Un millier de gardes forestiers ont manifesté jeudi à Paris entre les ministères de l'Agriculture et de la Transition écologique. Ils dénoncent une forme de privatisation de l'Office national des forêts.Un millier de gardes forestiers se sont rassemblés à Paris, jeudi 14 décembre, pour manifester entre le ministère de l'Agriculture et celui de la Transition écologique et solidaire. À l'appel d'une vaste intersyndicale, composée de huit organisations, ils ont dénoncé une forme de privatisation de l'Office national des forêts (ONF). Avec des conséquences importantes, d'après eux, sur leur travail et leurs missions de service public.
Les missions de service public, plus une prioritéC'est au son délicat de leur instrument de travail, la tronçonneuse, qu'ils se sont rassemblés aux abords de leur ministère de tutelle, celui de l'Agriculture. Ils ont scandé plusieurs slogans tels que : "On n'est pas des usines à bois, la forêt n'est pas une marchandise." Raphaël, lui, brandit une pancarte en forme d'arbre sur laquelle il est écrit "Désolé pour le dérangement, on essaie de sauver votre forêt". Le garde forestier, venu des Ardennes, estime que la forêt est en danger.
Car c'est bien de privatisation qu'il est question d'après les manifestants, même si rien d'officiel n'est mené. "On nous parle de plus en plus de l' ONF comme d'une entreprise : on nous parle de chiffres et de rentabilité", déplore David, venu du Limousin. "Normalement, on a un rôle de police, de surveillance de tout ce qui se passe dans les forêts, mais on nous demande de laisser tomber cela parce que cela ne rapporte pas d'argent. On devient une usine à bois !""On vient défendre le service public. Si on privatise l'Office national des forêts, on soumet la forêt à des intérêts financiers, économiques et industriels."Raphaël, garde forestier dans les Ardennesà franceinfo
Les ventes de bois, nerf de la guerre pour l' ONFL'Office national des forêts est soumis à des impératifs de rentabilité, d'après les syndicats qui ont appelé à cette manifestation. "C'est un peu le défaut de la structuration de notre établissement qui est financé essentiellement sur les ventes de bois et on ne s'occupe plus du reste", se désole Philippe Berger, secrétaire national du syndicat Snupfen-Solidaires.
"Gérer la forêt c'est s'occuper de biodiversité, de l'accueil du public et de la police de la nature. Restreindre le rôle de l' ONF à la production de bois, c'est suicidaire !" Une délégation de gardes forestiers a été reçue au ministère de l'Agriculture par des membres du cabinet du ministre, ainsi que d'autres membres de cabinet de celui de la Transition écologique et solidaire.
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