L’éolien prend son envol en Franche-Comté

par Guillaume Leroy
Publié le 11.01.2018

Commentaire : Après avoir massacrée le sud-est haut-marnais frontalier. Unité de la Résistance!👊
ZERO EOLIENNE ET BASTA!

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Fin 2017, Velocita Energies, filiale française du groupe Envision, a obtenu, avec le soutien du développeur franc-comtois Opale Energies Naturelles, les autorisations pour la réalisation de deux nouveaux parcs éoliens en Franche-Comté. Entretien avec Guillaume Leroy, directeur responsable du développement de Velocita.

Que représente à ce jour l’éolien en Bourgogne Franche-Comté ?
On compte entre 300 et 400 éoliennes sur une quarantaine de sites dans cette nouvelle grande Région de l’est, ce qui correspond à 569 mégawatts installés. Historiquement, la Bourgogne a été la première à être développée en terme éolien grâce à des ressources en vent importantes et de nombreux terrains à disposition. La Franche Comté n’en est qu’à ses balbutiements.

Où se situent exactement les deux nouveaux parcs éoliens ?
Le projet des Hauts de la Rigotte en Haute-Saône, en premier lieu, est composé de 8 éoliennes réparties sur les communes de Molay, La Rochelle, La Quarte et Charmes St Valbert d’une part. Le second projet touche le Jura Nord. Il est composé de 11 éoliennes, réparties sur les communes de Gendrey, Sermange et Saligney.

Ces parcs contribueront-ils de manière significative à la transition énergétique en Bourgogne Franche-Comté ?
Ces nouvelles implantations en Franche-Comté, avec des projets de 50MW apportant donc + 10% du potentiel, contribueront de manière significative à la transition énergétique en Bourgogne Franche-Comté. Elles produiront annuellement 120 millions de kWh, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 24.000 ménages, ce qui représente près de 55.000 habitants. Après plus de cinq années de travail de développement intensif, nous sommes reconnaissants du soutien infaillible que les élus locaux, propriétaires et exploitants agricoles ont montré à ces projets. L’obtention des autorisations marque pour nous tous le début de la concrétisation de ces parcs éoliens, synonymes d’investissements locaux, d’emplois et de production décentralisée d’énergie propre et réversible à l’échelle régionale.

Quand seront donnés les premiers coups de pelle ?
Les chantiers pourraient débuter à l’été 2018, pour une mise en service des parcs éoliens au printemps 2019. Je précise que nous sommes encore dans une phase de recours de tiers.

Comment sont financés ces parcs éoliens ? Y-a-t-il des contributions participatives ?
De façon générale, un parc éolien, c’est 20% qui provient de fonds propres et 80% d’emprunts bancaires. Lors de ces chantiers, des appels à l’épargne locale seront mis en place via les plateformes de financement participatif, avec des conditions particulières de rendement pour les habitants des communes proches des projets. Cet argent peut servir par exemple aux études géotechniques.
À ce jour et depuis 2011, nous avons investi 250 millions d’euros dans le développement et la construction de parcs éoliens en Bourgogne Franche Comté. Les années 2016 et 2017 ont notamment été marquées par la construction d’un des plus grands bassins éoliens français avec les parcs de Rougemont et Vaite (Ndlr : Doubs) comprenant 43 éoliennes pour 120 MW installés.

La France prend du retard dans ses objectifs de développement de l’éolien terrestre en partie à cause des recours déposés contre les parcs. Comment répondre à ces difficultés ?
J’estime d’abord qu’il est normal que des tiers puissent contester les décisions de l’Etat qui autorise ou non la construction d’un parc éolien. Cette possibilité de recours n’est, à mes yeux, pas discutable. Ce qui est difficile pour nous, c’est que la procédure est longue. Au bout de cinq ans de travail, de pré-enquêtes publiques, de commissions diverses et variées, de visites de parcs éoliens existants… il y a quasi systématiquement des recours déposés par un ou deux voisins du futur parc éolien. Cet écart entre la procédure, qui a concerné les élus locaux et les services de l’Etat dans un process très très réglementé, et deux ou trois personnes qui vont pouvoir remettre en cause le projet, est problématique. Je pense donc que nous pourrions travailler sur l’intérêt à agir des personnes qui portent le recours. Nous pourrions également nous pencher sur la durée de ces contentieux…

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