Frédéric Simon
Les représentants des 28 États membres de l’UE ont réintégré le nucléaire aux secteurs éligibles aux futurs investissements verts. Ce qui laisse le secteur du gaz plein d’espoir.
L’Autriche, l’Allemagne et le Luxembourg, qui s’opposaient à l’inscription du nucléaire dans le projet de taxonomie financière durable de l’UE, ont perdu la partie.
Désormais, les grands de l’industrie gazière font la queue pour demander une place au soleil.
La taxonomie financière durable « souffre de problèmes en amont qui doivent être réglés au plus vite », a annoncé Didier Holleaux, vice-président exécutif chargé du gaz à ENGIE, une société énergétique française.
Bioénergie et sylviculture veulent des financements verts de l'UE
Les bioénergies, y compris le bois, les biocarburants et l’industrie forestière, devraient être incluses dans le projet de taxonomie financière durable de l’UE, conformément à la directive sur les énergies renouvelables récemment mise à jour, affirme une coalition industrielle.
« L’exemple le plus marquant est celui des centrales à charbon », a déclaré M. Holleaux, soulignant que convertir ces centrales au gaz pouvait réduire drastiquement leur empreinte carbone à court terme, même que d’autres technologies seront nécessaires à l’avenir pour atteindre le « zéro émission nette ».
« Je ne dis pas que le gaz naturel est vert », souligne Didier Holleaux. « Je pense toutefois que remplacer une installation extrêmement polluante par une autre alimentée au gaz naturel est une solution verte. Comme remplacer un camion au diesel par un camion au gaz naturel liquéfié (GNL) est vert », a-t-il ajouté.
Les propos du représentant d’ ENGIE soulèvent une question phare de la transition énergétique : une coupure nette des énergies fossiles est-elle envisageable ou « les combustibles transitoires », comme le gaz, devraient-ils être mis en avant dans la transition vers un système dépendant uniquement des énergies renouvelables ?
« Je reconnais que la situation est complexe. Mais, si la taxonomie européenne ne prend pas cette question en compte, elle risque de devenir contre-productive et ne poussera pas les industries à sortir du charbon », a-t-il averti. En effet, l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables est totalement « hors de prix » et n’est pas adaptée pour les industries du ciment ou de l’acier, qui nécessitent des températures extrêmement élevées pour leur processus de fabrication, ajoute-t-il.
« Nous arrivons à des solutions, où en réalité, nous serions finalement forcés à générer de la chaleur avec de l’électricité produite à partir d’énergie renouvelable », soutient M. Holleaux, arguant que « ce n’est pas la meilleure façon d’utiliser de l’électricité ».
Ce qui est vert et ce qui ne l’est pas
La taxonomie européenne porte sur une liste provisoire censée canaliser les investissements privés dans des technologies respectueuses de l’environnement.
Selon le groupe d’experts à haut niveau sur la finance durable (HLEG), mis en place par l’exécutif européen afin d’établir le premier projet de taxonomie, des investissements annuels allant de 175 millions d’euros à 290 millions d’euros seraient nécessaires pour atteindre « zéro émission nette » d’ici à 2050.
La taxonomie fournira « une définition de ce qui est vert et ce qui ne l’est pas » aux investisseurs, aux fonds de pension et aux fonds d’investissement privés afin de consacrer davantage de fonds aux petites entreprises et éviter le « greenwashing », comme l’a indiqué la Commission européenne l’année dernière en proposant le nouveau projet de taxonomie financière.
Bruxelles propose des mesures inédites pour la finance durable
La Commission européenne suggère une série de mesures en faveur de l’investissement privé dans les technologies à faible carbone, comme les renouvelables.
Afin d’entrer dans la liste, une activité économique doit remplir « au moins un » des six objectifs environnementaux prédéfinis : l’atténuation du changement climatique, l’adaptation au changement climatique, l’utilisation durable et la protection des ressources hydrologiques et marines, la transition vers une économie circulaire, y compris la prévention des déchets et recyclage, la prévention et contrôle de la pollution, la protection et restauration de la biodiversité et des écosystèmes. Par ailleurs, toute technologie en est automatiquement rayée si elle nuit gravement à l’un des objectifs.
Les ONG demandent de leur côté de ne mettre en avant que les « activités économiques entièrement durables » dans la taxonomie européenne, quitte à exclure tout le reste, en commençant par les énergies fossiles et nucléaires.
Dans une déclaration conjointe, une coalition d’ONG écologiques a exigé que le gaz naturel soit exclu de la taxonomie, avançant que le seuil actuel d’émissions identifié par le HLEG devait être revu à la baisse afin d’exclure le gaz naturel avec captage et stockage du CO2. « D’une façon générale, pour le secteur énergétique, nous recommandons de réduire la norme de performance en matière d’émissions de 100gCO2/KWh à p. ex. 50gCO2/KWh », a-t-elle ajouté. Ce seuil exclurait de facto le gaz naturel avec captage et le stockage de CO2.
En outre, la Banque européenne d’investissement (BEI) a récemment annoncé que les combustibles fossiles ne figureraient pas dans sa nouvelle politique de prêt dans le secteur de l’énergie, sauf exception. Aux yeux des ONG « la taxonomie devrait continuer sur cette trajectoire et exclure les combustibles fossiles complètement ».
Marge de manœuvre pour le biogaz ?
Les militants estiment aussi que le biogaz devrait être exclu lorsqu’il est utilisé dans les transports, car les véhicules alimentés au biométhane peuvent aussi l’être au gaz fossile, et il n’existe aucun moyen de contrôler quel type de carburant se trouve dans le réservoir. Entre-temps, d’autres technologies comme l’énergie hydraulique et la bioénergie pour l’électricité et la chaleur devraient seulement être approuvées en fonction de critères plus stricts et plus simples.
Les militants écologistes ne ferment toutefois pas entièrement la porte au biogaz et aux autres types de gaz à faibles émissions en carbone — pour autant qu’ils soient rentables.
« Il existe pléthore de gaz verts ou décarbonés », assure Sébastien Godinot, économiste auprès du WWF. « Selon nous, le seul gaz qui tient la route est l’hydrogène vert, car il provient entièrement d’électricité issue de sources renouvelables », a-t-il ajouté.
Il a toutefois émis des doutes sur le fait que la production d’hydrogène soit un jour suffisante pour occuper une part considérable du bouquet énergétique européen. « La production reste très couteuse et le secteur ne devrait pas connaitre de boom avant 2030 », a-t-il indiqué.
18 pays européens soutiennent la neutralité carbone pour 2050
L’Allemagne, la Grèce, l’Italie et la Slovaquie ont ajouté leur nom à la liste des pays européens favorables à la neutralité carbone d’ici à 2050, augmentant les chances de conclure un accord lors du sommet européen.
S’aligner sur la législation européenne
Plus fondamentalement, M. Holleaux a déclaré que la taxonomie financière durable devrait s’aligner sur la législation européenne et en particulier sur la directive « Énergie renouvelable » qui garantit l’éligibilité de la bioénergie et du biogaz en tant que sources renouvelables, au même titre que l’énergie éolienne et solaire.
« Que le HLEG puisse délibérément établir des critères qui sont différents de ceux de la directive, c’est insensé », déplore-t-il. La composition du groupe est, elle-même, douteuse et pourrait expliquer ces non-sens.
« Le groupe est largement composé d’experts financiers. Certains étaient électriciens, mais c’est tout », a-t-il affirmé, ajoutant que le groupe « ne disposait ni de mandat ni de la légitimité » pour s’écarter de la directive européenne.
L’industrie du gaz qui se range derrière les propos de M. Holleaux. Gas Naturally, un consortium de l’industrie gazière, a déclaré que le projet de taxonomie « devrait assurer une cohérence » avec les mesures déjà existantes.
Selon le consortium, la cogénération — le processus lors duquel l’électricité et la chaleur sont produites simultanément — « devrait être envisagée comme un critère de durabilité environnementale en rapport avec la directive sur l’efficacité énergétique ».
" L'indignation est un commencement. Une manière de se lever et de se mettre en route. On s'indigne, on s'insurge, et puis on voit. " BENSAÏD Daniel
La vapeur d’eau et sa contribution à l’effet de serre
François-Marie Bréon
Essentiellement basée sur ce qui est raconté dans la FAQ 8.1 du cinquième rapport du GIEC (WG1). Pour ceux qui hurlent au plagiat, j’en étais l’auteur.
La vapeur d’eau (H2O) est un gaz à effet de serre, comme le dioxyde de Carbone (CO2) ou le méthane(CH4). C’est même le premier gaz à effet de serre en terme de masse, mais surtout en terme d’absorption du rayonnement infrarouge émis par la Terre.
Les activités humaines injectent de l’eau dans l’atmosphère : on a tous vu les panaches des centrales. Soyez rassurés, ce n’est que de l’eau. De même, l’irrigation des surfaces agricoles favorise l’évaporation.
Et donc, pourquoi est ce que on nous bassine avec le CO2, sans parler de H2O ?
La vapeur d’eau a une propriété essentielle, qui n’est pas partagée par les autres gaz cités : elle se condense et précipite. C'est ce que l'on appelle... la pluie. Tout excès de vapeur d’eau dans l’atmosphère est ainsi rapidement éliminé.
@monane.wordpress.com
Les activités humaines n’ont donc pas d’impact direct significatif sur les concentrations atmosphériques de H2O. Elles ont par contre un impact indirect. La capacité de l’atmosphère à contenir de la vapeur d’eau dépend très fortement de sa température. Plus l’air est chaud, plus il peut en contenir. C’est pour cela que il y a de la rosée le matin : l’air s’est refroidit et a du se débarrasser de son eau excédentaire.
Dans le cadre du réchauffement climatique, l’atmosphère va donc pouvoir contenir plus d’eau, et elle ne va pas se gêner pour le faire. Cette eau additionnelle dans l’atmosphère va contribuer à augmenter l’effet de serre, renforçant ainsi l’effet initial du CO2.
On a ce qu'on appelle une « rétroaction positive ». On estime que cette rétroaction amplifie l’effet du CO2 sur la température d’un facteur entre 2 et 3. Du coup, il y a bien un effet indirect de l’activité humaine sur H2O, mais c’est via l’augmentation du CO2 qui conduit à une augmentation des températures. Cet effet est bien compris, et il est bien sûr dans tous les modèles de climat.
Fait amusant : même si H2O est le premier gaz à effet de serre, il a besoin de CO2 pour être important. En effet, sans CO2, la Terre se refroidit, on a l’effet inverse à celui décrit ci-dessus, et le refroidissement devient très intense, jusqu’à un englacement total.😏
Pour conclure, la vapeur d’eau est un élément essentiel du système climatique, mais les émissions humaines de ce gaz ne contribuent pas à l’augmentation de l’effet de serre.
Essentiellement basée sur ce qui est raconté dans la FAQ 8.1 du cinquième rapport du GIEC (WG1). Pour ceux qui hurlent au plagiat, j’en étais l’auteur.
La vapeur d’eau (H2O) est un gaz à effet de serre, comme le dioxyde de Carbone (CO2) ou le méthane(CH4). C’est même le premier gaz à effet de serre en terme de masse, mais surtout en terme d’absorption du rayonnement infrarouge émis par la Terre.
Les activités humaines injectent de l’eau dans l’atmosphère : on a tous vu les panaches des centrales. Soyez rassurés, ce n’est que de l’eau. De même, l’irrigation des surfaces agricoles favorise l’évaporation.
Et donc, pourquoi est ce que on nous bassine avec le CO2, sans parler de H2O ?
La vapeur d’eau a une propriété essentielle, qui n’est pas partagée par les autres gaz cités : elle se condense et précipite. C'est ce que l'on appelle... la pluie. Tout excès de vapeur d’eau dans l’atmosphère est ainsi rapidement éliminé.
@monane.wordpress.com
Les activités humaines n’ont donc pas d’impact direct significatif sur les concentrations atmosphériques de H2O. Elles ont par contre un impact indirect. La capacité de l’atmosphère à contenir de la vapeur d’eau dépend très fortement de sa température. Plus l’air est chaud, plus il peut en contenir. C’est pour cela que il y a de la rosée le matin : l’air s’est refroidit et a du se débarrasser de son eau excédentaire.
Dans le cadre du réchauffement climatique, l’atmosphère va donc pouvoir contenir plus d’eau, et elle ne va pas se gêner pour le faire. Cette eau additionnelle dans l’atmosphère va contribuer à augmenter l’effet de serre, renforçant ainsi l’effet initial du CO2.
On a ce qu'on appelle une « rétroaction positive ». On estime que cette rétroaction amplifie l’effet du CO2 sur la température d’un facteur entre 2 et 3. Du coup, il y a bien un effet indirect de l’activité humaine sur H2O, mais c’est via l’augmentation du CO2 qui conduit à une augmentation des températures. Cet effet est bien compris, et il est bien sûr dans tous les modèles de climat.
Fait amusant : même si H2O est le premier gaz à effet de serre, il a besoin de CO2 pour être important. En effet, sans CO2, la Terre se refroidit, on a l’effet inverse à celui décrit ci-dessus, et le refroidissement devient très intense, jusqu’à un englacement total.😏
Pour conclure, la vapeur d’eau est un élément essentiel du système climatique, mais les émissions humaines de ce gaz ne contribuent pas à l’augmentation de l’effet de serre.
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Belgique : déficit d'électricité en vue, comme d'autres pays européens...
Maxence Cordiez
Elia, le gestionnaire du réseau belge de transport d'électricité, s'inquiète d'un manque de capacités électrogènes pilotables dans les prochaines années, du fait de l'abandon du nucléaire en Belgique.
Les capacités dites « pilotables » sont les centrales pouvant produire du courant en fonction de la demande et non pas quand les conditions extérieures le permettent, ensoleillement pour le solaire photovoltaïque, vent pour l'éolien, etc.. Ces capacités pilotables sont les centrales nucléaires, les centrales à combustibles fossiles, charbon, gaz, fioul, et les barrages hydroélectriques.
Le déficit annoncé ne touche pas que la Belgique : le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, la Suisse, l'Italie et l'Espagne prévoient de fermer des capacités pilotables...en comptant sur leurs voisins pour leur fournir du courant en cas de besoin, ce peut arriver en même temps, la nuit, les vagues de froid, l'absence de vent peuvent toucher tout ou partie de ces pays simultanément.
Si on continue sur cette voie, il est probable que nous ayons à faire face à des coupures électriques de grande ampleur dans les prochaines années.
