Arrestations et perquisition dans l’affaire des Services Industriel de Genève (SIG)
Par Fedele Mendicino. Mis à jour à 07h17
http://www.24heures.ch/suisse/arrestations-perquisition-affaire-sig-geneve/story/13245411
Un ex-employé des Services industriels est suspecté d’avoir favorisé un directeur tessinois qui lui aurait ensuite versé 180 000 Francs.
Interpellé en juin, un ex-employé des SIG a été arrêté une seconde fois en septembre pour de nouveaux faits reprochés.
Image: Laurent Guiraud
Les faits n’ont pas été dénoncés durant quatre ans
L’ex-employé des SIG a été arrêté en juin dernier. En 2010, dans le cadre d’un partenariat développé entre la régie publique et une société active dans l’énergie éolienne, il aurait tenté d’obtenir 100 000 Francs pour son propre compte.
Son domicile a été perquisitionné, précisait à l’époque le Ministère public dans un communiqué. Des documents et des supports ont été saisis. Menés par Stéphane Grodecki, ces actes d’instruction «s’inscrivent dans le prolongement d’une dénonciation de la Cour des comptes du 5 mai 2014». L’enquête devra déterminer l’ampleur de l’activité de l’homme, prévenu de corruption passive. Elle devra aussi porter «sur les motifs qui ont amené les SIG à ne pas dénoncer ces faits durant quatre ans au Ministère public».
Récemment, les SIG ont fait parler d’eux en raison des risques qu’ils avaient pris en matière d’investissements dans l’énergie éolienne, et qui ont poussé l’ancien directeur général à démissionner.
Rebondissements dans l’affaire des Services industriels de Genève (SIG).
Selon nos renseignements, la justice genevoise a procédé à de nouvelles arrestations et à une perquisition au Tessin. Le dirigeant d’une entreprise active dans l’énergie se retrouve prévenu de corruption active. Rappelons que l’ancien directeur général et le responsable du service juridique des SIG sont déjà prévenus depuis l’été dernier d’entrave à l’action pénale par omission, pour ne pas avoir dénoncé à la justice une tentative de corruption d’un ex-employé en 2010. Ce dernier a été dans la foulée poursuivi pour corruption passive (lire encadré).
Coup de théâtre deux mois plus tard: cet ex-employé s’est vu signifier par le premier procureur Yves Bertossa de nouvelles charges de corruption passive, à la fin du mois de septembre. Le même jour, son collègue du Parquet Stéphane Grodecki, qui instruit le dossier, s’est rendu au Tessin pour arrêter et entendre comme prévenu le directeur d’une société, partenaire par le passé des SIG.
L’homme est suspecté d’avoir versé, par le truchement de sa société, 180 000 Francs en 2011 à l’ex-employé des SIG. Cette somme correspondait selon un contrat officiel à la rédaction d’un ouvrage sur l’éolien vendu à quelques exemplaires. Le Parquet suspecte que cet argent soit un remerciement à l’ex-employé qui aurait favorisé cette entreprise tessinoise dans des négociations passées avec les SIG.
Le directeur de l’entreprise suisse italienne se retrouve donc désormais prévenu de corruption active. L’homme, qui n’a pas fait de détention provisoire, a, le jour de son arrestation, subi une perquisition. Pendant ce temps, l’ex-employé des SIG, qui avait déjà passé environ une semaine en prison l’été dernier, est retourné deux jours à l’ombre en septembre. Il est défendu par Me Olivier Wasmer.
Entre-temps, Stéphane Grodecki a mandaté un expert pour déterminer la pertinence du montant de 180 000 Francs correspondant officiellement à un rachat de droit d’auteur du livre sur l’éolien. Lors de l’audition du directeur de la société tessinoise et de l’ex-employé des SIG, le Parquait notait que l’ouvrage, contenant des résumés d’entretiens de personnes actives dans le secteur de l’énergie, a été vendu à 20 exemplaires, dont un, en librairie. L’accusation soupçonne donc que le versement d’argent se soit fait par le biais d’«un contrat fictif pour octroyer un avantage indu à une tierce personne sans lien avec une activité des SIG».
Coup de théâtre deux mois plus tard: cet ex-employé s’est vu signifier par le premier procureur Yves Bertossa de nouvelles charges de corruption passive, à la fin du mois de septembre. Le même jour, son collègue du Parquet Stéphane Grodecki, qui instruit le dossier, s’est rendu au Tessin pour arrêter et entendre comme prévenu le directeur d’une société, partenaire par le passé des SIG.
L’homme est suspecté d’avoir versé, par le truchement de sa société, 180 000 Francs en 2011 à l’ex-employé des SIG. Cette somme correspondait selon un contrat officiel à la rédaction d’un ouvrage sur l’éolien vendu à quelques exemplaires. Le Parquet suspecte que cet argent soit un remerciement à l’ex-employé qui aurait favorisé cette entreprise tessinoise dans des négociations passées avec les SIG.
Le directeur de l’entreprise suisse italienne se retrouve donc désormais prévenu de corruption active. L’homme, qui n’a pas fait de détention provisoire, a, le jour de son arrestation, subi une perquisition. Pendant ce temps, l’ex-employé des SIG, qui avait déjà passé environ une semaine en prison l’été dernier, est retourné deux jours à l’ombre en septembre. Il est défendu par Me Olivier Wasmer.
Entre-temps, Stéphane Grodecki a mandaté un expert pour déterminer la pertinence du montant de 180 000 Francs correspondant officiellement à un rachat de droit d’auteur du livre sur l’éolien. Lors de l’audition du directeur de la société tessinoise et de l’ex-employé des SIG, le Parquait notait que l’ouvrage, contenant des résumés d’entretiens de personnes actives dans le secteur de l’énergie, a été vendu à 20 exemplaires, dont un, en librairie. L’accusation soupçonne donc que le versement d’argent se soit fait par le biais d’«un contrat fictif pour octroyer un avantage indu à une tierce personne sans lien avec une activité des SIG».
À ce jour, tous les prévenus, présumés innocents, contestent les faits reprochés. Pour Me Alexandre de Weck, avocat du directeur tessinois, «il n’existe aucune plainte dirigée contre notre mandant et les éventuels soupçons qui pourraient peser sur lui sont sans substance». Représentant les intérêts des SIG, Me Saverio Lembo relève, de son côté, que les Services industriels suivent de près cette procédure: «Les SIG ne sauraient tolérer de telles pratiques relevant de la corruption ou d’autres infractions pénales. Nous avons nous-mêmes porté à l’attention du Ministère public une partie des faits dont est aujourd’hui saisie la justice pénale. Pour le reste, nous ne souhaitons pas faire de commentaires»
L’ancien directeur général et le responsable du service juridique des SIG sont défendus par Me Yvan Jeanneret et Me Vincent Spira. Stéphane Grodecki confirme «que des investigations approfondies sont en cours» sans en dire davantage. (24 heures)
Créé: 13.11.2014
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