Futurs acheteurs : gare à la taxe foncière

Boris Cassel 
29/07/2018 

Commentaire : Et en Haute-Marne, quel est le montant de la taxe foncière sur les propriétés bâties? 
  • Saint Dizier :  1 178 € par habitant,
  • Chaumont :   1 004 € par habitant,
  • Langres :       1 078  € par habitant.
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La fiscalité est particulièrement à prendre en compte dans les villes de taille moyenne. (Illustration) LP/Aurélie Audureau

Cet impôt local peut représenter pour les propriétaires jusqu’à deux mensualités supplémentaires. Un coût souvent ignoré lors de l’acquisition.

Quel appart ! Du parquet, des moulures, une exposition plein sud, à deux pas d’une école… Enfin, un bon plan immobilier à un bon prix. Et votre banquier, vous l’assure : avec ces taux d’intérêt records, c’est jouable, vos mensualités ne vous empêcheront pas de vivre. Avant de signer, et sans vouloir jouer les rabat-joie, avez-vous pensé aux impôts locaux ? Si la disparition de la taxe d’habitation est bien programmée, il reste l’impôt des propriétaires, la taxe foncière. Et elle peut coûter cher !

Selon une étude (*) du courtier Meilleurtaux, que le Parisien-Aujourd’hui en France dévoile en exclusivité, cette dernière peut considérablement alourdir la facture d’un achat immobilier. « Elle représente aujourd’hui l’équivalent de plus d’une mensualité de crédit supplémentaire », estime Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.

La fiscalité est particulièrement à prendre en compte dans des villes de taille moyenne comme Le Havre (Seine-Maritime), Saint-Étienne (Loire), Le Mans (Sarthe) ou encore Nîmes (Gard), où elle représente l’équivalent deux mensualités de remboursement supplémentaires.

Moins lourd dans les grandes villes
À l’inverse, dans les très grandes villes, là où les prix de l’immobilier sont particulièrement hauts, la place prise par la fiscalité locale dans la facture d’un achat immobilier se fait plus discrète : moins d’un mois à Strasbourg (Bas-Rhin), Bordeaux (Gironde), Lille (Nord), et à peine quinze jours à Lyon (Rhône) et Paris.





(*)Tous les calculs de cette étude ont été réalisés pour un couple avec deux enfants souhaitant acheter un bien de 70 m2 dans l’une des vingt plus grandes villes françaises.

« La taxe foncière coûte cher. Et avec l’annonce de la suppression de la taxe d’habitation, il est probable que les hausses de taxe foncières se poursuivent, estime Maël Bernier. Il faut en tenir compte. » N’est-ce pas le déjà le cas ? « Lorsqu’ils préparent leur projet immobilier, les emprunteurs intègrent bien l’impact des prix, des taux d’intérêt et des charges de copropriété sur ce qu’ils payent », précise cette spécialiste de l’immobilier. En revanche, poursuit-elle, « personne ne pense à la taxe foncière ». « Cela peut devenir un problème si vos moyens sont un peu justes. »

D’autant que les emprunteurs aux budgets serrés sont de plus en plus nombreux. Les conditions de financement actuelles facilitent en effet l’acquisition immobilière pour des personnes qui ont peu, voire pas, d’apport et de faibles revenus. « C’est la grande braderie dans les banques cet été. On voit des emprunts à 1 % sur 20 ans sans apport », assure Maël Bernier.

Alors que les transactions immobilières connaissent des records -953 000 transactions au 2e trimestre 2018, en hausse de 7 % sur un an -, l’euphorie pourrait encore se prolonger. Les prix de l’immobilier commencent à baisser dans certaines villes et les taux d’intérêt devraient encore rester extrêmement bas pendant une longue période. En effet, la Banque centrale européenne (BCE), qui donne le « la » en la matière, vient de confirmer qu’elle ne toucherait pas, au moins « jusqu’à l’été 2019 », à ses taux directeurs.

La taxe d'habitation est encore là
Avant d’acheter votre premier appart ou maison, anticipez bien le coût de la taxe réservée aux propriétaires, c’est-à-dire la taxe foncière ! Mais, n’oubliez pas, non plus, qu’il vous faudra toujours supporter la taxe d’habitation. Cette dernière pèse aussi, habituellement, l’équivalent d’une à deux mensualités de remboursement d’emprunt supplémentaires par an. Elle continuera à alourdir vos dépenses pendant encore au moins trois ans. En effet, la promesse de la campagne présidentielle du candidat Macron, de la supprimer pour 80 % des foyers français, s’étale jusqu’en 2020. Les ménages éligibles -soit gagnant moins de 5 090 euros par mois pour un couple avec deux enfants-, verront leur imposition baisser de 30 % en 2018, de 65 % en 2019 avant de disparaître totalement en en 2020.

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