Eolien : le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) au rapport

CGEDD
10/102019

Commentaire
: à bien lire, à partir de 2030, c'est de l'ordre de 500k à 1 million de tonnes de matière sortante à recycler... par an ? Gigantesque!
😯  
Est-ce techniquement et économiquement envisageables? Qui va payer l'addition?

Pour une filière présentée comme écologique, positive pour sauver le Climat, la planète, l'Humanité et tutti quanti, quelle belle escrologie, non?

N'oublions pas :
  • la recommandation n°1 : "ajouter  à la part fixe actuelle de la garantie financière de 50k€/éolienne une part variable proportionnelle notamment  à la masse de l'éolienne, éoliennes nouvelles et actuelles, fixation par arrêté". 
  • la recommandation n°6 : (...) "modifier les exigences de remise en état en IMPOSANT l' EXCAVATION COMPLÈTE des massifs d'ancrage [socles en béton], éoliennes nouvelles et ACTUELLES".
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Le Conseil général de l’environnement et du développement durable vient de sortir un rapport sur l'économie circulaire dans la filière éolienne : flux de matières significatifs à partir de 2025, emplois, repowering, recyclage, démantèlement ...

Les propositions du CGEDD en vue de favoriser l’émergence d’une économie circulaire dans la filière éolienne doivent permettre d’identifier les initiatives à prendre en termes de réutilisation de certains équipements et de recyclage des matériaux issus du démantèlement des installations en fin de vie. Elles doivent également contribuer à la création de valeur et au développement d’activités économiques viables dans ce domaine. Les travaux du CGEDD ont été limités au parc éolien terrestre. La mission s’est efforcée d’estimer sur les vingt prochaines années les flux des différents matériaux constitutifs des parcs éoliens, et donc susceptibles d’en sortir en fin de vie. Ces flux, fonction de la puissance installée au fil du temps et de la durée de vie des éoliennes, ne deviennent significatifs qu’à partir de 2025. 


Quantitativement, le béton issu des fondations représente la masse la plus importante, jusqu’à trois fois celle de l’aérogénérateur proprement dit. La durée de vie des éoliennes dépend de l’évolution physique de leurs composants ; mais elle est aussi, et surtout, fonction de la stratégie suivie par les exploitants à l’issue, voire au cours, de la période de validité des tarifs de rachat.

L’impact des opérations de repowering au bout de quinze ans, comme cela semble être le cas pour les parcs démantelés récemment, peut en particulier générer des flux de déchets plus importants que prévu dans les années à venir. La mission n’a cependant pas jugé opportun de « brider » de telles stratégies, le repowering étant favorable à l’atteinte de l’objectif national de développement de l’énergie éolienne, tant en puissance qu’en taux de charge, et à la prévention des risques liés aux éoliennes. 

L’économie générale et l’industrialisation de filières de traitement des éoliennes en fin de vie doivent être cohérentes à la fois avec les principes environnementaux sous-tendant l’économie circulaire et l’équilibre financier des différents acteurs économiques. L’émergence d’une filière industrielle de recyclage des éoliennes dépend de l’existence d’un marché en volume, avéré selon les calculs de la mission, et susceptible de créer de l’ordre de cent à deux cents emplois notamment dans les régions Hauts-de-France, Grand Est et Occitanie, et de la possibilité pour les industriels du recyclage d’y réaliser une marge opérationnelle satisfaisante. Sur ce dernier point, les calculs économiques effectués par la mission montrent que, pour minimiser divers aléas, coût du chantier de démantèlement, variabilité du prix des métaux, il est opportun d’augmenter la valeur du cautionnement au-delà des 50 000 euros, actualisés, selon une formule tenant compte de la masse de l’aérogénérateur. 

Le traitement des matériaux composites, résines organiques et fibres de renforcement, constitutifs des pales d’éoliennes pose un défi particulier, aucune des solutions actuellement mises en œuvre n’offrant de garantie satisfaisante à la fois sur les plans technique, écologique et économique. La voie, plus prometteuse à terme, consisterait à remplacer dans la fabrication des pales d’éoliennes les résines thermodurcissables actuelles par une résine thermoplastique, plus facilement recyclable.. Il reste à obtenir la certification nécessaire pour ce matériau, et surtout à démontrer la possibilité de fabriquer des éoliennes fiables en validant un prototype. 

La question des terres rares, rentrant dans la fabrication d’aimants permanents utilisés dans certains types d’éoliennes, a pu paraître préoccupante, la production de tels aimants se concentrant au Japon et en Chine et cette dernière fournissant par ailleurs l’essentiel des terres rares. En France, seuls 3% du parc éolien terrestre installé comportent des aimants permanents, dont les futures éoliennes en mer seront par contre largement équipées ; les fabricants d’éoliennes cherchent à s’affranchir de cette éventuelle dépendance en développant des génératrices synchrones sans aimants à terres rares.

À terme, la réutilisation directe, après reconfiguration et régénération de l’alliage, semble la voie de recyclage la plus pertinente économiquement, à condition d’envisager les volumes collectés au niveau européen : l’installation de recyclage se situerait alors probablement en Allemagne, lieu d’implantation du seul fabricant européen d’aimants permanents.

Auteurs : Sylvie Alexandre, Philippe Follenfant, CGEDD ; Benoît Legait, CGE


Le rapport en totalité

Économie circulaire dans la filière éolienne terrestre en France



Extraits 












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