Mais d'où vient cette "folie" des Énergies Nouvelles Renouvelables (ENR), intermittentes et plus particulièrement, de l' éolien, portée par l'Union Européenne et relayée par une grande majorité de la "classe" politique française?
Voici quelques éléments de réponse (liste non exhaustive)
(...)" La raison première invoquée pour promouvoir les énergies renouvelables intermittentes était la lutte contre le réchauffement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, essentiellement le gaz carbonique.
Plus de la moitié de ces émissions proviennent du secteur énergétique. Les autres motifs mentionnés étaient la réduction de la dépendance européenne aux énergies importées et une meilleure compétitivité entraînant un surplus de croissance économique qui provoqueraient les investissements dans ces énergies.
Des résultats très décevants
1) La lutte contre le réchauffement climatique:
Pour l'Union Européenne (U.E), en 5 ans de 2000 à 2005, donc avant la période de promotion des énergies renouvelables intermittentes, les émissions de gaz à effet de serre par unité d'énergie consommée ont baissé de 5%. mais il a fallu 8 ans... malgré les CENTAINES de MILLIARDS investis dans les renouvelables, pour obtenir le même résultat de 2005 à 2013.
-L'Allemagne: après 7 ans de promotion intense des renouvelables (2006-2013), le secteur de l'énergie allemand, à consommation égale émet 3% de gaz à effet de serre en plus. C'est un échec! (26 000 éoliennes, 47 000MW installés). En 2016, l'Allemagne est le 3eme pays le plus pollueur (charbon) de la planète derrière les États-Unis et la Chine et le 1er européen.
-La France a réussi à diminuer de 12% en treize ans, depuis l'an 2000 ses émissions de gaz à effet de serre par unité d'énergie, trois fois mieux que l'Allemagne. Et beaucoup moins d'aides au renouvelables.(7 000 éoliennes, 11 156 MW)). En 2016, la France est le 2eme pays au Monde le moins émetteur de gaz à effet de serre (grâce à ses 58 réacteurs nucléaire).
Pour l'Union Européenne, la politique de promotion des énergies renouvelables, principalement l'éolien et le solaire, a un impact peu probant sur le réchauffement climatique.
2) L'indépendance énergétique de l'Union Européenne: non atteint
D'après Eurostat le taux de dépendance énergétique de l'Union Européenne (pourcentage des importations rapportée à la consommation finale) a plutôt augmenté:
-2003: 48.8%
-2006: 53.6%
-2009: 53.7%
-2013: 53.6%
3) Le prix de l'énergie: la contre-performance!
Les prix de l'électricité ont augmenté hors taxes (4.5%) de 18% en 8 ans, mais du double, 36% TTC. L'inflation dans la zone euro a été dans le même temps de 13.5%
L'augmentation des prix de l'électricité hors taxes (4.5%) est dû essentiellement à l'augmentation des dépenses dans le transport d'électricité (lignes électriques). Or ces frais proviennent avant tout des travaux nécessités par l'arrivée des Énergies Nouvelles Renouvelables intermittentes (ENRi) (lignes supplémentaires, "réseaux intelligents"...). L'augmentation des taxes provient en grande partie des subventions aux ENRi.
Les prix de production hors taxes de l'électricité sont restés stables hors inflation. Les prix des consommateurs, hors inflation ont grimpé de plus de 20%. Ces deux causes de cette augmentation, sont dues en grande partie au développement des ENRi.
La Commission de régulation de l’Énergie (CRE) vient de publier les prévisions 2017 des sur coûts liés au tarif obligatoire d'achat de la production des ENRi et de l'éolien en particulier. Ce surcoût est évalué à 5.650 milliards d'€ soit une augmentation de 19.7% en 1 an. La part des ENRi dans les charges du service public de l’Énergie passe ainsi la barre des 70% du coût total." (...)
