Éoliennes et solaires : Paris et le désert français

Ludovic Grangeon

Emmanuel Macron avait assuré qu’il suffisait de traverser la rue pour trouver un emploi. Tout dépend où se trouve la rue.

Qu’il traverse la rue du Faubourg Saint-Honoré, et que Brigitte échange un tailleur parisien contre une combinaison et des bottes en caoutchouc. Ils pourront alors constater que les 8.000 installations des énergies renouvelables en France, éolien et solaire, sont des déserts. Ce sont des endroits où l’on est certain de ne rencontrer personne. La preuve : ces lieux sont devenus l’endroit rêvé pour les rave parties qui s’y multiplient désormais. 


Et ça rapporte beaucoup car ce sont des usines sans aucun employé
Le très proche voisin de l’Élysée, Edmond de Rothschild, n’a même pas à traverser la rue sur le même trottoir. Il se vante triomphalement de très belles rentabilités privées grâce à cette activité entièrement subventionnée par le contribuable public. Dans des campagnes de communication très orientées, profitant de l’effet de mode sur le climat, les financiers repeints en verts ne lésinent pas. De somptueuses plaquettes, des colloques ronflants, des séminaires confortables, des interventions généreusement payées veulent nous faire croire que c’est bon pour la planète, que ça crée des emplois, que c’est rentable. Ils entretiennent en fait la rente de subventions sur laquelle ils sont assis à nos très chers dépens.
Et pourtant, les habitants des 8.000 endroits où sont installées ces usines désertes n’arrêtent pas de traverser la rue pour constater qu’il n’y a personne. Leur environnement est dévasté, des milliers d’hectares agricoles sont dévastés. Les logements deviennent invendables. Greta Thunberg peut venir y faire un discours : ce sera un monologue avec elle-même ou bien il faudra qu’elle amène son public. Non seulement chaque éolienne implantée n’apporte aucun emploi sur place mais elle détruit 4.7 autres emplois au niveau local. Les panneaux solaires en centrales au sol sont un non sens environnemental. Ils sont importés massivement d’Asie mais leur recyclage très couteux est à notre charge avec des matériaux inutilisables. Les pales d’éoliennes commencent à poser un colossal problème environnemental, en dizaines de milliers de tonnes de résines, plastiques et autres fibres qu’il faut renouveler régulièrement. 


La méthode Coué comme outil d’investissement
Le secteur se vante de créer des emplois, mais ses statistiques sont basées sur des questionnaires volontaires remplis par les membres de la profession. Comme on leur a confirmé que les subventions seraient maintenues s’ils confirmaient que ça crée des emplois, les statistiques sont très généreuses. L’avocat qui a passé une semaine à rédiger un contrat, le conducteur d’engin venu travailler deux mois sur un chantier, le technicien venu effectuer une maintenance ont vite tendance à devenir des emplois permanents. Avec ces méthodes, un boulanger de quartier crée trois emplois par jour.


La fiction dépasse la réalité
Un groupe d’économistes s’est penché sur l’enquête publiée. De 10 000 emplois annoncés, il n’a pas réussi à en trouver plus de 650 convertis en véritables CDI à plein temps pour cette activité. De la même façon, une autre « enquête » vantait l’acceptation locale de ces installations « à moins d’un kilomètre ». Gros problème : cette enquête a été effectuée à la hâte et sur commande en une petite semaine depuis la région parisienne. Aucune vérification du lieu physique de logement des personnes interrogées n’a été effectuée. On peut être administrativement à 1 kilomètre d’une éolienne par sa commune et avoir son logement effectif à 8 ou 10 kilomètres. Un bref sondage a permis de constater que c’était le cas pour plus de la moitié des personnes interrogées. Et pourtant certains ministres se sont basés sur ce chiffre…si peu sérieux.


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