1 oct. 2019
Commentaire : « Notre but n’est pas de maximiser les profits, mais de soutenir les projets qui auront le plus d’impact ». Dont acte. Mais il n'est pas interdit de penser que certains vont, encore et toujours, se "gaver" et qu'à l'arrivée, le citoyen européen payera l' addition, si...
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La Banque européenne d’investissement propose que la moitié de ses investissements soient dirigés vers des projets liés au changement climatique. Et de ne plus financer les énergies fossiles. Un article de notre partenaire.
1 000 milliards d’euros d’investissements dans des projets de lutte contre le changement climatique. C’est l’objectif ambitieux que souhaite se fixer la Banque européenne d’investissements (BEI) pour la période 2020-2030. « L’urgence climatique est reconnue », justifie Ambroise Fayolle, le vice-président français de l’établissement.
Pour atteindre cet objectif, la BEI propose que la moitié de ses investissements soient dirigés vers des projets liés au changement climatique et à l’environnement durable d’ici à 2025. L’an passé, cette proportion était légèrement inférieure à 30 %, alors que les statuts de la banque fixent un minimum de 25 %.
L’Europe lance un plan d’action sur la finance verte
La Commission européenne a dévoilé le 8 mars son plan d’action tant attendu sur la finance durable, qui clarifiera la définition d’investissements écologiques et réduira potentiellement les exigences de fonds propres pour les détenteurs d’actifs.
Le bailleur de fonds de l’Union, basé au Luxembourg, investira lui-même environ 30 milliards d’euros par an dans la transition écologique, contre 17 milliards en 2018. La différence, environ 70 milliards par an, doit être apportée par d’autres investisseurs, publics ou privés.
Fin des financements pour les énergies fossiles
Depuis l’entrée en vigueur du plan Juncker en 2015, la BEI finance des projets plus petits, mais aussi plus risqués, afin de compenser les défaillances du marché des capitaux en Europe. Or, souligne Ambroise Fayolle, celles-ci sont « encore plus importantes pour les projets liés à la transition écologique ; notamment dans les nouveaux États membres ».
Le rôle de la BEI est donc encore plus primordial pour leur réalisation. « Notre but n’est pas de maximiser les profits, mais de soutenir les projets qui auront le plus d’impact », rappelle son vice-président. L’institution envisage même de faire un effort supplémentaire : apporter jusqu’à 75 % des financements de certains projets, alors qu’elle ne souhaite généralement pas dépasser la barre des 50 %.
L’autre mesure phare proposée par les responsables de la BEI risque de poser davantage de problèmes. Elle prévoit de ne plus financer les énergies fossiles d’ici à la fin 2020. En pratique, cette interdiction toucherait principalement des projets de transport et d’extraction de gaz. Selon le site Euractiv, cette mesure n’aurait pas le soutien de la Commission européenne, qui exigerait que les projets gaziers ne soient pas concernés.
Les pays européens poursuivent les subventions aux énergies fossiles
Aucun État membre n’a de stratégie claire et précise pour mettre un terme aux subventions accordées aux combustibles fossiles. Ils s’y étaient pourtant engagés lors d’un sommet du G20 il y a dix ans.
Certains pays, comme la Pologne, s’opposent également à cette modification. Celle-ci, comme l’objectif des 1 000 milliards d’euros d’investissements verts, doit encore être approuvée par les actionnaires de la BEI, à savoir les 28 États membres. Une première réunion « positive » s’est déroulée en septembre. La prochaine doit se tenir en octobre. « Mais on aura peut-être besoin d’un peu plus de temps », prévient Ambroise Fayolle.
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