Pour citer une tribune publiée au printemps dernier par les PDG de 14 gestionnaires de réseaux électriques européens :
« La solidarité « électrique » n'est pas innée. Elle peut être mise en péril si les politiques énergétiques nationales et l'évolution des mix énergétiques ne tiennent pas suffisamment compte de l'équilibre global du système. »
Source : Elia group
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Europe de l'électricité : notre avenir est commun
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Les capacités dites « pilotables » sont les centrales pouvant produire du courant en fonction de la demande et non pas quand les conditions extérieures le permettent, ensoleillement pour le solaire photovoltaïque, vent pour l'éolien, etc.. Ces capacités pilotables sont les centrales nucléaires, les centrales à combustibles fossiles, charbon, gaz, fioul, et les barrages hydroélectriques.
Le déficit annoncé ne touche pas que la Belgique : le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, la Suisse, l'Italie et l'Espagne prévoient de fermer des capacités pilotables...en comptant sur leurs voisins pour leur fournir du courant en cas de besoin, ce peut arriver en même temps, la nuit, les vagues de froid, l'absence de vent peuvent toucher tout ou partie de ces pays simultanément.
Si on continue sur cette voie, il est probable que nous ayons à faire face à des coupures électriques de grande ampleur dans les prochaines années.
Pour citer une tribune publiée au printemps dernier par les PDG de 14 gestionnaires de réseaux électriques européens :
« La solidarité « électrique » n'est pas innée. Elle peut être mise en péril si les politiques énergétiques nationales et l'évolution des mix énergétiques ne tiennent pas suffisamment compte de l'équilibre global du système. »
Source : Elia group
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Changement climatique : SF6 : le " sale secret " de l'industrie électrique, qui participe au réchauffement de la planète
Matt McGrath
13/09/2019
L'expansion des connexions au réseau électrique a augmenté l'utilisation du SF6
C'est le gaz à effet de serre le plus puissant connu de l'humanité, et ses émissions ont augmenté rapidement ces dernières années, a appris la BBC.
L'hexafluorure de soufre, ou SF6, est largement utilisé dans l'industrie électrique pour prévenir les courts-circuits et les accidents.
Mais les fuites de gaz, peu connues au Royaume-Uni et dans le reste de l'UE, en 2017, équivalaient à la mise en circulation de 1,3 million de voitures supplémentaires.
Les niveaux sont à la hausse en raison du boom de l'énergie verte
Il est largement utilisé dans toute l'industrie, des grandes centrales électriques aux éoliennes en passant par les sous-stations électriques dans les villes et les villages. Il prévient les accidents électriques et les incendies.
Cependant, le principal inconvénient dans l'utilisation de ce gaz est qu'il a le potentiel de réchauffement planétaire le plus élevé de toutes les substances connues. C'est 23 500 fois plus réchauffant que le dioxyde de carbone (CO2).
La façon dont nous produisons de l'électricité dans le monde change rapidement. Alors qu'autrefois les grandes centrales thermiques au charbon fournissaient de l'énergie à des millions de personnes, la lutte contre le changement climatique signifie qu'elles sont aujourd'hui remplacées par des sources d'énergie mixtes, notamment éolienne, solaire et gazière. Cela s'est traduit par un plus grand nombre de raccordements au réseau électrique et par une augmentation du nombre d'interrupteurs et de disjoncteurs nécessaires pour prévenir les accidents graves. Collectivement, ces dispositifs de sécurité sont appelés appareillage de commutation. La grande majorité utilise le gaz SF6 pour éteindre les arcs électriques et arrêter les courts-circuits.
Les appareillages de commutation haute tension à isolation gazeuse utilisent presque toujours du SF6 @Getty image
"Comme les projets d'énergie renouvelable deviennent de plus en plus gigantesques, nous avons dû l'utiliser dans des aérogénérateurs en particulier ", explique Costa Pirgousis, ingénieur chez Scottish Power Renewables concernant sa nouvelle zone industrielle d'aérogénérateurs d' East Anglia, qui n'utilise pas de SF6 dans les machines.
"Comme nous installons de plus en plus de turbines, nous avons besoin de plus en plus d'appareillage de commutation et, par conséquent, de plus en plus de SF6 est introduit dans les grandes turbines au large des côtes.
"Il a fait ses preuves depuis des années et nous savons comment il fonctionne, et par conséquent, il est très fiable et ne nécessite que très peu d'entretien pour nous en mer."
Comment savoir si le SF6 augmente ?
Sur l'ensemble du réseau britannique de lignes électriques et de sous-stations, est installé environ un million de kilogrammes de SF6. Une étude de l'Université de Cardiff a montré que dans tous les réseaux de transport et de distribution, la quantité utilisée augmentait de 30 à 40 tonnes par an.
Cette augmentation s'est également produite dans toute l'Europe avec des émissions totales des 28 États membres en 2017 équivalant à 6,73 millions de tonnes de CO2. C'est la même chose que les émissions de 1,3 million de voitures supplémentaires sur les routes pendant un an.
Des chercheurs de l'Université de Bristol, qui surveillent les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, affirment qu'ils ont constaté des augmentations importantes au cours des 20 dernières années.
"Nous effectuons des mesures du SF6 dans l'atmosphère de fond ", explique Matt Rigby, lecteur en chimie atmosphérique à Bristol. "Ce que nous avons vu, c'est que les niveaux ont considérablement augmenté et que la concentration atmosphérique a presque doublé au cours des deux dernières décennies."
Comment le SF6 pénètre-t-il dans l'atmosphère ?
Les fuites dans l'industrie de l'électricité constituent le principal moyen par lequel le SF6 pénètre dans l'atmosphère.
Les appareillages électriques du monde entier utilisent souvent le SF6 pour prévenir les incendies.@Gettyimage
L'entreprise d'électricité Eaton, qui fabrique des appareillages de commutation sans SF6, affirme que ses recherches indiquent que, pendant tout le cycle de vie du produit, les fuites pourraient atteindre 15 % - beaucoup plus que de nombreuses autres estimations.
Louis Shaffer, directeur des affaires électriques chez Eaton, a déclaré : "Le nouveau pignon a un taux de fuite très faible, mais la question clé est de savoir si vous avez un nouveau pignon.
"Nous avons examiné tout l'équipement et la moyenne de tous ces taux de fuite, et nous n'avons pas vu les gens tenir compte du remplissage du gaz. De plus, nous avons examiné la façon dont vous recyclez et retournez le produit, et nous avons également inclus les fuites catastrophiques."
Dans quelle mesure ce gaz est-il nocif pour le climat ?
Les concentrations dans l'atmosphère sont très faibles à l'heure actuelle, une fraction seulement de la quantité de CO2 dans l'air.Toutefois, la base installée mondiale de SF6 devrait augmenter de 75 % d'ici 2030. Un autre problème est que le SF6 est un gaz synthétique qui n'est pas absorbé ou détruit naturellement. Tout cela devra être remplacé et détruit pour limiter l'impact sur le climat.
On s'attend à ce que les pays développés établissent un rapport annuel à l' ONU sur la quantité de SF6 qu'ils utilisent. Mais les pays en voie de développement ne sont, en aucun cas, confrontés à une restriction d'utilisation. À l'heure actuelle, les scientifiques détectent dans l'atmosphère des concentrations qui sont dix fois supérieures à la quantité déclarée par les pays dans leurs rapports. Les scientifiques disent que tout cela ne viendrait pas de pays comme l'Inde, la Chine et la Corée du Sud. Une étude a montré que les méthodes utilisées pour calculer les émissions dans les pays plus riches ont "fortement sous-estimé" les émissions au cours des deux dernières décennies.
Pourquoi n'est-ce pas interdit ?
Le SF6 fait partie d'un groupe de substances produites par l'homme connues sous le nom de gaz F. La Commission européenne a tenté d'interdire un certain nombre de ces substances nocives pour l'environnement, y compris les gaz dans la réfrigération et la climatisation, dès 2014. Mais ils se sont heurtés à une forte opposition de la part des industries de toute l'Europe.
"En fin de compte, le lobby de l'industrie électrique était trop fort et nous avons dû céder devant eux", a déclaré l'eurodéputé vert néerlandais Bas Eickhout, qui était responsable de la tentative de réglementer les gaz fluorés.
"Le secteur de l'électricité a été très fort en soutenant que si vous voulez une transition énergétique, et que vous devez vous tourner davantage vers l'électricité, vous aurez besoin de plus d'appareils électriques. Et puis vous aurez aussi besoin de plus de SF6.
"Ils ont utilisé l'argument qu'autrement la transition énergétique serait ralentie."
Que disent les organismes de réglementation et les compagnies d'électricité au sujet du gaz ?
Tout le monde essaie de réduire sa dépendance au gaz, car il est universellement reconnu qu'il est nocif pour le climat. Au Royaume-Uni, l' Ofgem, l'organisme de réglementation de l'énergie, affirme qu'il travaille avec les services publics pour tenter de limiter les fuites de gaz.
"Nous utilisons une série d'outils pour nous assurer que les entreprises limitent leur utilisation du SF6, un puissant gaz à effet de serre, lorsque c'est dans l'intérêt des consommateurs d'énergie ", a déclaré un porte-parole de l' Ofgem à BBC News.
"Il s'agit notamment de financer des essais d'innovation et de récompenser les entreprises pour qu'elles recherchent et trouvent des solutions de rechange, de fixer des objectifs en matière d'émissions, de récompenser les entreprises qui dépassent ces objectifs et de pénaliser celles qui les manquent. "
Existe-t-il des alternatives - et sont-elles très coûteuses ?
La question des solutions de rechange au SF6 a été controversée au cours des dernières années. Pour les applications haute tension, les experts disent qu'il existe très peu de solutions qui ont été rigoureusement testées.
"Il n'y a pas d'alternative réelle qui ait fait ses preuves ", a déclaré le professeur Manu Haddad de l'école d'ingénierie de l'Université de Cardiff.
"Il y en a qui sont proposés maintenant, mais prouver leur fonctionnement sur une longue période de temps est un risque que beaucoup d'entreprises ne veulent pas prendre."
Cependant, pour les applications moyenne tension, il existe plusieurs matériaux qui ont fait leurs preuves. Certains dans l'industrie disent que la nature conservatrice de l'industrie électrique est la principale raison pour laquelle peu de gens veulent passer à une alternative moins nocive.
"Je vous le dis, tout le monde dans cette industrie sait que vous pouvez le faire ; il n'y a aucune raison technique de ne pas le faire ", a déclaré Louis Shaffer d' Eaton.
"Ce n'est pas vraiment économique ; c'est plutôt une question que le changement demande des efforts et si vous n'y êtes pas obligé, vous ne le ferez pas."
Certaines entreprises ressentent le vent du changement
Situé en mer du Nord, à 43 km de la côte du Suffolk, Scottish Power Renewables exploitera, d'ici 2020, l'une des plus grands zones industrielles d'aérogénérateurs du monde où les machines seront exemptes de gaz SF6. East Anglia One sera constituée de 102 de ces gigantesques générateurs, d'une puissance nominale cumulée de 714MW, assez pour alimenter un demi million de foyers.
Les turbines d' East Anglia One sont plus hautes que la Tour Elizabeth des Chambres du Parlement qui abrite Big Ben. @ALAN O'NEILL
Auparavant, une installation de ce type aurait utilisé des appareillages de commutation fournis avec le SF6, pour prévenir les accidents électriques qui peuvent provoquer des incendies. Chaque turbine aurait normalement contenu environ 5 kg de SF6, qui, s'il s'échappait dans l'atmosphère, ajouterait l'équivalent d'environ 117 tonnes de dioxyde de carbone. C'est à peu près la même chose que les émissions annuelles de 25 voitures.
"Dans ce cas, nous utilisons une combinaison de la technologie de l'air pur et du vide à l'intérieur de la turbine. Cela nous permet de disposer d'un réseau à haute tension très efficace et fiable, tout en étant respectueux de l'environnement ", a déclaré Costa Pirgousis, de Scottish Power Renewables.
"Une fois qu'il existe des alternatives viables sur le marché, il n'y a aucune raison de ne pas les utiliser. Dans ce cas, nous avons une alternative viable et c'est pourquoi nous l'utilisons."
Mais même pour les entreprises qui tentent de limiter l'utilisation du SF6, il y a encore des limites. Au cœur d' East Anglia One se trouve une sous-station offshore géante à laquelle les 102 turbines seront connectées. Il utilise encore des quantités importantes de ce gaz très réchauffant.
Et à l'avenir?
L'UE réexaminera l'utilisation du SF6 l'année prochaine et examinera s'il existe d'autres solutions. Cependant, même les experts les plus optimistes ne pensent pas qu'une interdiction soit susceptible d'être mise en place avant 2025.
13/09/2019
L'expansion des connexions au réseau électrique a augmenté l'utilisation du SF6
C'est le gaz à effet de serre le plus puissant connu de l'humanité, et ses émissions ont augmenté rapidement ces dernières années, a appris la BBC.
L'hexafluorure de soufre, ou SF6, est largement utilisé dans l'industrie électrique pour prévenir les courts-circuits et les accidents.
Mais les fuites de gaz, peu connues au Royaume-Uni et dans le reste de l'UE, en 2017, équivalaient à la mise en circulation de 1,3 million de voitures supplémentaires.
Les niveaux sont à la hausse en raison du boom de l'énergie verte
- Les glaces du Groenland risquent de fondre et d'être condamnées à mort
- La Chine confirmée comme source d'augmentation des CFC
- Manx public soutient les éoliennes terrestres
- De grands changements de mode de vie sont nécessaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre
Il est largement utilisé dans toute l'industrie, des grandes centrales électriques aux éoliennes en passant par les sous-stations électriques dans les villes et les villages. Il prévient les accidents électriques et les incendies.
Cependant, le principal inconvénient dans l'utilisation de ce gaz est qu'il a le potentiel de réchauffement planétaire le plus élevé de toutes les substances connues. C'est 23 500 fois plus réchauffant que le dioxyde de carbone (CO2).
- Un seul kilogramme de SF6 réchauffe la Terre dans la même mesure que 24 personnes qui reviennent de Londres à New York.
- Il persiste aussi longtemps que le CO2 dans l'atmosphère, réchauffant la Terre pendant au moins 1 000 ans.
La façon dont nous produisons de l'électricité dans le monde change rapidement. Alors qu'autrefois les grandes centrales thermiques au charbon fournissaient de l'énergie à des millions de personnes, la lutte contre le changement climatique signifie qu'elles sont aujourd'hui remplacées par des sources d'énergie mixtes, notamment éolienne, solaire et gazière. Cela s'est traduit par un plus grand nombre de raccordements au réseau électrique et par une augmentation du nombre d'interrupteurs et de disjoncteurs nécessaires pour prévenir les accidents graves. Collectivement, ces dispositifs de sécurité sont appelés appareillage de commutation. La grande majorité utilise le gaz SF6 pour éteindre les arcs électriques et arrêter les courts-circuits.
Les appareillages de commutation haute tension à isolation gazeuse utilisent presque toujours du SF6 @Getty image
"Comme les projets d'énergie renouvelable deviennent de plus en plus gigantesques, nous avons dû l'utiliser dans des aérogénérateurs en particulier ", explique Costa Pirgousis, ingénieur chez Scottish Power Renewables concernant sa nouvelle zone industrielle d'aérogénérateurs d' East Anglia, qui n'utilise pas de SF6 dans les machines.
