acteur.

Reflux des candidatures
  Un autre phénomène interpelle le secteur, et qui peut jouer sur les prix : le reflux des candidatures sur certains appels d'offres. Début février, le résultat de l'appel d'offres solaire sur les bâtiments n'a été alloué qu'à hauteur de 112 mégawatts (MW), alors que 300 MW étaient proposés. En juin l'an dernier, l'appel d'offres pour construire des projets en autoconsommation, toitures de magasins, ombrières..., n'avait attribué que 2,2 MW de projets sur les 50 MW initialement prévus.

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  Et le dernier appel d'offres au sol a été souscrit, mais sans excès, a déjà indiqué l'administration. « On a eu un appel d'offres bi-technologie qui a 'pris' 200 MW de solaire et les appels d'offres sont passés de 500 à 800 MW. Il peut donc y avoir un peu d'inertie », analyse Samy Engelstein, responsable solaire au Syndicat des énergies renouvelables.

Incertitudes juridiques
  Dans certains cas, ce sont des incertitudes juridiques qui expliquent une retenue des candidatures. L'éolien, ainsi, est dans l'expectative après une décision du Conseil d’État sur la délivrance des autorisations environnementales . Résultat, en septembre dernier, seuls 118 MW de projets ont été attribués, pour 500 MW proposés. « Cela fait plus d'un an et le sujet n'est toujours pas réglé », observe Pauline Le Bertre, déléguée générale de France Energie Eolienne (FEE). L'administration pourrait assouplir le cahier des charges pour candidater au prochain appel d'offres, afin de ne pas assécher davantage l'offre. « Mais ce n'est pas juridiquement complètement sécurisé », poursuit-elle.
  Cette atonie de l'offre pourrait être problématique alors que la programmation pluriannuelle de l'énergie prévoit un accroissement important des volumes proposés. « Il faut maintenir un niveau de concurrence suffisant », insiste déjà le directeur général de la Commission de régulation de l'énergie, Dominique Jamme.



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