Les éoliennes pourraient avoir l’effet hautement pervers d’attirer les espèces, qu’elles déciment : rapaces, hirundinidae et chauves-souris.
Le Conseil mondial pour la Nature (WCFN) et Save the Eagles International, les deux ONG conservationnistes qui accusent les politiques « vertes » de causer plus de mal que de bien, s’unissent à nouveau aujourd’hui pour émettre un avertissement : les éoliennes attirent les chauves-souris, ainsi que de nombreuses espèces d’oiseaux, à de nombreux kilomètres à la ronde. De ce fait, même les éoliennes « situées avec soin » vont les attirer et les tuer, annoncent-elles.
« Nous avons répertorié 11 espèces [de chauves-souris] … survolant l’océan à 14 km de la côte », a écrit il y a plusieurs années dans le Journal of Mammology une autorité européenne sur les chauves-souris, le professeur Ingemar Ahlén (1). Étudiant la migration des chauves-souris en Mer Baltique, le professeur Ahlén avait constaté : « Les chauves-souris n’ont pas évité les éoliennes [offshore]. Au contraire, elles sont restées plus ou moins longtemps à chasser à proximité de ces machines à cause de l’abondance des insectes volants [note : deux sortes insectes, terrestres et d’origine marine précise le rapport(2). La chasse à proximité des pales a été observée, pourtant le risque de collision n’est pas différent d’avec les éoliennes terrestres. Elles ont également utilisé les éoliennes pour se reposer. Des insectes ont été prélevés à des endroits et des moments où les chauves-souris ont été observées s’alimentant». Il a alors découvert que certaines de ces chauves-souris n’étaient pas des migrants, mais faisaient la navette depuis la côte (voir la première citation ci-dessus).
Hirondelle de rivage
Il semble que les Hirundinidae (hirondelles, martinets etc.) soient aussi attirés par les éoliennes, ce qui est logique vu l’abondance des insectes volant autour d’elles : « Près d’un tiers des oiseaux [tués par les pales] étaient des hirondelles et des martinets, espèces qui comme les chauves-souris chassent les insectes volants, » a écrit le professeur Ahlén dans une étude sur les éoliennes terrestres (3). Un article de Clive Hambler, maître de conférences en biologie et en sciences humaines à Hertford College, Université d’Oxford, vient d’être publié sur cette nouvelle et fatale attraction. Co-signé par WCFN, l’article met en garde contre les « drains de population » qui engloutissent chauves-souris, rapaces et hirundinidae (martinets, hirondelles, etc) : « Nous prédisons que l’héritage d’extinctions que nous laisseront les éoliennes va devenir une source de préoccupation croissante, à mesure que des « pièges écologiques » seront installés en grand nombre à travers la planète » (4).
Save the Eagles international (STEI) a longtemps soutenu que les rapaces étaient attirés par les éoliennes. L’ONG a récemment documenté cette affirmation par des photos (5), tandis que des études scientifiques en avaient déjà fourni la preuve (6). « Est-ce qu’autant de rapaces se feraient tuer dans le monde s’ils « évitaient » ou « étaient déplacés » par les éoliennes ? » (5 )– « Bien sûr que non », répond le conservationniste Mark Duchamp, qui a fondé STEI : « de nombreux ornithologues qui font des études d’impact environnemental disent que les rapaces sont « déplacés » par les éoliennes, parce que s’ils disaient qu’ils sont « tués » par elles ils perdraient leur emploi ».
Compte tenu de ce qui précède, STEI et WCFN tirent la sonnette d’alarme. Étant donné qu’elles attirent et tuent les rapaces, chauves-souris et certains oiseaux insectivores, les éoliennes agissent comme des pièges écologiques. Par conséquent, elles sont susceptibles de condamner à disparaître des populations régionales (ou nationales) de bon nombre de ces espèces, et ont même le potentiel de provoquer des extinctions globales. Les premières espèces à disparaître pourraient être : l’Aigle Royal en Écosse, en Californie et dans d’autres régions, états ou pays ; l’Aigle de Tasmanie en Australie ; le Vautour Percnoptère en Espagne ; la Salangane des Seychelles ; le Bruant Cendré dans les îles grecques ; la Chauve-souris à Queue Gaine des Seychelles, et probablement d’autres espèces de chauves-souris dans diverses parties du monde.
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Notes :
Comportement des chauves-souris scandinaves lors de la migration et l’alimentation en mer.Journal of Mammology, 90, 1318-1323 – Ahlén I. et al. (2009). ↩
Les chauves-souris et les éoliennes offshore étudiées dans le sud de la Scandinavie. Agence suédoise de protection de l’environnement. Rapport 5571. – Ahlen, I. et al. (2007). ↩
Les éoliennes et les chauves-souris – une étude pilote. Rapport à l’Association nationale suédoise de l’énergie. Ahlen, I. (2002). ↩
Hirondelles et martinets sont attirés par les éoliennes. ↩
Les rapaces sont attirés par les éoliennes. ↩
« Smallwood et Thelander (2005) ont rapporté que les rapaces volent souvent à proximité des éoliennes, volant à moins de 50 mètres de ces machines entre sept et dix fois plus souvent que selon les calculs de probabilité. »
» « (Les rapaces) survolaient le plus fréquemment les crêtes et les sommets de collines aux pentes exposées au sud et au sud-ouest, qui correspondent aux endroits les plus ventés dans la zone d’étude. Ils utilisaient ces zones relativement petites pour la plupart de leurs vols de chasse, tels que le vol sur place ou du genre « cerf-volant ».» »
» « … (Les rapaces) recherchent donc les mêmes caractéristiques topographiques que celles qui offrent des conditions idéales pour le placement des éoliennes. » »
« Il peut y avoir d’autres facteurs qui attirent les rapaces près de éoliennes: ….. » (suit une liste de ces facteurs). ↩
Cover-up au Royaume-Uni. Désolé pour la mauvaise qualité : le site STEI a été piraté. Depuis, STEI publie ses nouvelles informations ici. ↩
nmnj
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