L’échec de la politique énergétique européenne est patent en regard des 3 objectifs qu’elle s’était assignés : "maîtrise des coûts, sécurité d’approvisionnement et réduction de l'impact environnemental".
Bien loin d’en formuler tout bilan chiffré et remise en question stratégique, la France en accélère la marche forcée.
Avec la promesse de lendemains qui déchantent."
Les apprentis sorciers
Jean Pierre Riou
Cette analyse prémonitoire de la politique toxique de la Transition énergétique et de ses "stars" les EnR, éolien, panneaux photovoltaïques, méthanisation, biomasse, pour la Biodiversité, la santé et les finances publiques a déjà... 3ans! Depuis... Les lendemains sont devenus aujourd'hui et, ils déchantent encore et toujours! Le pire est avenir!
TENIR TÊTE, FEDERER, LIBERER
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RTE alerte sur la sécurité d’approvisionnement en France
Le mercredi 20 novembre, RTE, Réseau de Transport d’ Electricité, a publié son bilan prévisionnel 2019 de l’équilibre offre-demande d’électricité en France. Un exercice de prospective attendu qui, pour la première fois, évoque un risque réel sur la sécurité d’approvisionnement.
Un bilan prévisionnel qui « n’invente rien » et qui repose sur des hypothèses crédibles, selon les propos de François Brottes, le président de RTE. Un vocable prudent, car pendant longtemps la notion de rupture en approvisionnement électrique était « un concept théorique et inconnu du grand public ». Aujourd’hui les projections de RTE l’affirment, la réduction des marges de manœuvre pour affronter le passage de l’hiver 2022-2023 se pose sérieusement. Dans cette perspective, l’ouest de la France apparait comme particulièrement en tension.
La notion de sécurité d’approvisionnement
La sécurité d’approvisionnement est une notion définie par les pouvoirs publics et se résume à la règle des « trois heures » comme le rappelle RTE. Ceci signifie que « la durée moyenne pendant laquelle l’équilibre entre l’offre et la demande ne peut pas être assuré par les marchés de l’électricité, dans toutes les configurations modélisées par RTE, est inférieure ou égale à trois heures par an ».
Il s’agit donc d’une rupture d’approvisionnement, un évènement très différent de la simple coupure de courant. Cette dernière étant une interruption momentanée chez un consommateur particulier du fait d’un épisode exceptionnel, panne technique, incident climatique… .
Si RTE prend la peine de définir ces notions en préambule, c’est notamment parce que cette situation de risque sur la sécurité d’approvisionnement est relativement nouvelle en France. Traditionnellement en situation « surcapacitaire » grâce à son parc électronucléaire, l’Hexagone exporte environ 10 %[1] de sa production chaque année.
Demain certains facteurs peuvent converger et entrainer une situation inédite. D’une part, des moyens d’effacement et de la maitrise de la consommation individuelle limités et d’autre part une vague de grand froid, de plus en plus fréquente du fait du réchauffement climatique. En particulier, plusieurs conditions anticycloniques peuvent se traduire par une vague de froid sur l’ensemble de l’Europe conduisant à une hausse de la demande conjointement à une production renouvelable en forte baisse. Par exemple, en 2022 et 2023 la France ne serait pas capable de faire face à une vague de froid similaire à l’hiver 2012 selon les simulations. RTE peut alors en dernier recours « procéder à des coupures de consommateurs, momentanées, localisées et tournantes afin de préserver la sécurité d’alimentation du plus grand nombre ». Cette projection touche tout particulièrement l’hiver 2022-2023 et la zone Grand Ouest.
La question de la sécurité d’approvisionnement n’a que rarement été posée dans ces termes dans les débats publics sur l’énergie.
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RTE, sécurité d’approvisionnement
Maruan Basic SFEN - Crédit photo EDF - Conty Bruno
26/11/2019
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