Maintenant que nous connaissons les motivations, examinons comment cela se traduit concrètement sur le terrain au quotidien
Les éoliennes au quotidien
(...) "
1) L' Esthétique et l'impact sur les paysages
L' aspect visuel sur le paysage est affaire de goût. C’est vrai, de même les pylônes haute tension ne manquent pas de légèreté et rappellent la tour Eiffel, malgré les 50m de hauts des plus grands d’entre eux, tout le monde n’est pas obligé de les trouver laids. Par exemple, devant la centrale éolienne du Lomont (25) on les voit sur Google Earth avec la légende semblant vanter leur dynamique et bienfaisante présence « Autoroute de l’énergie ». Pourquoi pas?
C’est pourtant considéré assez unanimement comme un massacre des paysages et des cadres de vie que peu de monde est satisfait d’avoir dans son environnement proche. Les éoliennes sont juste 3 fois plus hautes, (presque 4 fois pour les plus grandes d'entre elles: 183m et 200m en bout de pale).De surcroît, leur mouvement attire le regard et les rendent obsédantes…Et elles entraînent la nécessité de milliers de km de lignes THT.
Lors de la séance de questions au Gouvernement, du mercredi 10 octobre 2012, la Ministre de l’Écologie, Delphine Batho a déclaré : "le développement des énergies renouvelables rendra nécessaire la création de plusieurs milliers kilomètres de lignes à haute tension". http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-164QG.htm Ce n’est pas l‘éolienne ou la ligne THT, c’est l’une et l’autre.
2) Prolifération
Les éoliennes s’implantent en priorité dans des paysage déjà abîmés, de préférence, là où il y a déjà des éoliennes. C’était le sens des ZDE (disparues), qui signifient bien zones de développement éolien, afin d’éviter, par ces regroupements, le mitage de tout le territoire.
Les régions défavorisées sont recherchées, elles mordent plus facilement à l’hameçon, avant de s‘en mordre les doigts. Quantité de ces communes se battent actuellement devant les tribunaux contre un développement exponentiel qui leur échappe. Les exemples abondent http://www.dailymotion.com/video/x2vc7r_interview-du-maire-de-grignan-au-su_news , Bruno Durieux, ancien ministre délégué auprès du ministre de l'Industrie et du Commerce extérieur, chargé du Commerce extérieur sous le gouvernement de Pierre Bérégovoy, du 3 juin 1992 au 29 mars 1993, a défendu le projet…et le regrette bien.
Autre exemple, le cas de l’Épine aux bois (02) est édifiant
Le préfet ayant accordé les permis de construire malgré l'opposition de la population, du maire et de son conseil municipal, malgré l'avis défavorable du commissaire enquêteur, et le soutien du député et du président de la communauté de commune, qui a proposé une aide financière pour l'action en justice.
Il faut savoir, en effet que ces oppositions ne sont pas des éléments juridiques déterminants et que les décisions des préfets qui refusent les permis sans autre justification risquent d'être attaquées en justice...et de perdre.
3) Le démantèlement
La somme de 50000 euros est prévue par éolienne pour son démantèlement.(texte 15 du J.O du 27/08/2011). L'article R516-2 précise que cette somme n'est pas obligatoirement consignée, mais peut être, au choix, sous forme de promesse,de l'engagement écrit d'un établissement de crédit, d'une entreprise d'assurance ou d'une société de caution mutuelle.
D’autre part,lorsque la société exploitante est une filiale (souvent une Société par Action Simplifié (SAS)) au sens de l'article L. 233-3 du code de commerce et en cas de défaillance de cette dernière, la responsabilité de la maison mère peut (?...) être recherchée dans les conditions prévues à l'article L. 512-17
Aujourd'hui, le démantèlement d'une éolienne est facturé aux alentours de 400 000€ TTC.
4) L' acoustique
Une éolienne n’est à peu près silencieuse que lorsqu’elle ne produit pas.
Avant d’arriver à mi puissance (8m/s = 800KW) sa puissance sonore est de 104dBA voir fiche technique Vestas V902MW, http://nozebra.ipapercms.dk/Vestas/Communication/Productbrochure/2MWbrochure/2MWProductBrochure/
(une petite tronçonneuse thermique fait 103dBA)
L’émergence d’un bruit particulier est d’autant plus gênante que le bruit de fond (résiduel) est faible. Pour un bruit résiduel de 39dBA le bruit particulier d’une éolienne à 500m qui serait de 39dBA ne portera le bruit total (ou bruit ambiant) que de 3 dBA supplémentaires, soit à 42dBA. Chaque doublement d’un bruit par un autre, équivalent en puissance, augmente en effet le bruit ambiant de 3dBA.
