Le baromètre de transparence des ONG, 2015-2016

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Commentaire: (...) " Tel était, par exemple, le sens de l’une de nos nouvelles questions, qui porte sur la création d’un observatoire de la transparence des ONG. Mais manifestement, l’éthique ne vaut que pour autrui, et la reconnaissance officielle de ces organisations semble leur faire accroire qu’elles sont exonérées de certaines exigences qu’implique la décence commune." (...).  Qui sont les mauvais et les bons élèves?
Mauvais élèves, par exemple:
-Négawatt: 3.5% de transparence,
-Écologie sans frontière: 6.5% de transparence,
-WWF France:  49% de transparence,
-Greenpeace, 49.5%de transparence,
 A noter que ces ONG sont favorables aux ENR intermittentes (types Pv et éolien)
Bons élèves, par exemple:
-Care France, 94% de transparence,
-Secours catholique, caritas France: 90.5% de transparence,
-Fondation Nicolas Hulot: 88% de transparence,
-Sauvons le Climat: 78.5% de transparence.
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La Fondation Prometheus publie la sixième édition de son baromètre de transparence des ONG. Notre constat est amer. Les ONG, incarnations revendiquées des aspirations de la société civile, demeurent opaques. Si elles montrent de l’entrain à exiger (à raison) des gages de transparence de leurs cibles ou partenaires, elles s’excluent pour bon nombre d’entre elles de cette démarche ! Elles ne semblent d’ailleurs pas pressées de s’y conformer ni de donner des gages de bonne volonté. En effet, sur plus de cent ONG analysées, seules 15% nous ont répondu, 85% ayant ignoré notre démarche. C’est injustifiable, surtout lorsqu’on entend se faire le porte-parole de nobles causes.

Dans notre tableau de synthèse, nous avons réparti les ONG en trois catégories de notes distinctes :
-Moins de 50% de transparence,
-Entre 50 et 75%,
 et enfin
-Plus de 75%.

Chaque catégorie comporte son lot de surprises. De grandes ONG, considérées comme légitimes auprès du public, des médias et des institutions politiques comme WWF France, The Pew Charitable Trusts, TRACE International, Open Society, Les Amis de la Terre (France comme Europe), SHERPA ou encore Greenpeace France, obtiennent une note inférieure à 50%. D’autres, comme Médecins du Monde, CEE Bankwatch Network, Fondation GoodPlanet (de Yann-Arthus Bertrand), Oxfam International, Human Rights Watch ou encore Transparency International, obtiennent de meilleurs résultats, mais restent en-deçà des 75% de transparence. D’autres sont à saluer et se situent, parfois largement, au-dessus des 75% : Oxfam France, Fondation Nicolas Hulot, CARE France, Secours Catholique, ou encore Acted.

En outre, le monde des ONG qui clament leur « indépendance », est en réalité très étroit, les mêmes financeurs (et / ou partenaires) se retrouvant chez bon nombre d’entre elles. Nous avons par exemple choisi, dans notre tableau de synthèse, d’accoler un astérisque à celles que finance ou avec lesquelles entretient des liens le milliardaire George Soros. Au bout du compte, sa présence apparaît dans plus d’un quart d’entre elles. C’est beaucoup… Le public pourra ainsi mettre en perspective les orientations que prennent certaines organisations et les rapporter aux potentiels intérêts économiques de leurs mécènes, au-delà des discours.

Ce baromètre 2015, enrichi de nombreuses nouvelles questions, aurait pu être l’occasion d’une concertation entre les ONG et le monde de l’entreprise. Il aurait également pu donner au public une idée de l’importance que les ONG apportent à leur propre transparence. Tel était, par exemple, le sens de l’une de nos nouvelles questions, qui porte sur la création d’un observatoire de la transparence des ONG. Mais manifestement, l’éthique ne vaut que pour autrui, et la reconnaissance officielle de ces organisations semble leur faire accroire qu’elles sont exonérées de certaines exigences qu’implique la décence commune. Il reste beaucoup de chemin à parcourir pour que les ONG soient aussi irréprochables et transparentes qu’elles l’exigent de leurs cibles. Quelques-unes sont, à ce titre, exemplaires. Espérons que les autres, qui ont souvent le jugement facile, sauront s’en inspirer.

Bernard Carayon,
Avocat, ancien député (UMP) du Tarn
Président de la Fondation Prometheus

Télécharger le baromètre 2015-2016



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