Haute-Marne, nord : l'équivalent de 315 terrains de football de terres agricoles ou forestières bétonnées en 10 ans, série en cours!

   (...) " une chose est sûre, c'est que dans les 20 années qui suivront la validation du Scot, le Nord Haute-Marne devra être moins gourmand en foncier. Car entre 2007 et 2017, 230 hectares de terres ont été artificialisés. [...] L'équivalent de 315 terrains de football a ainsi été grignoté sur des terres naturelles, agricoles ou forestières. Beaucoup trop au goût des élus de la Région [...] Les collectivités comme le Syndicat mixte du Nord Haute-Marne et les agglomérations qui le composent, vont donc devoir ralentir la bétonisation de la nature".
  Assurément, que de bonnes résolutions. Mais, le Syndicat mixte ne fait que reprendre ce qui était déjà préconisé par la région Grand Est, dans son Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET).

"Règle n°16 ◾ Réduire la consommation foncière, p.9. 

   Cette règle demande de réduire la consommation du foncier naturel, agricole et forestier d’au moins 50 % d’ici 2030 par rapport à la période de référence 2003-2012. Au-delà de l’échéance de 2030, tendre vers une réduction de 75 % de la consommation foncière à horizon 2050 par rapport à la même période de référence. Afin de s’adapter aux spécificités des territoires, les taux de réduction de la consommation foncière pourront être fixés par les territoires eux-mêmes, dans le cadre d’une démarche inter-SCOT, regroupant au minimum trois SCoT portant une stratégie foncière coordonnée, qui respectera les objectifs du SRADDET et qui n’ira pas à l’encontre de ses règles. Ces taux dérogatoires seront applicables dès leur intégration dans le SRADDET".
Source : Fascicule et ses 30 règles générales 


   Sauf, que dans le même temps, le SRADDET traduit de la part des élus,  une ambition démesurée, encore et toujours, pour l'essor des EnR, vent, solaire, biogaz, etc., grands consommateurs et bétonneurs de l'environnement.  

Le Sraddet c’est quoi ?
  "C’est une stratégie à horizon 2050 pour l’aménagement et le développement durable du Grand Est. Cette stratégie est portée et élaborée par la Région Grand Est mais est co-construite avec tous ses partenaires, collectivités territoriales, Etat, acteurs de l’énergie, des transports, de l’environnement, associations…."
  Les 30 objectifs de la stratégie se déclinent en 30 règles qui précisent la manière de les mettre en œuvre par les acteurs et documents ciblés réglementairement par le SRADDET.
  Les règles du SRADDET s’appliquent sur 5 grands domaines :

  • Le climat, l’air et l’énergie 
  • La biodiversité et la gestion de l’eau  
  • L’économie circulaire et la gestion des déchets  
  • La gestion des espaces et l’urbanisme  
  • Les transports et la mobilité"
Des règles qui répondent aux objectifs
  Règle n°5 ◾ Développer les énergies renouvelables et de récupération, p.6.
  (...) " Cette règle demande ainsi de favoriser le développement des énergies renouvelables "
  Avec une photo d'éolienne en bas de page.
Source : Fascicule et ses 30 règles générales

Pour rappel
  Source : Panorama des énergies renouvelables et de récupération en région Grand Est, bilan 2018

Eolien, p. 22-25.
  " Le parc éolien est constitué fin 2018 de près de 1600 éoliennes".
  Une seule machine consomme environ 2 hectares!