"Comme nous installons de plus en plus de turbines, nous avons besoin de plus en plus d'appareillage de commutation et, par conséquent, de plus en plus de SF6 est introduit dans les grandes turbines au large des côtes.
"Il a fait ses preuves depuis des années et nous savons comment il fonctionne, et par conséquent, il est très fiable et ne nécessite que très peu d'entretien pour nous en mer."
Comment savoir si le SF6 augmente ?
Sur l'ensemble du réseau britannique de lignes électriques et de sous-stations, est installé environ un million de kilogrammes de SF6. Une étude de l'Université de Cardiff a montré que dans tous les réseaux de transport et de distribution, la quantité utilisée augmentait de 30 à 40 tonnes par an.
Cette augmentation s'est également produite dans toute l'Europe avec des émissions totales des 28 États membres en 2017 équivalant à 6,73 millions de tonnes de CO2. C'est la même chose que les émissions de 1,3 million de voitures supplémentaires sur les routes pendant un an.
Des chercheurs de l'Université de Bristol, qui surveillent les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, affirment qu'ils ont constaté des augmentations importantes au cours des 20 dernières années.
"Nous effectuons des mesures du SF6 dans l'atmosphère de fond ", explique Matt Rigby, lecteur en chimie atmosphérique à Bristol. "Ce que nous avons vu, c'est que les niveaux ont considérablement augmenté et que la concentration atmosphérique a presque doublé au cours des deux dernières décennies."
Comment le SF6 pénètre-t-il dans l'atmosphère ?
Les fuites dans l'industrie de l'électricité constituent le principal moyen par lequel le SF6 pénètre dans l'atmosphère.
Les appareillages électriques du monde entier utilisent souvent le SF6 pour prévenir les incendies.@Gettyimage
L'entreprise d'électricité Eaton, qui fabrique des appareillages de commutation sans SF6, affirme que ses recherches indiquent que, pendant tout le cycle de vie du produit, les fuites pourraient atteindre 15 % - beaucoup plus que de nombreuses autres estimations.
Louis Shaffer, directeur des affaires électriques chez Eaton, a déclaré : "Le nouveau pignon a un taux de fuite très faible, mais la question clé est de savoir si vous avez un nouveau pignon.
"Nous avons examiné tout l'équipement et la moyenne de tous ces taux de fuite, et nous n'avons pas vu les gens tenir compte du remplissage du gaz. De plus, nous avons examiné la façon dont vous recyclez et retournez le produit, et nous avons également inclus les fuites catastrophiques."
Dans quelle mesure ce gaz est-il nocif pour le climat ?
Les concentrations dans l'atmosphère sont très faibles à l'heure actuelle, une fraction seulement de la quantité de CO2 dans l'air.Toutefois, la base installée mondiale de SF6 devrait augmenter de 75 % d'ici 2030. Un autre problème est que le SF6 est un gaz synthétique qui n'est pas absorbé ou détruit naturellement. Tout cela devra être remplacé et détruit pour limiter l'impact sur le climat.
On s'attend à ce que les pays développés établissent un rapport annuel à l' ONU sur la quantité de SF6 qu'ils utilisent. Mais les pays en voie de développement ne sont, en aucun cas, confrontés à une restriction d'utilisation. À l'heure actuelle, les scientifiques détectent dans l'atmosphère des concentrations qui sont dix fois supérieures à la quantité déclarée par les pays dans leurs rapports. Les scientifiques disent que tout cela ne viendrait pas de pays comme l'Inde, la Chine et la Corée du Sud. Une étude a montré que les méthodes utilisées pour calculer les émissions dans les pays plus riches ont "fortement sous-estimé" les émissions au cours des deux dernières décennies.
Pourquoi n'est-ce pas interdit ?
Le SF6 fait partie d'un groupe de substances produites par l'homme connues sous le nom de gaz F. La Commission européenne a tenté d'interdire un certain nombre de ces substances nocives pour l'environnement, y compris les gaz dans la réfrigération et la climatisation, dès 2014. Mais ils se sont heurtés à une forte opposition de la part des industries de toute l'Europe.
"En fin de compte, le lobby de l'industrie électrique était trop fort et nous avons dû céder devant eux", a déclaré l'eurodéputé vert néerlandais Bas Eickhout, qui était responsable de la tentative de réglementer les gaz fluorés.
"Le secteur de l'électricité a été très fort en soutenant que si vous voulez une transition énergétique, et que vous devez vous tourner davantage vers l'électricité, vous aurez besoin de plus d'appareils électriques. Et puis vous aurez aussi besoin de plus de SF6.
"Ils ont utilisé l'argument qu'autrement la transition énergétique serait ralentie."
Que disent les organismes de réglementation et les compagnies d'électricité au sujet du gaz ?
Tout le monde essaie de réduire sa dépendance au gaz, car il est universellement reconnu qu'il est nocif pour le climat. Au Royaume-Uni, l' Ofgem, l'organisme de réglementation de l'énergie, affirme qu'il travaille avec les services publics pour tenter de limiter les fuites de gaz.
"Nous utilisons une série d'outils pour nous assurer que les entreprises limitent leur utilisation du SF6, un puissant gaz à effet de serre, lorsque c'est dans l'intérêt des consommateurs d'énergie ", a déclaré un porte-parole de l' Ofgem à BBC News.
"Il s'agit notamment de financer des essais d'innovation et de récompenser les entreprises pour qu'elles recherchent et trouvent des solutions de rechange, de fixer des objectifs en matière d'émissions, de récompenser les entreprises qui dépassent ces objectifs et de pénaliser celles qui les manquent. "
Existe-t-il des alternatives - et sont-elles très coûteuses ?
La question des solutions de rechange au SF6 a été controversée au cours des dernières années. Pour les applications haute tension, les experts disent qu'il existe très peu de solutions qui ont été rigoureusement testées.
"Il n'y a pas d'alternative réelle qui ait fait ses preuves ", a déclaré le professeur Manu Haddad de l'école d'ingénierie de l'Université de Cardiff.
"Il y en a qui sont proposés maintenant, mais prouver leur fonctionnement sur une longue période de temps est un risque que beaucoup d'entreprises ne veulent pas prendre."
Cependant, pour les applications moyenne tension, il existe plusieurs matériaux qui ont fait leurs preuves. Certains dans l'industrie disent que la nature conservatrice de l'industrie électrique est la principale raison pour laquelle peu de gens veulent passer à une alternative moins nocive.
"Je vous le dis, tout le monde dans cette industrie sait que vous pouvez le faire ; il n'y a aucune raison technique de ne pas le faire ", a déclaré Louis Shaffer d' Eaton.
"Ce n'est pas vraiment économique ; c'est plutôt une question que le changement demande des efforts et si vous n'y êtes pas obligé, vous ne le ferez pas."
Certaines entreprises ressentent le vent du changement
Situé en mer du Nord, à 43 km de la côte du Suffolk, Scottish Power Renewables exploitera, d'ici 2020, l'une des plus grands zones industrielles d'aérogénérateurs du monde où les machines seront exemptes de gaz SF6. East Anglia One sera constituée de 102 de ces gigantesques générateurs, d'une puissance nominale cumulée de 714MW, assez pour alimenter un demi million de foyers.
Les turbines d' East Anglia One sont plus hautes que la Tour Elizabeth des Chambres du Parlement qui abrite Big Ben. @ALAN O'NEILL
Auparavant, une installation de ce type aurait utilisé des appareillages de commutation fournis avec le SF6, pour prévenir les accidents électriques qui peuvent provoquer des incendies. Chaque turbine aurait normalement contenu environ 5 kg de SF6, qui, s'il s'échappait dans l'atmosphère, ajouterait l'équivalent d'environ 117 tonnes de dioxyde de carbone. C'est à peu près la même chose que les émissions annuelles de 25 voitures.
"Dans ce cas, nous utilisons une combinaison de la technologie de l'air pur et du vide à l'intérieur de la turbine. Cela nous permet de disposer d'un réseau à haute tension très efficace et fiable, tout en étant respectueux de l'environnement ", a déclaré Costa Pirgousis, de Scottish Power Renewables.
"Une fois qu'il existe des alternatives viables sur le marché, il n'y a aucune raison de ne pas les utiliser. Dans ce cas, nous avons une alternative viable et c'est pourquoi nous l'utilisons."
Mais même pour les entreprises qui tentent de limiter l'utilisation du SF6, il y a encore des limites. Au cœur d' East Anglia One se trouve une sous-station offshore géante à laquelle les 102 turbines seront connectées. Il utilise encore des quantités importantes de ce gaz très réchauffant.
Et à l'avenir?
L'UE réexaminera l'utilisation du SF6 l'année prochaine et examinera s'il existe d'autres solutions. Cependant, même les experts les plus optimistes ne pensent pas qu'une interdiction soit susceptible d'être mise en place avant 2025.
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Pour « sauver la planète », l’industrie tue les campagnes
Blandine Vue
Commentaire : "Les besoins d'un être humain sont sacrés. Leur satisfaction ne peut être subordonnée ni à la Raison d’État, ni à aucune considération soit d'argent, soit de nationalité, soit de race, soit de couleur, ni à la valeur morale ou autre attribuée à la personne considérée, ni à aucune condition quelle qu'elle soit."
Simone Weil, l'enracinement 1949
(...) " Ce monde, on nous l’impose sans démocratie"
Exemples :
*****
chapô : Joinville, en Haute-Marne, en 2012. Flickr © Jean Rachez
Au nom de la transition énergétique, les campagnes s’industrialisent à grande vitesse. L’autrice de cette tribune raconte la métamorphose de la Haute-Marne, autrefois vivante et dorénavant colonisée par les éoliennes, les méthaniseurs, les plantations de biomasse…
Blandine Vue est docteur ès lettres, diplômée en sciences du langage, lauréate de la Fondation Nicolas Hulot pour ses activités pédagogiques de terrain. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont Histoire des paysages, éd. Errance, et un roman, La Colonie, éditions L’Harmattan.
Il est minuit, ma maison vrombit, mon cœur est écrasé, mon crâne résonne. Les fenêtres fermées, les boules Quies ne font qu’empirer les choses. Où aller ? Au fond des bois ? Les infrasons des éoliennes industrielles ne connaissent pas les frontières. Elles sont partout. Mon corps est à bout.
Seules deux vallées ne sont pas encore attaquées à proximité de chez moi. Les mâts des éoliennes et les méthaniseurs poussent aussi vite que tombent les forêts ! Il n’y a plus de refuge. La campagne s’industrialise.
J’ai passé le week-end chez moi, face aux collines, dans mon village de 70 habitants, la maison dans laquelle mes enfants ont grandi, qu’on a restaurée ensemble. J’avais beaucoup à faire, je n’ai rien fait ou presque, je n’ai pas eu besoin de regarder la météo pour savoir d’où venait le vent. Mon corps n’avait qu’une tension, fuir ce lieu inondé par un poison vibratoire. Du sud au nord, en passant par l’ouest, plus de 70 éoliennes industrielles de 150 mètres. À l’Est, six, 183 m de haut, diamètre 150 m, bientôt 29. Partout, des centaines en projet ou prêtes à sortir de terre. Du haut de la colline, j’ai dit adieu aux couchers de soleil il y a neuf ans, et récemment aux levers. Adieu à la nuit pure. Les promenades sur le plateau rendent fou.
Les bois qui n’ont pas encore été rasés sont dépouillés depuis qu’on ne parle plus de forêts, mais de biomasse.
À 200 m de la maison, deux fermes, « normales » il y a peu, incarcèrent désormais douze mois sur douze quelques centaines de vaches sous les tôles. Ventilateurs, tanks à lait, robots de traite, engins qui désilent, mélangent, transportent, paillent, distribuent, curent, et retransportent. Les bruits de moteur sont incessants. Vaches à méthane ou vaches à lait, toutes ont le même sort, les riverains aussi !
Marie, une riveraine, est à bout, sur sa petite route de campagne. Sept jours sur sept, les tracteurs passent pour alimenter le méthaniseur voisin en fumier collecté dans un rayon de 60 km, les prés ont été retournés pour planter le maïs qui servira à nourrir le méthaniseur et les vaches prisonnières qui fournissent la manne. La paille aussi voyage. Sous la canicule, les vaches enfermées hurlent, tapent nuit et jour dans la ferraille qui les enferme, l’ensilage pue.
Où aller ? Au fond des bois ? Quels bois ? Ceux qui n’ont pas encore été rasés sont dépouillés depuis qu’on ne parle plus de forêts, mais de biomasse. De mes fenêtres, je vois clair au travers des collines. Plus de sous-bois, des champs de troncs. Le long des chemins, les arbres trop jeunes, condamnés à ne pas devenir des chênes centenaires, s’alignent, en attendant d’être déchiquetés avec beaucoup d’énergie, recollés en pellets, voire transformés en carburant ! Il y a quelque temps, un bûcheron s’inquiétait : « Dans dix ans, il n’y aura plus rien ! » Sur les photos aériennes, une bande boisée au bord des routes, pour tromper le peuple, mais c’est une coquille vide. Dix ans, c’était optimiste. Qui ose encore signer les pétitions contre la déforestation de la forêt amazonienne ? Le poumon vert de la France, ça ne compte pas ?
Officiellement, on n’a plus le droit de retourner les prairies, pas pour leur flore et leur faune, on s’en moque, mais comme pièges à carbone, fixateurs de sol… Jamais on n’en a retourné autant que depuis les débuts de la « transition énergétique » ! Pour le maïs des méthaniseurs, le colza des carburants… Qui ose encore signer les pétitions contre l’huile de palme ?
« C’est une violence inouïe ! » m’a dit ce citadin reconverti à l’agriculture bio. Pour moi, c’est un viol. Un viol de ce pays qui m’a vue grandir, que mes ancêtres paysans ont soigné, que j’ai parcouru jusque dans ses moindres recoins… Un viol de mon droit au silence, ce bien le plus précieux. Depuis bientôt dix ans, hormis quelques nuits glaciales sans vent, pas une heure sans bourdonnement de moteur ou d’éolienne, dans ma maison dont les murs tremblent de cette maladie galopante.
Je bondis en lisant une phrase de l’association NégaWatt : « Nous avons également de vastes zones peu peuplées qui permettent l’installation [d’éoliennes]. » Ben voyons ! Nos élus comptent aussi remplir ainsi la « diagonale du vide ». Mais le vide n’est pas vide, nous y vivons, la nature y vit. Nous ne sommes pas un territoire à coloniser ! Pour eux, nous sommes une poignée de sauvages qui empêchent l’expansion de projets, qu’ils n’osent plus appeler « progrès », mais ont rebaptisé « transition énergétique », et font passer pour une « reconversion écologique ». Nous préférions être abandonnés : au moins, on nous laissait tranquilles !