Le code de santé publique considère ces 3dBA d’émergence comme le seuil à ne pas dépasser la nuit et 5dBA le jour. Pour que l’infraction soit constituée, le bruit ambiant (particulier plus résiduel) doit atteindre au moins 30dBA.(25dBA à l'intérieur de l'habitation)
http://www.legifrance/affichCode.do?idSectionTA=LEGISCTA000006190341cidTexte=LEGITEXT000006072665
On peut donc légalement être responsable de 27dBA toute la nuit si le bruit résiduel est de 26dBA, puisque pour atteindre 30dBA il aurait fallu 27dBA+27dBA.
Cet arrêté ne concerne pas les installations ICPE, dont font partie les éoliennes depuis le 25 août 2011 (date de publication de leur inscription au J.O.). Mais de plus, en tant qu’ICPE, les éoliennes échappent même désormais au code de santé publique, et peuvent en toute légalité porter le bruit ambiant à 35dBA sans que l'infraction soit constituée. L'Article R1334-30 du code de santé publique stipule, effectivement que les ICPE en sont exclues. L'arrêté du 26 août 2011 indique, section 6, que 35 dBA sont nécessaires pour caractériser l'infraction. Et par-dessus tout des riverains doivent se battre pour obtenir des expertises acoustiques qui constatent que des éoliennes ne respectent même pas ces 35dBA,…et continuent pourtant à tourner.
L’Académie de Médecine dans son rapport,http://www.academie-medecine.fr/publication100035507/ , indiquait que les « risques du fonctionnement des éoliennes sont liés à l'éventualité d'un traumatisme sonore chronique ». Elle concluait, pour cette raison, la nécessité que soit effectuée « une enquête épidémiologique sur les conséquences sanitaires éventuelles de ce bruit éolien sur les populations, qui seront corrélées avec la distance d'implantation de ces engins… ». Et dans l’attente de cette étude, elle préconisait qu‘« à titre conservatoire soit suspendue la construction des éoliennes d'une puissance supérieure à 2,5 MW situées à moins de 1500 mètres des habitations. »
L’Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset)a été chargée de se prononcer (rapport de mars 2008) sur le bien fondé des préconisations de l’Académie de Médecine. Elle ne les a pas retenues, considérant, d‘une part que: « Les avantages de la mise en œuvre d'une telle mesure d'application simple (1500m) doivent être mis en balance avec le frein au développement qui en découle » (!)(p 91).
Ce rapport de l’AFSSET reconnaît pourtant (P 88 ), l’impact d’une seule éolienne (en vue directe) à 1500m à 26.3dBA.
Il n'est pas question de prétendre que les "Whouf Whouf " caractéristiques du passage des pales devant le mât soit à eux seuls insupportables à 1500m, pourtant des bruits nocturnes encore moindres sont bien capables, tels une goutte d'eau dans un lavabo, de perturber une nuit, qui sans elle serait parfaitement silencieuse.
Les basses fréquences
Ce sont-elles les plus gênantes selon tous les riverains concernés. Le tableau Afsset (p 46) indique que les basses fréquences (en dessous de 1000HZ) diminuent très peu avec la distance. L’impact des infrasons et des vibrations solidiennes des éoliennes est supérieur à l’intérieur des maisons qu’en extérieur, en raison de la résonance des matériaux et de leur volume , entre autres, H.Hubbard pour la NASA, rapport 20320-77, qui décrit (p 38) la perception de la vibration des bâtiments pour les très basses fréquences des éoliennes. Les rapports scientifiques dénonçant les troubles provoqués par les basses fréquences éoliennes sont innombrables (Nicole Lachat, Mauri Johansson, Sarah Laurie, Mariana Alveis Pereira, Nuno Castelo Branco, Christopher Hanning ….).
