Un
Président bien peu respectueux de l’économie
Il aura fallu 7 ans
aux politiques pour découvrir que le tarif du Mégawattheure (MWh) de l’électricité marine négocié en
2010- 2011 à 220€ était exorbitant (en 2010, le tarif du MWh du premier appel d’offre de Veulettes-sur-Mer, fixé
à 110€, était déjà considéré comme excessif). Ce surcoût est imposé aux
consommateurs au seul profit des promoteurs.
C’est
pourtant bien grâce aux recours portés par les associations locales, Belle Normandie Environnement et la
Fédération Environnement Durable qui se battent contre ces projets marins côtiers, que 15 hypothétiques milliards
d’euros de surcoûts des tarifs de rachat d’électricité pourraient être évités à la
collectivité.
Renégocié
à 150 €, le nouveau tarif est loin d’être un exploit. A titre de comparaison,
- les contrats
éoliens en mer sont attribués par les pays de l'Europe du Nord entre 50 et 80 € le MWh, et ne sont pas toujours
subventionnés (Pays-Bas, Allemagne).
- EDF est tenue de
ne vendre l’électricité à ses concurrents qu’au prix 42 € le MWh
- le tarif de 110€
le MWh fixé il y a 2 ans pour le projet EPR d’ Hinkley Point en Angleterre a été jugé prohibitif.
Pour être
précis, aux 25,7 milliards € de surcoûts restant pour les 6 projets prévus, il faudra ajouter le raccordement au
réseau de 200 millions € pour chacun des six parcs (1,2 Milliards), le renforcement des lignes estimé par RTE à 550
millions par site (3,3 milliards) et 600 millions € d’aménagement des ports que les régions devront prendre en charge ainsi
que l’aménagement des routes, la formation du personnel….
Si Emmanuel Macron
persiste dans son soutien à de tels projets, il sera responsable d’une imposition inutile au consommateur de 31 milliards d'€
de surcoût en 20 ans !
Un
Président bien peu respectueux des citoyens
Le président
annonce la réalisation de 6 projets éoliens marins. Pourtant :
- un amendement à
ce sujet à la loi sur "Un État au service de la confiance" est en cours de discussion à l'Assemblée Nationale,
- le résultat de
l’enquête publique du site de Noirmoutier n’a pas été rendu,
- l’enquête
publique du projet du Tréport n’a pas commencé, et les l' Autorités environnementales et militaires concernant la
sécurité maritime, la sécurité littorale et la sécurité aérienne non pas été
consultées.
Malgré les cris
d’alarme des pêcheurs de Hauts de France, de Normandie, de Saint-Brieuc, d’Ile d’Yeu Noirmoutier, aucun bilan du nombre
d’emplois détruits dans la filière pêche n’a été estimé.
Autant dire que les
engagements de l’Etat français (Convention d'Aarhus, Plan d’action marin) sont délibérément ignorés ce
qui montre un grand mépris de la démocratie, de la population riveraine et de la biodiversité.