Climat : vaincre le réchauffement climatique et sans décroissance

J.F Raux
10/12/2019

Je vous propose, à partir du modèle de simulation du Massachusetts Institute of Technology (MIT), de vous montrer qu'il est, selon cet institut de recherche, possible d'atteindre 1.1° de hausse de la température en 2100, sans décroissance et en éliminant les énergies fossiles.
Ce modèle sert à tester les multiples combinaisons d'orientation possibles à partir d'allocations de ressources, en faisant varier les curseurs. Il oblige à la cohérence et évite la pensée magique. En cela, il s'avère un outil précieux pour nos décideurs politiques, s'ils le souhaitent...

PS : vous pouvez tester aussi vos propres idées. Et en plus, c'est fun.
Rendez-vous sur le site : https://t.co/1KDAq4nDBP?amp=1

Ma contribution déconstruit pas mal de mythes... Suivez-moi.

Si on continue Business as usual, nous obtenons le résultats suivant : + 4,1°, voir graphique ci-dessous.
Le charbon et le pétrole sont les rois jusqu'à... leur remplacement par le gaz, vers 2080.



Traduit en énergie finale




Maintenant, si les responsables politiques de la planète mettent le paquet sur TOUS les leviers d'action, voir modèle, en équilibrant dans l'énergie les EnR, impossible de les ignorer au niveau monde ET le nucléaire, comme le demande le GIEC, atteindre +1.1° en 2100, est possible. Et ce, sans toucher à la croissance économique et ni à celle de la population.
 




Les fossiles sont éradiqués de la planète ou quasiment, et les EnR, y compris l'hydraulique, et le nucléaire s'équilibrent. Une variante "progrès technologiques" peut-être assimilée au nouveau nucléaire ou comparable. L'électricité est décarbonée mondialement et utilisée de manière intensive.



En 2040, nous n'avons plus de fossile dans le mix électrique. La demande est en forte croissance. C'est la conséquence de l' électrification de la société actuelle ET de la croissance du numérique.

Parenthèse : ma conviction de longue date, est qu'une grosse demande électrique n'est pas un mal, mais un bienfait économique. La seule manière de concilier climat et économie.
Fermons la parenthèse.

Si nous regardons les équations de Kayat, elles parlent d'elles-mêmes. Et elles font mentir les prévisions des acteurs du mouvement de la décroissance, qui considèrent que le processus industriel est à l'origine du réchauffemnt climatique et de la crise écologique.




Par comparaison, considérant les mêmes équations mais avec moins de population et moins de croissance, le reste restant inchangé, le résultat fait apparaitre que nous ne gagnons que -0,1° et que nous perdons beaucoup dans la lutte contre la pauvreté.





L'analyse des facteurs clefs est bien sûr passionnante. Les politiques français et européens devraient se l'approprier pour construire le demain de la planète et de l' humanité. Sans une option forte dessus, l'Europe est en décadence... pas en décroissance.

L'analyse permet aussi de démonter tous les mythes qui circulent :

• 100% ENR, 
• décroissance,  
• limitation des naissances.
  

En un mot : le jansénisme de l'écologie politique.

Un grand merci aux ingénieurs du MIT pour leur énorme travail qui a permis la mise au point de ce simulateur. Good job!
Grâce à eux, renait l'espoir d'un vrai et franc succès de la lutte contre le changement climatique. À condition, effectivement, qu'elle soit rationnelle et scientique.

À ce titre, pourquoi ne pas imaginer Mesdames les Ministres de la Transition écologique et soliaire , la classe politique, les journalistes, les fonctionnaires, le personnel de l'ADEME, etc., en formation au MIT?😏

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