Le syndrome des «Tanguy» perdure

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Samuel Morgan
Traduit par: Manon Flausch
30 nov. 2016

Commentaire: Ne pas oublier les "Tanguy"... vieux qui retournent chez leurs parents.
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Près de 48% des jeunes européens vivent encore avec leurs parents - et ce n'est souvent pas un choix.

Les jeunes Européens ne parviennent pas à quitter le foyer parental, surtout dans au sud de l’Europe.
Un très grands nombre de jeunes adultes, entre 18 et 35 ans, sont obligés de rester ou de retourner dans le foyer parental pour économiser sur leut loyer ou accéder à la propriété, selon les données d’Eurostat.


Les jeunes du sud et de l’est de l’UE dominent le classement, mais dans tous les États membres ce sont les jeunes hommes qui sont les moins aptes (ou les plus réticents ?) à quitter le nid. En Croatie, 74 % des hommes et 60 % des femmes de moins de 35 ans vivent toujours chez leurs parents.
À l’inverse, c’est au Danemark que les jeunes sont le plus indépendants, sans doute grâce à un système qui leur offre les meilleures conditions et leur permet de se faire une place dans la vie active. Seuls 19,7  % des Danois entre 18 et 35 ans vivent encore chez leurs parents. Les femmes finlandaises, dont 14 % partage encore le foyer parental, sont quant à elles les plus indépendantes.

>> Lire : Des eurodéputés pressent l’UE d’accélérer la lutte contre le chômage des jeunes
 
En ce qui concerne les pays candidats à l’adhésion, la situation est encore plus préoccupante. Ainsi, en 2015, 82,8 % des jeunes hommes serbes vivaient avec leur famille. Même tableau dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine, où, entre 2010 et 2014, plus de 90 % des jeunes hommes vivaient avec leurs parents.

Au sein des 28 États membres, on note une légère amélioration dans certains pays, comme la France, où le nombre de jeunes ne pouvant pas quitter leurs parents est passé de 36,5 à 34,5 %. Dans d’autres, comme le Royaume-Uni, la situation empire. En moyenne, 47,7 % des jeunes Européens de 18 à 35 ans n’ont pas quitté le nid, un chiffre stable depuis 2010.

>> Lire : Incertitudes sur le financement de la lutte contre le chômage des jeunes en Europe

Nombre de facteurs peuvent contribuer à cet immobilisme, mais le plus important est la situation économique difficile. Malgré un bon niveau d’éducation, les jeunes ne parviennent souvent pas à gagner suffisamment pour se débrouiller seuls.
La liste des facteurs inclut également le manque de poste dans les secteurs très qualifiés et des études qui se prolongent. Bien sûr, la différence entre le nord et le sud de l’Europe peut également être expliquée par des facteurs sociaux, comme les structures familiales et les valeurs religieuses.
Le phénomène des « Tanguy » n’est par ailleurs pas limité à l’Europe. Au mois de mai, le Centre de recherche Pew a dévoilé que pour la première fois en 130 ans, plus de jeunes américains entre 18 et 35 ans vivent avec leurs parents (32,1 %) qu’avec leur partenaire (31,6 %).

>> Lire aussi : La jeunesse européenne au cœur de la renaissance européenne, une urgence vitale

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