Ligne THT : une étude pour protéger les aigles

 L.M

Commentaire : (...) "Cette expérimentation est menée par le CNRS et les associations Envergures Alpines, CSFS Aquila, Becot et la Salsepareille. RTE assure, lui, son financement." Dans le business, c'est qui le patron? C'est toujours celui qui paye...À suivre.😏



L’aigle royal relâché samedi, a été équipé d’une balise GPS pour observer ses habitudes. Association Envergures Alpin/Pascal Saulay

Il a pu déployer ses ailes d’environ deux mètres d’envergure : un aigle royal femelle a été relâché samedi en haut de la Petite Ceüse. L’animal a été capturé il y a quatre mois, alors qu’il s’était blessé lors d’un combat avec un autre aigle. « C’est quelque chose qui arrive beaucoup, notamment au printemps, et qui est une cause importante de mortalité pour cette espèce », explique Christian Couloumy, le président de l’association Envergures alpines, qui a pour mission l’observation de ces rapaces. Après sa convalescence, le vautour a été équipé d’une balise GPS.

L’objectif : étudier l’impact qu’aura la rénovation du réseau électrique de la Haute-Durance, notamment le remplacement de 100 km de lignes aériennes, sur cette espèce d’oiseau très présente dans le département.

Les lignes électriques, un danger potentiel pour les rapaces
« L’État a obligé RTE d’adopter des mesures pour étudier les impacts de cette rénovation, notamment sur les animaux avant de poursuivre les travaux », détaille Christian Couloumy. L’aigle royal a été choisi comme espèce témoin car son habitat est présent sur l’ensemble des lignes aériennes modernisées. Cette expérimentation est menée par le CNRS et les associations Envergures Alpines, CSFS Aquila, Becot et la Salsepareille. RTE assure, lui, son financement. « Nous avons commencé cet hiver et les recherches vont durer trois ans », reprend Christian Couloumy, « pour l’instant neuf aigles ont été pucés ». Mais il est trop tôt pour évaluer leurs habitudes : la plupart sont encore trop jeunes pour prendre leur envol.

Dans l’attente des résultats, il est difficile de prévoir comment les rapaces réagiront face aux nouvelles lignes électriques. « Il existe des études qui montrent que les éoliennes altèrent le territoire des aigles royaux, mais rien n’a encore mis en place pour connaître l’impact des câbles », détaille Christian Couloumy, qui souligne la nécessité de l’expérience. « Les rapaces ne sont pas à l’abri de rentrer dedans, c’est quelque chose de nouveau qui risque de les perturber. » Il sera possible, grâce aux données, de déterminer quelles sont les portions de lignes fréquentées par les oiseaux pour les équiper d’avertisseurs ou neutraliser les pylônes dangereux afin d’éviter les accidents. Christian Couloumy se montre optimiste : « une fois les résultats en main, la firme fera le nécessaire pour protéger les aigles royaux ». RTE s’est engagé à baliser 30 kilomètres de ligne.

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