Lannion : la bataille perdue du peuple des dunes

http://www.leparisien.fr  
Nora Moreau
09/12/2016 


Commentaire: magnifique combat que celui mené par toutes ces associations environnementales pour sauvegarder leur Patrimoine naturel. Alors pourquoi dans la lutte pour protéger Mme Nature de l'invasion éolienne et de ses "fossoyeurs", sont-elles, pour la plupart, muettes, absentes, voir complices? 


photo: http://www.sasarmatures.com/fr


Est-ce que 1500M3 de béton armé dans la terre pour constituer le socle d'une éolienne que multiplie 7 000 (plus dans l'avenir), est-ce que la mort chaque année de milliers d'oiseaux et autres chauve-souris pris par ces "hachoirs" sur pattes, est-ce que la déforestation et la transformation de terres agricoles en terres industrielles à grande échelle, est-ce que le bien être quotidien de milliers de nos compatriotes mis à mal par les infrasons, etc... ne justifient pas à vos yeux, le même engagement pour sauvegarder la baie de Lannion et son sable? Ou pour empêcher la construction de Notre Dame Des Landes? Ou de refuser l'enfouissement des déchets nucléaires à Bure? Où votre "anti-nucléaire" vous aveugle t-il à ce point?


"Le mot résister doit toujours se conjuguer au présent"
Lucie Aubrac (1912-2007)

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Manif contre l'invasion éolienne? Non, contre l'extraction de sable coquillier en baie de Lannion

Après le rejet par le Conseil D’État de leur recours, les opposants au projet d'extraction de sable coquillier en baie de Lannion (Côtes-d'Armor) appellent à la mobilisation citoyenne.

Leur combat consiste avant tout à « préserver la baie de Lannion et son écosystème ». Ces associations environnementales, rassemblées dans le collectif Peuples des dunes de Batz à Bréhat, s'activent depuis des mois pour que la Compagnie armoricaine de navigation (CAN), filiale du groupe Roullier, ne puisse plus poursuivre l'extraction de sable coquillier en baie de Lannion, entamée début septembre.

Selon les opposants, l'enjeu est « de taille ». Ce type de sable calcaire, assez prisé, doit servir à amender les terres des agriculteurs, dans l'espoir de faire baisser l'acidité. Le volume d'extraction ne pourra pas excéder 250 000 m³ par an (pas plus de 50 000 m³ la première année). Seulement voilà, la zone, d'une surface totale de 4 km², est située entre deux zones protégées Natura 2000.


«Pas d'alternative crédible»
« Ces prélèvements réguliers créeront des dommages irréversibles sur l'environnement », s'inquiète Yves-Marie Le Lay, l'une des nombreuses voix de l'opposition au projet : « La faune et la flore, marines comme terrestres, sont menacées, et les répercussions seront bien plus larges que sur cette simple bande de sable. » A l'instar de municipalités de la côte nord bretonne, le collectif réclamait l'annulation de l'autorisation préfectorale. « Le Conseil D’État a rejeté nos recours respectifs, soupire Yves-Marie Le Lay. On n'a plus vraiment de solution maintenant. » Si la plus haute juridiction administrative n'exclut pas que « cette exploitation aura une incidence sur l'environnement », elle ajoute qu'il n'a pas été démontré « qu'il existait une alternative crédible à l'utilisation de ces sables ».

Plus de 5 000 personnes avaient manifesté en septembre face à la petite mairie de Lannion (Côtes-d'Armor). Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, avait reçu une délégation le lendemain. Sur le coup, la CAN avait brusquement suspendu l'extraction « dans un souci d'apaisement ». Cette extraction est actuellement arrêtée par décret jusqu'à fin 2017.



Un patrimoine invisible
Dans un communiqué, l'entreprise bretonne a rappelé que « l'instruction et le suivi de cette concession minière sont exemplaires » et qu'elle souhaite, « à travers les suivis déjà mis en place, démontrer que son activité se fait dans la plus grande transparence et le parfait respect des procédures ». Hier, au cœur de la petite manifestation à Lannion, on trouvait des opposants au projet de Notre-Dame-des-Landes. « Notre lutte est similaire, glisse Yves-Marie Le Lay. Outre le fait de résider dans une zone géographique sans grande ville et sans universités, notre problème est que le patrimoine naturel que nous défendons n'est pas visible. Il n'est pas sous nos pieds, mais au large de nos côtes, sous la mer ; c'est pourquoi nous appelons les Bretons à rejoindre nos rangs pour faire du reuz*! » Les opposants entendent aussi appeler l'Europe à la rescousse.

* « Bruit », en breton.

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