Puissance nominale installée et production par département







Objectif


 
Précisions
   Dans le même document, p.22, il est précisé que le  "temps de fonctionnement annuel estimé en 2018, est de 1 945 heures par éolienne". Sachant qu'une année correspond à 8760h, on en déduit que le facteur de charge, le ratio entre l’énergie que produit l'éolienne sur une période donnée et l’énergie qu’elle aurait produite durant cette même période si elle avait constamment fonctionné à la puissance la plus élevée de production qu'elle puisse délivrer, est de 22%.
   Or, dans les études des porteurs de projets éoliens, en Haute-Marne ou ailleurs, les promoteurs  "gonfle" systématiquement ce pourcentage, autour des 30% et plus. La production électrique (MWh) estimée s'en trouve automatiquement surévaluée, ainsi que le chiffre d'affaire, dont le montant dépend exclusivement de la vente de cette production supposée. Toute cette "belle" mécanique a pour seule finalité de présenter un projet économiquement viable aux pouvoirs publics et aux autorités compétentes. Et cela fonctionne. Neuf fois sur dix, le commissaire-enquêteur, la préfecture et ses services délégués n'y trouvent rien à redire, ou pire, ils justifient, leur éventuel doute sur le pourcentage annoncé, par des arguments que l'on pourrait qualifier d' ... utopiques? Hypocrites?  Tartufe? Mensongers? etc. Liste des adjectifs  non exhaustive.
 
Solaire Photovoltaïque (au sol), p 27-29
   "L’énergie solaire est utilisée essentiellement pour deux usages : la production d’électricité, on parle alors d’énergie solaire photovoltaïque, ou la production de chaleur, on parle alors d’énergie solaire thermique. [...] Le parc photovoltaïque en région représente 34 335 installations fin 2018".
Une unité photovoltaïque consomme, au minimum, entre 2 et 3 hectares.

Evolution



 
Puissance nominale installée par département



Précisions
   Dans le même document, p.27, il est précisé que le  "temps de fonctionnement annuel estimé en 2018, est de 1 150 heures par installation". Comme pour l'éolien, sachant qu'une année correspond à 8760h, on peut en déduire que le facteur de charge est de...13%, pour "en 2018, la production de la région est estimée à 552 GWh, source RTE", soit "3.7% de la production d’énergie renouvelable électrique de la région".
 

Biogaz, méthanisation, p.37-40
  "La filière biogaz est composée de plusieurs sous-filières qui comportent d’importantes disparités, segmentées selon l’origine des déchets : agricoles, déchets de l’industrie agro-alimentaire, biodéchets, boues de station d’épuration (STEP), déchets stockés (ISDND)[...] Pour les autres filières, les déchets sont placés dans un méthaniseur afin d’accélérer le processus : on parle alors de « méthanisation » [...] Fin 2018, 116 installations de production de « biogaz » [dont 96 méthanisations] raccordées à un réseau électrique ou de gaz sont en fonctionnement dans la région.
- Technologie d’injection : 10 méthanisations agricoles régionaux ;
- Biogaz : beaucoup de projets sont en construction ou en étude ou instruction, environ 200, principalement avec des intrants agricoles
".
Une unité consomme aussi environ 2 hectares. 

   De plus, pour la "nourrir", elle est souvent associée à la construction d'un élevage industriel accueillant plusieurs milliers de poulets, porcs, etc., également, grand consommateur de foncier.

Installations en fonctionnement au 31 décembre 2018 et en projet au 30 juin 2019





  "Cette EnR[ la méthanisation industrielle] ne fait pas la une des médias, ne génère pas de débats, ni de véritable opposition de la part des populations locales [...] Et pourtant, une unité de méthanisation industrielle, de type biogaz ou à injection, fait courir autant de risques, sanitaire, écologique, économique et climatique que l'éolien, mais avec d'autres spécificités. "

Lire

Haute-Marne, Langres : la filière Biogaz, l'autre "destructeur écologique"

  Dans ces conditions,
comment, les élus régionaux et Haut-Marnais en particulier, comptent-ils parvenir à réduire drastiquement la bétonisation foncière?
Et à quel coût pour 
  • Le contribuable, toutes ces filières sont subventionnées par l'argent public,
  • Le consommateur, qui se traduit par l'augmentation inévitable de la facture d'électricité.
   "Voulez vous frémir ? Devant une somme d’argent faramineuse. D’argent public. Dont la finalité est fortement controversée ?"

Lire
La Cour des comptes alerte sur le coût des EnR


   Il serait temps que les Haut-Marnaises et Haut-Marnais s'occupent de ce qui les regarde!
   La démocratie, ce n'est pas simplement voter. C'est tous les jours de déterminer son destin.😉


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@jhm.fr

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