« Subprime » et nouveau « capitalisme vert »

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Par Michel Gay

By: Mike Mozart - CC BY 2.0

La perspective de revenus gigantesques et l’idéologie de ceux qui incarnent la vente du vent et du soleil aveuglent les États fascinés par nouveau un « capitalisme vert » pour le plus grand malheur de leurs administrés.

Y aurait-il un nouveau capitalisme « vert » miraculeux ?
Le montage financier (la bulle ?) en préparation autour des énergies renouvelables, notamment l’éolien et le photovoltaïque, récemment encouragé par le Président de la République, va appauvrir, voire ruiner de nombreux Français. Ce fut déjà le cas pour des Allemands qui avaient massivement investi dans des entreprises de fabrication de panneaux solaires et d’éoliennes.
Au bas de la construction, il y a des citoyens. Certains sont prêteurs (avec leurs économies, même sans le savoir), d’autres sont emprunteurs et assurent, ou non, le remboursement des prêts.


Le retour des subprimes ?
Pour investir dans les énergies renouvelables, comme cela avait été échafaudé dans le cas des fameuses subprimes, les banques vont financiariser des produits dérivés. Ils sont ainsi nommés car leurs prix « dérivent » de la valeur d’autres actifs (actions, obligations, matières premières, éoliennes, fermes solaires,…), mais aussi de variables financières (taux de change, taux d’intérêt, indices boursiers,…) que l’on appelle le « sous-jacent ».
Ils ont pour ambition de fournir à tout agent économique une protection contre le risque d’une future opération commerciale (ou financière) à un prix qu’il ne maîtrise pas.
Si la construction s’écroule, les pouvoirs publics assureront avec l’argent de tous les citoyens le sauvetage des banques menacées.
En effet, en cas de faillite, elles ont obtenu de Bruxelles leur renflouement par ponctions des dépositaires individuels qui ne pourront « sauver » que 100 000 euros au maximum par compte. La loi Sapin a fait appliquer en France ces directives européennes.

Pendant ce temps, les plus avisés auront amassé des fortunes… comme ce fut le cas dans la retentissante affaire des subprimes.
Dans ce dernier cas, il s’agissait du désir légitime d’acquérir un logement pour l’habiter, ou pour y installer ses proches, ou même pour en tirer un revenu. Pour la majorité des citoyens, l’investissement (nécessitant le plus souvent un emprunt) répondait à un besoin naturel qui n’avait nullement besoin d’être stimulé par une publicité planétaire.

Les banques répondent au besoin…
Poussées par le besoin de gagner de l’argent, les banques ont exploité ce besoin avec la complicité des États. Informés du drame social qui se nouait, ces derniers ont été incapables de l’anticiper et de le désamorcer.
En 2007 déjà, de nombreux spécialistes s’attendaient à l’explosion de la bombe financière qui a eu lieu l’année suivante aux États-Unis.

Le tambour institutionnel et médiatique met en place le bal des dupes !
Dans le cas des énergies renouvelables, l’investissement n’a rien de naturel ni de spontané chez investisseurs potentiels. Il est suscité ex-nihilo par une vaste opération internationale de propagande pour « sauver la planète ». Les banques facilitent le mouvement… Elles jouent leur rôle et elles en profitent !
Les industriels cherchant du développement d’activité, ou plus simplement à survivre, et donc avides de marchés juteux se sont rués sur les appétissants marchés verts étayés de subventions publiques !
L’État et ses émanations socio-économiques ne sont plus seulement les complices involontaires de montages sophistiqués douteux comme c’était le cas avec les subprimes, ils en sont devenus les acteurs.
Le racolage à grande échelle pour investir dans les énergies renouvelables produira les prochaines victimes d’un capitalisme vert d’autant plus avide et redoutable qu’il est anonyme et… « éthique ».
Les racoleurs étatiques garantissent (avec l’argent des contribuables) un rendement extravagant dans la durée, grâce par exemple, à des placements « participatifs ».
Bien entendu les États, notamment les plus administrés d’entre eux, ne seront pour rien dans ce montage en cas de difficultés… Ce sera la faute du, ou des gouvernements précédents.

La faute à qui ?
Or, c’est bien l’État qui est en cause dans cette affaire en suscitant cette dynamique morbide. La faute du financier « vert » est de faire miroiter aux investisseurs un objet de convoitise qui n’a rien de tangible, comme un service ou un produit dont on peut jouir, et qui, pire encore, est inutile et nuisible à la collectivité.
Il y aura destruction de richesses pour la plus grande joie des décroissants et autres « altermondialistes ».
La perspective de revenus gigantesques et l’idéologie de ceux qui incarnent la vente du vent et du soleil aveuglent les États fascinés par nouveau un « capitalisme vert » pour le plus grand malheur de leurs administrés.

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