Le merit order est-il à réformer dans le mix électrique actuel ?

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Publié le 8 janvier 2018

En réalité, nous butons sur la difficulté introduite par l’obligation prioritaire d’écouler de l’éolien et du PV alors que ces deux productions ne rentre pas dans le mérit order.

Avant cette obligation, RTE empilait d’abord le fil de l’eau hydraulique parce qu’en coup complet de production c’était le plus bas et qu’il représentait de l’ordre de 5 GW sans variation rapide de puissance. Venaient ensuite le nucléaire, puis le charbon et le gaz.
Maintenant, nous empilons le fil d’eau hydraulique, le fil du vent aléatoire qui n’est pas compétitif avec le gaz (et ceci hors stockage) et le PV encore moins compétitif que l’éolien. 

Résultat, le nucléaire doit à certains moments faire de la modulation en tenant compte des éclusées obligatoires en période de pluie normale. Si la puissance appelée est plus importante, la modulation se fait avec les CCG moins chères en coût complet que l’éolien non stocké ! Éliminons le fioul et le charbon partant du principe que la dernière tranche fioul sera arrêtée en avril et les tranches charbon en 2022.

Nous avons donc perturbé un fonctionnement logique d’appel des moyens de productions, et qui était le même dans tous les autres pays, avec des biais d’autant plus gênants qu’ils sont variables de façon assez imprévisible. Bref on efface du nucléaire pilotable à 33 €/MWh par de l’aléatoire éolien à 90 €/MWh et du PV à 300 €/ MWh. Je parle des prix moyens des contrats déjà signés.

Marcel Boiteux dit que nous marchons sur la tête et il a raison. Le calcul économique a ceci d’intéressant qu’il permet de faire des choix simples et rationnels. Sitôt que le calcul économique est remplacé par le calcul politique, on fait n’importe quoi.

In english
France
In reality, we stumble on the difficulty introduced by the priority obligation to sell wind and solar panels while these two productions do not fit into the merit order.

Before this obligation, RTE first stacked the hydraulic water line because in full blow of production it was the lowest and that it represented about 5 GW without fast variation of power. Next came nuclear, then coal and gas.
Now we are piling up the hydraulic water line, the random wind wire that is not competitive with the gas (and this without storage) and the solar panels even less competitive than the wind.

As a result, nuclear power must at times make modulation by taking into account the mandatory locks during normal rain. If the power demand is more important, the modulation is done with the gas plants less expensive in complete cost than the windmill not stored! Let’s eliminate fuel oil and coal based on the assumption that the last oil slice will be shut down in April and coal slabs by 2022 in France.
We have therefore disrupted the logical operation of the means of production, which was the same in all the other countries, with biases that are all the more troublesome because they are variable in a rather unpredictable way. In short, we erase nuclear controllable at € 33 / MWh by random wind at € 90 / MWh and solar panels at € 300 / MWh. I am talking about average prices of contracts already signed.

Marcel Boiteux says we are walking on the head and he is right. The economic calculation is interesting because it makes it possible to make simple and rational choices. As soon as economic calculation is replaced by political calculation, we do shambolic.

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