Work Underway on New FirstEnergy Transmission Substation to Support Western Pennsylvania Shale Gas Industry (CC BY-ND 2.0) — FirstEnergy Corp., CC-BY
Il y a pléthore de gaz et de pétrole dans le monde pour les pays dynamiques qui investissent pour en trouver.
Du gaz et du pétrole de schiste sont découverts à profusion dans le monde, notamment aux États-Unis. Qui en parle dans nos grands media ? Serait-ce politiquement incorrect de l’évoquer ?
Le succès du pari du gaz et du pétrole de schiste
Le Texas aux États-Unis regorge de pétrole et de gaz de schiste au point que les gazoducs existants sont saturés ! Le gaz doit même être « torché » ou « éventé ».
En attendant la mise en service de nouvelles capacités de transport, la production doit être réduite faute de pouvoir exporter les quantités extraites. La production de pétrole de schiste doit aussi être réduite en parallèle car il est extrait avec le gaz (et vice-versa).
Des projets sont en développement pour évacuer le gaz vers le Golfe du Mexique pour le liquéfier (GPL) et pouvoir ainsi l’exporter par bateau méthanier.
Premier producteur de pétrole
Les États-Unis ont dépassé la Russie et l’Arabie Saoudite pour devenir le premier producteur de pétrole brut en 2018 a annoncé l’agence américaine de l’énergie (EIA).
Après avoir stagné autour de 6 millions de barils par jour (Mb/j) en moyenne de 1933 à 2013, la production a grimpé à 9,4 Mb/j en 2017, puis à 10,4 Mb/j en 2018, et elle passera à 11,5 Mb/j 2019.
La surabondance de gaz de schiste associé à l’extraction du pétrole de schiste a fait chuter les prix au terminal gazier à l’ouest du Texas jusqu’à 1 dollar par million d’unité thermique britannique (dollar/MM-Btu), alors qu’il vaut 13 à 14 dollars/MM-Btu sur le marché européen.
Dans le monde
L’inde a approuvé le 1er août 2018 l’exploration et la production des pétroles et gaz de schiste, ainsi que du gaz de houille (coal bed methane en anglais). Le Premier ministre Narendra Modi veut réduire d’un tiers la dépendance de l’Inde aux importations de pétrole et de gaz naturel en 2022, et de moitié avant 2030. Le sous-sol indien recélerait environ 5 milliards de mètres cubes dans 5 bassins sédimentaires.
L’Égypte a annoncé le 23 juillet 2018 une nouvelle découverte de gaz conventionnel dans le delta du Nil.
Du gaz offshore a été découvert au large de Trinité-et-Tobago par près de 2 000 mètres de fond.
Au Niger, au Chili, en Indonésie en Birmanie au Mexique de nouveaux gisements de gaz et de pétrole ont été découverts.
Au Guyana, proche de la Guyane française, ExxonMobil estimait en décembre 2018 le potentiel de gaz récupérable à 5 milliards de barils équivalent pétrole et envisage une production de l’ordre de 750 000 barils par jour d’ici 2025.En Europe, fin 2019, la Pologne commencera à produire 50 millions de mètres cubes de gaz de schiste par an.
Au Royaume-Uni, Total a annoncé le 24 septembre avoir fait une découverte de gaz « significative » à l’Ouest des îles Shetland.
L’agence américaine de l’énergie prévoit des stocks mondiaux de combustibles liquides stables en 2019 avec un prix du baril brut de Brent entre 72 dollars/b et 76 dollars/b.
Et la France ?
L’article 7 de la Loi 2017-1839 du 30 décembre 2017 a mis fin à la recherche et à l’exploitation des hydrocarbures.
Seul le Costa-Rica a suivi la France dans cette voie du désengagement industriel énergétique… Cette décision a signé la mise au chômage des acteurs de la filière, la fin de plusieurs professions, ainsi que le transfert des investissements dans d’autres pays moins scrupuleux (ou plus intelligent ?). Elle prive aussi la Nation d’une richesse potentielle et du droit fondamental de la connaissance de ses biens.
Après trois années de diminution du chiffre d’affaires, et la perte de près de 10 000 emplois, le carnet de commandes de l’industrie parapétrolière française se stabilise grâce à la diversification des activités. « On touche le creux » a déclaré le 20 septembre 2018 le président de l’association des industries françaises des hydrocarbures et des énergies nouvelles (Dominique Bouvier).
La décapitation volontaire et unilatérale d’une industrie française mondialement active et respectée est sans précédent dans l’histoire.
La zone économique maritime exclusive (ZEE) de la France (plus de 10 millions de km2), résultant de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, est la deuxième au monde après celle des États-Unis. Ce gigantesque espace maritime (presque 20 fois la surface de la France) ouvre pourtant des possibilités fabuleuses d’extractions d’hydrocarbures et d’hydrates de méthane.
La France a une partie de sa ZEE dans le Golfe du Mozambique où d’immenses gisements de gaz ont été découverts. Elle risque de passer à côté de cet eldorado dont la Réunion pourrait grandement bénéficier. Mais l’idéologie se moque du sort des Français, et probablement encore plus de celui des Réunionnais.
Il y a pléthore de gaz et de pétrole dans le monde pour les pays dynamiques qui investissent pour en trouver. Cette loi de prévarication du peuple français votée en 2017, dans la lignée de la loi de transition énergétique votée en 2015, est un monumental gâchis incompréhensible alors que les talents et les savoir-faire sont présents, et que les Français s’appauvrissent ces dernières années.
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