le 23 mars 2019
Commentaire : droits de l'Homme bafoué, travail des enfants, pollution, etc. Ici, toute cette misère humaine de là-bas, ne semble pas empêcher de dormir tous les acteurs et partisans de la Transition énergétique des ministères, des 'salons' de centres-villes urbains ou de terrain. Et pourtant, leur 'écologie' tue!
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Jeudi 21 mars, Amnesty International a dénoncé les pratiques des constructeurs de véhicules électriques
Selon l'ONG, la fabrication des batteries serait néfaste pour l'environnement et encore à des années-lumière de constituer le système vertueux que tendent à démontrer la plupart des constructeurs.
Des droits de l'Homme bafoués
L'ONG de défense des droits de l'homme estime en effet que les constructeurs de voitures électriques ont recours à un discours fallacieux sur le plan écologique, mettant en avant leur manque d'éthique et le recours systématique à d'importantes ressources fossiles pour la fabrication de leurs véhicules.
Dans un communiqué, Kumi Naidoo, secrétaire général d'Amnesty International, appelle à la réflexion quant aux véhicules électriques. Selon lui : « Trouver des solutions efficaces à la crise climatique est un impératif absolu, et les voitures électriques ont un rôle important à jouer à cet égard ». Et d'ajouter : « Sans changements radicaux, les batteries qui alimentent les véhicules écologiques continueront d'être entachées d'abus des droits de l'homme ».
Amnesty International dénonce notamment les conditions d'extraction de minerais utilisés dans la fabrication des batteries lithium-ion. L'ONG a déclaré avoir connaissance de graves violations des droits de l'Homme en République démocratique du Congo liés à l'extraction du cobalt, elle y dénonce l'exploitation du travail des enfants ainsi que leur exposition à des éléments toxiques éminemment dangereux pour la santé.
En Argentine, la situation ne serait pas vraiment acceptable non plus. Les communautés autochtones ne seraient en effet pas suffisamment informées sur les projets d'exploitation minière (en particulier du lithium) sur leurs terres ainsi que de leur impact potentiel sur les ressources en eau.
Un constat amer qui balaye l'image « écolo » des véhicules électriques
Mais l'ONG ne s'est pas arrêtée aux violations des droits de l'Homme. Amnesty International pointe du doigt la pollution générée par la fabrication des batteries de voitures électriques, qui finalement aurait le résultat inverse que de trouver une alternative fiable pour sortir de la crise climatique.
En effet, avec des chaines de production globalement situées en Asie dans des pays comme la Chine, le Japon et la Corée du Sud, l'impact environnemental de la fabrication des batteries reste néfaste pour la simple raison que dans ces pays « la production d'électricité reste tributaire du charbon et d'autres sources d'énergie polluantes ».
En outre, l'exploitation minière en haute mer porte elle aussi un très mauvais coup à l'image écolo des fabricants de voitures électriques. Alors que l'Autorité internationale des fonds marins (UICN) a octroyé 29 nouveaux contrats d'exploitation de gisement en 2018, des scientifiques ont déjà souvent mis en cause la probable libération d'éléments toxiques susceptibles d'aggraver la disparition de nombreuses espèces marines.
Amnesty International a toutefois reconnu les efforts de certaines entreprises, dont font partie Renault, Daimler, BMW, mais aussi Apple, qui ont rendu publiques les données concernant leur chaîne d'approvisionnement. Les mauvais élèves, quant à eux, sont invités à revoir leur copie.
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