Haute Marne: Mai 2017 sera décisif pour l'avenir du Parc national

jhm.fr 
10/12/2016

Attention danger. 

Notre Haute Marne (ses élus(es), ses habitants (es)) va-t-elle laisser passer sa chance d'accueillir le 11eme Parc national? Est-elle dans une situation économique et sociale si "brillante": désertification, chômage, fuite de sa jeunesse et des services publics, crise dans l'artisanat, etc. pour se permettre de tourner le dos à cette reconnaissance mondiale et à sa manne touristique déclarée, synonyme:
  • de créations de véritables emplois locaux (au contraire du mensonge éolien), 
  • de subventions pour les Collectivités, 
  • de retombées financières: directes (interne au Parc) et indirectes (extérieures au Parc).

L'association "les Vues Imprenables" dont le but premier est:
(...) "la protection de la santé des populations, des animaux, de la faune, de la flore et la protection des espaces naturels et des paysages du sud haut marnais et des territoires et des départements limitrophes,"(...) apporte son soutien au projet de Parc national et à ses protagonistes. L'association espère que les Hauts Marnais (es) se mobiliseront dans ce sens.
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capture d'écran



Pour nourrir la réflexion, des extraits de l’Étude du
Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc) intitulée:

 "Les retombées économiques et les aménités des espaces naturels protégés "

Lire l'étude:   
http://www.parcsnationaux.fr/content/download/7804/72561/file/credoc_rapport_final.pdf



(...) "1.1.3. Production de valeur touristique
Dans les approches cherchant à établir la valeur d’un site, la mesure de l’attractivité touristique est la démarche la plus courante. Elle dérive des études sur les sites classés pour leur valeur naturelle et culturelles qui sont en général des hauts lieux touristiques (tels que la pointe du Raz, le Mont saint Michel…). Le réseau des Grands Sites de France a fait réalisé des études sur les retombées touristiques qui peuvent servir de référence2. La démarche de
valorisation la plus courante consiste à évaluer les sommes dépensées par les visiteurs, en particulier les non-résidents du territoire considéré. Cette évaluation doit prendre en compte.
les retombées directes et indirectes.
-Les retombées directes correspondent les sommes dépensées par les touristes dans les établissements dépendant directement du parc, pour l’essentiel dans la zone protégée (visites et activités payantes, boutiques, restaurants, parkings, hébergements du parc). S’y ajoutent 

-les retombées indirectes correspondant à la totalité des dépenses réalisées par les touristes dans les commerces, services et établissements situés à proximité du parc ou bénéficiant de l’attractivité du parc. 
Certaines approches plus approfondies sortent de cette évaluation la production de valeur touristique que l’on ne peut rapporter directement au dispositif de protection du parc.
Dans l’absolu, il convient également de déduire les surcoûts qui s’imposent aux résidents du parc qui sont la conséquence directe de l’attractivité touristique (renchérissement du coût de la vie, de l’immobilier…).

1.2. Fonction sociale 

Les dispositifs de protection des espaces environnementaux engendrent des modifications des équilibres socio-économiques, tant au niveau des systèmes d’activités (contraintes, voire
interdictions imposées aux activités traditionnelles, apparition de nouvelles activités), que pour les conditions de vie des populations locales (amélioration des conditions matérielles,renchérissement de certains produits ou services).
Le premier niveau de valorisation des impacts sociaux est représenté par les subventions directes qu’obtiennent les communautés locales à travers les financements publics, régionaux, nationaux, ou internationaux. Ces financements peuvent avoir des impacts sur les services éducatifs, sanitaires, récréatifs etc. dont on peut chercher à mesurer la valeur.
Certaines approches mettent en lumière l’implication des gestionnaires des espaces protégés dans la gouvernance locale et, notamment, dans le développement rural des régions concernées. Le rôle moteur des gestionnaires pour concilier des intérêts divergents, pour développer des compétences nouvelles utiles au territoire, etc. peut être valorisé par des approches spécifiques, telles que la quantification des coûts de transaction, ou l’évaluation des compétences et savoir-faire.