L’écologie, c’est ce que nous avions, avant. Du silence, de vraies nuits, des forêts gérées avec sagesse en mode cueillette, avec respect pour leurs bêtes, grandes et petites. Celles qui ne peuvent pas fuir crèvent désormais au soleil de vastes étendues rasées, les autres ne savent plus où aller. L’écologie, ce n’est pas ce monde industriel qui se cache derrière des noms aguicheurs.
Ce monde, on nous l’impose sans démocratie, avec le plus profond déni de notre citoyenneté, des enquêtes publiques, qui sont des mascarades, les rares refus préfectoraux étant cassés par les tribunaux administratifs. Les enquêtes surviennent sans annonce claire, il faut surveiller les sites préfectoraux, qui ont changé de page sans l’annoncer clairement, supprimé les dates, lieux, natures d’activité ; certains se retrouvent avec des éoliennes derrière chez eux sans jamais en avoir entendu parler. Lors des plaintes, les promoteurs sont juge et partie, seules leurs conclusions sont retenues. La notion de conflit d’intérêts disparaît, les directives régionales sont piétinées, les lois faites sur mesure pour faciliter l’invasion…
Nous sommes dépossédés de notre territoire, sans droit à la parole, sans droit de nous défendre, la proie de lobbies qui manipulent le pouvoir. On nous accuse de « retarder la transition énergétique » avec nos vaines rébellions ; retarder, c’est tout, on se défend, mais on se fait quand même dévorer ! La démocratie est bafouée.
Ceux qui pleurent à cause du bruit, des acouphènes, du cœur qui s’emballe au rythme des pales osent rarement témoigner. Ils ont honte, ce ne serait pas politiquement correct, il faut accepter de souffrir pour « le bien de la planète ». On n’a pas le droit d’avouer que quelque chose cloche dans ce qui est présenté comme la seule issue. Ils ont peur, aussi. Alors que l’électrosensibilité peine à se faire reconnaître, on se gausse de la sensibilité aux infrasons, trop méconnue, qu’on fait passer pour une maladie psychique.
« Les opposants retardent la transition énergétique. » Mais qui se penche sur nos vies brisées, nos investissements et nos projets tués ? Les vergers que nous ne plantons plus, la maison devenue invivable et invendable, nos promenades quotidiennes, les circuits de randonnée, le panorama d’une ville touristique… L’âme de nos campagnes, notre silence, notre sommeil, notre santé, notre capacité de concentration et celle des enfants des écoles, notre efficacité au travail, les étoiles, le noir de la nuit, nos forêts, nos prairies, la liberté des vaches, le relief, écrasé, ce qu’on n’a plus la force de faire. Tout est tué brutalement ou à petit feu.
Et les ressources ! Que de pétrole
-pour nourrir avec l’ensilage et l’enrubanné de l’an dernier des vaches qui il y a peu broutaient dehors, là où on cultive le maïs qu’elles ingurgiteront l’an prochain ;
-pour ériger ces monstres blancs trois fois plus hauts que nos collines, qui, ici, ne fonctionnent qu’à 18 % de leur capacité, de façon intermittente et aléatoire ;
-pour couper, transporter, déchiqueter nos trop jeunes arbres, cultiver le maïs et le colza.
Pour fuir ! Que de sols détruits ! Nous sommes assez près de notre terre pour constater au quotidien cette tromperie que les citadins ne voient pas !
Si au moins tout cela servait à autre chose qu’engraisser sur nos deniers des lobbies et ceux qui leur ouvrent grand les portes.Nous sommes sacrifiés sur l’autel d’une idéologie capitaliste qui veut vendre les engins nécessaires à son accomplissement. Jamais nous n’avons vu autant de machines, entendu autant de moteurs dans nos campagnes, nos forêts, planer sur nos têtes… La « croissance verte » tue l’idée de décroissance, autant que nos territoires, pour justifier ses objectifs.
On assiste à un parfait écocide, discret, se cachant sous de pseudo « bonnes intentions », ou pire, sous une injonction de « sauver la planète ». Mais on s’est trompé de ministère, la production d’énergie pour le confort humain, ce n’est jamais de l’écologie, c’est de l’industrie !
Comme chaque fois que le vent vient du nord-ouest, ma maison vrombit plus que les autres jours. Mon corps ne sait où aller, je pleure. Dans quelques mois, le vent d’est sera lui aussi un poison. Arrêtez la torture ! Laissez-nous vivre ! VIVRE !
Source : Courriel à Reporterre
Commentaire : "Les besoins d'un être humain sont sacrés. Leur satisfaction ne peut être subordonnée ni à la Raison d’État, ni à aucune considération soit d'argent, soit de nationalité, soit de race, soit de couleur, ni à la valeur morale ou autre attribuée à la personne considérée, ni à aucune condition quelle qu'elle soit."
Simone Weil, l'enracinement 1949
(...) " Ce monde, on nous l’impose sans démocratie"
Exemples :
- la suppression d'un niveau de juridiction, celui qui pouvait être réalisé sans avocat, et passage direct devant la cour d'appel, avec l'obligation de passer par un avocat,
- l'argumentation à l'encontre d'un projet sera figée dans un délai de 2 mois après le dépôt du premier mémoire en défense. C'est un délai très court pour constituer un dossier solide faisant éventuellement appel à des expertises,
- l’administration renonce à vérifier la capacité financière des promoteurs. Attendons-nous à une inflation du nombre de promoteurs,
- l’administration renonce aussi à tout contrôle de la conformité du projet avec les règlements d’urbanisme. Cette conformité est simplement affirmée par le promoteur,
- le délai de décision du préfet est réduit à 2 mois après remise des conclusions du commissaire enquêteur.
- etc.
Tenir tête, Fédérer, Libérer!
Soyons toutes et tous des Blandine
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chapô : Joinville, en Haute-Marne, en 2012. Flickr © Jean Rachez
Au nom de la transition énergétique, les campagnes s’industrialisent à grande vitesse. L’autrice de cette tribune raconte la métamorphose de la Haute-Marne, autrefois vivante et dorénavant colonisée par les éoliennes, les méthaniseurs, les plantations de biomasse…
Blandine Vue est docteur ès lettres, diplômée en sciences du langage, lauréate de la Fondation Nicolas Hulot pour ses activités pédagogiques de terrain. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont Histoire des paysages, éd. Errance, et un roman, La Colonie, éditions L’Harmattan.
Il est minuit, ma maison vrombit, mon cœur est écrasé, mon crâne résonne. Les fenêtres fermées, les boules Quies ne font qu’empirer les choses. Où aller ? Au fond des bois ? Les infrasons des éoliennes industrielles ne connaissent pas les frontières. Elles sont partout. Mon corps est à bout.
Seules deux vallées ne sont pas encore attaquées à proximité de chez moi. Les mâts des éoliennes et les méthaniseurs poussent aussi vite que tombent les forêts ! Il n’y a plus de refuge. La campagne s’industrialise.
J’ai passé le week-end chez moi, face aux collines, dans mon village de 70 habitants, la maison dans laquelle mes enfants ont grandi, qu’on a restaurée ensemble. J’avais beaucoup à faire, je n’ai rien fait ou presque, je n’ai pas eu besoin de regarder la météo pour savoir d’où venait le vent. Mon corps n’avait qu’une tension, fuir ce lieu inondé par un poison vibratoire. Du sud au nord, en passant par l’ouest, plus de 70 éoliennes industrielles de 150 mètres. À l’Est, six, 183 m de haut, diamètre 150 m, bientôt 29. Partout, des centaines en projet ou prêtes à sortir de terre. Du haut de la colline, j’ai dit adieu aux couchers de soleil il y a neuf ans, et récemment aux levers. Adieu à la nuit pure. Les promenades sur le plateau rendent fou.
Les bois qui n’ont pas encore été rasés sont dépouillés depuis qu’on ne parle plus de forêts, mais de biomasse.
À 200 m de la maison, deux fermes, « normales » il y a peu, incarcèrent désormais douze mois sur douze quelques centaines de vaches sous les tôles. Ventilateurs, tanks à lait, robots de traite, engins qui désilent, mélangent, transportent, paillent, distribuent, curent, et retransportent. Les bruits de moteur sont incessants. Vaches à méthane ou vaches à lait, toutes ont le même sort, les riverains aussi !
Marie, une riveraine, est à bout, sur sa petite route de campagne. Sept jours sur sept, les tracteurs passent pour alimenter le méthaniseur voisin en fumier collecté dans un rayon de 60 km, les prés ont été retournés pour planter le maïs qui servira à nourrir le méthaniseur et les vaches prisonnières qui fournissent la manne. La paille aussi voyage. Sous la canicule, les vaches enfermées hurlent, tapent nuit et jour dans la ferraille qui les enferme, l’ensilage pue.
Où aller ? Au fond des bois ? Quels bois ? Ceux qui n’ont pas encore été rasés sont dépouillés depuis qu’on ne parle plus de forêts, mais de biomasse. De mes fenêtres, je vois clair au travers des collines. Plus de sous-bois, des champs de troncs. Le long des chemins, les arbres trop jeunes, condamnés à ne pas devenir des chênes centenaires, s’alignent, en attendant d’être déchiquetés avec beaucoup d’énergie, recollés en pellets, voire transformés en carburant ! Il y a quelque temps, un bûcheron s’inquiétait : « Dans dix ans, il n’y aura plus rien ! » Sur les photos aériennes, une bande boisée au bord des routes, pour tromper le peuple, mais c’est une coquille vide. Dix ans, c’était optimiste. Qui ose encore signer les pétitions contre la déforestation de la forêt amazonienne ? Le poumon vert de la France, ça ne compte pas ?
Officiellement, on n’a plus le droit de retourner les prairies, pas pour leur flore et leur faune, on s’en moque, mais comme pièges à carbone, fixateurs de sol… Jamais on n’en a retourné autant que depuis les débuts de la « transition énergétique » ! Pour le maïs des méthaniseurs, le colza des carburants… Qui ose encore signer les pétitions contre l’huile de palme ?
« C’est une violence inouïe ! » m’a dit ce citadin reconverti à l’agriculture bio. Pour moi, c’est un viol. Un viol de ce pays qui m’a vue grandir, que mes ancêtres paysans ont soigné, que j’ai parcouru jusque dans ses moindres recoins… Un viol de mon droit au silence, ce bien le plus précieux. Depuis bientôt dix ans, hormis quelques nuits glaciales sans vent, pas une heure sans bourdonnement de moteur ou d’éolienne, dans ma maison dont les murs tremblent de cette maladie galopante.
Je bondis en lisant une phrase de l’association NégaWatt : « Nous avons également de vastes zones peu peuplées qui permettent l’installation [d’éoliennes]. » Ben voyons ! Nos élus comptent aussi remplir ainsi la « diagonale du vide ». Mais le vide n’est pas vide, nous y vivons, la nature y vit. Nous ne sommes pas un territoire à coloniser ! Pour eux, nous sommes une poignée de sauvages qui empêchent l’expansion de projets, qu’ils n’osent plus appeler « progrès », mais ont rebaptisé « transition énergétique », et font passer pour une « reconversion écologique ». Nous préférions être abandonnés : au moins, on nous laissait tranquilles !
L’écologie, c’est ce que nous avions, avant. Du silence, de vraies nuits, des forêts gérées avec sagesse en mode cueillette, avec respect pour leurs bêtes, grandes et petites. Celles qui ne peuvent pas fuir crèvent désormais au soleil de vastes étendues rasées, les autres ne savent plus où aller. L’écologie, ce n’est pas ce monde industriel qui se cache derrière des noms aguicheurs.
Ce monde, on nous l’impose sans démocratie, avec le plus profond déni de notre citoyenneté, des enquêtes publiques, qui sont des mascarades, les rares refus préfectoraux étant cassés par les tribunaux administratifs. Les enquêtes surviennent sans annonce claire, il faut surveiller les sites préfectoraux, qui ont changé de page sans l’annoncer clairement, supprimé les dates, lieux, natures d’activité ; certains se retrouvent avec des éoliennes derrière chez eux sans jamais en avoir entendu parler. Lors des plaintes, les promoteurs sont juge et partie, seules leurs conclusions sont retenues. La notion de conflit d’intérêts disparaît, les directives régionales sont piétinées, les lois faites sur mesure pour faciliter l’invasion…
Nous sommes dépossédés de notre territoire, sans droit à la parole, sans droit de nous défendre, la proie de lobbies qui manipulent le pouvoir. On nous accuse de « retarder la transition énergétique » avec nos vaines rébellions ; retarder, c’est tout, on se défend, mais on se fait quand même dévorer ! La démocratie est bafouée.
Ceux qui pleurent à cause du bruit, des acouphènes, du cœur qui s’emballe au rythme des pales osent rarement témoigner. Ils ont honte, ce ne serait pas politiquement correct, il faut accepter de souffrir pour « le bien de la planète ». On n’a pas le droit d’avouer que quelque chose cloche dans ce qui est présenté comme la seule issue. Ils ont peur, aussi. Alors que l’électrosensibilité peine à se faire reconnaître, on se gausse de la sensibilité aux infrasons, trop méconnue, qu’on fait passer pour une maladie psychique.
« Les opposants retardent la transition énergétique. » Mais qui se penche sur nos vies brisées, nos investissements et nos projets tués ? Les vergers que nous ne plantons plus, la maison devenue invivable et invendable, nos promenades quotidiennes, les circuits de randonnée, le panorama d’une ville touristique… L’âme de nos campagnes, notre silence, notre sommeil, notre santé, notre capacité de concentration et celle des enfants des écoles, notre efficacité au travail, les étoiles, le noir de la nuit, nos forêts, nos prairies, la liberté des vaches, le relief, écrasé, ce qu’on n’a plus la force de faire. Tout est tué brutalement ou à petit feu.
Et les ressources ! Que de pétrole
-pour nourrir avec l’ensilage et l’enrubanné de l’an dernier des vaches qui il y a peu broutaient dehors, là où on cultive le maïs qu’elles ingurgiteront l’an prochain ;
-pour ériger ces monstres blancs trois fois plus hauts que nos collines, qui, ici, ne fonctionnent qu’à 18 % de leur capacité, de façon intermittente et aléatoire ;
-pour couper, transporter, déchiqueter nos trop jeunes arbres, cultiver le maïs et le colza.
Pour fuir ! Que de sols détruits ! Nous sommes assez près de notre terre pour constater au quotidien cette tromperie que les citadins ne voient pas !
Si au moins tout cela servait à autre chose qu’engraisser sur nos deniers des lobbies et ceux qui leur ouvrent grand les portes.Nous sommes sacrifiés sur l’autel d’une idéologie capitaliste qui veut vendre les engins nécessaires à son accomplissement. Jamais nous n’avons vu autant de machines, entendu autant de moteurs dans nos campagnes, nos forêts, planer sur nos têtes… La « croissance verte » tue l’idée de décroissance, autant que nos territoires, pour justifier ses objectifs.