Le rapport Afsset se termine (p93) en ces termes:
"Une attention particulière devra être attachée à la durée et à la représentativité de l'étude de l'état existant. .....En particulier le domaine de validité des critères d'émergence (en termes de niveaux et de dynamique des bruits) n'a pas été vraiment exploré, et la plus totale ignorance est de règle quant à l'existence d'effets de seuil, de validité spectrale, d'application aux bruits impulsionnels, de validité en fonction de la durée d'exposition, et de limitations diverses, ceci
en dépit des souhaits déjà manifestés dans le passé par la commission Afnor S 30 J (bruits de l'environnement) ou plus récemment par le Conseil National du Bruit".
Il semble enfin important de signaler la page 69 du rapport sur laquelle l’évaluation de l’impact utilise une source ADEME. Cette source prend 101dBA pour base de calcul de l’impact, alors que toutes les éoliennes font 104dBA. 101dBA représente l’impact d’une éolienne en mode « bridé », et revient à diviser par deux la source sonore. S’agit il d’un exemple de "source de la filière professionnelle non vérifiée", évoquée par la Cour des Comptes, ou de mauvaise foi assumée?
5) La dévalorisation immobilière
La jurisprudence est constante dans la condamnation de vendeurs qui n’ayant pas signalé un projet éolien. Le rapport parlementaire du 31 03 2010 http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i2398.asp indique,
(p 47), une fourchette retenue par la cour d’appel de Rennes, en fonction d’actes notariés, comprise entre 28% et 46% du prix d’acquisition pour la dévalorisation (éoliennes de 115m).
Voir: https://augustinmassin.blogspot.fr/2016/12/a-vendre-maison-la-campagne-avec-vue.html
5) Une fausse solution écologique
L' utilisation de "Terres rares" est essentielle dans la construction d'une éolienne. 150kg de néodyme sont utilisés pour chaque MW éolien installé (note, Ministère de l'Environnement, de l’Énergie et de la Mer):« La production de néodyme peut également générer des quantités importantes de thorium, déchet faiblement radioactif mais à longue durée de vie au sens de la législation française1.… des quantités variables d’uranium et de thorium, ce qui peut causer de délicats problèmes de stockage des déchets radioactifs résultant du traitement du minerai. »
La chine en a actuellement le quasi monopole, (95%) et les lieux d’exploitation (Baotou, Mongolie), sont au cœur d’un scandale sanitaire. Chaque tonne de ces "Terres rares" produisant, pendant son raffinage, entre 9600 et 12 000m3 de gaz contenant fluorures, SO2, SO3, 75m3 d’eaux usées acides, et 1 tonne de résidus radioactifs. Ce qui a valu à Baotou son surnom de « village du cancer ».
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2012/07/19/en-chine-les-terres-rares-tuent-des-villages_1735857_3216.html
L’utilisation de ces "Terres rares en si grandes quantité pour les éoliennes représente une gabegie d’une ressource stratégique capitale pour toutes les technologies de pointe, et qui n’a rien d’écologique." (...)
C'est pour toutes ses raisons que l'association "les Vues Imprenables de Pressigny, du sud Haute Marne, en appel à tous les élus (es) "de France et de Navarre" pour qu'ils mettent fin immédiatement à l'"invasion" éolienne sur l'ensemble du territoire, sur terre comme en mer. Il en va de la Santé publique, du bien être des populations, de la sauvegarde de la biodiversité, de l'avenir de notre jeunesse et de de notre Pays.
Merci
ZÉRO ÉOLIENNE et BASTA!
Sources:
-Lettre géopolitique de l’Électricité, n°64, juin 2016, extraits http://s302ca8b5be4c8f20.jimcontent.com/download/version/1480528254/module/10324131895/name/--Lettre%20geopolitique%20de%20l-Electricite%20n-64%20juin%202016.pdf
-Blog le Mont champot: notes et sources de mon intervention du 22/09/2013, extraits http://lemontchampot.blogspot.fr/search/label/G%C3%A9n%C3%A9ralit%C3%A9s
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