2.2.1. Impacts sur le tourisme
Les activités touristiques associées aux espaces naturels protégés font l’objet de nombreuses études. Il est encore courant de considérer que le seul bénéfice économique tangible de la
protection de la nature se situe dans l’économie du tourisme. Bien des études cherchant à cerner les retombées d’une politique de protection se contente d’évaluer le flux de visiteurs sur le site et les retombées directes et indirectes de leurs séjours. Il est évident que dans beaucoup de parcs et réserves, à travers le monde, la manne touristique est très conséquente et peut être regardée comme une retombée positive directe de la protection des espaces
remarquables. Toutefois, le développement touristique est souvent perturbateur aussi bien pour les écosystèmes que pour les économies traditionnelles. Les écosystèmes marins sont
particulièrement exposés à cette pression : les études chiffrant les retombées économiques de l’attractivité des bords de mer sont nombreuses. En dépit de l’évidence du caractère potentiellement perturbateur de la pression touristique, on note que les études abordent rarement l’analyse du bénéfice touristique sous l’angle d’un bilan coûts-bénéfices du point de vue des enjeux de protection. L’évaluation des retombées touristiques devrait, pour l’avenir, se préoccuper d’estimer les bénéfices des modes de gestion optant pour une forte limitation du développement touristique dans les espaces protégés. Cette question est devenue d’actualité compte tenu des efforts pour inventer des formes de tourisme durables ou écotourisme.

Exemple 2 : Fiche n°5. Parc National des Cévennes. 321 380 ha. (cœur de parc + aire d'adhésion)
· Évaluation du nombre de lits touristiques marchands, de résidences secondaires et de son équivalence en lits touristiques (hors meublés), du nombre de nuitées dégagées par l’attraction du Parc.
Méthode : Traduction en retombées économiques à partir d'une hypothèse sur la dépense moyenne journalière par séjournant, la dépense moyenne journalière par visiteur, le taux.
Les éléments de valorisation des espaces protégés d'attractivité induit par le Parc, le pourcentage de séjournants parmi les visiteurs et le nombre annuel de visiteurs à la journée.


Résultat : Le nombre de nuitées dégagées par l’attraction Parc est de 1 300 000.
-Dépense moyenne journalière par séjournant : 35,5 €
-Dépense moyenne journalière par visiteur : 10,0 €
-Taux d'attractivité induit par le Parc : 26 %
Pourcentage de séjournants parmi les visiteurs : 25%
-Nombre annuel de visiteurs à la journée : 600 000
Sur ces hypothèses, les retombées économiques seraient :
-43,6 millions d'euros pour les nuitées
-105 équivalent-emplois induits par les visiteurs.
Les auteurs en déduisent qu’un équivalent temps plein (ETP) génère environ 500 000 euros de retombées économiques.

2.14. Analyse coûts-bénéfices
a. Définition
D’un point de vue pratique, les principaux fondements de l’analyse coûts-bénéfices classique sont les suivants :
· Les bénéfices et les coûts sont respectivement définis comme des augmentations et des réductions de bien-être humain (ou de l’utilité pour utiliser le vocabulaire économique). Un projet ou une politique satisfont au critère coûts-bénéfices si leurs bénéfices sociaux sont supérieurs à leurs coûts sociaux.
· La « société » est ici appréhendée comme la somme des individus qui la composent. Il faut donc entendre par coût social ou bénéfice social l’agrégation des modifications de l’utilité des différents individus, en positif ou en négatif.
· L’espace géographique dans lequel s’inscrit l’ACB est le plus souvent l’échelle nationale. Le choix d’une échelle d’analyse macro-économique se justifie généralement au motif que, pour saisir pleinement les effets induits par la mise en œuvre du programme (en termes de création d’emploi par exemple), il est nécessaire de pouvoir raisonner sur des masses financières suffisamment
significatives, ce qui implique de dépasser le seul niveau local de mise en œuvre des programmes." (...)

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