On assiste à un parfait écocide, discret, se cachant sous de pseudo « bonnes intentions », ou pire, sous une injonction de « sauver la planète ». Mais on s’est trompé de ministère, la production d’énergie pour le confort humain, ce n’est jamais de l’écologie, c’est de l’industrie !
Comme chaque fois que le vent vient du nord-ouest, ma maison vrombit plus que les autres jours. Mon corps ne sait où aller, je pleure. Dans quelques mois, le vent d’est sera lui aussi un poison. Arrêtez la torture ! Laissez-nous vivre ! VIVRE !
Source : Courriel à Reporterre
Haute-Marne, Chalvraines, Gillancourt : deux réponses à l'invasion éolienne
jhm.fr
Les communes du nord de Chaumont se partagent pour l'essentiel entre l'Agglomération de Chaumont, avec comme présidente, Mme le maire de Chaumont, et la Communauté de communes Meuse-Rognon, avec à sa tête, le président du département. Elles sont devenues un des terrains de prédilection des affairistes éoliens. Le soutien d'une majorité d'élus de ces deux structures n'étant pas étranger à la réussite et à la bonne santé de l'éolien sur ces territoires.
Au train où cela va, nous nous retrouverons d'ici quelques années avec plus de ZI d'aérogénérateurs que de... lotissements. C'est tout dire!
-Points rouges, Chalvraines et Gillancourt, au coeur de l' "Enfer" éolien, au nord de Chaumont
-Points noirs, les ZI d'aérogénérateurs en activité,
-Points gris, les ZI en projet.
Liste non exhaustive. @OpenStreetMap, France
C'est donc tout logiquement que les élus de ces deux villages on été contactés.
Résultat?
Chalvraines, Communauté de communes Meuse Rognon
Chalvraines@geneanet.com
La réponse est... NON à l'unanimité! Félicitations.😀
@jhm.fr
Mais le plus dur commence. Le " lycanthrope" éolien ne lâche jamais sa proie, c'est bien connu.
@/dailymoogle.net
Que la Résistance s'organise avec la population.
Tenir tête, Fédérer, Libérer!
Gillancourt, Agglomération de Chaumont
@cparama.com
La réponse est... laissons entrer le renard dans le poulailler, pour voir!
@jhm.fr
@.over-blog.com
Gillancourtoises, Gillancourtois,
Votre conseil municipal va "tuer la poule aux œufs d'or " que sont votre quiétude, votre santé, votre patrimoine, vos paysages, votre futur et celui de votre village, séduit par des publicités alléchantes.
Pour protéger Gillancourt, pendant qu' il en est encore temps, il vous faut utiliser un remède de cheval, légal et...anonyme : en mars 2020, changez l'équipe municipale! 😏
Que la Résistance s'organise avec la population.
Tenir tête, Fédérer, Libérer!
Les communes du nord de Chaumont se partagent pour l'essentiel entre l'Agglomération de Chaumont, avec comme présidente, Mme le maire de Chaumont, et la Communauté de communes Meuse-Rognon, avec à sa tête, le président du département. Elles sont devenues un des terrains de prédilection des affairistes éoliens. Le soutien d'une majorité d'élus de ces deux structures n'étant pas étranger à la réussite et à la bonne santé de l'éolien sur ces territoires.
Au train où cela va, nous nous retrouverons d'ici quelques années avec plus de ZI d'aérogénérateurs que de... lotissements. C'est tout dire!
-Points rouges, Chalvraines et Gillancourt, au coeur de l' "Enfer" éolien, au nord de Chaumont
-Points noirs, les ZI d'aérogénérateurs en activité,
-Points gris, les ZI en projet.
Liste non exhaustive. @OpenStreetMap, France
C'est donc tout logiquement que les élus de ces deux villages on été contactés.
Résultat?
Chalvraines, Communauté de communes Meuse Rognon
Chalvraines@geneanet.com
La réponse est... NON à l'unanimité! Félicitations.😀
@jhm.fr
Mais le plus dur commence. Le " lycanthrope" éolien ne lâche jamais sa proie, c'est bien connu.
@/dailymoogle.net
Que la Résistance s'organise avec la population.
Tenir tête, Fédérer, Libérer!
Gillancourt, Agglomération de Chaumont
@cparama.com
La réponse est... laissons entrer le renard dans le poulailler, pour voir!
@jhm.fr
@.over-blog.com
Gillancourtoises, Gillancourtois,
Votre conseil municipal va "tuer la poule aux œufs d'or " que sont votre quiétude, votre santé, votre patrimoine, vos paysages, votre futur et celui de votre village, séduit par des publicités alléchantes.
Pour protéger Gillancourt, pendant qu' il en est encore temps, il vous faut utiliser un remède de cheval, légal et...anonyme : en mars 2020, changez l'équipe municipale! 😏
Que la Résistance s'organise avec la population.
Tenir tête, Fédérer, Libérer!
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Pour empêcher l’industrialisation de la forêt, des politiques et associations lancent la bataille
Gaspard d’ Allens
26/10/2019
Commentaire : beau combat que celui de protéger nos forêts et de rappeler qu'elles font partie intégrante de l' Histoire de France et du patrimoine et, qu'à ce titre, elles sont de bien commun, tout comme le sont les prairies, les paysages, etc.
(...) " « Notre émotion ne doit pas être à géographie variable, disent-ils. Pourquoi se mobiliser contre les plantations d’huile de palme à l’autre bout de la planète et non contre les monocultures résineuses qui peuplent nos forêts, acidifient les sols et malmènent nos écosystèmes ? Pourquoi être plus attentif aux pandas ou aux orangs-outans qu’aux espèces en voie de disparition en France"
Mais comment expliquer alors que les divers intervenants oublient, semble-t-il, de citer dans leur dénonciation à la Prévert, l'"invasion barbare" éolienne, pourtant puissant accélérateur de la déforestation, elle aussi. De là, à en déduire, comme dit le proverbe : "qui ne dit mot, consent", il n'y a qu'un... chemin de randonnée.
Vraiment surprenant? Pas tant que çà! Nous sommes bien, dans l'ensemble, en Pays de l' écologie politique : majoritairement, anti-nucléaire, favorables aux EnR intermittentes et aléatoires.
N'est-ce pas la vérité? 😏
En France, la lutte contre l’industrialisation des forêts prend de l’ampleur avec une constellation d’associations et de syndicats mobilisés. Ils se sont structurés pour peser sur le jeu institutionnel et élaborer d’ici début 2020 une proposition de loi pour que « les citoyens se réapproprient ce bien commun ».
Dans les bois, loin des discours productivistes, une autre voix commence à se faire entendre, celle du mouvement contre l’industrialisation des forêts françaises. Ses animateurs dénoncent la transformation de massifs forestiers en « usines à bois », la multiplication des coupes-rases et le démantèlement de l’Office national des forêts — l’établissement public qui gère un tiers des surfaces boisées en France.
Si l’opinion s’est émue l’été dernier des incendies en Amazonie, il faudrait désormais, selon les membres du collectif SOS forêt, s’intéresser à ce qui se trame près de chez nous, sous les frondaisons de nos forêts où la biodiversité se dégrade, menacée par les grandes usines à biomasse et la hausse des prélèvements en bois.
« Notre émotion ne doit pas être à géographie variable, disent-ils. Pourquoi se mobiliser contre les plantations d’huile de palme à l’autre bout de la planète et non contre les monocultures résineuses qui peuplent nos forêts, acidifient les sols et malmènent nos écosystèmes ? Pourquoi être plus attentif aux pandas ou aux orangs-outans qu’aux espèces en voie de disparition en France, comme le pique-prune, le lucane cerf-volant ou la rosalie alpine ?
Des insectes, comme la lucane, pâtissent de la gestion industrielle de la forêt
Aujourd’hui, la lutte se trouve à un moment charnière. Samedi 26 octobre 2019, une manifestation est prévue à Fontainebleau. Elle conclut une semaine de mobilisations. Pendant deux jours, mercredi et jeudi 23 et 24 octobre, une centaine de « forestiers résistants », de chercheurs, de syndicalistes et d’associatifs se sont réunis lors des Assises de la forêt à proximité de Paris pour élaborer ensemble des propositions en faveur d’une gestion alternative de la forêt. Ces mesures alimenteront une proposition de loi citoyenne soutenue par plusieurs groupes parlementaires, dont Mathilde Panot, députée La France insoumise, est cheffe de file.
La bataille institutionnelle est engagée et vise à accroître le rapport de force avec la filière industrielle. Le contexte actuel y est propice. « Les perceptions changent. Les citoyens ont compris qu’il existait un problème avec la forêt française, observe Régis Lindeperg, membre de l’association SOS forêt. Il y a cinq ans, on criait dans le désert. »
La profusion de documents, de livres, de films, a sûrement contribué à cette prise de conscience. Le best-seller La vie secrète des arbres de Peter Wohlleben a été vendu à plus d’un million d’exemplaires en France. Le film Le temps des forêts de François-Xavier Drouet, sorti en septembre 2018, a également fait partie des dix documentaires les plus vus de l’année. « L’engouement pour les arbres est indiscutable. Il faut maintenant le politiser », estime Régis Lindeperg.
C’est tout l’enjeu des Assises de la forêt. Ce temps de réflexion, où se mêle une diversité d’acteurs, a pour objectif de « faire émerger une nouvelle vision de la forêt et de produire une contre-expertise », explique Sylvain Angerand de l’association Canopée. « C’est indispensable pour les mobilisations futures », pense-t-il. « Les professionnels tentent de nous rassurer en disant que la superficie de la forêt progresse, mais cela ne dit rien sur son état de santé. »
Poser un diagnostic réel sur la qualité de nos forêts est un premier jalon. Or le constat des Assises est sans appel : les forêts s’uniformisent. Selon les données de l’Inventaire forestier national, 51 % des forêts sont constituées d’une seule essence. Les arbres sont aussi coupés de plus en plus jeunes : 80 % des arbres des forêts françaises ont moins de 100 ans.
« L’industrialisation de la filière s’intensifie, juge de son côté le réalisateur François-Xavier Drouet, les monocultures se généralisent avec des essences à croissance rapide et l’usage de pesticides et d’engrais. Les coupes rases se banalisent. On expérimente aussi des arbres génétiquement modifiés. »
Pour les participants aux Assises, il est important de montrer qu’une autre voie est possible. « On veut proposer une porte de sortie, ou plutôt une porte d’avenir, dit Régis Lindeperg. Deux mondes s’affrontent : nous sommes les "bio" de la forêt face à la sylviculture intensive. »
Lors des deux jours de débat, de nombreuses alternatives ont été valorisées : des circuits courts au débardage à cheval, des scieries artisanales aux groupements fonciers citoyens qui gèrent collectivement des parcelles de forêt.
La proposition de loi qui rassemblera les idées émises lors des Assises sera présentée officiellement début 2020. Depuis le mois de septembre, plusieurs députés ont lancé une commission d’enquête appelée « Forêt bien commun ». Ils auditionnent des experts, des chercheurs indépendants et des associations qui ont d’ordinaire rarement la parole au sein des institutions.
Plusieurs visites de terrain sont programmées. La commission s’est ainsi déplacée à proximité d’Orléans pour constater la déforestation provoquée par le chantier d’un nouveau pont sur la Loire. Les forêts se situent souvent en première ligne face aux grands projets inutiles.
Parmi les parlementaires, outre Mathilde Panot, à l’origine de la commission, on note la présence de plusieurs élus insoumis comme Ugo Bernalicis et Loïc Prud’homme, mais également l’ancienne ministre de l’écologie, Delphine Batho, Dominique Potier, du parti socialiste, Sébastien Jumel et Hubert Wulfranc, tous deux députés communistes.
Lors d’une conférence de presse, Mathilde Panot précisait le but de cette proposition de loi : « Faire entendre d’autres voix au cœur du Parlement et montrer que la violence du modèle industriel met en danger autant la nature que les hommes. »
À terme, des mesures législatives concrètes seront proposées pour mettre fin à certaines pratiques jugées néfastes comme l’utilisation de pesticides, l’arrachage des souches et des rémanents ou le développement des méga usines à biomasse.
« Cette loi est une opportunité pour reprendre la main et imposer notre agenda », pense Régis Lindeperg. En 2014, lors de l’examen de la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, les associations écologistes avaient été prises au dépourvu en découvrant les articles sur la gestion forestière. Elles avaient difficilement pu s’impliquer dans le débat parlementaire. « Ici, au contraire, nous sommes à l’initiative. C’est une proposition de loi avant tout citoyenne, héritière de nombreuses années de lutte », explique le membre de SOS forêt. Le texte de loi a cependant peu de chance d’être adopté avec la majorité actuelle. « Plusieurs députés LREM se sont dit intéressés par la démarche mais ce n’est pas sûr qu’ils se mobilisent », confie à Reporterre Mathilde Panot. La question pourrait d’ailleurs diviser le groupe LREM
En cas de coupe rase, le sol est mis à nu, les habitats de la faune et de la flore sont détruits
Anne-Laure Cattelot, députée LREM du Nord, avait ainsi dénoncé en novembre 2018 la surexploitation de la forêt Mormal. Frondeuse vis-à-vis de l’inertie du ministère, elle avait même proposé « la création d’une mission d’information à l’Assemblée nationale », comme elle le disait au journal 20 minutes. Et précisait : « Je ne suis pas contre l’exploitation du bois, mais de façon raisonnée, et si possible, par des entreprises de la région. Certains pays comme la Suisse ou la Slovénie ont interdit les coupes rases pour préserver la biodiversité. D’autres comme la Belgique et l’Allemagne les ont limité. Nous pourrions en faire de même. »
Idem pour la députée LREM d’Alsace, Martine Wonner : elle avait critiqué le saccage de la forêt de Kolbsheim par le projet de contournement autoroutier GCO à proximité de Strasbourg. Lors d’une manifestation, elle s’était même fait gazer par les gendarmes mobiles.
Ces députées de la majorité prendront-elles maintenant fait et cause pour la future proposition de loi ? On verra. Mais l’essentiel est ailleurs. Pour Philippe Canal, porte-parole du Snupfen, le syndicat majoritaire de l' ONF, « ce qui compte, c’est d’abord la bataille des idées et sur ce point, nul doute, on progresse. La période est enthousiasmante ».
