Energie électrique : encore des lectures pour les vacances...


Cette fois-ci encore, je vais vous indiquer les références de textes intéressants, avec des extraits qui vous donneront leur tonalité.

Synthèse du débat public sur la PPE :
La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) est l’outil de pilotage de la politique énergétique créé par la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) votée en 2015. Elle est élaborée par le Ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES). Elle exprime les orientations et priorités d'action des pouvoirs publics pour la gestion de l'ensemble des formes d'énergie sur le territoire métropolitain continental, afin d'atteindre les objectifs de la loi. 

La révision de la PPE d’ici la fin de l’année 2018 couvrira les périodes 2018­2023 et 2024­2028. Contrairement à la précédente, elle est l’objet d’un débat public qui  s’est tenu du 19 Mars au 30 juin 2018. 

Trois objectifs de la LTECV sont rappelés : réduire les émissions de GES, réduire les consommations d’énergie et développer les ENR

Si les domaines du transport et du bâtiment représentent près de 45% des émissions de GES en France, la plupart des acteurs mettent en avant un mix électrique basé sur du nucléaire et des ENR comme un atout pour décarboner le secteur du transport et de l’habitat. Le déploiement des renouvelables est un enjeu majeur pour la PPE et fait dans le principe l’unanimité, les acteurs s’opposant plutôt sur le volume cible de chaque technologie et le calendrier associé. 

Les 11000 réponses au questionnaire font apparaitre les résultats suivants : la majorité s’accorde sur le fait que la France est plutôt en retard au regard des objectifs de la LTECV et considère qu’il faut accélérer les efforts pour la géothermie, les éoliennes en mer, le biogaz, le photovoltaïque, mais émet des réserves sur l’éolien à terre. La majorité des répondants pense que les régions devraient avoir un poids plus important. Sur le nucléaire, les catégories de participants qui connaissaient la PPE considèrent plutôt qu’il faut reporter l’objectif de réduction de la part du nucléaire à 50 %, en 2035, et sont favorables à la prolongation des réacteurs et à de nouveaux EPR. Au contraire, les autres participants et surtout les participants au G400 sont majoritairement hostiles à ces propositions.


Au moment de décider de publier le rapport sur la sécurisation des centrales nucléaires, les échanges ont été nourris concernant un rapport à charge, déséquilibré, alourdi d'erreurs factuelles et largement construit sur une conclusion qui a servi de postulat : le nucléaire est dangereux, donc il est très risqué.
Barbara Pompili, ancienne membre du parti EELV, présidente de la commission du Développement durable, avait initié cette demande de rapport, obtenant d'en tenir la plume. Depuis le départ, on pouvait craindre le pire, vu ses convictions sur cette industrie.
Qu'on juge du rapport de force : pas moins de 697 lignes du rapport sont des extraits de citations des antinucléaire, dont 91 pour un seul expert (Yves Marignac), à comparer aux 188 lignes de citations directes de propos tenus par les trois opérateurs nucléaires (EDF, Orano et CEA). Imagine-t-on un rapport sur la corrida où les anti seraient cités quatre fois plus que les aficionados ?
Il s'agit plus d'un manifeste politique, d'une compilation, d'un « best of » du lobby antinucléaire pour mieux décrédibiliser une filière qui emploie 220 000 personnes. Afin de faire passer la pilule, les recommandations sont certes plutôt consensuelles et parfois mêmes intelligentes, mais le venin du rapport se trouve dans les titres-chocs et les démonstrations alarmistes que ne manqueront pas de citer ceux-là mêmes qui sont venus témoigner en commission et qui auront la joie d'y retrouver leurs propos, tout auréolés du label de qualité parlementaire.
Le plus grave reste que le Parlement ait pu autoriser la publication d'un tel texte de propagande.
Julien Aubert est député du Vaucluse, vice-président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale et chargé des questions énergétiques au sein de LR

Enseignements de l’étude des paléoclimats :
Une analyse de périodes climatiques passées est publiée dans Nature Géoscience par 59 chercheurs de 17 pays, dont plusieurs experts français du CNRS, de l’Université de Bordeaux, de l’Université PSL, du CEA, et de l’ UVSQ (*). Ces variations climatiques passées aident à comprendre les implications de 2°C de réchauffement planétaire et tester notre capacité à simuler le fonctionnement du climat.
Les comparaisons entre données du passé et simulations numériques suggèrent que les modèles de climat sous-estiment le réchauffement à long terme et son amplification par les régions polaires. Alors que les projections des modèles climatiques semblent fiables pour des changements d’amplitude modérée au cours des prochaines décennies, ces modèles sous-estiment probablement le changement climatique à venir, particulièrement pour les projections de réponse à long terme pour les scénarios de poursuite de l’augmentation des rejets de gaz à effet de serre. 

Le monopole solaire-éolien :
 
 Il y a dix ans, un tiers des investissements mondiaux concernant les énergies renouvelables était consacré à d’autres sources que le solaire et l’éolien. En 2007, 60 milliards de dollars s’étaient dirigés vers les biocarburants, la biomasse, la petite hydraulique, la géothermie et les énergies marines. En 2017, ce montant s’est réduit à moins de 12 milliards. Solaire et éolien bénéficient désormais de 96 % des fonds. Cette évolution est majeure.
L’électricité, seule débouché possible du solaire et de l’éolien, ne compte que pour 18,5 % de la consommation finale d’énergie mondiale. L’impact de ces deux sources sur le mix énergétique est marginal. Il est faible pour les émissions de gaz à effet de serre.
Il existe une contradiction entre les baisses des prix de production du solaire et de l’éolien et une augmentation continue des factures des clients. La cause est une profonde mutation des secteurs électriques, dont les coûts suivant plusieurs Cour des Comptes ne sont pas maîtrisés voire mal connus. Les autres moyens de réduire les émissions manquent de moyens financiers.
L’établissement du monopole solaire+éolien pour les renouvelables apparaît comme dommageable à la lutte contre le réchauffement climatique.



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