Moins d'argent que prévu en 2018 pour le budget de la transition énergétique

Renaud Honoré
Le 12/11



Cette baisse des montants alloués à la transition énergétique s'explique par la baisse du coût du subventionnement de l'électricité fournie par énergie renouvelable. - Émile LUIDER/REA 
 
Les besoins du compte d'affectation spéciale « Transition énergétique » ont été révisés à la baisse à hauteur de 600 millions d'euros, somme qui va aller du coup garnir le budget général de l'Etat. Un mouvement technique qui peut faire polémique en pleine crise des carburants.

Depuis plusieurs jours, sur tous les plateaux de télévision ou de radio, les ministres jurent que la hausse de la fiscalité énergétique permet bien de financer la lutte contre le réchauffement climatique. Pourtant, les dernières décisions budgétaires semblent, en apparence, dire le contraire.
Le projet de loi de finances rectificative pour 2018 dévoilé la semaine dernière mentionne ainsi une baisse de 600 millions d'euros du budget dédié spécifiquement à la transition énergétique, la somme étant rapatriée pour réduire le déficit de l'Etat. En langage technique, il s'agit de « la réaffectation au budget général d'une partie de la fraction de TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) provenant du Compte d'affectation spéciale 'Transition énergétique' à hauteur de 600 millions d'euros ».

Le coup de main des marchés
Y a-t-il double jeu du gouvernement ? En réalité, ce mouvement budgétaire est dicté par des raisons techniques. Ce compte « Transition énergétique » reçoit une part non négligeable (7 milliards sur 37 milliards) de la fameuse TICPE tant fustigée par les « gilets jaunes » , et ce, afin notamment de financer les prix subventionnés de l'électricité fournie par l'énergie renouvelable.
Or le montant de la subvention est d'autant plus petit que les prix de marché de l'électricité augmentent. C'est ce qui arrive actuellement, et c'est ce qui a amené à réduire de 600 millions les besoins financiers de ce compte spécial.

Le gouvernement plaide donc sa bonne foi écologique. « Ce sont les marchés qui nous aident à éponger le prix de la subvention. Mais pour le consommateur, il y a toujours le même prix consenti pour les énergies renouvelables », explique-t-on à Bercy. Nul doute cependant que certains plaideront pour que ces 600 millions soient affectés au traitement de la crise des carburants .

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