Ces dernières années, des convergences inédites se sont tissées. Entre syndicalistes, écologistes et opposants aux grands projets inutiles. Elles ont donné au mouvement une plus grande force, créé de nouvelles complicités, avec des savoir-faire et des expériences complémentaires. « Ce n’était pas gagné d’avance, reconnaît Philippe Canal. Mêler culture syndicale et militantisme écolo n’a rien d’évident mais cette alliance a solidifié la lutte. Notre approche est globale, nous parlons autant des conditions sociales des travailleurs que des écosystèmes. »
Dans cette constellation, une nouvelle association, appelée Canopée, est apparue fin 2018. Créée par un ancien salarié des Amis de la Terre et ingénieur forestier, Sylvain Angerand, elle bataille pour défendre des forêts vivantes. Elle vient prendre une place encore inoccupée pour se consacrer pleinement au plaidoyer au niveau national, entre le réseau pour les alternatives forestières (le RAF), les groupes locaux SOS forêt et les syndicats de l’ ONF. Canopée a été la cheville ouvrière des Assises et prépare pour les mois qui viennent de nouvelles campagnes contre la sylviculture industrielle.
Pour Régis Lindeperg, de SOS forêt, tout est encore embryonnaire mais prometteur. « La lutte bourgeonne. Qui sait ce qu’elle pourra donner demain ! » Une belle plante mais sûrement pas un pin douglas…
Source : Gaspard d’ Allens pour Reporterre
Photos :
. Lucane cerf-volant. Flickr->https://www.flickr.com/photos/maxoupouet/3700133133/in/photolist-2exYsst-M9Pw9y-23X3dV7-6NBX43-2d39Pft-2geWhAD-2geWxBQ-8ibgGK-oeRAMh-4toY1-6CY9ER-8EPvAp-WmEb3Q-jtFcW-5PrXXt-jtFcT-odbDpW-K8WDTP-jtFcS-5LwdQU-23X3g3J-ocxQEa-FS1LLj-JL4EEn]
. Coupes rases dans le Morvan. © Roxanne Gauthier/ Reporterre
26/10/2019
Commentaire : beau combat que celui de protéger nos forêts et de rappeler qu'elles font partie intégrante de l' Histoire de France et du patrimoine et, qu'à ce titre, elles sont de bien commun, tout comme le sont les prairies, les paysages, etc.
(...) " « Notre émotion ne doit pas être à géographie variable, disent-ils. Pourquoi se mobiliser contre les plantations d’huile de palme à l’autre bout de la planète et non contre les monocultures résineuses qui peuplent nos forêts, acidifient les sols et malmènent nos écosystèmes ? Pourquoi être plus attentif aux pandas ou aux orangs-outans qu’aux espèces en voie de disparition en France"
Mais comment expliquer alors que les divers intervenants oublient, semble-t-il, de citer dans leur dénonciation à la Prévert, l'"invasion barbare" éolienne, pourtant puissant accélérateur de la déforestation, elle aussi. De là, à en déduire, comme dit le proverbe : "qui ne dit mot, consent", il n'y a qu'un... chemin de randonnée.
Vraiment surprenant? Pas tant que çà! Nous sommes bien, dans l'ensemble, en Pays de l' écologie politique : majoritairement, anti-nucléaire, favorables aux EnR intermittentes et aléatoires.
N'est-ce pas la vérité? 😏
php
En France, la lutte contre l’industrialisation des forêts prend de l’ampleur avec une constellation d’associations et de syndicats mobilisés. Ils se sont structurés pour peser sur le jeu institutionnel et élaborer d’ici début 2020 une proposition de loi pour que « les citoyens se réapproprient ce bien commun ».
Dans les bois, loin des discours productivistes, une autre voix commence à se faire entendre, celle du mouvement contre l’industrialisation des forêts françaises. Ses animateurs dénoncent la transformation de massifs forestiers en « usines à bois », la multiplication des coupes-rases et le démantèlement de l’Office national des forêts — l’établissement public qui gère un tiers des surfaces boisées en France.
Si l’opinion s’est émue l’été dernier des incendies en Amazonie, il faudrait désormais, selon les membres du collectif SOS forêt, s’intéresser à ce qui se trame près de chez nous, sous les frondaisons de nos forêts où la biodiversité se dégrade, menacée par les grandes usines à biomasse et la hausse des prélèvements en bois.
« Notre émotion ne doit pas être à géographie variable, disent-ils. Pourquoi se mobiliser contre les plantations d’huile de palme à l’autre bout de la planète et non contre les monocultures résineuses qui peuplent nos forêts, acidifient les sols et malmènent nos écosystèmes ? Pourquoi être plus attentif aux pandas ou aux orangs-outans qu’aux espèces en voie de disparition en France, comme le pique-prune, le lucane cerf-volant ou la rosalie alpine ?
Des insectes, comme la lucane, pâtissent de la gestion industrielle de la forêt
Aujourd’hui, la lutte se trouve à un moment charnière. Samedi 26 octobre 2019, une manifestation est prévue à Fontainebleau. Elle conclut une semaine de mobilisations. Pendant deux jours, mercredi et jeudi 23 et 24 octobre, une centaine de « forestiers résistants », de chercheurs, de syndicalistes et d’associatifs se sont réunis lors des Assises de la forêt à proximité de Paris pour élaborer ensemble des propositions en faveur d’une gestion alternative de la forêt. Ces mesures alimenteront une proposition de loi citoyenne soutenue par plusieurs groupes parlementaires, dont Mathilde Panot, députée La France insoumise, est cheffe de file.
La bataille institutionnelle est engagée et vise à accroître le rapport de force avec la filière industrielle. Le contexte actuel y est propice. « Les perceptions changent. Les citoyens ont compris qu’il existait un problème avec la forêt française, observe Régis Lindeperg, membre de l’association SOS forêt. Il y a cinq ans, on criait dans le désert. »
La profusion de documents, de livres, de films, a sûrement contribué à cette prise de conscience. Le best-seller La vie secrète des arbres de Peter Wohlleben a été vendu à plus d’un million d’exemplaires en France. Le film Le temps des forêts de François-Xavier Drouet, sorti en septembre 2018, a également fait partie des dix documentaires les plus vus de l’année. « L’engouement pour les arbres est indiscutable. Il faut maintenant le politiser », estime Régis Lindeperg.
C’est tout l’enjeu des Assises de la forêt. Ce temps de réflexion, où se mêle une diversité d’acteurs, a pour objectif de « faire émerger une nouvelle vision de la forêt et de produire une contre-expertise », explique Sylvain Angerand de l’association Canopée. « C’est indispensable pour les mobilisations futures », pense-t-il. « Les professionnels tentent de nous rassurer en disant que la superficie de la forêt progresse, mais cela ne dit rien sur son état de santé. »
Poser un diagnostic réel sur la qualité de nos forêts est un premier jalon. Or le constat des Assises est sans appel : les forêts s’uniformisent. Selon les données de l’Inventaire forestier national, 51 % des forêts sont constituées d’une seule essence. Les arbres sont aussi coupés de plus en plus jeunes : 80 % des arbres des forêts françaises ont moins de 100 ans.
« L’industrialisation de la filière s’intensifie, juge de son côté le réalisateur François-Xavier Drouet, les monocultures se généralisent avec des essences à croissance rapide et l’usage de pesticides et d’engrais. Les coupes rases se banalisent. On expérimente aussi des arbres génétiquement modifiés. »
Pour les participants aux Assises, il est important de montrer qu’une autre voie est possible. « On veut proposer une porte de sortie, ou plutôt une porte d’avenir, dit Régis Lindeperg. Deux mondes s’affrontent : nous sommes les "bio" de la forêt face à la sylviculture intensive. »
Lors des deux jours de débat, de nombreuses alternatives ont été valorisées : des circuits courts au débardage à cheval, des scieries artisanales aux groupements fonciers citoyens qui gèrent collectivement des parcelles de forêt.
La proposition de loi qui rassemblera les idées émises lors des Assises sera présentée officiellement début 2020. Depuis le mois de septembre, plusieurs députés ont lancé une commission d’enquête appelée « Forêt bien commun ». Ils auditionnent des experts, des chercheurs indépendants et des associations qui ont d’ordinaire rarement la parole au sein des institutions.
Plusieurs visites de terrain sont programmées. La commission s’est ainsi déplacée à proximité d’Orléans pour constater la déforestation provoquée par le chantier d’un nouveau pont sur la Loire. Les forêts se situent souvent en première ligne face aux grands projets inutiles.
Parmi les parlementaires, outre Mathilde Panot, à l’origine de la commission, on note la présence de plusieurs élus insoumis comme Ugo Bernalicis et Loïc Prud’homme, mais également l’ancienne ministre de l’écologie, Delphine Batho, Dominique Potier, du parti socialiste, Sébastien Jumel et Hubert Wulfranc, tous deux députés communistes.
Lors d’une conférence de presse, Mathilde Panot précisait le but de cette proposition de loi : « Faire entendre d’autres voix au cœur du Parlement et montrer que la violence du modèle industriel met en danger autant la nature que les hommes. »
À terme, des mesures législatives concrètes seront proposées pour mettre fin à certaines pratiques jugées néfastes comme l’utilisation de pesticides, l’arrachage des souches et des rémanents ou le développement des méga usines à biomasse.
« Cette loi est une opportunité pour reprendre la main et imposer notre agenda », pense Régis Lindeperg. En 2014, lors de l’examen de la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, les associations écologistes avaient été prises au dépourvu en découvrant les articles sur la gestion forestière. Elles avaient difficilement pu s’impliquer dans le débat parlementaire. « Ici, au contraire, nous sommes à l’initiative. C’est une proposition de loi avant tout citoyenne, héritière de nombreuses années de lutte », explique le membre de SOS forêt. Le texte de loi a cependant peu de chance d’être adopté avec la majorité actuelle. « Plusieurs députés LREM se sont dit intéressés par la démarche mais ce n’est pas sûr qu’ils se mobilisent », confie à Reporterre Mathilde Panot. La question pourrait d’ailleurs diviser le groupe LREM
En cas de coupe rase, le sol est mis à nu, les habitats de la faune et de la flore sont détruits
Anne-Laure Cattelot, députée LREM du Nord, avait ainsi dénoncé en novembre 2018 la surexploitation de la forêt Mormal. Frondeuse vis-à-vis de l’inertie du ministère, elle avait même proposé « la création d’une mission d’information à l’Assemblée nationale », comme elle le disait au journal 20 minutes. Et précisait : « Je ne suis pas contre l’exploitation du bois, mais de façon raisonnée, et si possible, par des entreprises de la région. Certains pays comme la Suisse ou la Slovénie ont interdit les coupes rases pour préserver la biodiversité. D’autres comme la Belgique et l’Allemagne les ont limité. Nous pourrions en faire de même. »
Idem pour la députée LREM d’Alsace, Martine Wonner : elle avait critiqué le saccage de la forêt de Kolbsheim par le projet de contournement autoroutier GCO à proximité de Strasbourg. Lors d’une manifestation, elle s’était même fait gazer par les gendarmes mobiles.
Ces députées de la majorité prendront-elles maintenant fait et cause pour la future proposition de loi ? On verra. Mais l’essentiel est ailleurs. Pour Philippe Canal, porte-parole du Snupfen, le syndicat majoritaire de l' ONF, « ce qui compte, c’est d’abord la bataille des idées et sur ce point, nul doute, on progresse. La période est enthousiasmante ».
Ces dernières années, des convergences inédites se sont tissées. Entre syndicalistes, écologistes et opposants aux grands projets inutiles. Elles ont donné au mouvement une plus grande force, créé de nouvelles complicités, avec des savoir-faire et des expériences complémentaires. « Ce n’était pas gagné d’avance, reconnaît Philippe Canal. Mêler culture syndicale et militantisme écolo n’a rien d’évident mais cette alliance a solidifié la lutte. Notre approche est globale, nous parlons autant des conditions sociales des travailleurs que des écosystèmes. »
Dans cette constellation, une nouvelle association, appelée Canopée, est apparue fin 2018. Créée par un ancien salarié des Amis de la Terre et ingénieur forestier, Sylvain Angerand, elle bataille pour défendre des forêts vivantes. Elle vient prendre une place encore inoccupée pour se consacrer pleinement au plaidoyer au niveau national, entre le réseau pour les alternatives forestières (le RAF), les groupes locaux SOS forêt et les syndicats de l’ ONF. Canopée a été la cheville ouvrière des Assises et prépare pour les mois qui viennent de nouvelles campagnes contre la sylviculture industrielle.
Pour Régis Lindeperg, de SOS forêt, tout est encore embryonnaire mais prometteur. « La lutte bourgeonne. Qui sait ce qu’elle pourra donner demain ! » Une belle plante mais sûrement pas un pin douglas…
Source : Gaspard d’ Allens pour Reporterre
Photos :
. Lucane cerf-volant. Flickr->https://www.flickr.com/photos/maxoupouet/3700133133/in/photolist-2exYsst-M9Pw9y-23X3dV7-6NBX43-2d39Pft-2geWhAD-2geWxBQ-8ibgGK-oeRAMh-4toY1-6CY9ER-8EPvAp-WmEb3Q-jtFcW-5PrXXt-jtFcT-odbDpW-K8WDTP-jtFcS-5LwdQU-23X3g3J-ocxQEa-FS1LLj-JL4EEn]
. Coupes rases dans le Morvan. © Roxanne Gauthier/ Reporterre
Évolution populaire de la sémantique scientifique
Jacques Henry
26 octobre 2019
Illustration : glyphosate, les trois groupements hydroxyle (OH) sont en fait ionisés en O- et un proton H+ ce qui explique que le glyphosate est fortement électro-négatif.
Depuis quelques années n’importe qui, attentif aux écrits et discours de la presse influente dite « Main Street », a pu constater qu’il existe une dérive progressive et insidieuse dans les termes utilisés pour qualifier un produit. Je ne prendrai que trois exemples pour illustrer mon propos de ce jour, trois exemples sans lien mais trop significatifs pour ne pas les rappeler ici. Il s’agit du lait de vache, du CO2 et du glyphosate.
J’ai sévi à l’université dans la recherche en biologie durant un peu moins de 38 ans avec une interruption totalement fortuite pour m’intéresser à l’énergie nucléaire durant 3 années au sein d’EDF. C’est la raison pour laquelle quand j’écris un billet relatif à la biologie en général je sais de quoi je parle et il en est de même pour l’énergie nucléaire. Ma solide culture scientifique m’a également permis d’être capable, encore aujourd’hui, de comprendre ce qu’il en est quand je lis un article compliqué relatif, par exemple, au climat.
Prenons d’abord l’exemple du glyphosate car il s’agit d’une molécule que je connais très bien pour avoir travaillé sur un sujet connexe pendant plusieurs années. Le glyphosate, de par sa nature chimique, ne peut pas être cancérigène car il ne peut tout simplement pas interagir directement avec l’ADN pour des raisons électrostatiques : l’ADN est recouvert de charges négatives – c’est un acide comme son nom l’indique – et le glyphosate est également chargé négativement, trois charges négatives, et, comme chacun ne l’ignore pas, deux molécules chargées négativement se repoussent, point barre.
