Témoignage recueilli par Sioux berger
Je suis malade …et... j’étais pour les éoliennes !
Témoignage d’ Evelyne Geoffroy, Puisieux-Clanlieu.Je m’appelle Evelyne Geoffroy, et j’habite la commune de Puisieux-Clanlieu, dans l’Aisne. Avec mon mari, nous habitons une petite maison sur un grand terrain. Notre département est inondé de projets et de constructions de parcs éoliens, mais jusque-là, cela ne me dérangeait pas vraiment : je me disais que c’était l’avenir, la nouvelle écologie, et puis, il faut dire que depuis notre maison nous n’en voyons aucune. Les premières sont à plus de deux kilomètres. Aux alentours, il y en a des centaines, mais notre maison est située dans un endroit encore préservé visuellement !
Je n’avais par ailleurs aucun problème de santé particulier, jusqu’en avril 2019 : je me suis malencontreusement cassé le poignet, et là, ma vie a basculé…Opération, installation d’une plaque en titane dans le bras…. Vous allez me dire, quel est le rapport entre un membre cassé et des éoliennes dans le paysage…je vous avoue qu’il m’a fallu un petit temps pour oser parler des symptômes étranges que je ressentais à mon chirurgien et à mon médecin.
Ces symptômes, les voici : je n’ai plus besoin de regarder par la fenêtre pour savoir s’il y a du vent. Les jours où il y en a, j’ouvre les yeux le matin dans mon lit et la pièce se met à tourner, tourner, les meubles tournent, les murs tournent…moi qui avais l’habitude de me lever assez rapidement de mon lit, il me faut à présent plus d’une demi-heure pour me mettre sur pied. Et puis ce sont des acouphènes, des vertiges qui ne me lâchent pas, tant que je suis chez moi.
Nous nous rendons fréquemment vers la famille de mon mari en Bourgogne où il n’y a pour l’instant aucune éolienne aux alentours. Là, tous les symptômes disparaissent. Et ce n’est pas tout : sur la route du retour, le phénomène est absolument frappant et étrange : les acouphènes réapparaissent brutalement à partir de Troyes, jusqu’à Reims. À cet endroit, les parcs éoliens sont si nombreux qu’on confond parfois les lumières rouges au loin avec celles des voitures qui freinent. Ensuite, mon mal s’estompe. Mais il revient dans l’Aisne à partir de Monceau-le-Neuf.
Je me suis alors demandé ce que mon corps « captait », et j’en ai parlé au chirurgien qui m’a opéré du poignet. Il ne m’a pas du tout prise pour une folle. Je lui ai demandé si la plaque de titane qui a été insérée dans mon corps pouvait avoir un impact ou un lien avec les infrasons, ou les champs électromagnétiques des éoliennes. Il m’a répondu qu’il allait se renseigner. J’en ai aussi parlé à mon médecin traitant qui m’a conseillé de déménager ! Je vous avoue que j’ai eu beaucoup de mal à parler de ce que je ressentais, car cela semble fou, et je sais très bien ce qu’on dit à ceux qui se plaignent : « c’est psychologique ». Sauf que …je ne vois pas pourquoi je me mettrais à développer un mal-être brutal contre quelque chose que je ne combattais pas et qui ne me gênait pas : les aérogénérateurs. Alors, non, je ne suis pas folle, et je vous le dis, il faut que les langues se délient, car il y a un gros problème de santé publique. On implante ces machines sans aucune étude préalable objective sur la santé humaine et animale. En osant en discuter, je me suis aperçue que j’étais loin d’être la seule dans ce cas …. Je sais que c’est un peu le pot de terre contre le pot de fer, mais j’ai décidé d’aller porter plainte avec une centaine de personnes qui en ont assez de se taire et de subir. Toutes souffrent de problèmes de santé, toutes habitent mon département qui est envahi par les aérogénérateurs. Elles se portaient très bien avant l’installation de tous ces parcs. En Bourgogne, là où mon médecin m’a conseillé de déménager, des projets de parcs commencent à voir le jour…s’ils sont construits, où vais-je pouvoir vivre ?
La maison d’ Evelyne, entourée sur la carte, et cernée par les parcs
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