Suisse : l 'information mutilée


Commentaire : chez nos amis suisses comme partout ailleurs, une majorité de journalistes adoptent le même comportement dès qu'il s'agit d'aborder des sujets scientifiques, techniques, énergétiques, agricoles, etc. Loin d'effectuer un travail d'enquêtes et d'investigations, ils se contentent de répéter des éléments de langage forgeant la légende véhiculée par un ministre, un lobby, des ONG et autres associations pseudo écolos qui ont pignon sur rue. Il en va ainsi de l'éolien comme des OGM, du glyphosate, du nucléaire, etc. La presse et les médias, le quatrième pouvoir? À voir...
php


Un exemple allemand que j'ai déjà montré, tellement il est représentatif de ce que signifie ouvrir les territoires à l'industrie éolienne! 

Un jeune homme me racontait qu'il aimait voir des éoliennes érigées dans les paysages comme un élément "dérangeant" la normalité. Jolie naïveté que je ne peux que comprendre, j'aimais bien aussi les trois éoliennes au-dessus des Breuleux qui ont précédées les 16 monstres d'aujourd'hui... Je lui ai fait remarquer que la multiplication des éoliennes constituait au final un uniforme et que la nature en elle-même était mille fois plus "dérangeante" de la normalité que ces tubes ailés à l'échelle industrielle!

Ce type était très sympa, il m'avait donné 15mn pour le convaincre contre les éoliennes, mais je crois que comme pour beaucoup d'entre nous, c'est la mise en évidence de sa propre naïveté qui l'amènera à réfléchir et à faire son chemin vers la réalité des choses.
Parce que la réalité des choses c'est davantage un paysage européen à l'allemande comme ci-dessus que quelques pièces "dérangeantes" dans des paysages trop conventionnels! Mon interlocuteurs avait zappé cet aspect. La faute à qui? À l'image que la presse donne des opposants qui s'expriment un peu trop à son goût et qu'elle peine à entendre. Ces journalistes qui tiennent la plume et qui font l'actualité, devraient être à même de percevoir derrière le citoyen qui défend une opinion, le moteur qui l'anime. Lorsqu'un journaliste écrit que "rien ne justifie le vandalisme, le véganisme ni le rejet viscéral et sans condition des éoliennes "(ce qui constitue d'ailleurs de sa part une appréciation extrême), je me pose des questions sur ses capacités d'analyser une situation dans sa globalité et d'informer correctement.
Nous désamorcerions beaucoup de haine, d'actes extrêmes et de réalisations dommageables si l'information était développée. Il semble plus facile de mettre des étiquettes sur ceux qui alimentent une controverse pour se débarrasser de leurs encombrantes revendications, que de les écouter et de donner du poids à leurs arguments en les développant de manière professionnelle. Décider seul de ce qui est juste pour tous semble terriblement tendance... Dans certains pays s'opposer est devenu illégal. En Suisse l'opposition dérange comme ailleurs, dès qu'elle se manifeste de manière soutenue, tout est fait pour la décrédibiliser. Et si les journalistes contribuent à cet état de fait  ils ne doivent pas s'étonner d'être aujourd'hui prisonnier de cette logique.

En prime cette image reçue ce jour de France, pour sourire, parce que même opposante très mal notée chez les journalistes et autres politiciens moralistes  qui savent tout, je ne perd pas le sourire. :-)




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

YVELINES, SEPTEUIL : QUI BRACONNE NOS ARBRES ? QUAND DES CITOYENS-ENQUÊTEURS DÉCOUVRENT UN TRAFIC ILLÉGAL

   L'abattage et l'exportation illégaux de bois, essentiellement des chênes, issus d'espaces boisés protégés , de la France vers...