Ce produit, découvert et commercialisé par la firme Monsanto, a été classé « cancérigène probable » par l’organisme onusien IARC il y a quelques années sans que cette vague affirmation ait été étayée par des évidences scientifiques incontestables et la dérive journalistique a transformé ce produit en « cancérigène » non plus probable mais « certain ». Donc il faut en interdire l’utilisation sans aucune autre forme de débat. Les conséquences de cette interdiction sont le cadet des soucis des politiciens qui s’en tiennent aux déclarations véhémentes des associations de préservation de l’environnement toutes puissantes. Pourtant ces conséquences sont immenses en particulier dans le domaine agricole. Mais les politiciens, aveuglés par les argumentations sans fondement scientifique des écologistes, ont décidé qu’à très court terme ce produit serait interdit. Les agriculteurs seront alors contraints d’utiliser d’autres désherbants infiniment plus toxiques et surtout beaucoup plus coûteux. Qu’à cela ne tienne, la politique a ses raisons, surtout anti-scientifiques, que la raison ignore.
Prenons le cas du lait. Je veux parler ici du lait de vache entier stérilisé par le procédé UHT qui préserve les qualités organoleptiques et nutritionnelles du produit originel ainsi que sa teneur en vitamines, en particulier B1, B6 et B12. Mon médecin « référant » à défaut de dire « traitant » m’avait mis en garde il y a des années que boire un litre de lait entier chaque jour allait me précipiter dans la tombe. Certes, l’homme est le seul animal sur la planète Terre capable de boire du lait provenant d’une espèce différente de lui et quand il le peut, c’est-à-dire quand il dispose de l’enzyme clé capable de couper le lactose en deux sucres élémentaires, le glucose et le galactose, boire du lait de vache, de brebis, d’ânesse ou de chamelle, il ne s’en porte que mieux. Le lait était d’abord considéré comme mauvais pour le taux de cholestérol, puis carrément toxique. D’un liquide bénéfique il est devenu un poison : encore une dérive sémantique inexplicable. Au sein de la paranoïa anti-nucléaire omniprésente personne ne mentionne que le lait contient du potassium-40 et qu’il est radioactif, ce serait affoler les populations … pour rien, d’autant plus que le lait maternel est lui aussi radioactif ! Mais depuis quelques années – et ce processus de diabolisation du lait de vache s’accélère – l’élevage bovin est devenu de surcroit mauvais pour le climat. L’élevage, la viande, le lait et les fromages sont devenus des poisons non pas pour notre santé mais pour le climat. La dérive sémantique s’est accélérée !
Le cas du CO2 est encore le plus emblématique de la dérive sémantique dont il a fait l’objet ces dernières années au point d’alimenter aujourd’hui des mouvements sectaires et violents dans tous les pays de l’OCDE à l’exception de la Russie, de la Chine et de la majorité des pays en développement. Le CO2 est la source de nourriture fondamentale et irremplaçable de tous les végétaux et du plancton océanique, ce dernier étant la source majeure de l’oxygène atmosphérique. Sans CO2 il n’y aurait pas de vie sur la Terre et les océans seraient des déserts, tout simplement. Ce gaz est donc synonyme de vie. Depuis la fin des années 1970 des scientifiques à la petite semaine ont ressorti la théorie de l’effet de serre d’Arrhenius qui a pourtant été démentie à plusieurs reprises après sa publication en 1896. Cette théorie jamais vérifiée expérimentalement depuis cette date a permis l’échafaudage de la plus grande imposture scientifique de la fin du XXe siècle reprenant les propos d’Arrhenius qui prétendait qu’un doublement de la teneur atmosphérique en CO2 provoquerait un réchauffement planétaire généralisé de 5 °C. Toutes sortes d’effets secondaires du CO2 ont été imaginés et depuis lors le CO2 est passé d’un gaz essentiel à la vie à un gaz toxique pas seulement pour le climat mais aussi pour nous-mêmes, êtres humains. Nous sommes devenus coupables de produire du CO2 en brûlant des combustibles fossiles, coupables de détruire l’équilibre – paraît-il précaire – de la planète comme s’il n’existait aucune résilience de l’ensemble des systèmes biologiques existants. Voilà une autre dérive sémantique qui défie le bon sens.
Il y aurait tellement d’autres exemples à apporter pour abonder ce phénomène journalistique et malheureusement scientifique de dérive sémantique que j’en suis découragé d’avance. Mes lecteurs en trouveront bien d’autres par eux-mêmes.
26 octobre 2019
Illustration : glyphosate, les trois groupements hydroxyle (OH) sont en fait ionisés en O- et un proton H+ ce qui explique que le glyphosate est fortement électro-négatif.
Depuis quelques années n’importe qui, attentif aux écrits et discours de la presse influente dite « Main Street », a pu constater qu’il existe une dérive progressive et insidieuse dans les termes utilisés pour qualifier un produit. Je ne prendrai que trois exemples pour illustrer mon propos de ce jour, trois exemples sans lien mais trop significatifs pour ne pas les rappeler ici. Il s’agit du lait de vache, du CO2 et du glyphosate.
J’ai sévi à l’université dans la recherche en biologie durant un peu moins de 38 ans avec une interruption totalement fortuite pour m’intéresser à l’énergie nucléaire durant 3 années au sein d’EDF. C’est la raison pour laquelle quand j’écris un billet relatif à la biologie en général je sais de quoi je parle et il en est de même pour l’énergie nucléaire. Ma solide culture scientifique m’a également permis d’être capable, encore aujourd’hui, de comprendre ce qu’il en est quand je lis un article compliqué relatif, par exemple, au climat.
Prenons d’abord l’exemple du glyphosate car il s’agit d’une molécule que je connais très bien pour avoir travaillé sur un sujet connexe pendant plusieurs années. Le glyphosate, de par sa nature chimique, ne peut pas être cancérigène car il ne peut tout simplement pas interagir directement avec l’ADN pour des raisons électrostatiques : l’ADN est recouvert de charges négatives – c’est un acide comme son nom l’indique – et le glyphosate est également chargé négativement, trois charges négatives, et, comme chacun ne l’ignore pas, deux molécules chargées négativement se repoussent, point barre.
Ce produit, découvert et commercialisé par la firme Monsanto, a été classé « cancérigène probable » par l’organisme onusien IARC il y a quelques années sans que cette vague affirmation ait été étayée par des évidences scientifiques incontestables et la dérive journalistique a transformé ce produit en « cancérigène » non plus probable mais « certain ». Donc il faut en interdire l’utilisation sans aucune autre forme de débat. Les conséquences de cette interdiction sont le cadet des soucis des politiciens qui s’en tiennent aux déclarations véhémentes des associations de préservation de l’environnement toutes puissantes. Pourtant ces conséquences sont immenses en particulier dans le domaine agricole. Mais les politiciens, aveuglés par les argumentations sans fondement scientifique des écologistes, ont décidé qu’à très court terme ce produit serait interdit. Les agriculteurs seront alors contraints d’utiliser d’autres désherbants infiniment plus toxiques et surtout beaucoup plus coûteux. Qu’à cela ne tienne, la politique a ses raisons, surtout anti-scientifiques, que la raison ignore.
Prenons le cas du lait. Je veux parler ici du lait de vache entier stérilisé par le procédé UHT qui préserve les qualités organoleptiques et nutritionnelles du produit originel ainsi que sa teneur en vitamines, en particulier B1, B6 et B12. Mon médecin « référant » à défaut de dire « traitant » m’avait mis en garde il y a des années que boire un litre de lait entier chaque jour allait me précipiter dans la tombe. Certes, l’homme est le seul animal sur la planète Terre capable de boire du lait provenant d’une espèce différente de lui et quand il le peut, c’est-à-dire quand il dispose de l’enzyme clé capable de couper le lactose en deux sucres élémentaires, le glucose et le galactose, boire du lait de vache, de brebis, d’ânesse ou de chamelle, il ne s’en porte que mieux. Le lait était d’abord considéré comme mauvais pour le taux de cholestérol, puis carrément toxique. D’un liquide bénéfique il est devenu un poison : encore une dérive sémantique inexplicable. Au sein de la paranoïa anti-nucléaire omniprésente personne ne mentionne que le lait contient du potassium-40 et qu’il est radioactif, ce serait affoler les populations … pour rien, d’autant plus que le lait maternel est lui aussi radioactif ! Mais depuis quelques années – et ce processus de diabolisation du lait de vache s’accélère – l’élevage bovin est devenu de surcroit mauvais pour le climat. L’élevage, la viande, le lait et les fromages sont devenus des poisons non pas pour notre santé mais pour le climat. La dérive sémantique s’est accélérée !
Le cas du CO2 est encore le plus emblématique de la dérive sémantique dont il a fait l’objet ces dernières années au point d’alimenter aujourd’hui des mouvements sectaires et violents dans tous les pays de l’OCDE à l’exception de la Russie, de la Chine et de la majorité des pays en développement. Le CO2 est la source de nourriture fondamentale et irremplaçable de tous les végétaux et du plancton océanique, ce dernier étant la source majeure de l’oxygène atmosphérique. Sans CO2 il n’y aurait pas de vie sur la Terre et les océans seraient des déserts, tout simplement. Ce gaz est donc synonyme de vie. Depuis la fin des années 1970 des scientifiques à la petite semaine ont ressorti la théorie de l’effet de serre d’Arrhenius qui a pourtant été démentie à plusieurs reprises après sa publication en 1896. Cette théorie jamais vérifiée expérimentalement depuis cette date a permis l’échafaudage de la plus grande imposture scientifique de la fin du XXe siècle reprenant les propos d’Arrhenius qui prétendait qu’un doublement de la teneur atmosphérique en CO2 provoquerait un réchauffement planétaire généralisé de 5 °C. Toutes sortes d’effets secondaires du CO2 ont été imaginés et depuis lors le CO2 est passé d’un gaz essentiel à la vie à un gaz toxique pas seulement pour le climat mais aussi pour nous-mêmes, êtres humains. Nous sommes devenus coupables de produire du CO2 en brûlant des combustibles fossiles, coupables de détruire l’équilibre – paraît-il précaire – de la planète comme s’il n’existait aucune résilience de l’ensemble des systèmes biologiques existants. Voilà une autre dérive sémantique qui défie le bon sens.
Il y aurait tellement d’autres exemples à apporter pour abonder ce phénomène journalistique et malheureusement scientifique de dérive sémantique que j’en suis découragé d’avance. Mes lecteurs en trouveront bien d’autres par eux-mêmes.
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Etats-Unis, Californie : Apocalypse Now électrique
Tyler Durden
26/10/2019
La Californie fait face à la "plus grande panne d'électricité de son histoire" puisque 2,5 millions de clients de Pacific Gas and Electric Company (PG&E) pourraient ne plus avoir d'électricité pendant des jours
Plus tôt cette semaine, nous avons plaisanté en disant qu'avec PG&E qui se démènent maintenant pour imposer des pannes intentionnelles chaque fois qu'il y a des vents forts, de peur que l'infrastructure vieillissante de la compagnie en faillite ne cause un nouvel incendie, "chaque fois que le vent souffle, la Californie deviendra le Venezuela".
PG&E : 1,2 MILLION DE CLIENTS D'ÉLECTRICITÉ DANS LA ZONE DE SURVEILLANCE MÉTÉOROLOGIQUE D'INCENDIE
Chaque fois que le vent soufflera, la Californie deviendra le Venezuela.
- zerohedge (@zerohedge) 22 octobre 2019
Il s'avère que ce n'était pas une blague.
Vendredi, au milieu de la spéculation, avec l'effondrement de de ses actions, avec un nouveau niveau record, le plus bas de tous les temps , PG&E pourrait avoir été responsable du dernier enfer californien en cours, le Kincade Fire....
... PG&E a averti qu'elle coupera à nouveau l'électricité samedi à 2,5 millions de personnes alors que des vents violents frappent l'Etat, dans ce qui, selon Bloomberg, sera "la plus grande panne intentionnelle de l'histoire de la Californie".
Selon un communiqué publié vendredi, environ 850 000 foyers et entreprises du Nord de la Californie, y compris une grande partie de la région de la baie de San Francisco, pourraient être touchés à compter de samedi soir. Et avec des modèles de données indiquant que l'événement météorologique pourrait être le plus puissant en Californie depuis des décennies, avec des vents du nord-est secs généralisés entre 45 et 60 milles à l'heure (mph) [entre ~65 et ~ 100 km /h] et des rafales de 60-70 mph [de ~65 et ~120 km/h] dans les hautes altitudes jusqu'à lundi, de larges bandes de la région pourraient être sans électricité pendant des jours.
Californie : cartes des menaces d'incendie source: CPUC
"L'épisode de vent à venir a le potentiel d'être l'un des plus puissants de ces dernières années. Il est également probable qu'il sera plus long que les évènements récents, qui avaient duré environ 12 heures", a déclaré Scott Strenfel, météorologiste principal à PG&E.
La panne potentiellement record aura des répercussions sur certaines parties d'Oakland, de Berkeley, de San José et du comté de Marin. Comme d'habitude, la ville de San Francisco ne sera pas touchée, afin de permettre aux piétons d'éviter plus facilement "de marcher sur les visages humains qui couvrent les trottoirs de la ville". La liste complète des comtés touchés se trouve ici.
L'événement météorologique chaud et venteux devrait commencer à avoir des répercussions sur la zone définie samedi entre 18 h et 22 h et devrait durer jusqu'à lundi midi. Toutefois, ce vendredi, PG&E précisait qu'il n'avait pas encore pris la décision définitive quant à une éventuelle coupure de courant.
Comme le souligne Bloomberg, ce serait la troisième fois ce mois-ci seulement que PG&E, en faillite - terrifiée à l'idée de déclencher un autre incendie de plusieurs milliards de dollars - aurait recours à des pannes massives intentionnelles pour empêcher ses lignes électriques d'allumer des feux suite à des vents forts. L'usure des équipements et l’insécurité inhérente du réseau avaient déclenché, en 2017 et 2018, des flambées, ce qui avait eu pour résultat, d' alourdir le passif de l'entreprise d'environ 30 milliards de dollars et l'avait forcé à la faillite au début de 2019. Et malgré les mesures de précaution prises par PG&E, les incendies continuent. Devant les épisodes venteux à répétition engendrant de graves conséquences de sécurité nationale, de santé publique et pour prévenir les incendies, la Californie ne peut plus laisser des millions de personnes dans l'ignorance ; aussi, elle ne pourra pas faire l'économie d'un débat public afin de déterminer les choix forts nécessaires pour endiguer le Kincade Fire.
Malgré les récentes pannes intentionnelles, le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, a déclaré vendredi dernier l'état d'urgence, pendant que des feux de forêt font actuellement rage aux deux extrémités de la Californie. Près de Los Angeles, des incendies ont incité les autorités à ordonner 40 000 évacuations. Et au nord de San Francisco, un incendie fait rage au milieu des vignobles du comté de Sonoma.
