LE PRÉSIDENT MACRON VANTE LA BIODIVERSITÉ ET, EN MÊME TEMPS, ÉTRANGLE LES PARCS NATIONAUX



Soucieux de la nature dans 7 km2 des îles Glorieuses, le Président supprime des crédits aux Parcs Nationaux
   À la grande satisfaction de quelques spécialistes venus jouer les faire-valoir sur place, le Président Macron est allé vanter la biodiversité des îles Glorieuses, qui font partie de l’ensemble îlien des Éparses perdues en plein Pacifique. Le chef de l’État a consacré deux petites heures à ces 7 kilomètres carrés de nature gardés par quelques légionnaires dont le rôle n’est pas de protéger la biodiversité des lieux, qu’ils ne respectent guère habituellement. Il s’agissait tout simplement de rappeler au président de Madagascar, toute proche, que ces terres sont et resteront sous la souveraineté française. Pas pour la nature, mais pour la maitrise de la zone de pêche alentours et pour le pétrole qui pourrait un jour y être découvert et extrait dans l’immense zone économique qui entoure l’archipel. Le Président français a récité ses fiches.


Des milliers de salariés menacés
  Le Président français pourrait utiliser ces fiches, soigneusement apprises et récitées aux scientifiques et aux journalistes, pour se préoccuper aussi à la biodiversité de la France continentale et aux autres territoires de l’Outremer. Ce qui n’est pas le cas, à en croire le Syndicat national de l’environnement et les responsables des 10 Parcs nationaux français qui voient leurs moyens et leurs personnels diminuer régulièrement comme en témoigne le budget en cours de discussion. C’est le parc national des Écrins qui a lancé cette alarme car, comme le syndicat auquel appartiennent la plupart de ses gardes et la plupart des techniciens, ils sont inquiets. Tous ont appris que d’ici à 2022 ils devront se séparer de 4.000 salariés alors que la situation est déjà très tendue après les restrictions déjà imposées depuis la prise de fonction d’Emmanuel Macron. Dans un secteur où s’accumulent déjà les restructurations et le départ de nombreux vacataires ou contractuels. Les « économies » vont d’abord conduire à diminuer le nombre des gardes dont la tâche est d’expliquer au quotidien sur le terrain, à quoi sert la protection des espèces qu’il s’agisse de mammifères, d’oiseaux ou de fleurs de plus en plus rares. 


Privatisation de la nature

  En fait, comme pour la gestion des réserves naturelles, la philosophie officielle s’oriente vers la privatisation des espaces protégés ou le transfert vers les municipalités ou les communautés de commune, surtout intéressées par une exploitation touristique ne tenant guère compte de la biodiversité. Leurs représentants figurent déjà en bonne place dans les conseils d’administration des parcs nationaux et imposent souvent des vues qui n’ont pas grand-chose à voir avec la protection de la nature. Car ils sont souvent soucieux de faire également plaisir aux agriculteurs, comme le montre fréquemment la gestion des ours bruns, des loups et des lynx. Et plus généralement de tout ce qui est « sauvage ».
  Le gouvernement, au delà de ses affirmations sur une biodiversité de plus en plus menacée, veut faire disparaître de nombreuses réserves naturelles et ouvrir leurs gestions au privé et aux spécialistes du tourisme. Des mécènes, pour les parcs comme pour les réserves ou le Conservatoire du littoral, seront sollicités pour diminuer des coûts, qui sont pourtant bien modestes, alors que la gestion des espaces protégés en France est souvent citée en exemple dans de nombreux pays.
Mais pour les ministres comme pour de nombreux élus locaux ou régionaux, la préservation de la nature est un luxe et, pire encore, ne fait pas partie des bilans présentables aux élections…. 


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