Éoliennes : le marché mondial s'effondre !

Louis Marin 
 09/10/2019

Commentaire : (...)  la puissance installée en 2018 a chuté de 33 % par rapport à 2017 [...] La principale raison de ce tsunami qui emporte l’éolien est la suppression des subventions de certains états aux promoteurs éoliens". 

"Certains états", cela veut dire PAS TOUS!  Et, c'est bien là le fantastique risque pour les Français, hors métropole et pour la terre de France. Quand des frontières se ferment à elles, l' "armée" EnR et ses "divisions", vent, solaire, méthanisation, etc., à l'appétit financier féroce, fondent sur l'un des derniers Eldorado "vert", qu'est la France. 

Quand on voit les forces en présence, l'optimisme n'est pas de mise.
  • Auxiliaires : ceux qui participent, pour diverses raisons et sous différentes formes, à l'essor EnR et à ses dégâts sanitaire, environnemental et économique.
  • Attentistes, la majorité : ceux non engagés, ni pour ou ni contre, qui s’accommodent de la situation et qui...attendent, d'où le terme.
  • Résistants,  : ceux qui protègent et qui préservent la planète et la terre de France pour le bien-être de ses habitants. Passionnés, non-conformistes, "mauvais coucheurs", "extravagants", mais, assurément libérés du "qu'en-dira-t-on".
"La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil."
René Char, feuillets d' Hypnos, 1943-1944 




"Loup garou" éolien @ mythologian.net

php

Voilà une nouvelle qui a de quoi réjouir les écologistes qui luttent contre l’invasion des éoliennes qui polluent l’environnement dans le monde et en France. La bulle spéculative générée par les centaines de milliards de subventions consacrées par les États à l’installation des aérogénérateurs est en train d’exploser littéralement à l’échelle internationale.

On est dans les faits très très loin de l’autosatisfaction optimiste des communicants du syndicat France Énergie Éoliennes qui vient de dévoiler le 8 octobre les chiffres à leurs yeux satisfaisants de la filière éolienne française relayés massivement par les rédacteurs des publi-rédactionnels qui diffusent les éléments de langage des industriels du vent sur Internet.

Si on étudie avec sérieux les chiffres des associations internationales de promoteurs éoliens, tous mentionnent une baisse systémique des installations des éoliennes à l’échelle mondiale et en particulier au niveau européen. 


Une chute des installations
Depuis 2015, on assiste à un ralentissement mondial des nouvelles installations d’éoliennes, installations qui sont passées de 63,6 gigawatts en 2015 à 51,3 gigawatts en 2018[1], soit une baisse de presque 20 % en trois ans. En Europe, la puissance installée en 2018 a chuté de 33 % par rapport à 2017, passant de 17,1 gigawatts installés en 2017, à seulement 11,7 gigawatts en 2018[2].

Plus spectaculaire encore, le journal Die Welt nous dévoile en juillet 2019[3] qu’avec seulement trente-cinq éoliennes installées au premier semestre 2019 l’Allemagne connaît une baisse record de 82 % de la puissance installée par rapport au premier semestre 2018.

C’est un véritable effondrement, le signal d’une décrue évidente, loin de l’image idyllique propagée par les promoteurs éoliens français.

La principale raison de ce tsunami qui emporte l’éolien est la suppression des subventions de certains états aux promoteurs éoliens. La cour fédérale des comptes allemande fait état d’un échec retentissant de la transition écologique allemande. Malgré des centaines de milliards englouties, aux alentours de 500 milliards, la politique d’installation d’éoliennes n’a pas contribué à la baisse des émissions de gaz à effet de serre dans le pays qui se dit fer de lance de la transition écologique. C’est l’exemple à ne pas suivre ! 


Vers la suppression des subventions


Tout porte à croire que le congrès américain s’apprête à supprimer définitivement les subventions aux promoteurs éoliens, ce qui arrangerait d’ailleurs l’état fédéral qui est en lutte avec la chine pour l’approvisionnement en terres rares : matière première indispensable pour la construction des rotors éoliens. Les États-Unis peuvent voir dans l’arrêt de l’éolien un intérêt financier mais également un enjeu géopolitique avec la Chine. Lors de la Cop 24, la Pologne a annoncé dans son plan pluriannuel de l’énergie la fin des installations d’éoliennes et un plan massif de désinstallation d’ici à 2040. De son côté le président russe a annoncé lors d’une conférence de presse en juillet 2019 les dangers que représentaient les éoliennes pour la flore et la faune.

La fin annoncée de ce marché artificiellement alimenté par l’argent des contribuables conduit à des suppressions d’emplois et à des faillites retentissantes dans le secteur éolien en particulier en Allemagne, ce dont on ne parle que très peu en France. Le 3e fabricant allemand d’éoliennes, Senvion, vient d’être liquidé en septembre de cette année et vendu à la découpe. La division fabrication d’éoliennes de Siemens vient d’annoncer la suppression de 2.700 postes quand Vestas le producteur d’éoliennes danois a annoncé il y a une semaine la suppression de 600 emplois en Allemagne et au Danemark dans ses usines de fabrication d’éoliennes.

Tout va très bien madame la marquise, chantent les lobbyistes du vent français.

Mais aujourd’hui tous les signaux sont au rouge et le risque est grand que la filière éolienne française soit emportée par ce tsunami qui nous arrive de l’Est. La fin est proche pour l’éolien.

Pour plus d’informations, lire : Éoliennes. la Face noire de la Transition écologique, par l’auteur de cette tribune, Fabien Bouglé, alias Louis Marin.

[1] connaissancedesenergies.org/leolien-en-europe-et-dans-le-monde-en-2018-190227 et gwec.net/global-wind-report-2018

[2] « Wind energy in Europe in 2018 – Trends and statistics », in WindEurop, février 2019, windeurope.org. 

[3] Von Daniel Wetzel, « Windkraft-Kollaps gefährdet Deutschlands Energiewende », in Die Welt, 25 juillet 2019

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

L’ AGONIE D’ UNE ARMÉE, METZ – I870, JOURNAL DE GUERRE D’UN PORTE-ÉTENDARD DE L’ ARMÉE DU RHIN, ÉPISODE XXX

  Précédemment     Non, Bazaine n'agit point ainsi; il avait hâte d'en finir, et, le premier de tous, le 29 octobre, a-t-on affirmé,...