Panne générale
L'incendie du comté de Sonoma est celui qui a fait chuter les actions de Public Consulting Group (PCG), car il a débuté mercredi soir dans la région, quelques minutes après le dysfonctionnement d'une ligne de transport de PG&E. Bien que l'entreprise ait fermé les lignes de distribution aux foyers et aux entreprises localement et ce, avant le début de l'incendie, elle a avoué que sa ligne de transport était, toujours, sous tension, au moment des faits. Et bien que les pompiers n'aient pas encore déterminé la cause de l'incendie, un rapport de recherche de Citi conclurait que PG&E serait responsable de l'incendie. Si cette responsabilité, venant s'ajouter à un autre contentieux paralysant déjà l'entreprise en faillite., venait à être confirmée, cela pourrait entrainer la chute finale de l'action PG&E, valeur zéro?
PG&E n'était pas la seule au prise avec de graves problèmes: vendredi soir, un autre service public californien, Edison International , qui n'est pas encore en faillite, a averti qu'il pourrait couper l'électricité à 132 679 clients en raison des vents violents qui arrivent dimanche. Et comme les actions de PG&E ont chuté de plus de 30 % pour atteindre un montant record de... 5 $, les actions d'Edison International ont également chuté de 8,5 %, la plus forte baisse en 11 mois ; la principale raison en est les incendies qui ont ravagé son territoire de service en Californie du Sud.
Il va sans dire que la perspective d'une augmentation du passif, lié aux incendies de forêt, serait potentiellement mortelle pour PG&E, comme l'explique Bloomberg :
"Depuis qu'il a déposé une requête en vertu du chapitre 11 en janvier dernier, le juge chargé de l'affaire a averti qu'un autre grand incendie mettrait fin à la faillite de la compagnie d'électricité et risquerait de faire disparaître les actionnaires. Toute demande de règlement découlant de nouveaux incendies déclenchés par PG&E devrait être payée d'abord - et en entier - avant que ceux des incendies précédents n'atteignent un dixième de dollar".Les vents violents arrivent à un moment précaire pour la Californie, qui n'a pratiquement pas reçu de pluie cet été et qui a souffert d'une sécheresse qui a duré cinq ans au début de cette décennie, ce qui a tué des millions d'arbres pouvant maintenant facilement s'allumer alors que les vents forts récents ont encore séché les herbes et les buissons. Pour couronner le tout, les prix de l'essence grimpent en flèche pour les résidents qui souhaitent quitter les régions potentiellement touchées.
En fin de compte, alors que nous avions dit en plaisantant que chaque fois que la Californie prévoira des vents violents, elle se tournera vers le paradis socialiste qu'est le Venezuela, il s'avère aujourd'hui, que c'est la triste réalité pour les dizaines de millions de résidents libéraux de l'État, qui n'ont même pas besoin de quitter leur État natal pour observer directement les fruits du régime socialiste.
26/10/2019
La Californie fait face à la "plus grande panne d'électricité de son histoire" puisque 2,5 millions de clients de Pacific Gas and Electric Company (PG&E) pourraient ne plus avoir d'électricité pendant des jours
Plus tôt cette semaine, nous avons plaisanté en disant qu'avec PG&E qui se démènent maintenant pour imposer des pannes intentionnelles chaque fois qu'il y a des vents forts, de peur que l'infrastructure vieillissante de la compagnie en faillite ne cause un nouvel incendie, "chaque fois que le vent souffle, la Californie deviendra le Venezuela".
PG&E : 1,2 MILLION DE CLIENTS D'ÉLECTRICITÉ DANS LA ZONE DE SURVEILLANCE MÉTÉOROLOGIQUE D'INCENDIE
Chaque fois que le vent soufflera, la Californie deviendra le Venezuela.
- zerohedge (@zerohedge) 22 octobre 2019
Il s'avère que ce n'était pas une blague.
Vendredi, au milieu de la spéculation, avec l'effondrement de de ses actions, avec un nouveau niveau record, le plus bas de tous les temps , PG&E pourrait avoir été responsable du dernier enfer californien en cours, le Kincade Fire....
... PG&E a averti qu'elle coupera à nouveau l'électricité samedi à 2,5 millions de personnes alors que des vents violents frappent l'Etat, dans ce qui, selon Bloomberg, sera "la plus grande panne intentionnelle de l'histoire de la Californie".
Selon un communiqué publié vendredi, environ 850 000 foyers et entreprises du Nord de la Californie, y compris une grande partie de la région de la baie de San Francisco, pourraient être touchés à compter de samedi soir. Et avec des modèles de données indiquant que l'événement météorologique pourrait être le plus puissant en Californie depuis des décennies, avec des vents du nord-est secs généralisés entre 45 et 60 milles à l'heure (mph) [entre ~65 et ~ 100 km /h] et des rafales de 60-70 mph [de ~65 et ~120 km/h] dans les hautes altitudes jusqu'à lundi, de larges bandes de la région pourraient être sans électricité pendant des jours.
Californie : cartes des menaces d'incendie source: CPUC
"L'épisode de vent à venir a le potentiel d'être l'un des plus puissants de ces dernières années. Il est également probable qu'il sera plus long que les évènements récents, qui avaient duré environ 12 heures", a déclaré Scott Strenfel, météorologiste principal à PG&E.
La panne potentiellement record aura des répercussions sur certaines parties d'Oakland, de Berkeley, de San José et du comté de Marin. Comme d'habitude, la ville de San Francisco ne sera pas touchée, afin de permettre aux piétons d'éviter plus facilement "de marcher sur les visages humains qui couvrent les trottoirs de la ville". La liste complète des comtés touchés se trouve ici.
L'événement météorologique chaud et venteux devrait commencer à avoir des répercussions sur la zone définie samedi entre 18 h et 22 h et devrait durer jusqu'à lundi midi. Toutefois, ce vendredi, PG&E précisait qu'il n'avait pas encore pris la décision définitive quant à une éventuelle coupure de courant.
Comme le souligne Bloomberg, ce serait la troisième fois ce mois-ci seulement que PG&E, en faillite - terrifiée à l'idée de déclencher un autre incendie de plusieurs milliards de dollars - aurait recours à des pannes massives intentionnelles pour empêcher ses lignes électriques d'allumer des feux suite à des vents forts. L'usure des équipements et l’insécurité inhérente du réseau avaient déclenché, en 2017 et 2018, des flambées, ce qui avait eu pour résultat, d' alourdir le passif de l'entreprise d'environ 30 milliards de dollars et l'avait forcé à la faillite au début de 2019. Et malgré les mesures de précaution prises par PG&E, les incendies continuent. Devant les épisodes venteux à répétition engendrant de graves conséquences de sécurité nationale, de santé publique et pour prévenir les incendies, la Californie ne peut plus laisser des millions de personnes dans l'ignorance ; aussi, elle ne pourra pas faire l'économie d'un débat public afin de déterminer les choix forts nécessaires pour endiguer le Kincade Fire.
Malgré les récentes pannes intentionnelles, le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom, a déclaré vendredi dernier l'état d'urgence, pendant que des feux de forêt font actuellement rage aux deux extrémités de la Californie. Près de Los Angeles, des incendies ont incité les autorités à ordonner 40 000 évacuations. Et au nord de San Francisco, un incendie fait rage au milieu des vignobles du comté de Sonoma.
Panne générale
L'incendie du comté de Sonoma est celui qui a fait chuter les actions de Public Consulting Group (PCG), car il a débuté mercredi soir dans la région, quelques minutes après le dysfonctionnement d'une ligne de transport de PG&E. Bien que l'entreprise ait fermé les lignes de distribution aux foyers et aux entreprises localement et ce, avant le début de l'incendie, elle a avoué que sa ligne de transport était, toujours, sous tension, au moment des faits. Et bien que les pompiers n'aient pas encore déterminé la cause de l'incendie, un rapport de recherche de Citi conclurait que PG&E serait responsable de l'incendie. Si cette responsabilité, venant s'ajouter à un autre contentieux paralysant déjà l'entreprise en faillite., venait à être confirmée, cela pourrait entrainer la chute finale de l'action PG&E, valeur zéro?
PG&E n'était pas la seule au prise avec de graves problèmes: vendredi soir, un autre service public californien, Edison International , qui n'est pas encore en faillite, a averti qu'il pourrait couper l'électricité à 132 679 clients en raison des vents violents qui arrivent dimanche. Et comme les actions de PG&E ont chuté de plus de 30 % pour atteindre un montant record de... 5 $, les actions d'Edison International ont également chuté de 8,5 %, la plus forte baisse en 11 mois ; la principale raison en est les incendies qui ont ravagé son territoire de service en Californie du Sud.
Il va sans dire que la perspective d'une augmentation du passif, lié aux incendies de forêt, serait potentiellement mortelle pour PG&E, comme l'explique Bloomberg :
"Depuis qu'il a déposé une requête en vertu du chapitre 11 en janvier dernier, le juge chargé de l'affaire a averti qu'un autre grand incendie mettrait fin à la faillite de la compagnie d'électricité et risquerait de faire disparaître les actionnaires. Toute demande de règlement découlant de nouveaux incendies déclenchés par PG&E devrait être payée d'abord - et en entier - avant que ceux des incendies précédents n'atteignent un dixième de dollar".Les vents violents arrivent à un moment précaire pour la Californie, qui n'a pratiquement pas reçu de pluie cet été et qui a souffert d'une sécheresse qui a duré cinq ans au début de cette décennie, ce qui a tué des millions d'arbres pouvant maintenant facilement s'allumer alors que les vents forts récents ont encore séché les herbes et les buissons. Pour couronner le tout, les prix de l'essence grimpent en flèche pour les résidents qui souhaitent quitter les régions potentiellement touchées.
En fin de compte, alors que nous avions dit en plaisantant que chaque fois que la Californie prévoira des vents violents, elle se tournera vers le paradis socialiste qu'est le Venezuela, il s'avère aujourd'hui, que c'est la triste réalité pour les dizaines de millions de résidents libéraux de l'État, qui n'ont même pas besoin de quitter leur État natal pour observer directement les fruits du régime socialiste.
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Allemagne : légère hausse des « emplois verts », l'éolien? Pas concerné
Florence Schulz
24/10/2019
Commentaire : attention, privée de débouchés, l' "invasion barbare" éolienne déferle dans le dernier "Eldorado" européen : la FRANCE!
Le nombre d’« emplois verts » augmente légèrement en Allemagne. En 2017, le secteur de l’environnement comptait 263 883 travailleurs, soit 12 600 de plus qu’en 2016. L’éolien n’est toutefois pas concerné par cette croissance.
L’Office fédéral allemand de la statistique a annoncé le 22 octobre que le secteur manufacturier représentait plus de deux tiers des emplois verts. La plupart des travailleurs sont employés pour la fabrication des machines, où ils construisent, par exemple, des éoliennes ou d’autres dispositifs de stockage et d’approvisionnement d’énergie. Le secteur de la construction est le deuxième le plus important avec 45 000 employés spécialisés dans l’isolation des bâtiments ou dans la construction de systèmes de canalisations. Selon Destatis, 37 947 personnes, soit 15 % des « emplois verts » sont rattachés au secteur des biens et services, dont la moitié environ à l’architecture et à l’ingénierie.
Néanmoins, les chiffres de l’Office fédéral de la statistique contrastent fortement avec ceux de l’Office fédéral de l’environnement (UBA). Selon ce dernier, la protection de l’environnement employait plus de 2,8 millions de personnes en 2017. L’ UBA estime, en outre, que le nombre d’emplois verts augmente de façon croissante et que le secteur a accueilli 130 000 travailleurs supplémentaires entre 2014 et 2017. Les chiffres sont plus élevés, car l’Office fédéral de l’environnement ratisse large en prenant également en compte l’approvisionnement en eau et en énergie, les transports, la sylviculture et l’agriculture.
La croissance reste toutefois timide, notamment en raison du recul enregistré dans le secteur éolien. Selon les données de l’association fédérale pour l’énergie éolienne, quelque 25 000 emplois ont été supprimés de 2016 à 2017. Par ailleurs, d’après IG Metall, environ 10 000 ont été créés depuis.
Le développement des champs éoliens est en berne depuis des années. Le plafond des enchères pour construction des champs était extrêmement limité jusqu’en 2018 et les parcs éoliens citoyens ne parvenaient pas à obtenir des prêts. En outre, le soutien financier octroyé par la loi sur les énergies renouvelables (EEG) aux éoliennes déjà existantes arrivera à son terme en 2021.
24/10/2019
Commentaire : attention, privée de débouchés, l' "invasion barbare" éolienne déferle dans le dernier "Eldorado" européen : la FRANCE!
Tenir tête, Fédérer, Libérer
php
Le nombre d’« emplois verts » augmente légèrement en Allemagne. En 2017, le secteur de l’environnement comptait 263 883 travailleurs, soit 12 600 de plus qu’en 2016. L’éolien n’est toutefois pas concerné par cette croissance.
L’Office fédéral allemand de la statistique a annoncé le 22 octobre que le secteur manufacturier représentait plus de deux tiers des emplois verts. La plupart des travailleurs sont employés pour la fabrication des machines, où ils construisent, par exemple, des éoliennes ou d’autres dispositifs de stockage et d’approvisionnement d’énergie. Le secteur de la construction est le deuxième le plus important avec 45 000 employés spécialisés dans l’isolation des bâtiments ou dans la construction de systèmes de canalisations. Selon Destatis, 37 947 personnes, soit 15 % des « emplois verts » sont rattachés au secteur des biens et services, dont la moitié environ à l’architecture et à l’ingénierie.
Néanmoins, les chiffres de l’Office fédéral de la statistique contrastent fortement avec ceux de l’Office fédéral de l’environnement (UBA). Selon ce dernier, la protection de l’environnement employait plus de 2,8 millions de personnes en 2017. L’ UBA estime, en outre, que le nombre d’emplois verts augmente de façon croissante et que le secteur a accueilli 130 000 travailleurs supplémentaires entre 2014 et 2017. Les chiffres sont plus élevés, car l’Office fédéral de l’environnement ratisse large en prenant également en compte l’approvisionnement en eau et en énergie, les transports, la sylviculture et l’agriculture.
La croissance reste toutefois timide, notamment en raison du recul enregistré dans le secteur éolien. Selon les données de l’association fédérale pour l’énergie éolienne, quelque 25 000 emplois ont été supprimés de 2016 à 2017. Par ailleurs, d’après IG Metall, environ 10 000 ont été créés depuis.
Le développement des champs éoliens est en berne depuis des années. Le plafond des enchères pour construction des champs était extrêmement limité jusqu’en 2018 et les parcs éoliens citoyens ne parvenaient pas à obtenir des prêts. En outre, le soutien financier octroyé par la loi sur les énergies renouvelables (EEG) aux éoliennes déjà existantes arrivera à son terme en 2021.
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