vendredi 16 décembre 2016
Commentaire: Merci pour le "cours" élémentaire.
php
Les photovoltaïque ne produisant qu’une fraction de la journée, il a été envisagé dans la mouvance antinucléaire de déployer des panneaux solaires en association avec les batteries.
C’est déjà une débilité à notre latitude, il faudrait faire fonctionner les réacteurs nucléaires que l’hiver pour subvenir à leurs besoins.
Mais une autre limite apparaît avec le déclin prochain de la production pétrolière . Diminuer chaque année, la demande de pétrole de seulement un million de barils par jour sur 90, nécessite de convertir toute l’industrie automobile à l’électricité. C’est à dire passer d’une production de 80 millions voitures thermiques à une production de 80 millions de voitures électriques alors qu’on en produit seulement 200 000 . Il faudrait donc augmenter la production de batteries par un facteur 400. Une contrainte énorme sur la production de batteries, on imagine les goulots d’étranglement, en particulier, en amont sur la production de lithium et celle d’anode en carbone, sans parler des métaux sur l’autre électrode.
Les ingénieurs sérieux qui voient l’ampleur de ce défi, comme Jean-Marc Jancovici envisagent plutôt le déploiement de véhicules légers ultraéconomes. On voit donc que pendant plusieurs décennies la production de batteries ne pourra pas répondre à toute la demande de l’industrie automobile et sera donc entièrement captée par elle.
Promouvoir le déploiement du solaire avec des batteries, c’est donc freiner le développement de la mobilité électrique. Il est en particulier stupide d’utiliser des batteries lithium neuves en stockage stationnaire puisque les batteries lithium possèdent encore la meilleure densité énergétique et devraient être réservées aux véhicules tandis qu’on étudie des batteries sodium en usage stationnaire.
C’est stupide économiquement parce que une quinzaine d’années passées dans les véhicules, les batteries pourraient être réutilisées en stockage stationnaire. Il suffirait de décaler le déploiement du photovoltaïque de quinze ans.
Mais alors cela devient stupide au niveau international, les batteries usagées devraient être envoyées en Afrique, pour réguler le photovoltaïque, là où il mérite d’être produit.
L’idée de déployer du photovoltaïque avec batteries ne peut venir que d’antinucléaires obsédés, ignorants des contraintes énergétiques, du développement industriel et de l’économie et n’ayant aucun sens de la solidarité internationale. Sans aucun doute, on ne peut sortir à la fois du pétrole et du nucléaire et même on ne peut sortir du pétrole sans augmenter la production nucléaire.
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